NALOXONE VIATRIS 0,4 mg/1 ml, solution injectable en ampoule - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 10/06/2022
NALOXONE VIATRIS 0,4 mg/1 ml, solution injectable en ampoule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de naloxone anhydre ....................................................................................... 0,4 mg
Pour une ampoule de 1 ml
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
2) Diagnostic différentiel des comas toxiques.
3) Traitement des intoxications secondaires à des morphinomimétiques.
4) Confirmation de la non dépendance aux opiacés chez le toxicomane sevré depuis suffisamment longtemps (cf rubrique 4.4) comme préalable éventuel à la mise en route d'un traitement par un antagoniste morphinique de longue durée d'action (cf naltrexone).
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes et enfants de plus de 3 ans.
En anesthésie
NALOXONE VIATRIS 0,4 mg/1 ml sera administrée en I.V. à raison de 1 à 2 µg/kg. En pratique, ces doses peuvent être obtenues grâce à la méthode de dilution : 1 ml de naloxone (1 ampoule) additionné de 9 ml de soluté physiologique donne une solution dosée à 0,04 mg/ml. Cette dose lève la dépression respiratoire tout en conservant un niveau d'analgésie correct ; des réinjections de doses identiques sont faites si nécessaire à quelques minutes d'intervalle jusqu'à l'obtention de l'effet recherché. Des réinjections ultérieures et l'usage de la perfusion peuvent prolonger encore l'action et éviter notamment les risques de dépression respiratoire et de remorphinisations secondaires.
En réanimation
· Dans le diagnostic différentiel des comas toxiques :
On injecte à trois reprises à cinq minutes d'intervalle, une ampoule de NALOXONE VIATRIS 0,4 mg/1 ml par voie I.V. Des réinjections plus importantes peuvent être faites jusqu'à une dose totale de 10 mg de naloxone. Dans ce cas, s'il n'y a pas de modification clinique, il ne s'agit pas d'une intoxication morphinique.
· Dans le traitement des intoxications aux morphinomimétiques:
Les doses sont extrêmement variables d'une intoxication à l'autre. La naloxone est injectée par voie I.V. et des réinjections sont pratiquées si nécessaire jusqu'à normalisation des paramètres.
Une dose initiale de 0,4 à 2 mg de naloxone peut être administrée par voie I.V. L'administration se fera par doses progressives de 0,1 mg jusqu'à l'obtention d'une ventilation respiratoire suffisante. Si l'amélioration clinique est jugée insuffisante, on renouvellera la dose initiale à des intervalles de 2 à 3 minutes. Le produit peut être utilisé en perfusion : 2 mg de NALOXONE VIATRIS 0,4 mg/1 ml (5 ampoules) seront dilués dans 500 ml de soluté injectable (la stabilité de cette dilution est de 24 heures). La naloxone est compatible avec les solutés massifs habituellement utilisés : solutés de chlorure de sodium à 0,9 %, dextrose à 5 %.
Le débit de perfusion sera adapté à la réponse clinique souhaitée.
Si la voie I.V. n'est pas possible, la naloxone sera utilisée par voie I.M. ou S.C.
Confirmation de la non-dépendance aux opiacés chez le toxicomane sevré (cf.rubrique 4.4)
· Injection intraveineuse de 0,2 mg de naloxone,
· En l'absence de réaction après 2 à 3 minutes, une nouvelle injection de 0,6 mg de naloxone peut être faite,
· Une surveillance médicale du sujet pendant la demi-heure qui suit est nécessaire pour détecter l'apparition d'un syndrome de sevrage (larmoiement, rhinorrhée, bâillements, crampes abdominales, nausées ou vomissements pilo-érections, mydriase...)
· S’il persiste un doute quant à l'état d'intoxication, il est possible de faire une nouvelle injection de 1,6 mg de naloxone.
En l'absence de signe de sevrage on peut débuter l'administration du traitement par le chlorhydrate de naltrexone (NALOREX).
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
Chez les sujets en état de dépendance aux opiacés, la levée brutale et complète des effets morphiniques peut provoquer un syndrome de sevrage. La naloxone sera donc administrée à des doses progressives, (voir rubrique 4.2). L'évaluation éventuelle de la non dépendance aux opiacés chez le toxicomane sevré pour lequel on envisage un traitement par un antagoniste morphinique de longue durée d'action (cf. naltrexone) ne doit être effectuée :
· qu'après une période d'arrêt suffisante du morphinique (de l'ordre de 5 à 7 jours pour l'héroïne et d'au moins 10 jours pour la méthadone)
· qu'après que l'on ait vérifié l'absence d'élimination de substances morphiniques dans les urines du malade.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
La prise de ce médicament est déconseillée avec des boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l'alcool.
Précaution d'emploi
· La naloxone doit être administrée avec prudence chez les malades atteints d'affections cardiovasculaires graves. La brutale réversion des effets hémodynamiques des morphinomimétiques peut entraîner une hypertension artérielle et une tachycardie.
· La naloxone ayant une durée d'action assez courte, (30 minutes en moyenne par voie I.V.), le malade doit faire l'objet d'une surveillance générale attentive jusqu'à ce que tout risque de remorphinisation ait été écarté. Cette surveillance est également nécessaire en raison de la survenue éventuelle de dépression respiratoire secondaire dans le cas où le morphinomimétique a une durée d'action supérieure à celle de la naloxone. Dans ce cas, l'utilisation de la perfusion permet de prolonger l'action du produit.
· Les meilleurs critères de surveillance sont la fréquence respiratoire, la ventilation/minute appréciée par la spirométrie, la pCO2 et le diamètre pupillaire : ce dernier, en particulier, est un bon témoin clinique de l'action de la naloxone.
· Lorsque la réponse clinique est en faveur d'une intoxication par les morphinomimétiques, ne pas oublier la possibilité de prise conjointe d'autres médicaments ou toxiques (alcool, benzodiazépines, barbituriques).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
(voir rubrique 4.4)
+ Consommation d'alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations à prendre en compte
+ Barbituriques
Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Benzodiazépines et apparentés
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Chez l'animal, le résultat des études n'a pas mis en évidence d'effet tératogène. Dans l'espèce humaine, le risque n'est pas connu. Par conséquent, par mesure de prudence, le produit ne sera administré aux femmes enceintes qu'en cas de nécessité absolue.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des frissons, une hyperventilation, des vomissements, une agitation, une anxiété ont été quelquefois signalés : ils correspondent à l'utilisation de doses trop fortes de naloxone chez des sujets ayant reçu des morphinomimétiques.
A de très fortes doses, des cas d'hypertension artérielle et d'œdème pulmonaire ont été rapportés lors de l'utilisation de naloxone en fin d'intervention chirurgicale, chez des patients présentant le plus souvent des antécédents cardio-vasculaires ou recevant des médicaments ayant des effets cardio-vasculaires indésirables.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
En cas de surdosage, en anesthésie, on observe une réapparition de la douleur avec agitation et excitation du système neurovégétatif.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTAGONISTE DES MORPHINIQUES, code ATC : V03AB15.
Antagoniste pur et spécifique des morphinomimetiques sans effet agoniste ; lorsqu'il est injecté à des sujets ayant reçu des morphinomimétiques, la naloxone antagonise leurs effets (dépression respiratoire, myosis, analgésie). Son action dépend de la dose, de la puissance du morphinomimétique à antagoniser et de l'intervalle séparant les injections des deux produits. Par contre, quand il est administré seul, il est dépourvu de propriétés pharmacologiques propres.
La naloxone est sans effet sur la dépression respiratoire d'origine non opiacée.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après injection en I.V., la naloxone subit une dégradation rapide : on ne retrouve dans le plasma que de faibles quantités de naloxone non métabolisée.
· La dégradation de la naloxone s'effectue selon un cycle entéro-hépatique : une désalkylation avec réduction du groupe 6 ceto et une glycuroconjugaison donnent naissance à différents métabolites dont, en particulier, le 2-naloxone-glycuronide.
· L'élimination de la naloxone et de ses métabolites est urinaire (70 % en 72 heures).
· Le délai d'action varie d’une demi à deux minutes après administration I.V. à trois minutes après administration I.M. ou S.C.
· La demi-vie plasmatique est de 45 à 90 minutes.
· La durée d'action par voie I.V. est de 20 à 30 minutes environ.
· Par voie I.M. ou S.C., elle est de 2H30 à 3H
· La diffusion de la naloxone au niveau cérébral est bonne : aux concentrations sériques maximales (soit quinze minutes après injection), les concentrations cérébrales sont une fois et demie plus élevées que les concentrations plasmatiques.
· La naloxone franchit la barrière placentaire.
5.3. Données de sécurité préclinique
Chlorure de sodium, acide chlorhydrique concentré, eau pour préparations injectables.
36 mois.
Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Solution injectable ; ampoule (verre) de 1 ml. Boîtes de 1, 5 ou 10 ampoules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
1 RUE DE TURIN
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· CIP 336 928-9 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 1.
· CIP 336 929-5 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 5.
· CIP 563 071-1 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 10.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
A compléter ultérieurement par le titulaire.
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
A compléter ultérieurement par le titulaire.
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
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