ANSM - Mis à jour le : 15/02/2023
PANTOPRAZOLE KRKA 20 mg, comprimé gastro-résistant
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pantoprazole......................................................................................................................... 20 mg
(sous forme de pantoprazole sodique sesquihydraté)
Pour un comprimé gastro-résistant.
Excipients à effet notoire :
- Sorbitol : 18 mg/comprimé
- Sodium : ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé brun jaunâtre clair, ovale et légèrement biconvexe.
4.1. Indications thérapeutiques
Adultes et adolescents à partir de 12 ans :
Traitement symptomatique du reflux gastro-œsophagien symptomatique.
Traitement d’entretien et prévention des récidives des œsophagites par reflux gastro-oesophagien.
Adultes :
Traitement préventif des ulcères gastro-duodénaux induits par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) non sélectifs chez les patients à risque ayant besoin d’un traitement continu par AINS (voir rubrique 4.4).
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes et adolescents à partir de 12 ans :
Reflux gastro-œsophagien symptomatique
La dose orale recommandée est d‘un comprimé gastro-résistant de PANTOPRAZOLE KRKA 20 mg par jour. Le soulagement des symptômes survient généralement en 2 à 4 semaines. Si cela ne suffit pas, le soulagement des symptômes sera obtenu en général après 4 semaines de traitement supplémentaires. Une fois les symptômes soulagés, la récidive des symptômes peut être prévenue par la prise à la demande de 20 mg une fois par jour si besoin. Le passage à un traitement continu peut être envisagé lorsque le contrôle des symptômes par un traitement à la demande n’est pas satisfaisant.
Traitement à long terme et prévention de la récidive de l’œsophagite par reflux
Pour le traitement à long terme, la dose d’entretien d’un comprimé gastro-résistant de PANTOPRAZOLE KRKA 20 mg par jour est recommandée, avec une augmentation à 40 mg de pantoprazole par jour en cas de récidive. PANTOPRAZOLE KRKA 40 mg comprimé gastro-résistant peut être utilisé dans ce cas. Après cicatrisation, la dose peut être à nouveau réduite à 20 mg de pantoprazole.
Adultes
Prévention des ulcères gastro-duodénaux induits par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) non sélectifs chez les patients à risque ayant besoin d’un traitement continu par AINS
La dose orale recommandée est d’un comprimé gastro-résistant de PANTOPRAZOLE KRKA 20 mg par jour.
Populations spéciales
Sujets âgés
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les sujets âgés (voir rubrique 5.2).
Insuffisance hépatique
La dose quotidienne de 20 mg de pantoprazole ne doit pas être dépassée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.4.).
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance rénale (voir rubrique 5.2).
Population pédiatrique
Enfants de moins de 12 ans
L’utilisation de PANTOPRAZOLE KRKA n’est pas recommandée chez les enfants âgés de moins de 12 ans en raison de données limitées de sécurité et d’efficacité dans cette tranche d’âge (voir rubrique 5.2).
Mode d’administration
Voie orale.
Les comprimés ne doivent pas être croqués ou écrasés mais avalés entiers avec un peu d’eau 1 heure avant un repas.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Insuffisance hépatique
Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère, les taux d’enzymes hépatiques doivent être contrôlés régulièrement pendant le traitement par pantoprazole, notamment en cas d’utilisation au long cours. Le traitement doit être arrêté en cas d’élévation des enzymes hépatiques (voir rubrique 4.2).
Administration concomitante d’AINS
L’utilisation de PANTOPRAZOLE KRKA 20 mg pour la prévention des ulcères gastro-duodénaux induits par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) doit être limitée aux patients ayant besoin d’un traitement continu par AINS et présentant un risque accru de développer des complications gastro-intestinales. Le risque accru doit être évalué en fonction des facteurs de risque individuels, par exemple l’âge avancé (plus de 65 ans), les antécédents d’ulcère gastrique ou duodénal ou d’hémorragie digestive haute.
Tumeur gastrique maligne
La réponse symptomatique à un traitement par pantoprazole peut masquer les symptômes d’une tumeur gastrique maligne et en retarder son diagnostic. En présence de tout symptôme alarmant (par exemple perte de poids importante non intentionnelle, vomissements récurrents, dysphagie, hématémèse, anémie ou melaena) et lorsqu’un ulcère gastrique est suspecté ou présent, une affection maligne doit être écartée.
D‘autres examens doivent être envisagés si les symptômes persistent malgré un traitement approprié.
Administration concomitante d’inhibiteurs de la protéase du VIH
L’administration concomitante de pantoprazole et d’inhibiteurs de la protéase du VIH, dont l’absorption dépend du pH gastrique, tel que l’atazanavir, n’est pas recommandée car cela risquerait de réduire leur biodisponibilité de manière significative (voir rubrique 4.5).
Influence sur l’absorption de la vitamine B12
Le pantoprazole, comme tout antisécrétoire gastrique, peut diminuer l’absorption de la vitamine B12 (cyanocobalamine) en raison d’hypo- ou d’achlorhydrie. Ceci doit être pris en compte chez les patients disposant de réserves réduites ou présentant des facteurs de risque de diminution de l’absorption de la vitamine B12 lors de traitement au long cours ou si des symptômes cliniques sont observés.
Traitement à long terme
Dans le cadre du traitement au long cours, notamment lorsque sa durée excède 1 an, les patients devront faire l’objet d’une surveillance régulière.
Infections bactériennes gastro-intestinales
Le traitement par PANTOPRAZOLE KRKA peut entraîner une légère augmentation du risque d’infections gastro-intestinales causées par des bactéries telles que Salmonella, Campylobacter et C. difficile.
Hypomagnésémie
Des cas d’hypomagnésémie sévère ont été rarement rapportés chez des patients traités par des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) tel que le pantoprazole pendant au moins trois mois, et dans la plupart des cas pendant une année. Des manifestations sévères de l'hypomagnésémie, telles que fatigue, tétanie, délire, convulsion, vertige et arythmie ventriculaire, peuvent se produire, mais elles peuvent aussi apparaître de façon insidieuse et passer inaperçue. L’hypomagnésémie peut entraîner une hypocalcémie et/ou une hypokaliémie (voir rubrique 4.8). Chez la plupart des patients affectés, l’hypomagnésémie (et l’hypomagnésémie associée à une hypocalcémie et/ou une hypokaliémie) s’est améliorée après supplémentation en magnésium et arrêt de l'IPP.
Chez les patients nécessitant un traitement prolongé par IPP, ou qui prennent des IPP avec de la digoxine ou des médicaments pouvant induire une hypomagnésémie (par exemple des diurétiques), les professionnels de soins de santé devraient envisager de mesurer la magnésémie avant de commencer le traitement par IPP et périodiquement pendant le traitement.
Fracture osseuse
Les inhibiteurs de la pompe à protons, en particulier utilisés à hautes doses et sur une durée prolongée (> 1 an), peuvent augmenter modérément le risque de fracture de la hanche, du poignet et des vertèbres, principalement chez les personnes âgées ou en présence d'autres facteurs de risque identifiés. Des études observationnelles suggèrent que les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent augmenter le risque global de fracture de 10-40%. Cette augmentation peut être en partie due à d’autres facteurs de risque. Les patients à risque d'ostéoporose doivent être pris en charge conformément aux recommandations cliniques en vigueur, et recevoir un apport approprié en vitamine D et en calcium.
Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS)
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont associés à des cas très occasionnels de LECS. Si des lésions se développent, notamment sur les zones cutanées exposées au soleil, et si elles s'accompagnent d'arthralgie, le patient doit consulter un médecin rapidement et le professionnel de santé doit envisager d'arrêter PANTOPRAZOLE KRKA. La survenue d’un LECS après traitement par un inhibiteur de la pompe à protons peut augmenter le risque de LECS avec d'autres inhibiteurs de la pompe à protons.
Interférence avec les tests de laboratoire
L’augmentation du taux de Chromogranine A (CgA) peut interférer avec les tests réalisés pour l’exploration des tumeurs neuroendocrines. Pour éviter cette interférence, le traitement par PANTOPRAZOLE KRKA doit être interrompu au moins 5 jours avant de mesurer le taux de CgA (voir rubrique 5.1). Si les taux de CgA et de gastrine ne se sont pas normalisés après la mesure initiale, les mesures doivent être répétées 14 jours après l’arrêt du traitement par inhibiteur de la pompe à protons.
PANTOPRAZOLE KRKA contient du sorbitol et du sodium
Ce médicament contient 18 mg de sorbitol par comprimé.
L’effet additif des produits administrés concomitamment contenant du sorbitol (ou du fructose) et l’apport alimentaire de sorbitol (ou de fructose) doit être pris en compte. La teneur en sorbitol dans les médicaments à usage oral peut affecter la biodisponibilité d’autres médicaments à usage oral administrés de façon concomitante.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Médicaments avec absorption pH-dépendante
En raison d’une inhibition importante et durable de la sécrétion gastrique, le pantoprazole peut interférer avec l’absorption d’autres médicaments, pour lesquels le pH gastrique est un élément déterminant de leur biodisponibilité orale, comme par exemple certains antifongiques azolés, tel que le kétoconazole, l’itraconazole, le posaconazole et d’autres médicaments tels que l’erlotinib.
Inhibiteurs de la protéase du VIH
L’administration concomitante de pantoprazole et d’inhibiteurs de la protéase du VIH, dont l’absorption dépend du pH gastrique, tel que l’atazanavir, n’est pas recommandée car cela risquerait de réduire leur biodisponibilité de manière significative (voir rubrique 4.4).
Si l’association d’un inhibiteur de la protéase du VIH et d’un inhibiteur de la pompe à protons est jugée indispensable, une surveillance clinique régulière (par exemple une surveillance de la charge virale) est recommandée. La dose de 20 mg de pantoprazole par jour ne doit pas être dépassée. La posologie d’inhibiteur de la protéase du VIH pourrait être ajustée.
Anticoagulants coumariniques (phenprocoumone ou warfarine)
L’association de pantoprazole avec la warfarine ou la phenprocoumone n’a pas affecté la pharmacocinétique de la warfarine, de la phenprocoumone, ou l’INR. Cependant, des cas d’augmentation de l’INR et du temps de prothrombine ont été rapportés chez des patients recevant un IPP et de la warfarine ou de la phenprocoumone de manière concomitante. Une augmentation de l’INR et du temps de prothrombine peut provoquer des hémorragies, potentiellement fatales. Chez les patients traités simultanément par le pantoprazole et la warfarine ou la phenprocoumone, le suivi de l’INR et du temps de prothrombine est recommandé.
Méthotrexate
Une augmentation des taux sanguins de méthotrexate a été rapportée chez certains patients lors de l’utilisation concomitante de fortes doses de méthotrexate (par exemple 300 mg) et d’inhibiteurs de la pompe à protons. Par conséquent, dans les situations où de fortes doses de méthotrexate sont utilisées, comme par exemple dans le cancer et le psoriasis, un arrêt temporaire du traitement par le pantoprazole doit être envisagé.
Autres études d’interactions
Le pantoprazole est largement métabolisé au niveau du foie, par le système enzymatique du cytochrome P450. La principale voie métabolique est la déméthylation par le CYP2C19 et les autres voies métaboliques comprennent l’oxydation par le CYP3A4.
Aucune interaction cliniquement significative n’a été observée au cours d’études spécifiques portant notamment sur la carbamazépine, le diazépam, le glibenclamide, la nifédipine, et un contraceptif oral composé de lévonorgestrel et d’éthinyloestradiol.
L’interaction du pantoprazole avec d’autres médicaments ou composés, métabolisés par le même système enzymatique, ne peut être exclue.
Les résultats d’une série d’études d’interactions démontrent que le pantoprazole n’influait pas sur le métabolisme des substances actives métabolisées par le CYP1A2 (par exemple caféine, théophylline), le CYP2C9 (par exemple piroxicam, diclofénac, naproxène), le CYP2D6 (par exemple métoprolol), le CYP2E1 (par exemple éthanol) et n’interfère pas avec l’absorption de la digoxine modulée par la glycoprotéine P.
Il n’existe pas d’interactions avec les antiacides administrés de manière concomitante.
Des études d’interactions ont également été réalisées en administrant le pantoprazole de façon concomitante avec les antibiotiques respectifs (clarithromycine, métronidazole, amoxicilline). Aucune interaction cliniquement significative n’a été montrée.
Médicaments inhibant ou induisant le CYP2C19 :
Les inhibiteurs du CYP2C19 tels que la fluvoxamine peuvent augmenter l’exposition systémique au pantoprazole. Pour les patients suivant un traitement par pantoprazole au long cours à de fortes doses, ou pour les patients souffrant d’une insuffisance hépatique, une réduction de la dose peut être envisagée.
Les inducteurs enzymatiques affectant le CYP2C19 et le CYP3A4 comme la rifampicine et le millepertuis (Hypericum perforatum) peuvent réduire les concentrations plasmatiques des IPPs, qui sont métabolisés par ces systèmes enzymatiques.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Un nombre modéré de données chez la femme enceinte (entre 300 et 1000 grossesses) n'a mis en évidence aucun effet malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le nouveau-né du pantoprazole.
Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation de PANTOPRAZOLE KRKA pendant la grossesse.
Des études menées chez l’animal ont montré que le pantoprazole passait dans le lait maternel. Il n’existe pas de données suffisantes sur l’excrétion du pantoprazole dans le lait maternel, mais le passage dans le lait maternel chez l’être humain a été rapporté. Un risque pour les nouveaux-nés/nourrissons ne peut être exclu. En conséquence, la décision d’arrêter l’allaitement ou celle d’arrêter/s’abstenir du traitement par PANTOPRAZOLE KRKA doit tenir compte du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement par PANTOPRAZOLE KRKA pour la femme.
Fertilité
Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence de signe d’altération de la fertilité suite à l’administration de pantoprazole (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables tels que sensations vertigineuses et troubles de la vision peuvent survenir (voir rubrique 4.8). Les patients présentant ce type d’effet indésirable ne doivent pas conduire ou utiliser des machines.
Environ 5% des patients sont susceptibles de présenter des effets indésirables (EI).
Le tableau ci-dessous liste les effets indésirables rapportés avec le pantoprazole, classés selon l’ordre de fréquence suivant :
· Très fréquent (≥ 1/10)
· Fréquent (≥ 1/100, <1/10)
· Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)
· Rare (≥1/10 000, < 1/1 000)
· Très rare (<1/10 000)
· Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Pour tous les effets indésirables rapportés après la commercialisation, il n’est pas possible d’imputer cet ordre de fréquence, par conséquent ils sont listés comme survenant à une fréquence « indéterminée ».
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissante.
Tableau des effets indésirables
Tableau 1 : Effets indésirables rapportés avec le pantoprazole au cours des essais cliniques et après la commercialisation
Fréquence
Classe système- organe |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
Très rare |
Fréquence indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Agranulocytose |
Thrombopénie; Leucopénie, Pancytopénie |
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Affections du système immunitaire |
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Hypersensibilité (incluant réactions et choc anaphylactiques) |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Hyperlipidémie et augmentation des lipides (triglycérides, cholestérol); variations de poids |
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Hyponatrémie, hypomagnésémie (voir rubrique 4.4), hypocalcémie1, hypokaliémie1 |
Affections psychiatriques |
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Troubles du sommeil |
Dépression (et aggravation) |
Désorientation (et autres aggravations) |
Hallucinations ; Confusion (en particulier chez les patients prédisposés, ainsi qu’aggravation de ces symptômes en cas de préexistence) |
Affections du système nerveux |
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Céphalées, vertiges |
Troubles du goût |
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Paresthésie |
Affections oculaires |
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Troubles de la vision/ vision floue |
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Affections gastro-intestinales |
Polypes des glandes fundiques (bénins) |
Diarrhées; nausées/vomissements; distension abdominale et ballonnements; constipation; bouche sèche; douleurs abdominales et inconfort |
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Colite microscopique |
Affections hépatobiliaires |
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Élévation des enzymes hépatiques (transaminases, g-GT) |
Elévation de la bilirubinémie |
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Lésion hépatocellulaire; jaunisse; insuffisance hépatocellulaire |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Rash/exanthème/ éruption; prurit |
Urticaire; angiœdème |
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Syndrome de Stevens Johnson, syndrome de Lyell, érythème polymorphe, photosensibilité, lupus érythémateux cutané subaigu (voir rubrique 4.4), syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
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Fracture de la hanche, du poignet ou des vertèbres(voir rubrique 4.4) |
Arthralgie; myalgie |
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Spasme musculaire2 |
Affections du rein et des voies urinaires |
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Néphrite tubulo-interstitielle (NTI) (avec une évolution possible en une insuffisance rénale) |
Affections des organes de reproduction et du sein |
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Gynécomastie |
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Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
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Asthénie, fatigue et malaise |
Elévation de la température corporelle; œdème périphérique |
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1 L’hypocalcémie et/ou l’hypokaliémie peuvent être liées à l’apparition d’une hypomagnésémie (voir rubrique 4.4)
2 Contracture musculaire consécutive à une perturbation électrolytique
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Symptômes
Les symptômes du surdosage chez l’homme ne sont pas connus.
Une exposition systémique atteignant 240 mg administrés par voie intraveineuse en 2 minutes a été bien tolérée.
Traitement
Comme le pantoprazole est largement lié aux protéines, il n’est pas facilement dialysable.
En cas de surdosage avec des signes cliniques d’intoxication, aucune recommandation thérapeutique spécifique ne peut être donnée, à l’exception d’un traitement symptomatique et de soutien.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Inhibiteurs de la pompe à protons, code ATC : A02BC02.
Mécanisme d’action
Le pantoprazole est un benzimidazole substitué qui inhibe la sécrétion d’acide chlorhydrique dans l’estomac par blocage spécifique des pompes à protons des cellules pariétales.
Le pantoprazole est converti en sa forme active dans l’environnement acide des cellules pariétales, où il inhibe l’enzyme H+, K+-ATPase, c’est-à-dire au niveau de la phase terminale de sécrétion d’acide chlorhydrique dans l’estomac.
L’inhibition est dose-dépendante et affecte à la fois la sécrétion acide basale et la sécrétion acide stimulée. Chez la plupart des patients, les symptômes sont soulagés en 2 semaines. Comme avec les autres inhibiteurs de la pompe à protons et les inhibiteurs des récepteurs H2, le traitement par le pantoprazole diminue l’acidité dans l’estomac et donc augmente la gastrine proportionnellement à la diminution de l’acidité. Cette augmentation de la gastrine est réversible. Puisque le pantoprazole a une action distale au niveau des récepteurs, il peut inhiber la sécrétion d’acide chlorhydrique indépendamment de la stimulation exercée par d’autres substances (acétylcholine, histamine, gastrine). L‘effet est le même que le produit soit administré par voie orale ou par voie intraveineuse.
Effets pharmacodynamiques
Les valeurs de la gastrinémie à jeun augmentent sous traitement par le pantoprazole. Dans la plupart des cas, lors d’une utilisation à court terme, elles ne dépassent pas la limite supérieure de la normale. Lors d’un traitement au long court, les niveaux de gastrine doublent dans la plupart des cas. Toutefois, une augmentation excessive n’est rapportée que dans des cas isolés.
En conséquence, une augmentation légère à modérée du nombre de cellules endocrines spécifiques de l’estomac (ECL) n’est observée que dans une minorité de cas, pendant un traitement au long court (de l’hyperplasie simple à adénomatoïde). Cependant, d’après les études réalisées jusqu’à présent, la formation de précurseurs carcinoïdes (hyperplasie atypique) ou de carcinoïdes gastriques tels que décrit chez l’animal (voir rubrique 5.3) n’a pas été observée chez l’être humain.
Pendant le traitement par des médicaments antisécrétoires, la concentration sérique de gastrine augmente en réaction à la diminution de la sécrétion acide. De même, le taux de CgA augmente à cause de la diminution de l'acidité gastrique. L'augmentation du taux de CgA peut interférer avec les tests réalisés pour l’exploration des tumeurs neuroendocrines.
D’après des données publiées, la prise d’inhibiteurs de la pompe à protons devrait être interrompue entre 5 jours et 2 semaines avant de mesurer le taux de CgA. Le but est de permettre un retour à la normale des taux de CgA qui auraient été artificiellement augmentés par la prise d’IPP.
L’influence d’un traitement au long court par le pantoprazole de plus d’un an sur les paramètres endocriniens des enzymes thyroïdiennes ne peut pas être exclue au vu des résultats obtenus lors des études animales.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le pantoprazole est rapidement absorbé et la concentration plasmatique maximale est atteinte même après administration d’une dose orale unique de 20 mg. En moyenne, les concentrations sériques maximales, soit 1-1,5 µg/mL, sont atteintes 2 à 2,5 heures environ après administration; ces valeurs restent ensuite constantes après administrations répétées. La pharmacocinétique ne varie pas après administration unique ou répétée. Dans la plage de doses de 10 à 80 mg, la cinétique plasmatique du pantoprazole est linéaire après administration orale comme après administration intraveineuse.
La biodisponibilité absolue du comprimé est d’environ 77%. La prise concomitante de nourriture n’a pas d’influence sur l’ASC, la concentration sérique maximale et donc sur la biodisponibilité. Seule la variabilité du temps de latence est augmentée en cas de prise simultanée de nourriture.
Distribution
La liaison aux protéines sériques du pantoprazole est d’environ 98 %. Le volume de distribution est d’environ 0,15 L/kg.
Biotransformation
Le principe actif est presque exclusivement métabolisé par le foie. La principale voie métabolique est la déméthylation par le CYP2C19 sous forme de métabolites conjugués par sulfatation. Une autre voie métabolique inclut l’oxydation par le CYP3A4.
Élimination
La demi-vie terminale est d’environ 1 heure et la clairance est d’environ 0,1 L/h/kg. Quelques rares sujets ont présenté une élimination retardée. Comme la liaison du pantoprazole aux pompes à protons des cellules pariétales est spécifique, la demi-vie d’élimination n’est pas corrélée à la plus longue durée d’action (inhibition de la sécrétion acide).
L'élimination rénale représente la principale voie d’excrétion (environ 80 %) des métabolites du pantoprazole; le reste est excrété dans les fèces.
Le principal métabolite dans le sérum comme dans l’urine est le déméthylpantoprazole, conjugué au sulfate. La demi-vie du métabolite principal (environ 1,5 heure) n’est pas beaucoup plus longue que celle du pantoprazole.
Populations particulièresInsuffisance rénale
Aucune réduction de la dose n’est recommandée lorsque le pantoprazole est administré chez des patients présentant une insuffisance rénale (y compris chez les patients dialysés). Comme chez les sujets sains, la demi-vie du pantoprazole est courte. Seules de très faibles quantités de pantoprazole sont dialysées. Bien que le principal métabolite ait une demi-vie modérément allongée (2 à 3 h), l’excrétion reste rapide et aucune accumulation n’est donc observée.
Insuffisance hépatique
Malgré l’allongement de la demi-vie jusqu’à 3 à 6 heures et l’augmentation de l’ASC d’un facteur 3 à 5 chez les patients atteints de cirrhose du foie (classes A et B dans la classification de Child), la concentration sérique maximale n’est que légèrement augmentée, d’un facteur de 1,3, comparativement aux sujets sains.
Sujets âgés
La légère augmentation de l’ASC et de la Cmax chez les volontaires âgés comparativement aux sujets plus jeunes n’a aucune incidence clinique.
Métaboliseurs lents
Environ 3 % de la population européenne présente un déficit de fonctionnement de l’enzyme CYP2C19 et sont appelés des métaboliseurs lents. Chez ces individus, le métabolisme du pantoprazole est probablement catalysé essentiellement par le CYP3A4. Après administration d'une dose unique de 40 mg de pantoprazole, l'aire sous la courbe était en moyenne environ 6 fois plus élevée chez les métaboliseurs lents que chez les sujets ayant une enzyme CYP2C19 fonctionnelle (métaboliseurs rapides). Les concentrations plasmatiques maximales moyennes ont été augmentées d'environ 60%. Ces observations n'ont aucune incidence sur la posologie du pantoprazole.
Population pédiatrique
Après administration de doses orales uniques de 20 ou de 40 mg de pantoprazole à des enfants âgés de 5 à 16 ans, l’ASC et la Cmax se sont révélées similaires à celles observées chez l’adulte. Après administration de doses intraveineuses uniques de 0,8 ou 1,6 mg/kg de pantoprazole à des enfants âgés de 2 à 16 ans, il n’a pas été observé de corrélation significative entre la clairance du pantoprazole et l’âge ou le poids. L’ASC et le volume de distribution étaient conformes aux données observées chez l’adulte.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non-cliniques ne mettent en évidence aucun risque particulier chez l’homme, au vu des essais pharmacologique de sécurité, de toxicité par administration réitérées et de génotoxicité.
Au cours des études de carcinogénicité de 2 ans chez le rat, des néoplasies neuro-endocriniennes ont été détectées. De plus, des papillomes des cellules squameuses ont été détectés dans le pré-estomac de rats. Le mécanisme qui mène à la formation de carcinoïdes gastriques par les benzimidazoles substitués a été étudié de façon approfondie et l’on peut conclure qu’il s’agit d’une réaction secondaire à l’élévation massive des niveaux de gastrine sériques qui survient chez le rat en cas de traitement chronique à haute dose.
Au cours des études sur deux ans chez le rongeur, un nombre accru de tumeurs hépatiques ont été détectées chez le rat et chez la souris femelle; cette observation a été interprétée comme étant due au métabolisme hépatique élevé du pantoprazole.
Une légère augmentation des modifications néoplasiques de la thyroïde a été observée dans le groupe des rats ayant reçu la dose la plus élevée (200 mg/kg). L’apparition de ces néoplasies est associée aux modifications induites par le pantoprazole dans la dégradation de la thyroxine dans le foie du rat. Comme la dose thérapeutique chez l’homme est faible, aucun effet nuisible affectant les glandes thyroïdes n’est attendu.
Dans une étude de reproduction péri-postnatale visant à évaluer le développement osseux chez le rat, des signes de toxicité ont été observés sur la progéniture (mortalité, poids corporel moyen réduit, gain pondéral moyen réduit et diminution de la croissance osseuse) à des expositions (Cmax) environ deux fois supérieures à l’exposition clinique humaine.
A la fin de la phase de récupération, les paramètres osseux étaient similaires entre les groupes et les poids corporels avaient également tendance à être réversibles après une période de récupération sans médicament. L’augmentation de la mortalité n’a été rapportée que chez les rats qui n’étaient pas encore sevrés (jusqu’à l’âge de 21 jours), ce qui correspond aux nourrissons jusqu’à l’âge de 2 ans. La pertinence de ce résultat dans la population pédiatrique n’est pas claire. Une étude péri-postnatale antérieure menée chez le rat à des doses légèrement inférieures n’a identifié aucun effet indésirable à 3 mg/kg, comparativement à une faible dose de 5 mg/kg utilisée dans cette étude.
Les études menées n’ont révélé aucun signe d’altération de la fertilité ni d’effets tératogènes. Le passage transplacentaire a été étudiée chez le rat et s’est révélé augmenté au cours de la gestation. Par conséquent, la concentration de pantoprazole chez le fœtus est brièvement augmentée avant la naissance.
Noyau du comprimé :
Mannitol, crospovidone (type A, type B), carbonate de sodium, sorbitol (E420), stéarate de calcium.
Pelliculage :
Hypromellose, povidone (K25), dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172), propylène glycol, copolymère d’acide méthacrylique et d’acrylate d’éthyle, laurylsulfate de sodium, polysorbate 80, macrogol 6000, talc.
5 ans.
Flacon PEHD : Après la première ouverture du flacon, le médicament doit être utilisé dans les 3 mois.
6.4. Précautions particulières de conservation
Plaquette thermoformée : A conserver dans l'emballage d'origine à l’abri de l’humidité.
Flacon PEHD : Conserver le conditionnement primaire soigneusement fermé à l’abri de l’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7, 10, 14, 15, 28, 30, 56, 60, 84, 100, 100 x 1, 112 ou 140 comprimés gastro-résistants sous plaquettes (film OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
Flacon PEHD fermé par un bouchon de sécurité contenant un gel de silice dessiccant de 250 comprimés gastro-résistants.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ŠMARJEŠKA CESTA 6
8501 NOVO MESTO
SLOVENIE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 392 553 7 8 : 7 comprimés sous plaquette (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 224 526 6 1 : 10 comprimés sous plaquette (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 392 554 3 9 : 14 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 392 556 6 8 : 15 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 392 557 2 9 : 28 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 392 558 9 7 : 30 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 574 653 7 7 : 56 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 574 654 3 8 : 60 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 574 656 6 7 : 84 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 574 657 2 8 : 100 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 574 658 9 6 : 100 comprimés sous une plaquette (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 574 659 5 7 : 112 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 574 660 3 9 : 140 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 574 662 6 8 : Flacon en PEHD de 250 comprimés.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste II
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