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ERIBULINE EVER PHARMA 0,44 mg/mL, solution injectable - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 10/06/2024

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

ERIBULINE EVER PHARMA 0,44 mg/mL, solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Éribuline (sous forme de mésilate d’éribuline)........................................................................ 0,44 mg

Pour 1 mL

Chaque flacon de 2 mL contient du mésilate d’éribuline équivalent à 0,88 mg d’éribuline.

Chaque flacon de 3 mL contient du mésilate d’éribuline équivalent à 1,32 mg d’éribuline.

Excipients à effet notoire :

Chaque mL de solution injectable contient 39,5 mg d'éthanol.

Chaque flacon de 2 mL de solution injectable contient 79 mg d'éthanol.

Chaque flacon de 3 mL de solution injectable contient 118,5 mg d'éthanol.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Solution injectable (injectable).

Solution aqueuse limpide et incolore, pratiquement exempte de particules visibles.

pH = 6,0-9,0

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

ERIBULINE EVER PHARMA est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints d’un cancer du sein localement avancé ou métastatique, dont la maladie a progressé après au moins un protocole de chimiothérapie pour le traitement du stade avancé (voir rubrique 5.1). Le traitement antérieur, en situation adjuvante ou métastatique, doit avoir comporté une anthracycline et un taxane, sauf chez les patients ne pouvant pas recevoir ces traitements.

ERIBULINE EVER PHARMA est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints d’un liposarcome non résécable ayant reçu un protocole de chimiothérapie antérieur comportant une anthracycline (sauf chez les patients ne pouvant pas recevoir ce traitement) pour le traitement d’une maladie avancée ou métastatique (voir rubrique 5.1).

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

ERIBULINE EVER PHARMA ne doit être prescrit que par un médecin qualifié, expérimenté dans l’utilisation appropriée de médicaments anticancéreux. Il ne doit être administré que par un professionnel de santé disposant des qualifications appropriées.

Posologie

La dose recommandée d’éribuline sous forme de solution prête à l’emploi est de 1,23 mg/m2 qui doit être administrée en injection intraveineuse sur 2 à 5 minutes à J1 et J8 de chaque cycle de 21 jours.

Remarque :

Dans l’Union européenne, la dose recommandée fait référence à la substance active sous forme de base (éribuline). Le calcul de la dose individuelle à administrer à une patiente doit être basé sur le dosage de la solution prête à l’emploi qui contient 0,44 mg/mL d’éribuline et sur la recommandation posologique de 1,23 mg/m2. Les recommandations pour la diminution de la dose présentées ci-dessous sont également exprimées en dose d’éribuline à administrer sur la base du dosage de la solution prête à l’emploi.

Dans les études pivots, les publications des études et dans certaines autres régions, par exemple les États-Unis et la Suisse, la dose recommandée est basée sur la forme sel (mésilate d’éribuline).

Les patients peuvent présenter des nausées ou des vomissements. Un traitement antiémétique prophylactique incluant les corticostéroïdes doit être envisagé.

Doses différées durant le traitement

À J1 ou J8, l’administration d’ERIBULINE EVER PHARMA doit être différée dans les cas suivants :

· Nombre absolu de neutrophiles (PNN) < 1 x 109/L.

· Plaquettes < 75 x 109/L.

· Toxicités non hématologiques de grade 3 ou 4.

Réduction de la dose durant le traitement

Le tableau suivant présente les recommandations concernant la réduction des doses lors de la reprise du traitement.

Recommandations pour la réduction des doses

Effet indésirable après une administration antérieure d’ERIBULINE EVER PHARMA

Dose d’éribuline recommandée

Hématologique :

0,97 mg/m2

PNN < 0,5 x 109/L persistant plus de 7 jours

PNN < 1 x 109/L compliquée par de la fièvre ou une infection

Plaquettes < 25 x 109/L, thrombopénie

Plaquettes < 50 x 109/L, thrombopénie compliquée par une hémorragie ou nécessitant une transfusion de sang ou de plaquettes

Non hématologique :

Tout événement de grade 3 ou 4 lors du précédent cycle

Réapparition de tout effet indésirable hématologique ou non, tel que précisé ci-dessus

Malgré la réduction à 0,97 mg/m2

0,62 mg/m2

Malgré la réduction à 0,62 mg/m2

Envisager l’arrêt du traitement

La dose d’éribuline ne doit pas être ré-augmentée après avoir été réduite.

Patients insuffisants hépatiques

Altération de la fonction hépatique en raison des métastases :

La posologie recommandée d’éribuline chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère (Child-Pugh A) est de 0,97 mg/m2 administrée en intraveineuse sur 2 à 5 minutes à J1 et J8 d’une cure de 21 jours. La posologie recommandée d’éribuline chez les patients atteints d’insuffisance hépatique modérée (Child-Pugh B) est de 0,62 mg/m2 administrée en injection intraveineuse sur 2 à 5 minutes à J1 et J8 d’un cycle de 21 jours.

L’insuffisance hépatique grave (Child-Pugh C) n’a pas été étudiée, mais la réduction de dose devrait être plus importante si l’éribuline est utilisée chez ces patients.

Altération de la fonction hépatique en raison d’une cirrhose :

Ce groupe de patients n’a pas été étudié. Les posologies ci-dessus peuvent être utilisées dans l’insuffisance légère et modérée, mais une surveillance étroite est recommandée car les doses pourraient nécessiter un réajustement.

Patients insuffisants rénaux

L’exposition à l’éribuline peut être augmentée chez certains patients présentant une insuffisance rénale modérée ou sévère (clairance de la créatinine < 50 mL/min) pour qui une réduction de la dose peut être nécessaire. La prudence et une surveillance étroite sont recommandées chez tous les patients présentant une insuffisance rénale (voir rubrique 5.2).

Sujets âgés

Aucune adaptation particulière de la posologie en fonction de l’âge du patient n’est recommandée (voir rubrique 4.8).

Population pédiatrique

Il n’existe pas d’utilisation justifiée d’ERIBULINE EVER PHARMA dans la population pédiatrique dans l’indication de cancer du sein.

Il n’existe pas d’utilisation justifiée d’ERIBULINE EVER PHARMA dans la population pédiatrique dans l’indication de sarcome des tissus mous (voir rubrique 5.1).

Mode d’administration

ERIBULINE EVER PHARMA doit être administré par voie intraveineuse. La dose peut être diluée dans un volume pouvant atteindre 100 mL de solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %). Elle ne doit pas être diluée dans une solution de glucose à 5 % pour perfusion. Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir rubrique 6.6. Avant l’administration, il convient de s’assurer de la présence d’un accès veineux périphérique de bonne qualité ou d’une voie veineuse centrale. Rien n’indique que le mésilate d’éribuline puisse être irritante ou vésicante (création de vésicules). En cas d’extravasation, le traitement doit être symptomatique. Pour des informations relatives à la manipulation des médicaments cytotoxiques, voir rubrique 6.6.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· Allaitement.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Hématologie

Les effets de myélosuppression sont proportionnels à la dose administrée et se manifestent essentiellement sous forme de neutropénie (rubrique 4.8). Une surveillance de la numération formule sanguine doit être pratiquée chez tous les patients avant l'administration de chaque dose d’éribuline. Le traitement par éribuline ne doit être instauré que chez les patients dont les numérations des PNN sont ≥ 1,5 x 109/L et le taux de plaquettes > 100 x 109/L.

Une neutropénie fébrile a été observée chez moins de 5 % des patients traités par éribuline. Les patients présentant une neutropénie fébrile, une neutropénie sévère ou une thrombopénie doivent être traités selon les recommandations figurant à la rubrique 4.2.

L’incidence des neutropénies de grade 4 et des neutropénies fébriles était plus élevée chez les patients dont les taux d’alanine aminotransférase (ALAT) ou d’aspartate aminotransférase (ASAT) > 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN). Bien que les données soient limitées, l’incidence des neutropénies de grade 4 et des neutropénies fébriles était également plus élevée chez les patients dont la bilirubine était > 1,5 × LSN.

Des cas fatals de neutropénie fébrile, de sepsis neutropénique, de sepsis et de choc septique ont été rapportés.

Une neutropénie sévère peut être corrigée par l’utilisation de facteur de croissance granulocytaire (G-CSF) ou d’un équivalent à l’appréciation du médecin, conformément aux recommandations appropriées (voir rubrique 5.1).

Neuropathie périphérique

Il convient d’exercer une surveillance étroite chez les patients pour déceler les signes de neuropathie périphérique motrice et sensitive. La dose doit être différée ou réduite en cas d’apparition d’une neurotoxicité périphérique sévère (voir rubrique 4.2).

Lors des essais cliniques, les patients présentant une neuropathie préexistante, supérieure au grade 2 ont été exclus. Néanmoins, le risque d’apparition de nouveaux symptômes ou d’aggravation des symptômes n’était pas plus élevé chez les patients présentant une neuropathie préexistante de grade 1 ou 2 que chez ceux qui entraient dans l’étude sans cette affection.

Allongement du QT

Dans une étude en ouvert non contrôlée portant sur l’ECG de 26 patients, un allongement du QT a été observé le 8e jour indépendamment des concentrations d’éribuline, sans allongement du QT le 1er jour. Une surveillance ECG est recommandée chez les patients commençant un traitement par ERIBULINE EVER PHARMA lorsqu’ils présentent une insuffisance cardiaque congestive, une bradyarythmie, des troubles électrolytiques ou lorsqu’ils sont traités par des médicaments connus pour allonger l’intervalle QT, y compris les anti-arythmiques de classes Ia et III. L’hypokaliémie, l’hypocalcémie ou l’hypomagnésémie doivent être corrigées avant le début du traitement par ERIBULINE EVER PHARMA. Les taux de potassium et le magnésium dans le sang doivent être contrôlés régulièrement pendant la durée du traitement. L’éribuline doit être évitée chez les patients présentant un syndrome de QT long congénital.

Excipients à effet notoire

ERIBULINE EVER PHARMA contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par mL, c'est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Ce médicament contient 39,5 mg d'éthanol par mL.

Flacon 2 mL

Ce médicament contient 79 mg d'alcool (éthanol) dans chaque flacon. La quantité contenue dans 2 mL de ce médicament équivaut à moins de 2 mL de bière ou 1 mL de vin.

Flacon 3 mL

Ce médicament contient 118,5 mg d'alcool (éthanol) dans chaque flacon. La quantité contenue dans 3 mL de ce médicament équivaut à moins de 3 mL de bière ou 1 mL de vin.

La faible quantité d’alcool contenue dans ce médicament n'est pas susceptible d'entraîner d'effet notable.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

L’éribuline est essentiellement (jusqu’à 70 %) éliminée par excrétion biliaire. La protéine de transport intervenant dans ce processus n’est pas connue. L’éribuline n’est pas un substrat des transporteurs BCRP (protéine de résistance du cancer du sein), OAT1, OAT3, OATP1B1, OATP1B3 (transporteurs d’anions organiques), MRP2, MRP4 (protéine de résistance multiple aux médicaments) et BESP (pompe d’exportation des sels biliaires).

Une interaction médicamenteuse avec les inhibiteurs et les inducteurs du CYP3A4 n’est pas attendue. L’exposition à l’éribuline (ASC et Cmax) n’a pas été altérée par le kétoconazole, un inhibiteur du CYP3A4 et de la glycoprotéine P (Pgp) et par la rifampicine, un inducteur du CYP3A4.

Effets de l’éribuline sur la pharmacocinétique d’autres médicaments

Les données in vitro indiquent que l’éribuline est un inhibiteur faible du CYP3A4, une enzyme importante pour le métabolisme des médicaments. Aucune donnée in vivo n’est disponible. La prudence doit être de mise et il est recommandé de surveiller l’apparition d’événements indésirables en cas d’utilisation concomitante de médicaments à marge thérapeutique étroite qui sont éliminés essentiellement par la voie métabolique du CYP3A4 (par exemple alfentanil, ciclosporine, ergotamine, fentanyl, pimozide, quinidine, sirolimus, tacrolimus).

L’éribuline n’inhibe pas les enzymes CYP 1A2, 2B6, 2C8, 2C9, 2C19, 2D6 ou 2E1 aux concentrations cliniques utilisées.

Aux concentrations cliniques utilisées, l’éribuline n’a pas inhibé l’activité des transporteurs BCRP, OCT1, OCT2, OAT1, OAT3, OATP1B1 et OATP1B3.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Il n’existe pas de données sur l’utilisation de l’éribuline chez la femme enceinte. L’éribuline est embryotoxique, foetotoxique et tératogène chez le rat. L’éribuline ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que la situation clinique de la femme ne justifie le traitement avec l’éribuline et après évaluation minutieuse du bénéfice pour la mère et du risque pour le foetus.

Les femmes en âge de procréer doivent être informées d’éviter toute grossesse pendant qu’elles ou leur partenaire reçoivent l’éribuline et doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à 3 mois après l’arrêt du traitement.

Allaitement

On ne sait pas si l’éribuline/les métabolites sont excrétés dans le lait maternel chez l’homme ou l’animal. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu, et par conséquent, l’éribuline ne doit pas être utilisé pendant l’allaitement (voir rubrique 4.3).

Fertilité

Une toxicité testiculaire a été observée chez le rat et le chien (voir rubrique 5.3). Avant traitement, les patients de sexe masculin doivent se renseigner sur les modalités de conservation du sperme en raison du risque de stérilité irréversible due au traitement par l’éribuline.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

L’éribuline peut provoquer des effets indésirables tels que fatigue et sensations vertigineuses pouvant avoir une influence mineure à modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Les patients doivent être informés qu’ils ne doivent pas conduire ni utiliser de machines s’ils se sentent fatigués ou s’ils présentent des sensations vertigineuses.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables liés à l’éribuline les plus fréquemment rapportés sont une aplasie médullaire se manifestant par une neutropénie, une leucopénie, une anémie, une thrombopénie et des infections associées. L’apparition ou l’aggravation d’une neuropathie périphérique préexistante a également été rapportée. Les toxicités gastro-intestinales, se manifestant par une anorexie, des nausées, des vomissements, une diarrhée, une constipation et une stomatite, sont des effets indésirables décrits. Les autres effets indésirables sont notamment : fatigue, alopécie, élévation des enzymes hépatiques, sepsis, et syndrome de douleur musculo-squelettique.

Liste tabulée des effets indésirables

Sauf indication contraire, le tableau indique les taux d’incidence des effets indésirables observés chez les patients atteints d’un cancer du sein ou d’un sarcome des tissus mous et ayant reçu la dose recommandée dans les essais de phase II et de phase III.

Les catégories de fréquences sont définies ainsi : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) et très rare (< 1/10 000).

Au sein de chaque groupe de fréquences, les effets indésirables sont présentés par ordre de fréquence décroissante. Lorsque des effets de grade 3 ou 4 se sont produits, les fréquences réelles totales et celles des effets de grade 3 ou 4 sont indiquées.

Classe de système d’organe

Effets indésirables - tous les grades

Très fréquent

(Fréquence %)

Fréquent

(Fréquence %)

Peu fréquent

(Fréquence %)

Rare ou fréquence indéterminée

Infections et infestations

Infection urinaire (8,5 %) (G3/4 : 0,7 %)

Pneumonie (1,6 %)

(G3/4 : 1,0 %)

Candidose orale

Herpès buccal

Infection des voies respiratoires supérieures

Rhinopharyngite

Rhinite

Zona

Sepsis (0,5 %) (G3/4 : 0,54 %)a

Sepsis neutropénique (0,2 %) (G3/4 : 0,2 %)a

Choc septique (0,2 %) (G3/4 : 0,2 %)a

Affections hématologiques et du système lymphatique

Neutropénie (53,6 %) (G3/4 : 46,0 %)

Leucopénie (27,9 %) (G3/4 : 17,0 %)

Anémie (21,8%) (G3/4 : 3,0 %)

Lymphopénie (5,7 %) (G3/4 : 2,1 %)

Neutropénie fébrile (4,5 %) (G3/4 : 4,4 %)a

Thrombopénie (4,2 %) (G3/4 : 0,7 %)

*Coagulation intravasculaire disséminéeb

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Diminution de l’appétit (22,5 %) (G3/4 : 0,7 %)d

Hypokaliémie (6,8 %) (G3/4 : 2,0 %)

Hypomagnésémie (2,8 %) (G3/4 : 0,3 %)

Déshydratation (2,8 %) (G3/4 : 0,5 %)d

Hyperglycémie

Hypophosphatémie

Hypocalcémie

Affections psychiatriques

Insomnie

Dépression

Affections du système nerveux

Neuropathie périphériquec (35,9 %) (G3/4 : 7,3 %)

Céphalées (17,5 %) (G3/4 : 0,7 %)

Dysgueusie

Sensation vertigineuse (9,0 %) (G3/4 : 0,4 %)d

Hypoesthésie

Léthargie

Neurotoxicité

Affections oculaires

Larmoiement excessif (5,8 %) (G3/4 : 0,1 %)d

Conjonctivite

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Vertige

Acouphènes

Affections cardiaques

Tachycardie

Affections vasculaires

Bouffées vasomotrices

Embolie pulmonaire (1,3 %) (G3/4 : 1,1 %)a

Thrombose veineuse profonde

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée (15,2 %)a

(G3/4 : 3,5 %)a

Toux (15,0 %) (G3/4 : 0,5 %)d

Douleur oropharyngée

Épistaxis

Rhinorrhée

Pneumopathie interstitielle diffuse (0,2 %) (G3/4 : 0,1 %)

Affections gastro-intestinales

Nausées (35,7 %) (G3/4 : 1,1 %)d

Constipation (22,3 %) (G3/4 : 0,7 %)d

Diarrhée (18,7 %) (G3/4 : 0,8 %)

Vomissements (18,1 %) (G3/4 : 1,0 %)

Douleur abdominale Stomatite (11,1 %) (G3/4 : 1,0 %)d

Sécheresse buccale Dyspepsie (6,5 %) (G3/4 : 0,3 %)d

Reflux gastro-oesophagien

Distension abdominale

Ulcération buccale

Pancréatite

Affections hépatobiliaires

Élévation des aspartate aminotransférases (7.7 %) (G3/4 : 1,4 %)d

Élévation des alanine aminotransférases (7,6 %) (G3/4 : 1,9 %)d

Élévation des gamma-glutamyltransférases (1,7 %) (G3/4 : 0,9 %)d

Hyperbilirubinémie (1,4 %) (G3/4 : 0,4 %)

Hépatotoxicité (0,8 %) (G3/4 : 0,6 %)

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Alopécie

Rash (4,9 %) (G3/4 : 0,1 %)

Prurit (3,9 %) (G3/4 : 0,1 %)d

Affections des ongles

Sueurs nocturnes

Sécheresse cutanée

Érythème

Hyperhidrose

Érythrodysesthésie palmo-plantaire (1,0 %) (G3/4 : 0,1 %)d

Angioedème

**Syndrome de Stevens-Johnson/ nécrolyse épidermique toxiqueb

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Arthralgies et myalgies (20,4 %) (G3/4 : 1,0 %)

Dorsalgies (12,8 %) (G3/4 : 1,5 %)

Douleurs dans les extrémités (10,0 %) (G3/4 : 0,7 %)d

Douleurs osseuses (6,7 %) (G3/4 : 1,2 %)

Spasmes musculaires (5,3 %) (G3/4 : 0,1 %)d

Douleur musculo-squelettique

Douleur thoracique musculo-squelettique

Faiblesse musculaire

Affections du rein et des voies urinaires

Dysurie

Hématurie

Protéinurie

Défaillance rénale

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fatigue/asthénie (53,2 %) (G3/4 : 7,7 %)

Pyrexie (21,8 %) (G3/4 : 0,7 %)

Inflammation des muqueuses (6,4 %) (G3/4 : 0,9 %)d

OEdème périphérique

Douleur

Frissons

Douleur thoracique

Syndrome pseudo-grippal

Investigations

Perte de poids (11,4 %) (G3/4 : 0,4 %)

a Inclut les événements de grade 5.

b Notifications spontanées.

c Comprend les termes de neuropathie périphérique, neuropathie périphérique motrice, polyneuropathie, paresthésies, neuropathie périphérique sensitive, neuropathie sensitivomotrice périphérique et neuropathie démyélinisante.

d Aucun événement de grade 4.

* Rare.

** Fréquence indéterminée.

Globalement, les profils de sécurité dans les populations de patients atteints d’un cancer du sein ou d’un sarcome des tissus mous étaient comparables.

Description d’effets indésirables sélectionnés

Neutropénie

La neutropénie observée était réversible et non cumulative ; le délai moyen pour atteindre le nadir était de 13 jours et le délai moyen avant résolution d’une neutropénie sévère (< 0,5 x 109/L) était de 8 jours.

Une numération des neutrophiles < 0,5 x109/L ayant persisté plus de 7 jours s’est produite chez 13 % des patientes atteintes de cancer du sein et traitées par l’éribuline dans l’étude EMBRACE.

Une neutropénie a été rapportée comme événement indésirable apparu sous traitement (EIAT) chez 151/404 patients de la population atteinte de sarcomes (tous grades : 37,4 %) par rapport à 902/1 559 patientes de la population atteinte d’un cancer du sein (tous grades : 57,9 %). Les fréquences d’EIAT et d’anomalies des taux de neutrophiles combinées étaient respectivement de 307/404 (76,0 %) et 1 314/1 559 (84,3 %). La durée médiane de traitement était de 12,0 semaines chez les patients atteints d’un sarcome et de 15,9 semaines chez les patientes atteintes d’un cancer du sein.

Des cas fatals de neutropénie fébrile, de sepsis neutropénique, de sepsis et de choc septique ont été rapportés. Chez les 1 963 patients atteints d’un cancer du sein ou d’un sarcome des tissus mous ayant reçu l’éribuline à la dose recommandée dans les études cliniques, il a été rapporté un événement de sepsis neutropénique (0,1 %) et de neutropénie fébrile (0,1 %), chacun d’issue fatale. Il y a eu de plus trois événements fatals de sepsis (0,2 %) et un de choc septique (0,1 %).

Une neutropénie sévère peut être corrigée par l’utilisation de G-CSF ou d’un équivalent à l’appréciation du médecin, conformément aux recommandations. Dans les deux études de phase III menées dans le cancer du sein (études 305 et 301 respectivement), 18 % et 13 % des patientes traitées par l’éribuline ont reçu du G-CSF. Dans l’étude de phase III menée dans les sarcomes (étude 309), 26 % des patients traités par l’éribuline ont reçu du G-CSF.

La neutropénie a entraîné l’arrêt du traitement chez moins de 1 % des patients recevant de l’éribuline.

Coagulation intravasculaire disséminée

Des cas de coagulation intravasculaire disséminée ont été rapportés, généralement en association avec une neutropénie et/ou un sepsis.

Neuropathie périphérique

Parmi les 1 559 patientes atteintes de cancer du sein, l’effet indésirable le plus fréquent ayant entraîné l’arrêt du traitement par l’éribuline était la neuropathie périphérique (3,4 %). Le délai médian d’apparition d’une neuropathie de grade 2 était de 12,6 semaines (après 4 cycles). Sur les 404 patients atteints d’un sarcome, deux patients ont arrêté le traitement par l’éribuline en raison d’une neuropathie périphérique. Le délai médian d’apparition d’une neuropathie périphérique de grade 2 était de 18,4 semaines.

L’apparition d’une neuropathie périphérique de grade 3 ou 4 est survenue chez 7,4 % des patientes atteintes d’un cancer du sein et 3,5 % des patients atteints d’un sarcome. Lors des essais cliniques, le risque d’apparition de nouveaux symptômes ou d’aggravation de ces symptômes était similaire chez les patientes présentant une neuropathie préexistante et chez celles qui entraient dans l’étude sans cette affection.

Chez les patientes atteintes d’un cancer du sein présentant une neuropathie périphérique de grade 1 ou 2 préexistante, la fréquence des neuropathies périphériques de grade 3 survenant pendant le traitement était de 14 %.

Hépatotoxicité

Des augmentations des taux d’enzymes hépatiques ont été observées après l’instauration du traitement par l’éribuline chez certaines patientes qui avaient des taux normaux ou anormaux avant le traitement.

Ces élévations ont semblé survenir en début de traitement par l’éribuline, pendant le cycle 1 ou 2 chez la majorité de ces patientes, et bien qu’elles soient considérées comme étant probablement un phénomène d’adaptation par le foie au traitement par l’éribuline et non un signe de toxicité hépatique chez la plupart des patientes, une hépatotoxicité a également été rapportée.

Populations particulières

Sujets âgés

Lors des études, sur les 1 559 patientes atteintes de cancer du sein et traitées à la dose recommandée d’éribuline, 283 (18,2%) étaient âgées de 65 ans et plus. Dans la population de 404 patients atteints d’un sarcome, 90 patients (22,3 %) traités par l’éribuline étaient âgés de 65 ans et plus. Le profil de sécurité de l’éribuline chez les sujets âgés (≥ 65 ans) était comparable à celui observé chez les patients de 65 ans et moins, à l’exception de l’asthénie/fatigue, dont l’incidence tendait à augmenter avec l’âge. Aucune adaptation de la posologie n’est recommandée dans la population de sujets âgés.

Patients insuffisants hépatiques

L’incidence des neutropénies de grade 4 et des neutropénies fébriles était plus forte chez les patients ayant des taux d’ALAT ou ASAT > 3 × LSN. Bien que les données soient limitées, l’incidence des neutropénies de grade 4 et des neutropénies fébriles était également plus forte chez les patients dont la bilirubine était > 1,5 × LSN (voir aussi rubriques 4.2 et 5.2).

Population pédiatrique

Trois études en ouvert, les études 113, 213 et 223, ont été menées chez des patients pédiatriques présentant des tumeurs solides et des lymphomes réfractaires ou récidivants, mais excluant les tumeurs du système nerveux central (SNC) (voir rubrique 5.1).

Le profil de sécurité de l’éribuline en monothérapie a été évalué chez 43 patients pédiatriques ayant reçu jusqu’à 1,58 mg/m2 à J1 et J8 d’un cycle de 21 jours (études 113 et 223). Le profil de sécurité de l’éribuline en association avec l’irinotécan a également été évalué chez 40 patients pédiatriques ayant reçu 1,23 mg/m2 d’éribuline à J1 et J8 et 20 ou 40 mg/m2 d’irinotécan de J1 à J5 d’un cycle de 21 jours, ou 100 ou 125 mg/m2 à J1 et J8 d’un cycle de 21 jours (étude 213).

Dans l’étude 113 (phase 1), les effets indésirables les plus fréquemment rapportés étaient la diminution du nombre de globules blancs, la diminution du nombre de lymphocytes, l’anémie et la diminution du nombre de neutrophiles.

Dans l’étude 213 (phase 1/2), les effets indésirables les plus fréquemment rapportés étaient la neutropénie (phase 1), la diarrhée et la diminution du nombre de neutrophiles (phase 2).

Dans l’étude 223 (phase 2), les effets indésirables les plus fréquemment rapportés étaient la diminution du nombre de neutrophiles, l’anémie et la diminution du nombre de globules blancs.

Le profil de sécurité de l’éribuline en monothérapie ou en association avec le chlorhydrate d’irinotécan dans cette population pédiatrique était cohérent avec le profil de sécurité connu de chaque médicament à l’étude dans la population adulte.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Dans un cas de surdosage, le sujet a reçu par erreur 7,6 mg d’éribuline (environ 4 fois la dose prévue) et a présenté par la suite une réaction d’hypersensibilité (grade 3) à J3 et une neutropénie (grade 3) à J7. Les deux réactions se sont résolues après traitement symptomatique.

Il n’existe pas d’antidote connu en cas de surdosage à l’éribuline. En cas de surdosage, une surveillance étroite du patient s’impose. La prise en charge du surdosage doit comprendre des interventions médicales pour traiter les manifestations cliniques.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : Autres agents antinéoplasiques, code ATC : L01XX41.

Le mésilate d’éribuline est un inhibiteur de la dynamique des microtubules appartenant à la classe des agents antinéoplasiques de type halichondrine. L’éribuline mésilate est un analogue de synthèse à structure simplifiée de l’halichondrine B, une substance isolée de l’éponge marine Halichondria okadai.

L’éribuline inhibe la phase de croissance des microtubules sans altérer la phase de raccourcissement et piège la tubuline dans des agrégats non productifs. L’éribuline exerce ses effets par un mécanisme antimitotique au niveau de la tubuline, ce qui entraîne le blocage de la phase G2/M du cycle cellulaire, une perturbation des fuseaux mitotiques et finalement la mort cellulaire par apoptose après un blocage mitotique prolongé et irréversible.

Efficacité clinique

Cancer du sein

L’efficacité de l’éribuline dans le cancer du sein est confirmée principalement par deux études de phase III comparatives et randomisées.

Les 762 patientes de l’étude pivot de phase III EMBRACE (étude 305) présentaient un cancer du sein avec récidive locale ou métastatique et avaient reçu au préalable au moins deux et au maximum cinq protocoles de chimiothérapie comprenant une anthracycline et un taxane (sauf en cas de contre-indication). La maladie des patientes devait avoir progressé dans les 6 mois ayant suivi leur dernier protocole de chimiothérapie. Le statut HER2 des patientes était : positif pour 16,1 %, négatif pour 74,2 % et indéterminé pour 9,7 %, tandis que 18,9 % des patientes présentaient un cancer triple négatif. Les patientes ont été randomisées dans les proportions 2/1 pour recevoir soit l’éribuline, soit un traitement choisi par le médecin (TCM), consistant en une chimiothérapie dans 97 % des cas (26 % vinorelbine, 18 % gemcitabine, 18 % capécitabine, 16 % taxane, 9 % anthracycline, 10 % autre chimiothérapie) ou en une hormonothérapie dans 3 % des cas.

L’étude a atteint le critère de jugement principal avec un résultat de survie globale (SG) meilleur dans le groupe éribuline que dans le groupe TCM (différence statistiquement significative) à 55 % des événements.

Ce résultat a été confirmé par une analyse de survie globale actualisée, menée à 77 % des événements.

Étude 305 - Analyse de survie globale actualisée (population ITT)

Selon l’évaluation indépendante, la survie sans progression (SSP) médiane était de 3,7 mois dans le groupe éribuline versus 2,2 mois dans le groupe TCM (HR 0,865, IC à 95 % : 0,714 - 1,048, P = 0,137). Chez les patientes avec une réponse évaluable, le taux de réponse objective selon les critères RECIST était de 12,2 % (IC à 95 % : 9,4 % - 15,5 %) selon l’évaluation indépendante pour le groupe éribuline versus 4,7 % (IC à 95 % : 2,3 % - 8,4 %) pour le groupe TCM.

L’effet positif sur la survie globale (SG) a été observé dans les groupes de patientes réfractaires et non réfractaires aux taxanes. Dans l’actualisation de l’SG, le HR de l’éribuline versus TCM était de 0,90 (IC à 95 % : 0,71 - 1,14) en faveur de l’éribuline pour les patientes réfractaires aux taxanes et de 0,73 (IC à 95 % : 0,56 - 0,96) pour les patientes non réfractaires aux taxanes.

L’effet positif sur la SG a été observé à la fois chez les patientes n’ayant jamais reçu de capécitabine et chez celles qui avaient déjà été traitées. L’analyse actualisée de la SG a montré un bénéfice sur la survie pour le groupe éribuline par rapport au groupe TCM aussi bien chez les patientes ayant été traitées au préalable par la capécitabine avec un HR de 0,787 (IC à 95 % : 0,645 - 0,961) que pour les patientes n’ayant jamais reçu de capécitabine avec un HR correspondant de 0,865 (IC à 95 % : 0,606 - 1,233).

La seconde étude de phase III en lignes plus précoces de traitement du cancer du sein métastatique, l’étude 301, était une étude randomisée en ouvert menée chez des patientes (n = 1 102) présentant un cancer du sein localement avancé ou métastatique afin d’évaluer l’efficacité de l’éribuline en monothérapie par rapport à la capécitabine en monothérapie en termes de survie globale et de survie sans progression, les critères co-principaux. Les patientes avaient reçu préalablement jusqu’à trois protocoles de chimiothérapie comportant une anthracycline et un taxane, et deux au maximum en cas de maladie avancée, les pourcentages de patientes ayant reçu 0, 1 ou 2 chimiothérapies antérieures pour un cancer du sein métastatique étant respectivement de 20,0 %, 52,0 % et 27,2 %. Le statut HER2 des patientes était : positif pour 15,3 %, négatif pour 68,5 % et indéterminé pour 16,2 %, tandis que 25,8 % des patientes présentaient un cancer triple négatif.

Étude 301 – Survie globale (population ITT)

Selon l’évaluation indépendante, la survie sans progression était comparable entre les groupes traités par l’éribuline et la capécitabine, avec des médianes de 4,1 mois versus 4,2 mois respectivement (HR 1,08 ; [IC à 95 % : 0,932 - 1,250]). Selon l’évaluation indépendante, le taux de réponse objective était également comparable entre l’éribuline et la capécitabine : 11,0 % (IC à 95 % : 8,5 - 13,9) dans le groupe éribuline et 11,5 % (IC à 95 % : 8,9 - 14,5) dans le groupe capécitabine.

La survie globale chez les patientes ayant le statut HER2 négatif ou HER2 positif des groupes éribuline et comparateur des études 305 et 301 est présentée ci-dessous :

Paramètre d’efficacité

Étude 305 – Survie globale actualisée – Population ITT

HER2 négatif

HER2 positif

Eribuline

(n = 373)

TCM

(n = 192)

Eribuline

(n = 83)

TCM

(n = 40)

Nombre d’événements

285

151

66

37

Médiane (mois)

13,4

10,5

11,8

8,9

Rapport de risque (IC à 95 %)

0,849 (0,695 - 1,036)

0,594 (0,389 - 0,907)

Valeur P (log-rank)

0,106

0,015

Paramètre d’efficacité

Étude 301 – Survie globale – Population ITT

HER2 négatif

HER2 positif

Eribuline

(n = 375)

Capécitabine

(n = 380)

Eribuline

(n = 86)

Capécitabine

(n = 83)

Nombre d’événements

296

316

73

73

Médiane (mois)

15,9

13,5

14,3

17,1

Rapport de risque (IC à 95 %)

0,838 (0,715 - 0,983)

0,965 (0,688 - 1,355)

Valeur P (log-rank)

0,030

0,837

Remarque : aucun traitement anti-HER2 concomitant n’a été administré dans les études 305 et 301.

Liposarcome

L’efficacité de l’éribuline dans le traitement du liposarcome est confirmée par l’étude pivot de phase III menée dans les sarcomes (étude 309). Les patients de cette étude (n = 452) présentaient un sarcome des tissus mous localement récidivant non résécable et/ou métastatique de l’un des deux sous-types, léiomyosarcome ou liposarcome. Les patients avaient reçu antérieurement au moins deux protocoles de chimiothérapie dont l’un devait avoir comporté une anthracycline (sauf en cas de contre-indication).

La maladie des patients devait avoir progressé dans les 6 mois suivant leur dernier protocole de chimiothérapie. Les patients ont été randomisés selon un rapport 1/1 pour recevoir l’éribuline 1,23 mg/m2 les jours 1 et 8 d’un cycle de 21 jours ou la dacarbazine 850 mg/m2, 1 000 mg/m2 ou 1 200 mg/m2 (dose déterminée par l’investigateur avant la randomisation) tous les 21 jours.

Dans l’étude 309, il a été observé une amélioration statistiquement significative de la SG chez les patients randomisés dans le groupe éribuline par rapport au groupe comparateur. Celle-ci s’est traduite par un allongement de 2 mois de la SG médiane (13,5 mois chez les patients traités par l’éribuline versus 11,5 mois chez les patients traités par la dacarbazine). Il n’a pas été observé de différence significative en termes de survie sans progression ou de taux de réponse globale entre les groupes de traitement dans la population totale.

Selon les analyses en sous-groupes prédéfinies de la SG et de la SSP, les effets du traitement par l’éribuline étaient limités aux patients présentant un liposarcome (dédifférencié : 45 %, myxoïde/à cellules rondes : 37 % et pléomorphe : 18 % dans l’étude 309). Il n’a pas été observé de différence en termes d’efficacité entre l’éribuline et la dacarbazine chez les patients présentant un léiomyosarcome avancé ou métastatique.

Étude 309

Sous-groupe liposarcome

Étude 309

Sous-groupe léiomyosarcome

Étude 309

Population ITT

Eribuline

(n = 71)

Dacarbazine

(n = 72)

Eribuline

(n = 157)

Dacarbazine

(n = 152)

Eribuline

(n = 228)

Dacarbazine

(n = 224)

Survie globale

Nombre d’événements

52

63

124

118

176

181

Médiane (mois)

15,6

8,4

12,7

13,0

13,5

11,5

Rapport de risque (IC à 95 %)

0,511 (0,346 - 0,753)

0,927 (0,714 - 1,203)

0,768 (0,618 - 0,954)

Valeur P nominale

0,0006

0,5730

0,0169

Survie sans progression

Nombre d’événements

57

59

140

129

197

188

Médiane (mois)

2,9

1,7

2,2

2,6

2,6

2,6

Rapport de risque (IC à 95 %)

0,521 (0,346 - 0,784)

1,072 (0,835 - 1,375)

0,877 (0,710 - 1,085)

Valeur P nominale

0,0015

0,5848

0,2287

Étude 309 – Survie globale dans le sous-groupe liposarcome

Étude 309 – Survie sans progression dans le sous-groupe liposarcome

Population pédiatrique

Cancer du sein

L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec le médicament de référence contenent de l’éribuline dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans l’indication de cancer du sein (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage pédiatrique).

Sarcome des tissus mous

L’efficacité de l’éribuline a été évaluée, mais n’a pas été établie, dans trois études en ouvert :

L’étude 113 était une étude en ouvert, multicentrique de phase 1 de détermination de la dose qui visait à évaluer l’éribuline chez des patients pédiatriques présentant des tumeurs solides et des lymphomes réfractaires ou récidivants, mais excluant les tumeurs du SNC. Un total de 22 patients pédiatriques (âgés de 3 à 17 ans) a été inclus et traité. Les patients ont reçu de l’éribuline par voie intraveineuse à J1 et J8 d’un cycle de 21 jours à trois niveaux de dose (0,97, 1,23 et 1,58 mg/m2). La dose maximale tolérée (DMT)/dose recommandée pour la phase 2 (DRP2) d’éribuline a été établie à 1,23 mg/m2 à J1 et J8 d’un cycle de 21 jours.

L’étude 223 était une étude en ouvert, multicentrique de phase 2 qui visait à évaluer le profil de sécurité et l’activité préliminaire de l’éribuline chez des patients pédiatriques présentant un rhabdomyosarcome (RMS) réfractaire ou récidivant, un sarcome des tissus mous non-rhabdomyosarcome (STMNR) ou un sarcome d’Ewing (SEW). 21 patients pédiatriques (âgés de 2 à 17 ans) ont été inclus et traités avec de l’éribuline à une dose de 1,23 mg/m2 par voie intraveineuse à J1 et J8 d’un cycle de 21 jours (soit la DRP2 de l’étude 113). Aucun patient n’a présenté une réponse partielle (RP) ou une réponse complète (RC) confirmée.

L’étude 213 était une étude en ouvert, multicentrique de phase 1/2 qui visait à évaluer le profil de sécurité et l’efficacité de l’éribuline en association avec le chlorhydrate d’irinotécan chez des patients pédiatriques présentant des tumeurs solides et des lymphomes réfractaires/en rechute, mais excluant les tumeurs du SNC (phase 1). Cette étude visait également à évaluer l’efficacité du traitement en association chez des patients pédiatriques présentant un RMS, un STMNR et un SEW (phase 2). Un total de 40 patients pédiatriques a été inclus et traité dans cette étude. Au cours de la phase 1, 13 patients pédiatriques (âgés de 4 à 17 ans) ont été inclus et traités ; la DRP2 a été établie à 1,23 mg/m2 à J1 et J8 avec 40 mg/m2 de chlorhydrate d’irinotécan de J1 à J5 d’un cycle de 21 jours. Au cours de la phase 2, 27 patients pédiatriques (âgés de 4 à 17 ans) ont été inclus et traités à la DRP2. Trois patients ont présenté une RP confirmée (1 patient dans chaque cohorte histologique RMS, STMNR et SEW). Le taux de réponse objective (TRO) était de 11,1 %.

Aucun nouveau signal de sécurité n’a été observé dans les trois études pédiatriques (voir rubrique 4.8) ; cependant, en raison du faible nombre de patients, aucune conclusion définitive n’a pu être établie.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Distribution

La pharmacocinétique de l’éribuline est caractérisée par une phase de distribution rapide suivie d’une phase d’élimination prolongée, avec une demi-vie terminale moyenne d’environ 40 h. Elle a un grand volume de distribution (moyennes comprise entre 43 et 114 l/m2).

L’éribuline est peu liée aux protéines plasmatiques. La liaison de l’éribuline (100-1 000 ng/mL) aux protéines plasmatiques était comprise entre 49 % et 65 % dans le plasma humain.

Biotransformation

L’éribuline sous forme inchangée constituait la principale espèce circulante dans le plasma après administration de 14C-éribuline à des patients. Les concentrations des métabolites représentaient < 0,6 % de la molécule mère, confirmant qu’il n’existe pas de métabolites humains majeurs de l’éribuline.

Élimination

La clairance de l’éribuline est faible (moyennes comprise entre 1,16 et 2,42 L/h/m2). Aucune accumulation significative d’éribuline n’a été observée avec une administration hebdomadaire. Pour des doses d’éribuline comprises entre 0,22 et 3,53 mg/m2, les propriétés pharmacocinétiques ne sont ni dose-dépendantes ni temps-dépendantes.

L’éribuline est éliminée essentiellement par excrétion biliaire. La protéine de transport intervenant dans l’excrétion n’est pas connue actuellement. Les études précliniques in vitro indiquent que l’éribuline est transportée par la Pgp. Cependant, aux concentrations thérapeutiques, l’éribuline n’est pas un inhibiteur de la Pgp in vitro. De plus, l’administration concomitante de kétoconazole, un inhibiteur de la Pgp, n’a pas eu d’effet sur l’exposition à l’éribuline (ASC et Cmax) in vivo. Les études in vitro ont également montré que l’éribuline n’est pas un substrat d’OCT1.

Après administration de 14C-éribuline à des patients, environ 82 % de la dose étaient éliminés dans les fèces et 9 % dans l’urine, ce qui indique que la clairance rénale ne constitue pas une voie importante d’élimination de l’éribuline.

L’éribuline sous forme inchangée représentait l’essentiel de la radioactivité totale présente dans les fèces et dans l’urine.

Insuffisance hépatique

Une étude a évalué la pharmacocinétique de l’éribuline chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (Child-Pugh A ; n = 7) et modérée (Child-Pugh B ; n = 4) en raison de métastases hépatiques. Comparée à celle observée chez les patients dont la fonction hépatique est normale (n = 6), l’exposition à l’éribuline a augmenté de 1,8 fois et de 3 fois respectivement chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère et modérée. L’administration d’éribuline à une dose de 0,97 mg/m2 à des patients atteints d’insuffisance hépatique légère et de 0,62 mg/m2 à des patients atteints d’insuffisance hépatique modérée a donné lieu à une exposition à l’éribuline quelque peu accrue par rapport à celle observée à la dose de 1,23 mg/m2 administrée à des patients dont la fonction hépatique est normale. L’éribuline n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique grave (Child-Pugh C) Aucune étude n’a été menée chez les patients présentant une insuffisance hépatique due à une cirrhose. Voir rubrique 4.2 pour les recommandations posologiques.

Insuffisance rénale

Une augmentation de l’exposition à l’éribuline a été observée chez certains patients présentant une insuffisance rénale modérée ou sévère, avec une forte variabilité interindividuelle. La pharmacocinétique de l’éribuline a été évaluée dans une étude de phase I chez des patients ayant une fonction rénale normale (clairance de la créatinine [ClCr] ≥ 80 mL/min ; n = 6) et chez des patients présentant une insuffisance rénale modérée (ClCr de 30 à 50 mL/min ; n = 7) ou sévère (ClCr de 15 à < 30 mL/min ; n = 6). La clairance de la créatinine était estimée selon la formule de Cockcroft-Gault. Une augmentation de 1,5 fois (IC à 90 % : 0,9 - 2,5) de l’ASC(0-inf) normalisée à la dose a été observée chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée ou sévère. Voir rubrique 4.2 pour les recommandations posologiques.

Population pédiatrique

Les concentrations plasmatiques d’éribuline ont été recueillies auprès de 83 patients pédiatriques (âgés de 2 à 17 ans) présentant des tumeurs solides et des lymphomes réfractaires/en rechute et récidivants et ayant reçu de l’éribuline dans les études 113, 213 et 233. La pharmacocinétique de l’éribuline chez les patients pédiatriques était comparable à celle des patients adultes présentant un STM et des patients présentant d’autres types de tumeurs. L’exposition à l’éribuline chez les patients pédiatriques était similaire à l’exposition chez les patients adultes. L’administration concomitante d’irinotécan n’a pas eu d’effet sur la pharmacocinétique de l’éribuline chez les patients pédiatriques présentant des tumeurs solides réfractaires/en rechute et récidivantes.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

L’éribuline ne s’est pas révélée mutagène lors des tests in vitro de mutation bactérienne inverse (test d’Ames). Les résultats des tests de mutagenèse sur le lymphome de souris étaient positifs pour l’éribuline, qui s’est avérée clastogène dans le test du micronoyau chez le rat in vivo.

Aucune étude du pouvoir cancérogène n’a été menée avec l’éribuline.

Aucune étude de fertilité n’a été menée avec l’éribuline, mais d’après les résultats précliniques obtenus lors d’études à doses répétées où une toxicité pour les testicules a été observée à la fois chez le rat (hypocellularité de l'épithélium séminifère avec hypospermie/aspermie) et chez le chien, le traitement par éribuline pourrait altérer la fertilité masculine. Une étude sur le développement embryo-foetal menée chez le rat a confirmé la toxicité sur le développement et le pouvoir tératogène de l’éribuline. Des rates gravides ont reçu du mésilate d’éribuline équivalent à 0,009, 0,027, 0,088 et 0,133 mg/kg d’éribuline aux jours 8, 10 et 12 de gestation. On a observé une augmentation du nombre de résorptions et une diminution du poids foetal, proportionnelles à la dose, à des doses ≥ 0,088 mg/kg et une augmentation de l’incidence des malformations (absence de mâchoire inférieure, de langue, d’estomac et de rate) à la dose de 0,133 mg/kg.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Éthanol anhydre

Eau pour préparations injectables

Acide chlorhydrique (pour ajustement du pH)

Hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH)

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

Flacons avant ouverture

3 ans.

Conservation après ouverture

La stabilité physicochimique en cours d’utilisation de la solution non diluée dans une seringue a été démontrée pour une durée de 8 heures maximum à une température comprise entre 15 et 25 °C et à la lumière ambiante ou pour une durée de 32 heures maximum à une température comprise entre 2°C et 8 °C.

La stabilité physicochimique en cours d’utilisation de la solution diluée (0,012 mg/mL à 0,18 mg/mL d'éribuline dans une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %)) a été démontrée pour une durée de 8 heures à 15-25 °C et à la lumière ambiante et jusqu'à 48 heures à 2-8 °C, sauf si la dilution a eu lieu dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.

D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation en cours d’utilisation et avant utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures à 2-8 °C, à moins que la dilution n'ait eu lieu dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.

Pour les conditions de conservation du médicament après première ouverture ou dilution, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

2 mL de solution en flacon en verre incolore de type I de 5 mL, fermé par un bouchon en caoutchouc bromobutyl recouvert de polymère fluoré et une capsule à sertir en aluminium avec un disque amovible en plastique, dans une boîte.

3 mL de solution en flacon en verre incolore de type I de 5 mL, fermé par un bouchon en caoutchouc bromobutyl recouvert de polymère fluoré et une capsule à sertir en aluminium avec un disque amovible en plastique, dans une boîte.

Les conditionnements sont des boîtes de 1 ou de 6 flacons.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

ERIBULINE EVER PHARMA est un médicament anticancéreux cytotoxique et, comme les autres composés toxiques, il doit être manipulé avec prudence. Il est recommandé de porter des gants, des lunettes de laboratoire et un vêtement protecteur. En cas de contact de la solution avec la peau, laver immédiatement et abondamment la peau à l’eau savonneuse. En cas de contact avec les muqueuses, celles-ci doivent être rincées abondamment à l’eau. ERIBULINE EVER PHARMA ne doit être préparé et administré que par un personnel convenablement formé à la manipulation des cytotoxiques. Les femmes enceintes ne doivent pas manipuler ERIBULINE EVER PHARMA.

ERIBULINE EVER PHARMA peut être dilué jusqu’à 100 mL avec une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %) en respectant les règles d’asepsie. Après l’injection, il est recommandé de rincer la ligne de perfusion intraveineuse avec une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9%) afin de garantir l’administration de la dose complète. L’éribuline ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments et ne doit pas être dilué dans une solution de glucose à 5 % pour perfusion.

En cas d’utilisation d'un dispositif de prélèvement (spike) pour administrer le produit, se référer aux instructions fournies par le fabricant du dispositif. Les flacons d’ERIBULINE EVER PHARMA sont équipés d’un bouchon de 13 mm. Le dispositif sélectionné doit être compatible avec les bouchons pour flacons de petite taille.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

EVER Valinject GmbH

Oberburgau 3

4866 Unterach am Attersee

Autriche

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 302 932 6 3 : 2 mL en flacon (verre). Boîte de 1.

· 34009 302 932 7 0 : 2 mL en flacon (verre). Boîte de 6.

· 34009 302 932 8 7 : 3 mL en flacon (verre). Boîte de 1.

· 34009 302 932 9 4 : 3 mL en flacon (verre). Boîte de 6.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière.

Prescription réservée aux spécialistes et services en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie.

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.


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