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PYRIDOSTIGMINE PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES 30 mg, comprimé - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 03/12/2018

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

PYRIDOSTIGMINE PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES 30 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Bromure de pyridostigmine..................................................................................................... 30 mg

Pour un comprimé

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Comprimé.

Comprimé blanc, légèrement bombé.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

PYRIDOSTIGMINE PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES 30 mg, comprimé est indiqué pour le pré-traitement des intoxications aux neurotoxiques organophosphorés tels que le Soman.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Ce médicament est réservé à l’usage militaire et doit être pris uniquement sur ordre des autorités compétentes.

Ce médicament doit être pris dès que la possibilité d’un risque d’exposition aux neurotoxiques organophosphorés existe.

L’efficacité du traitement par la pyridostigmine sera d’autant plus importante qu’en cas d’exposition aux neurotoxiques organophosphorés, le traitement curatif constitué d’une association atropine-avizafone-pralidoxime (INEUROPE) sera commencé rapidement après l’exposition.

Posologie

1 comprimé, sur ordre, toutes les 8 heures. Quelques données sont disponibles pour une durée de traitement allant jusqu’à 14 jours. Il n’existe pas de données de sécurité d’emploi au-delà.

Population pédiatrique

Il n’existe pas d’utilisation justifiée de PYRIDOSTIGMINE PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES

30 mg, comprimé dans la population pédiatrique.

Mode d’administration

Voie orale.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

· Antécédents d’hypersensibilité à la pyridostigmine ou à l’un des constituants

· Obstruction mécanique urinaire ou intestinale

· En association au sultopride (voir rubrique 4.5)

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Mises en gardes

Ce médicament ne protége pas à lui seul contre les neurotoxiques organophosphorés. La meilleure protection contre les neurotoxiques reste les tenues de protection individuelle et le masque filtrant (ANP).

Il ne s’agit pas d’un traitement curatif contre les neurotoxiques ; il s’agit d’un pré-traitement (bloquant les sites nerveux cholinestérasiques sur lesquels se fixent les organophosphorés) qui doit être débuté sur ordre des autorités compétentes (informées du risque potentiel) avant toute exposition aux neurotoxiques. Ce pré-traitement sera stoppé dès les premiers symptômes ou signes d’intoxication. Ce médicament ne doit pas être commencé après une intoxication aux neurotoxiques. En effet dans ce cas, le médicament n’est alors plus efficace et risque même d’exacerber les effets du neurotoxique.

Il convient de prendre en compte le risque lié à l’association d’un médicament à action atropinique (imipraminiques, neuroleptiques phénotiaziniques, antispasmodiques, certains antihistaminiques H1…) chez un patient traité par anticholinestérasique. Outre la possible diminution de l’effet thérapeutique de ce dernier, l’interruption brutale du traitement atropinique expose au risque de dévoiler alors les effets muscariniques du parasympathicomimétique avec symptomatologie de type « crise cholinergique », pouvant se manifester notamment par des convulsions.

Précautions d’emploi

La prudence est recommandée en cas de :

· asthme

· affection pulmonaire chronique

· bradycardie

· troubles du rythme cardiaque

· reflux gastro-oesophagien

· hypertension et glaucome et/ou traitement par des médicaments b bloquants

Prévenir immédiatement un médecin en cas de :

· difficultés respiratoires,

· perte de conscience,

· vertiges importants

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Associations contre-indiquées

+ Sultopride

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes

Associations faisant l’objet de précautions d’emploi

+ Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque

Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants). Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d’association.

+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf sultopride) : antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), certains neuroleptiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, cyamémazine, sulpiride, amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol, dropéridol, véralipride), bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine, luméfantrine, méthadone, mizolastine, moxifloxacine, pentamidine, spiramycine IV, vincamine IV)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.

Associations à prendre en compte

+ Médicaments bradycardisants

De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C’est le cas notamment des antiarythmiques de la classe Ia, des bêta-bloquants, de certains antiarythmiques de classe III, de certains antagonistes du calcium, des digitaliques, de la pilocarpine, des anticholinestérasiques.

+ Médicaments anticholinestérasiques

Il convient de prendre en compte l’association d’un médicament anticholinestérasique, donné dans une indication telle que la myasthénie ou l’atonie intestinale, à un autre anticholinestérasique, donné dans la maladie d’Alzheimer, en raison d’un risque d’addition des effets indésirables de type cholinergique, notamment digestifs.

+ Médicaments atropiniques

Il faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuvent additionner leurs effets indésirables et entraîner une poussée aiguë de glaucome, une constipation, une sécheresse de la bouche, etc…

Les divers médicaments atropiniques sont représentés par les antidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques, antiparkinsoniens antichlolinergiques, les antispasmodiques atropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques (acepromazine, alimemazine, amitriptyline, amoxapine, atropine, azatadine, azelastine, biperidene, brompheniramine, chlorpromazine, clidinium, clomipramine, clozapine, cyamemazine, cyclopentolate, cyproheptadine, desipramine, dexchlorpheniramine, diphenhydramine, dihexyverine, dimenhydrinate, diphenhydramine, disopyramide, dosulepine, doxepine, doxylamine, flavoxate, histapyrrodine, homatropine, hydroxyzine, imipramine, indoramine, ipratropium, isothipendyl, levomepromazine, maprotiline, metopimazine, mizolastine, niaprazine, nortriptyline, opipramol, oxatomide, oxitropium, oxomemazine, oxybutynine, perphenazine, pimethixene, piperazine, pipotiazine, pizotifene, prochlorperazine, promethazine, propericiazine, scopolamine, solifenacine, tolterodine, trifluoperazine, trihexyphenidyle, trimipramine, triprolidine, tropatepine, tropicamide, trospium, viloxazine)

+ Pilocarpine

Risque d’addition des effets indésirables cholinergiques, notamment digestifs.

+ Suxaméthonium

Risque d’allongement du bloc moteur, majoré en cas de déficit partiel en pseudocholinestérase.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Pour la pyridostigmine les données animales sont rassurantes. Pour le brome, il n’y a pas de données fiables de tératogenèse et un effet fœtotoxique a été mis en évidence sur plusieurs espèces animales.

En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif de la pyridostigmine lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse.

Quelques cas de toxicité neurologique (hypotonie, difficultés de succion, sédation) ont été décrits, après administration pendant la grossesse, de médicaments contenant du brome : cet effet semble rare et réversible.

En l’absence d’alternative thérapeutique, l’utilisation du bromure de pyridostigmine est envisageable si besoin au cours de la grossesse, quel que soit le terme.

En raison de la présence de brome, notamment en cas d’administration en fin de grossesse, il convient d’exercer une surveillance du nouveau-né.

Allaitement

L’allaitement est possible lors d’un traitement par bromure de pyridostigmine.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Sans objet

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

● Effets muscariniques : crampes abdominales, diarrhées, vomissements, nausées, flatulence, hyper salivation, augmentation de sécrétions bronchiques et lacrymales, myosis, incontinence urinaire.

● Effets nicotiniques : crampes musculaires, fasciculations et contractions musculaires.

Ont aussi été rapportés : exceptionnellement malaise général avec angoisse et vertiges, céphalées, perte de conscience, difficulté respiratoire, troubles cardiaques, faiblesse, sécheresse de la peau.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

En cas de surdosage en pyridostigmine chez un patient traité conjointement par des médicaments à action atropinique (imipraminiques, neuroleptiques, antispasmodiques, certains antihistaminiques…), les premiers effets indésirables, de nature muscarinique, peuvent être en théorie masquées par le traitement atropinique, dévoilant alors l’effet nicotinique de la pyridostigmine, représenté notamment pas une fasciculation et une paralysie musculaire.

Symptomatologie

Sueurs, troubles digestifs (nausées, diarrhée, vomissements, crampes abdominales), hyper sialorrhée, pâleur, pollakiurie, trouble de l’accommodation, myosis, bradycardie, syncopes, élévation de la pression artérielle, anxiété intense, agitation, confusion, hallucinations, fasciculation et paralysie musculaire, exceptionnellement malaise général et vertiges. Le surdosage peut provoquer une perturbation du bilan électrolytique et des concentrations sériques de bromure

Dans le cas de surdosage sévère, il peut y avoir une fatigabilité musculaire importante qui touchant les muscles respiratoires peut entraîner une apnée voire une anoxie cérébrale.

Traitement

· Arrêt immédiat de tout médicament anticholinestérasique

· Prise en charge en milieu spécialisé.

· Lavage gastrique possible dans un délai court, moins d’une heure après la prise orale.

· Maintien de la fonction respiratoire, éventuellement par intubation.

· Sulfate d’atropine : 0,25 mg en intraveineux à renouveler éventuellement jusqu’à 1 ou 2 mg.

· L’utilisation du réactivateur de chlolinestérases (pralidoxime intraveineux) comme adjuvant de l’atropine peut être envisagée.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

PARASYMPATHOMIMETIQUE ANTICHOLINESTERASIQUE, code ATC : N07AA02.

Il s’agit d’un parasympathomimétique inhibiteur de la cholinestérase.

Elle bloque l’enzyme de dégradation de l’acétylcholine et y évite ainsi la fixation des neurotoxiques organophosphorés sur cette enzyme.

Le délai d’action de la pyridostigmine est d’environ 2 heures et sa durée d’action de 3 à 4 heures.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Per os la pyridostigmine est faiblement absorbée.

Elle est métabolisée en dérivés inactifs dont l’élimination se fait principalement par voie rénale.

La demi-vie plasmatique est d’environ 2 heures.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Les données relatives à la mutagenèse, la carcinogenèse et les effets sur la fertilité ne sont pas disponibles à ce jour.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Cellulose microcristalline, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver à une température ne dépassant pas + 25°C.

A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de l’humidité.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

30 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Polyamide/PVC).

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES

TSA 30004

45404 FLEURY LES AUBRAIS CEDEX

FRANCE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

34009 381 461 9 6 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Polyamide/PVC) en étui plastique

34009 550 554 1 9 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Polyamide/PVC) en étui carton

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

Date de première autorisation: 29 janvier 2008

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Ce médicament est réservé à l’usage militaire et doit être pris uniquement sur ordre des autorités compétentes.


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