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CUVITRU 200 mg/ml, solution injectable par voie sous-cutanée - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 08/03/2024

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

CUVITRU 200 mg/ml, solution injectable par voie sous-cutanée

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Immunoglobuline humaine normale (Ig SC)

Un ml contient :

Immunoglobuline humaine normale……………………………………………………………............. 200 mg

(pureté d'au moins 98 % d'IgG)

· Chaque flacon de 5 ml contient : 1 g d'immunoglobuline humaine normale

· Chaque flacon de 10 ml contient : 2 g d'immunoglobuline humaine normale

· Chaque flacon de 20 ml contient : 4 g d'immunoglobuline humaine normale

· Chaque flacon de 40 ml contient : 8 g d'immunoglobuline humaine normale

· Chaque flacon de 50 ml contient : 10 g d’immunoglobuline humaine normale

Distribution des sous-classes d'IgG (valeurs approx.) :

· IgG1 ≥56,9 %

· IgG2 ≥26,6 %

· IgG3 ≥3,4 %

· IgG4 ≥1,7 %

La teneur maximale en IgA est de 280 microgrammes/ml.

Produit à partir du plasma de donneurs humains.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Solution injectable

La solution est limpide et incolore, jaune pâle ou brun clair.

pH de 4,6 à 5,1 (mesuré par une dilution à 1 % dans du sérum physiologique)

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Indications pour une administration par voie sous-cutanée (Ig SC)

Traitement substitutif chez l'adulte, l'enfant et l'adolescent (de 0 à 18 ans) atteint de :

· déficits immunitaires primitifs (DIP) avec altération de la production d’anticorps (voir rubrique 4.4) ;

· déficits immunitaires secondaires (DIS) chez les patients souffrant d’infections sévères ou récurrentes, sous traitement antimicrobien inefficace, et présentant soit un déficit avéré des anticorps spécifiques (DAAS)*, soit d’un taux d’IgG sérique de < 4 g/L.

* DAAS : défaut de réponse vaccinale définie par un échec du doublement du titre des anticorps IgG après un vaccin pneumococcique utilisant des antigènes polypeptidiques et polysaccharidiques.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Le traitement substitutif doit être instauré et surveillé par un médecin expérimenté dans la prise en charge des déficits immunitaires.

Posologie

La posologie et le schéma posologique dépendent de l’indication thérapeutique.

Le médicament doit être administré par voie sous-cutanée.

Dans le traitement substitutif, la posologie peut être adaptée à chaque patient en fonction des paramètres pharmacocinétiques et de la réponse clinique. La posologie selon le poids corporel peut nécessiter un ajustement chez les patients maigres ou obèses. Les schémas posologiques suivants sont donnés à titre indicatif.

Traitement substitutif pour les déficits immunitaires primitifs (tels que définis en 4.1)

Le schéma posologique doit assurer un taux résiduel d'IgG (mesuré avant la perfusion suivante) d'au moins 5 à 6 g/l et, si possible, se trouver dans l'intervalle de référence de l'IgG sérique pour l'âge. Une dose de charge d'au moins 0,2 à 0,5 g/kg (1 à 2,5 ml/kg) de poids corporel peut être requise. Il peut être nécessaire de la répartir sur plusieurs jours, avec une dose quotidienne maximale de 0,1 à 0,15 g/kg. Après équilibre des taux d'IgG, des doses d'entretien sont administrées à intervalles réguliers de façon à atteindre une dose cumulative mensuelle de l'ordre de 0,3 à 1,0 g/kg (voir rubrique 5.2 pour plus d'informations). Il peut être nécessaire d'injecter chaque dose dans différents sites anatomiques.

Le taux résiduel doit être mesuré et évalué en association avec l'apparition d'infections. Pour réduire la fréquence des infections, il peut être nécessaire d'augmenter la dose et de viser un taux résiduel plus élevé.

Traitement substitutif pour les déficits immunitaires secondaires (tels que définis en 4.1)

La dose recommandée est administrée à intervalles répétés pour parvenir à une dose mensuelle cumulée de l'ordre de 0,2 à 0,4 g/kg. Il peut être nécessaire d'administrer chaque dose unique sur des sites anatomiques différents.

Les taux résiduels d’IgG doivent être mesurés et évalués conjointement à l'incidence des infections. La dose doit être ajustée si nécessaire pour obtenir une protection optimale contre les infections. Il peut être nécessaire d'augmenter la dose chez les patients présentant une infection persistante ; une diminution de la dose peut être envisagée lorsque le patient reste exempt d'infection.

Population pédiatrique

La posologie chez l'enfant et l'adolescent (de 0 à 18 ans) est identique à celle de l'adulte car la posologie correspondant à chaque indication est mentionnée en fonction du poids corporel et ajustée aux résultats cliniques des indications susmentionnées.

Aucun essai clinique n'a été mené concernant l'utilisation de CUVITRU chez des enfants âgés de 0 à < 2 ans, mais l'expérience en matière d'administration d'immunoglobulines suggère qu'aucun effet néfaste n'est attendu en cas de traitement par CUVITRU dans cette tranche d'âge.

Mode d’administration

Par voie sous-cutanée uniquement.

CUVITRU doit être inspecté visuellement afin de détecter une décoloration ou d’éventuelles particules avant administration. Ne pas utiliser en cas de décoloration et/ou de présence de particules.

La perfusion doit débuter immédiatement après le transfert de CUVITRU dans la seringue. L’administration dure généralement maximum deux heures. S’il n’est pas possible d’administrer la dose complète en moins de deux heures à cause de la quantité nécessaire ou du débit d’administration de CUVITRU, la dose doit être divisée et administrée à différents sites de perfusion. Si CUVITRU reste dans des seringues siliconées pendant plus de deux heures, des particules visibles peuvent se former. Voir rubrique 4.4 pour plus de détails.

CUVITRU ne doit pas être dilué.

La perfusion sous-cutanée réalisée à domicile doit être instaurée et surveillée par un médecin expérimenté dans l'encadrement des patients traités à domicile. Des pompes à perfusion ou une administration manuelle à l’aide d’une seringue qui sont appropriées pour l'administration par voie sous-cutanée d'immunoglobulines peuvent être utilisées. Le patient ou l’aidant doit être formé à l’utilisation d'un pousse-seringue (assisté par un dispositif) ou d’une seringue (administration manuelle), aux techniques de perfusion, à la tenue d’un carnet de traitement, à la reconnaissance des effets indésirables graves et aux mesures à prendre en cas d’apparition de ceux-ci, voir rubrique 4.4.

CUVITRU doit être injecté dans des sites tels que l'abdomen, la cuisse, le haut du bras et la face latérale de la hanche.

L'ajustement de la vitesse et du volume de perfusion selon le site s'effectue en fonction de la tolérance du patient.

Débit de perfusion

CUVITRU peut être perfusé à l’aide :

· d’un dispositif de perfusion, ou

· d’une seringue par administration manuelle.

Le débit de perfusion initial recommandé dépend des besoins individuels du patient. Une augmentation du débit des perfusions successives peut être envisagée selon l’appréciation du patient et sur la base de l’avis des professionnels de santé.

Perfusion assistée par un dispositif :

Il est recommandé d'utiliser une vitesse d'administration initiale de 10 ml/h/site de perfusion. Si elle est bien tolérée (voir rubrique 4.4), le débit d'administration peut être augmenté a minima toutes les 10 minutes jusqu’à 20 ml/heure/site de perfusion au maximum pour les deux premières perfusions. Pour les perfusions suivantes, le débit de perfusion peut être augmenté selon la tolérance.

Plusieurs pompes peuvent être utilisées simultanément. La quantité de produit perfusé varie selon les sites. Chez le nourrisson et l'enfant, le site de perfusion peut être changé tous les 5 à 15 ml. Chez l'adulte, les doses supérieures à 30 ml peuvent être divisées selon les préférences du patient. Il n’y a pas de limites sur le nombre de sites de perfusion.

Perfusion par administration manuelle :

CUVITRU peut être administré à l’aide d’une seringue en un site de perfusion unique. Une nouvelle aiguille d’injection stérile doit être utilisée s’il est nécessaire d’administrer sur d’autres sites.

Le débit de perfusion maximal proposé est d’environ 1 à 2 ml par minute.

Le débit d’administration doit être adapté à la tolérance locale de chaque patient, qui peut dépendre du site de chaque perfusion sous-cutanée et de l’épaisseur de tissu sous-cutané du patient au niveau de ce site.

La quantité de produit perfusé en un site particulier varie. Chez le nourrisson et l’enfant, le site de perfusion peut être changé tous les 5 à 15 ml. Chez l’adulte, les doses supérieures à 30 ml peuvent être divisées selon les préférences du patient.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 (voir rubrique 4.4)

Déficit sévère en IgA et antécédents d'hypersensibilité à un traitement par immunoglobuline humaine.

CUVITRU ne doit pas être administré par voie intravasculaire ni intramusculaire.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Traçabilité

Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés.

Si CUVITRU est accidentellement administré dans un vaisseau sanguin, les patients pourraient développer un choc.

Il convient de respecter scrupuleusement le débit de perfusion et les instructions d’administration recommandées indiquées à la rubrique 4.2. Les patients doivent être étroitement surveillés pendant toute la durée de la perfusion afin de détecter tout symptôme éventuel. Si le produit reste dans une seringue siliconée pendant plus de deux heures, des particules visibles peuvent se former.

Certains effets indésirables peuvent survenir plus fréquemment chez les patients recevant pour la première fois une immunoglobuline humaine normale ou, dans de rares cas, lors d'un changement d'immunoglobuline humaine normale ou lorsqu'un long intervalle s'est écoulé depuis la perfusion précédente.

Les complications peuvent souvent être évitées :

· en commençant par injecter le produit lentement (voir rubrique 4.2)

· en s'assurant que les patients sont étroitement suivis pendant toute la durée de la perfusion afin de détecter d'éventuels signes d'intolérance. En particulier, lors de la première administration d'une immunoglobuline humaine normale, lors d'un changement d'immunoglobuline humaine normale ou en cas d'interruption prolongée du traitement, le patient doit être maintenu sous surveillance pendant toute la durée de la première perfusion et pendant l'heure qui suit la fin de l'injection, afin de détecter les effets indésirables éventuels.

Tous les autres patients devront être maintenus en observation pendant au moins 20 minutes après la fin de la perfusion.

En cas d'effet indésirable, le débit d’administration doit être réduit ou la perfusion interrompue. Une suspicion d'hypersensibilité grave ou de réaction de type anaphylactique nécessite l'arrêt immédiat de l'injection. Le traitement requis dépend de la nature et de la sévérité de l'effet indésirable.

En cas de choc, un traitement médical standard du choc doit être instauré.

Une augmentation du nombre et de la gravité des effets indésirables peut survenir lorsque les patients commencent l’administration manuelle. Par conséquent, les patients pour lesquels une administration manuelle est envisagée doivent être stables sur le plan médical et formés de manière adéquate à la reconnaissance des effets indésirables graves et aux mesures à prendre en cas d’apparition de ceux-ci.

Hypersensibilité

Les véritables réactions allergiques sont rares. Elles peuvent survenir en particulier chez les patients avec présence d'anticorps anti‑IgA qui doivent être traités avec une prudence particulière. Les patients avec présence d'anticorps anti-IgA, pour lesquels le traitement par IgG par voie sous-cutanée reste la seule option, doivent être traités avec CUVITRU uniquement sous surveillance médicale étroite. CUVITRU contient des traces d'IgA (280 microgrammes/ml maximum).

Dans de rares cas, l'immunoglobuline humaine normale peut provoquer une chute de la pression artérielle associée à une réaction anaphylactique, même chez les patients ayant toléré de précédentes administrations d'immunoglobuline humaine normale.

Thrombo-embolie

Des événements thromboemboliques artériels et veineux, tels qu’un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral, une thrombose veineuse profonde et une embolie pulmonaire, ont été associés à l’utilisation d’immunoglobulines. Il convient d'être particulièrement prudent avec les patients présentant des facteurs de risque pré-existants d'événements thromboemboliques (tels qu'un âge avancé, une hypertension, un diabète ou des antécédents de maladie vasculaire ou d'épisodes thrombotiques, des patients atteints de troubles thrombophiliques acquis ou congénitaux, des patients en immobilisation prolongée, des patients avec une hypovolémie grave, des patients souffrant de maladies augmentant la viscosité du sang). Les patients doivent être informés des premiers symptômes d'événements thromboemboliques, notamment la difficulté respiratoire, la douleur et le gonflement d'un membre, les troubles neurologiques focaux et la douleur thoracique, et ils doivent être avertis de la nécessité de contacter immédiatement leur médecin en cas d'apparition de ces symptômes.

Les patients doivent être suffisamment hydratés avant l'administration. Il convient de surveiller les signes et symptômes de thrombose et d’évaluer la viscosité du sang des patients présentant un risque d’hyperviscosité.

Complications rénales

Des cas d'effets indésirables rénaux sévères ont été rapportés chez des patients traités par immunoglobuline, particulièrement avec des produits contenant du saccharose (CUVITRU ne contient pas de saccharose). Il s'agissait notamment d'insuffisance rénale aiguë, de nécrose tubulaire aiguë, de néphropathie tubulaire proximale et de néphrose osmotique. Les facteurs d'exacerbation du risque de complications rénales englobent, sans s'y limiter, une insuffisance rénale pré-existante, un diabète, une hypovolémie, l'administration concomitante de médicaments néphrotoxiques, un âge supérieur à 65 ans, une septicémie, une hyperviscosité et une paraprotéinémie.

Syndrome de méningite aseptique (SMA)

Le syndrome de méningite aseptique (SMA) a été signalé en association avec l'administration d'immunoglobuline, y compris CUVITRU (voir rubrique 4.8 Effets indésirables – Post commercialisation). Le SMA peut être plus fréquent chez les patients de sexe féminin.

L’interruption du traitement par immunoglobuline peut résulter en une rémission sans séquelle du SMA après plusieurs jours. Les symptômes se déclarent généralement plusieurs heures à 2 jours après le traitement par immunoglobuline. Les analyses du liquide céphalo-rachidien montrent fréquemment une pléocytose pouvant atteindre plusieurs milliers de cellules par mm3, majoritairement de la lignée granulocytaire, ainsi que des taux de protéines élevés, jusqu'à plusieurs centaines de mg/dl.

Les patients doivent être informés des premiers symptômes, à savoir fortes céphalées, raideur de la nuque, endormissement, fièvre, photophobie, nausées et vomissements.

Hémolyse

CUVITRU contient des anticorps anti-érythrocytaires susceptibles d'agir comme des hémolysines et d'induire in vivo le recouvrement des globules rouges par de l'immunoglobuline. Cela peut entraîner un résultat positif au test direct à l'antiglobuline (TDA, test direct de Coombs) et, dans de rares cas, une hémolyse. Une anémie hémolytique différée peut se développer suite à un traitement par immunoglobuline en raison de la séquestration accrue de globules rouges. Des cas d'anémie hémolytique aiguë, correspondant à une hémolyse intravasculaire, ont été rapportés.

Interférence avec les tests sérologiques

Après une injection d'immunoglobulines, l'augmentation transitoire de la concentration des divers anticorps transférés passivement dans le sang des patients peut être responsable de résultats faussement positifs lors de dosages sérologiques, notamment concernant l'hépatite virale A et B, la rougeole et la varicelle. La transmission passive d'anticorps contre les antigènes de surface érythrocytaires (p. ex. A, B, D) peut interférer avec certains tests sérologiques portant sur les anticorps anti-érythrocytaires tels que le test direct à l'antiglobuline (TDA, test direct de Coombs).

L'administration de CUVITRU peut engendrer des résultats faussement positifs dans des tests qui dépendent de la détection de bêta‑D‑glucanes pour diagnostiquer des infections fongiques. Ces données peuvent persister pendant les semaines qui suivent la perfusion du produit.

Agents transmissibles

Les mesures standard de prévention du risque de transmission d’agents infectieux par les médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain comprennent la sélection des donneurs, la recherche des marqueurs spécifiques d’infection sur chaque don et sur les mélanges de plasma, ainsi que la mise en œuvre dans le procédé de fabrication d’étapes efficaces pour l’inactivation/élimination virale. En dépit de cela, le risque de transmission d’agents infectieux par l’administration de médicaments préparés à base de sang ou de plasma humain ne peut être totalement exclu. Ceci s’applique également aux virus inconnus ou émergents et aux autres types d’agents infectieux.

Les mesures prises sont considérées comme efficaces pour les virus enveloppés, tels que le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le virus de l’hépatite B (VHB) et le virus de l’hépatite C (VHC) et pour les virus non enveloppés de l’hépatite A et du parvovirus B19.

L'expérience clinique est rassurante, ne rapportant pas de transmission du virus de l’hépatite A ni du parvovirus B19 par les immunoglobulines, les anticorps présents contribuant probablement à la sécurité virale du produit.

Il est fortement recommandé, à chaque administration de CUVITRU à un patient, d’enregistrer le nom et le numéro de lot du médicament afin de maintenir un lien entre le patient et le lot du produit.

Population pédiatrique

Les mises en garde et précautions d'emploi mentionnées s'appliquent aux adultes comme aux enfants.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Vaccins à virus vivant atténué

L'administration d'immunoglobuline peut entraver, pendant une période comprise entre 6 semaines et 3 mois, l'efficacité des vaccins à virus vivant atténué tels que la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle. Après administration de CUVITRU, un intervalle de 3 mois doit s'écouler avant une vaccination avec des vaccins constitués de virus vivants atténués. Dans le cas de la rougeole, cette altération de l'efficacité peut persister pendant 1 an. Par conséquent, pour les patients vaccinés contre la rougeole, un contrôle des anticorps protecteurs post-vaccinaux doit être effectué.

Population pédiatrique

Les interactions mentionnées s'appliquent aux adultes comme aux enfants.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Les médecins doivent évaluer le rapport risque/bénéfice et ne prescrire CUVITRU qu'en cas de nécessité manifeste.

Grossesse

La sécurité de ce médicament chez les femmes enceintes n’a pas été évaluée au cours d'études cliniques contrôlées. Il doit donc être prescrit avec vigilance aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. Il a été démontré que les produits à base d'immunoglobuline pénètrent dans le placenta, et ceci de façon plus importante pendant le troisième trimestre. L’expérience clinique avec les immunoglobulines suggère qu’aucun effet néfaste n'est attendu sur le déroulement de la grossesse, sur le fœtus ni sur le nouveau-né.

Allaitement

Les immunoglobulines sont excrétées dans le lait et peuvent contribuer à protéger le nouveau-né des agents pathogènes qui peuvent pénétrer dans les muqueuses.

Fertilité

L'expérience clinique concernant les immunoglobulines suggère qu'aucun effet délétère sur la fertilité n'est attendu.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

L'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines peut être affectée par certains effets indésirables associés à CUVITRU. Les patients qui présentent des effets indésirables pendant le traitement doivent attendre leur disparition avant de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Résumé du profil de sécurité

Des effets indésirables de type frissons, céphalée, sensation vertigineuse, fièvre, vomissements, réactions allergiques, nausées, arthralgie, chute de la pression artérielle et douleur modérée dans la partie inférieure du dos peuvent survenir occasionnellement.

Dans de rares cas, les immunoglobulines humaines normales peuvent provoquer une chute brutale de la pression artérielle et, dans des cas isolés, un choc anaphylactique, même si le patient n'a pas présenté de réaction d'hypersensibilité lors d'administrations antérieures.

Des réactions locales au site de perfusion, telles que gonflement, endolorissement, rougeur, induration, sensation de chaleur locale, douleur locale, démangeaisons, bleus et rash peuvent survenir fréquemment.

Pour des informations de sécurité en rapport avec les agents transmissibles, voir rubrique 4.4.

Liste des effets indésirables

La sécurité de CUVITRU administré par voie sous-cutanée a été évaluée dans le cadre de deux études prospectives, multicentriques, en ouvert et non contrôlées menées chez 122 patients atteints de déficit immunitaire primitif (DIP).

La majorité (98,8 %) des effets indésirables (EI) locaux étaient d'intensité légère. Un patient a interrompu le traitement en raison d'un EI local (douleur). Sur 122 patients traités par CUVITRU, 112 ont participé jusqu'à la fin de l'étude.

Le tableau ci-dessous utilise la classe de systèmes d'organes MedDRA (SOC et terme préférentiel).

Les fréquences ont été évaluées selon la convention suivante : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

Fréquence des effets indésirables (EI) dans les études cliniques menées sur CUVITRU

Fréquence des effets indésirables dans les études cliniques menées sur CUVITRU

MedDRA

Classes de systèmes d'organes

Effet indésirable

Fréquence par patienta

Fréquence par perfusionb

AFFECTIONS DU SYSTEME NERVEUX

Céphalée

Très fréquent

Fréquent

Sensation vertigineuse

Fréquent

Peu fréquent

Sensation de brûlure

Peu fréquent

Rare

Migraine

Fréquent

Rare

Somnolence

Fréquent

Rare

AFFECTIONS VASCULAIRES

Hypotension

Fréquent

Rare

AFFECTIONS GASTRO-INTESTINALES

Diarrhée

Très fréquent

Fréquent

Nausées

Très fréquent

Peu fréquent

Douleur abdominale basse

Peu fréquent

Rare

Douleur abdominale

Fréquent

Peu fréquent

AFFECTIONS DE LA PEAU ET DU TISSU SOUS-CUTANE

Prurit

Fréquent

Rare

Urticaire

Fréquent

Rare

AFFECTIONS MUSCULO-SQUELETTIQUES ET SYSTEMIQUES

Myalgie

Fréquent

Peu fréquent

TROUBLES GENERAUX ET ANOMALIES AU SITE D’ADMINISTRATION

Réaction locale

Très fréquent

Fréquent

Erythème du site de perfusion (y compris érythème du site d'injection)

Très fréquent

Fréquent

Douleur au niveau du site d'injection (y compris gêne et douleur du site de perfusion)

Très fréquent

Fréquent

Gonflement au point de perfusion

Fréquent

Peu fréquent

Prurit au site d'injection (y compris prurit au site de perfusion)

Fréquent

Peu fréquent

Urticaire au site de perfusion

Fréquent

Peu fréquent

Contusion au site de perfusion

Fréquent

Rare

Œdème au site de perfusion

Peu fréquent

Rare

Fatigue

Très fréquent

Peu fréquent

Douleur

Fréquent

Rare

INVESTIGATIONS

Anticorps anti‑GAD positif

Peu fréquent

Rare

Test de Coombs direct positif

Peu fréquent

Rare

a La fréquence par patient est calculée à l'aide du nombre de patients associés à l'ensemble des événements indésirables, qu'ils soient liés à CUVITRU ou non.

b La fréquence par perfusion est calculée à l'aide du nombre de perfusions associées à l'ensemble des événements indésirables, qu'ils soient liés à CUVITRU ou non.

Tableau 2 Effets indésirables post-commercialisation

Effets indésirables post-commercialisation

MedDRA

Classes de systèmes d’organes

Adverse reaction

Frequency

Infections et infestations

Méningite aseptique

Fréquence inconnue

Les EI supplémentaires suivants ont été identifiés et rapportés pendant l'utilisation post‑commercialisation d'un autre produit à base d'immunoglobuline par voie sous-cutanée : paresthésie, tremblement, tachycardie, dyspnée, laryngospasme et gêne thoracique.

Population pédiatrique

Le profil de sécurité dans la population pédiatrique était semblable à celui des patients adultes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Les conséquences d'un surdosage sont inconnues.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : sérums immuns et immunoglobulines : immunoglobulines, humaines normales, pour administration extravasculaire, code ATC : J06BA01

Mécanisme d’action

L'immunoglobuline humaine normale contient essentiellement des immunoglobulines de type G (IgG), qui représentent un large spectre d'anticorps contre les agents infectieux.

L'immunoglobuline humaine normale contient les anticorps IgG présents dans la population normale. En général, elle est préparée à partir de pools de plasma humain provenant d'un minimum de 1 000 dons. La répartition de ses sous-classes d'IgG est proportionnelle à celle du plasma humain natif. Des doses appropriées de ce médicament sont susceptibles de ramener à une valeur normale des taux d'IgG anormalement bas.

Population pédiatrique

Il n'existe aucune différence théorique ou observée entre l'action des immunoglobulines chez l'enfant et chez l'adulte.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Après l'administration par voie sous-cutanée de CUVITRU, les taux sériques maximum sont atteints au bout d'environ 3 jours.

Dans un essai clinique portant sur CUVITRU (n = 48), les patients ont obtenu des taux résiduels constants d'IgG (médiane de 8,26 g/l) sur une période de 52 semaines lors de l'administration de doses hebdomadaires médianes de 0,125 g/kg.

Les résultats de l'essai clinique évaluant CUVITRU démontrent que les taux sériques résiduels d'IgG peuvent être maintenus à l'aide de schémas posologiques de 0,3 à 1,0 g/kg de poids corporel/4 semaines.

Le profil pharmacocinétique de CUVITRU a été évalué lors d'une étude d'efficacité et de sécurité de phase 3 chez 31 patients atteints de DIP et âgés de 12 ans ou plus. Les résultats pharmacocinétiques sont présentés dans le tableau suivant.

Paramètres pharmacocinétiques de CUVITRU

Paramètre

CUVITRU

Médiane (IC à 95 %), N = 31

ASC [g*jours/l]

62,52 (57,16 à 68,86)

ASC / (dose/poids) [(g*jours/l)/(g/kg)]

589,49 (448,40 à 638,81)

Clairance apparente [mL/kg/jour]

1,70 (1,57 à 2,23)

Cmax [g/l]

9,80 (9,31 à 10,62)

Cmin [g/l]

8,04 (7,30 à 8,99)

Tmax [heures]

73,92 (69,82 à 120,08)

Les IgG et les complexes d’IgG sont métabolisés dans les cellules du système réticulo-endothélial.

Posologie hebdomadaire, bimensuelle ou plus fréquente (2‑7 fois par semaine)

La caractérisation pharmacocinétique (PC) d'une posologie bimensuelle ou plus fréquente de CUVITRU a été réalisée à l'aide d'une simulation et d'une modélisation PC de population. Les données de concentration sérique d'IgG sont constituées de 724 échantillons prélevés auprès de 32 patients pédiatriques et adultes atteints de DIP. En comparaison avec une administration hebdomadaire, la modélisation et la simulation PC ont prévu que l'administration bimensuelle d'une dose de CUVITRU correspondant au double de la dose hebdomadaire entraînait un chevauchement de l'exposition à l'IgG sur un intervalle de 2 semaines. En outre, la modélisation et la simulation PC ont permis de prévoir qu'à une dose hebdomadaire totale identique, des perfusions de CUVITRU administrées 2 à 7 fois par semaine (posologie fréquente) entraînaient également un chevauchement de l'exposition à l'IgG sur un intervalle de 2 semaines.

Population pédiatrique

Il n'existe aucune différence théorique ou observée entre le profil pharmacocinétique des immunoglobulines chez l'enfant et chez l'adulte.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Les immunoglobulines sont des composants normaux du corps humain.

Les données non cliniques ne révèlent pas de risque particulier pour l’homme selon les études conventionnelles de pharmacologie de sécurité et de toxicité relatives aux immunoglobulines. CUVITRU était bien toléré localement en cas de perfusion par voie sous-cutanée chez l'animal. Les études de toxicologie en administration répétée et des fonctions de reproduction chez l'animal sont irréalisables en raison de l'induction du développement d'anticorps aux protéines hétérologues, à l'origine d'interférences.

Aucune étude à long terme sur l’animal pour évaluer le potentiel carcinogène de CUVITRU ou son effet sur la fertilité n’a été réalisée. Un test de mutagénicité in vitro a été réalisé pour l'IGI, 10 % et n'a révélé aucune preuve de mutagénicité.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Glycine

Eau pour préparations injectables

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

L'administration de CUVITRU avec d'autres médicaments n'est pas recommandée.

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

CUVITRU ne doit pas être dilué.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

2 ans

Une fois ouvert, utiliser immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

Ne pas congeler le produit.

Conserver le flacon dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

5, 10, 20 ,40 ou 50 ml de solution dans un flacon (verre de type I) muni d'un bouchon (bromobutyl).

Présentation :

1, 10 ou 20 flacon(s) contenant 1 g d'immunoglobuline humaine normale dans 5 ml de solution injectable

1, 10, 20 ou 30 flacon(s) contenant 2 g d'immunoglobuline humaine normale dans 10 ml de solution injectable

1, 10, 20 ou 30 flacon(s) contenant 4 g d'immunoglobuline humaine normale dans 20 ml de solution injectable

1, 5, 10 ou 20 flacon(s) contenant 8 g d'immunoglobuline humaine normale dans 40 ml de solution injectable

1 flacon contenant 10 g d'immunoglobuline humaine normale dans 50 ml de solution injectable

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Si le produit est conservé au réfrigérateur, les flacons non ouverts doivent être placés à température ambiante pendant 90 minutes minimum avant utilisation et conservés à température ambiante pendant l'administration. Ne pas utiliser d’appareil pour réchauffer, dont un four à micro-ondes.

Les solutions troubles ou présentant des dépôts ne doivent pas être utilisées.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

BAXALTA INNOVATIONS GMBH

INDUSTRIESTRASSE 67

A-1221 VIENNE

AUTRICHE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 550 524 3 2 : 5 ml de solution en flacon (verre de type I) muni d’un bouchon (bromobutyl) ; boite de 1

· 34009 550 524 4 9 : 10 ml de solution en flacon (verre de type I) muni d’un bouchon (bromobutyl) ; boite de 1

· 34009 550 524 5 6 : 20 ml de solution en flacon (verre de type I) muni d’un bouchon (bromobutyl) ; boite de 1

· 34009 550 524 6 3 : 40 ml de solution en flacon (verre de type I) muni d’un bouchon (bromobutyl) ; boite de 1

· 34009 550 672 9 0 : 50 ml de solution en flacon (verre de type I) muni d’un bouchon (bromobutyl) ; boite de 1.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière. La prescription par un médecin exerçant dans un établissement de transfusion sanguine autorisé à dispenser des médicaments aux malades qui y sont traités est également autorisée.


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