ANSM - Mis à jour le : 22/08/2019
KARNODYL 5 mg/5 ml, solution injectable et ampoule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de propranolol..................................................................................................... 5 mg
Pour 5 ml
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable en ampoule.
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement d’urgence sous contrôle ECG de différentes formes de tachycardies sympathico-dépendantes : tachycardies sinusales et jonctionnelles, tachycardie de la fibrillation et du flutter auriculaire, certaines tachycardies d’origine ventriculaire.
· Traitement de certains troubles du rythme : supraventriculaires (tachycardies, flutters et fibrillations auriculaires, tachycardies jonctionnelles) ou ventriculaires (extrasystolie ventriculaire, tachycardies ventriculaires).
4.2. Posologie et mode d'administration
La dose à ne pas dépasser est de 10 mg (2 ampoules) chez l’adulte éveillé et de 5 mg seulement en cours de l’anesthésie générale.
Enfant : chez l’enfant, l’injection se fera sous réserve des mêmes précautions et les doses seront réduites proportionnellement à la surface corporelle.
Il est souhaitable de ne pratiquer l’injection qu’après administration d’une dose suffisante d’atropine (1 à 2 mg IV).
Les perfusions ne doivent être préparées qu’avec un sérum glucosé ou de sérum physiologique. Les solutions de propranolol doivent toujours être protégées de la lumière.
· insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement,
· choc cardiogénique,
· blocs auriculo-ventriculaires des second et troisième degrés non appareillés,
· angor de Prinzmetal,
· maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire),
· bradycardie (< 45-50 battements par minute),
· phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques,
· phéochromocytome non traité,
· hypotension artérielle,
· hypersensibilité au propranolol,
· antécédent de réaction anaphylactique,
· association à la floctafénine, au sultopride (voir rubrique 4.5),
· prédisposition à l’hypoglycémie (comme après un jeûne ou en cas d’anomalie de réponse aux hypoglycémies).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez un angineux.
L’arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite.
Interactions médicamenteuses
L’association du propranolol avec les antagonistes du calcium (diltiazem, vérapamil, bépridil) est déconseillée (voir rubrique 4.5).
Précautions d’emploi
Insuffisance cardiaque
Chez l’insuffisant cardiaque contrôlé par le traitement et en cas de nécessité, le propranolol sera administré à très faible doses, progressivement croissantes, et sous surveillance médicale stricte.
Bradycardie
Si la fréquence s’abaisse au-dessous de 50-55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée.
Bloc auriculo-ventriculaire du premier degré
Etant donné leur effet dromotrope négatif, les bêta-bloquants dans le traitement de l’hypertension due au phéochromocytome traité nécessitent une surveillance de la pression artérielle.
Sujet âgé
Chez le sujet âgé, le respect absolu des contre-indications est impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible et à assurer une surveillance étroite.
Insuffisance rénale ou hépatique
Ces deux situations nécessitent la prudence dans l’institution de la posologie initiale.
Sujet diabétique
Prévenir le malade et renforcer en début de traitement l’autosurveillance glycémique.
Les signes annonciateurs d’une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.
Hypoglycémie
Le propranolol s’oppose à la réponse des catécholamines endogènes permettant de corriger une hypoglycémie.
De plus, il masque les signes adrénergiques annonciateurs d’hypoglycémie.
Il peut donc aggraver les hypoglycémies survenant dans des situations à risque, telles que : le nouveau-né, l’enfant, le sujet âgé, le patient hémodialysé, le patient traité pat antidiabétique hypoglycémiant, l’insuffisant hépatique, le jeûne, ainsi qu’en cas de surdosage.
Ces hypoglycémies associées à la prise de propranolol ont pu se présenter exceptionnellement sous forme de crise convulsive et/ou coma.
Psoriasis
Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous les bêta-bloquants, l’indication mérite d’être pesée.
Réactions allergiques
Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu’en soit l’origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou la floctafénine (voir rubrique 4.5) ou au cours de traitements désensibilisants, le traitement bêta-bloquant peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l’adrénaline aux posologies habituelles.
Anesthésie générale
Les bêta-bloquants vont entrainer une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d’hypotension. La poursuite du traitement par bêta-bloquant diminue le risque d’arythmie, d’ischémie myocardique et de poussées hypertensives. Il convient de prévenir l’anesthésiste que le patient est traité par un bêta-bloquant.
· Si l’arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures peut être considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines.
· Dans certains cas, le traitement bêta-bloquant ne peut être interrompu :
o Chez les malades atteints d’insuffisance coronarienne, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu’à l’intervention, étant donné le risque lié à l’arrêt brutal des bêta-bloquants.
o En cas d’urgence ou d’impossibilité d’arrêt, le patient doit être protégé d’une prédominance vagale par une prémédication suffisante d’atropine renouvelée selon les besoins. L’anesthésie devra faire appel à des produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées.
· Le risque anaphylactique devra être pris en compte.
Thyrotoxicose
Les bêta-bloquants sont susceptibles d’en masquer les signes cardio-vasculaires.
Sportifs
L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations contre-indiquées
(voir rubrique 4.3)
+ Floctafénine
En cas de choc ou d’hypotension dus à la floctafénine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêta-bloquants
+ Sultopride
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsade de pointes
(voir rubrique 4.4 Mises en garde)
+ Bépridil (antagoniste du calcium)
Trouble de l’automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculo-ventriculaire et risque majoré de troubles du rythme ventriculaire (torsades de pointe) ainsi que défaillance cardiaque.
Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement.
+ Diltiazem et Vérapamil (antagonistes du calcium)
Troubles de l’automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire er auriculo-ventriculaire et défaillance cardiaque.
Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement
Associations déconseillées
+ Amiodarone
Troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance clinique et ECG.
+ Anesthésiques volatils halogénés
Réductions des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêta-bloquants. L’inhibition bêta-adrénergique peut être levée durant l’intervention par les bêta-mimétiques. En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, de toute façon, éviter l’arrêt brutal. Informer l’anesthésiste de ce traitement.
+ Antihypertenseurs centraux : clonidine, alphaméthyldopa, guanfacine, moxonidine, rilménidine
Augmentation importante de la pression artérielle en cas d’arrêt brutal du traitement par l’antihypertenseur central.
Eviter l’arrêt brutal du traitement par l’antihypertenseur central. Surveillance clinique.
+ Baclofène
Majoration de l’effet antihypertenseur.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
+ Ergotamine
Ergotisme : quelques rares cas de spasmes artériels avec ischémie des extrémités ont été observés (addition des effets vasculaires).
Surveillance clinique renforcée, en particulier pendant les premières semaines de l’association.
+ Fluvoxamine
Augmentation des concentrations plasmatiques de propranolol par inhibition de son métabolisme hépatique, avec majoration de l’activité et des effets indésirables, par exemple : bradycardie importante.
+ Insuline, sulfamides hypoglycémiants
Tous les bêta-bloquants peuvent masquer certains symptômes de l’hypoglycémie : palpitations et tachycardie.
Prévenir le malade et renforcer, surtout en début de traitement, l’autosurveillance glycémique.
+Lidocaïne IV
Augmentation des concentrations plasmatiques de lidocaïne avec possibilité d’effets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution de la clairance hépatique de la lidocaïne).
Surveillance clinique ECG et éventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de lidocaïne pendant l’association et après l’arrêt du bêta-bloquant. Adaptation si besoin de la posologie de la lidocaïne.
+ Médicaments donnant des torsades de pointe (sauf sultopride)
· anti-arythmiques de la classe IA (quinidine, hydroquinidine, disopyramide)
· anti-arythmiques de la classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide, sotalol)
· certains neuroleptiques : phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine), benzamides (amisulpride, sulpride, tiapride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autres neuroleptiques (pimozide)
· autres : cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine, méthadone, mizolastine, moxifloxacine, pentamidine, spiramycine IV, vincamine IV, luméfantrine, véralipride.
Risque de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et ECG.
+ Propaférone
Trouble de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Surveillance clinique et ECG.
+ Rizatriptan
Augmentation des concentrations plasmatiques de rizatriptan par diminution de son métabolisme hépatique par le propranolol.
Diminuer la posologie de rizatriptan de moitié en cas de traitement par le propranolol.
+ Topique gastro-intestinaux, antiacides et charbon
Diminution de l’absorption digestive du bêta-bloquant.
Prendre les topiques gastro-intestinaux et antiacides à distance du bêta-bloquant (plus de 2 heures, si possible)
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
Associations à prendre en compte
+ AINS
Réduction de l’effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés).
+ Alphabloquants à visée urologique : alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine
Majoration de l’effet antihypertenseur. Risque d’hypotension orthostatique majoré.
+ Amifostine
Majoration de l’effet antihypertenseur.
+ Antidépresseur imipraminiques, neuroleptiques
Effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majoré (effet additif).
+ Antihypertenseurs alpha-bloquants
Majoration de l’effet antihypertenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.
+ Dihydropyridines
Hypotension, défaillance cardiaque chez les patients en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (addition des effets inotropes négatifs). Le bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
+ Dipyridamole (voie IV)
Majoration de l’effet antihypertenseur.
+ Phénobarbital (par extrapolation primidone), rifampicine (inducteurs enzymatiques)
Diminution des concentrations plasmatiques du propranolol avec réduction de ses effets cliniques (augmentation de son métabolisme hépatique).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Sans objet.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Fréquents (1 - 9,9 %)
Général: asthénie.
Affections cardiovasculaires: bradycardie, refroidissement des extrémités, syndrome de Raynaud.
Troubles du système nerveux central: insomnie, cauchemars.
Peu fréquents (0,1 - 0,9 %)
Troubles digestifs: gastralgies, nausées, vomissements, diarrhées.
Rares (0,01 - 0,09 %)
Général: sensations vertigineuses.
Système hématopoïétique: thrombocytopénie.
Affections cardiovasculaires: insuffisance cardiaque, ralentissement de la conduction auriculo-ventriculaire ou intensification d’un bloc auriculo-ventriculaire existant, hypotension orthostatique pouvant être associée à une syncope, aggravation d’une claudication intermittente existante.
Troubles du système nerveux central: hallucinations, psychoses, modifications de l’humeur, confusion, impuissance.
Système cutané: purpura, alopécie, éruptions psoriasiformes, exacerbation d’un psoriasis, rash cutané.
Troubles neurologiques: paresthésies.
Vision: sécheresse oculaire, perturbation de la vision.
Système respiratoire: un bronchospasme peut survenir chez les patients présentant un asthme ou des antécédents d’asthme, avec parfois une issue fatale.
Très rares (<0,01 %)
Système endocrinien: hypoglycémie chez les sujets à risque (voir rubrique 4.4).
Au niveau biologique: on a pu observer dans de rares cas, l’apparition d’anticorps antinucléaires ne s’accompagnant qu’exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l’arrêt du traitement.
Système nerveux: des cas isolés de myasthénie ou d’exacerbation ont été rapportés.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
En cas de bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, on aura recours à l’administration par voie veineuse :
· d’atropine, 1 à 2 mg en bolus,
· de glucagon à la dose de 10 mg en bolus lent suivi si nécessaire d’une perfusion de 1 à 10 mg par heure,
· puis, si nécessaire,
o soit d’isoprénaline en injection lente à la dose de 15 à 85 microgrammes, l’injection sera éventuellement renouvelée, la quantité totale à administrer ne devant pas dépasser 300 microgrammes.
o soit de dobutamine 2,5 à 10 microgrammes/kg/min.
En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée par bêta-bloquant :
· glucagon sur la base de 0,3 mg/kg,
· hospitalisation en soins intensifs,
· isoprénaline ou dobutamine : les posologies en générale élevées et le traitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : BETA-BLOQUANT
(C : système cardio-vasculaire), code ATC : C07AA05
Le propranolol se caractérise par trois propriétés pharmacologiques :
· l’absence d’activité bêta-bloquante bêta-1 cardiosélective ;
· un effet anti-arythmique ;
· l’absence de pouvoir agoniste partiel (ou d’activité sympathomimétique intrinsèque).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Relation concentration-activité
Le blocage de l’effet du sympathique à l’effort (inhibition de la tachycardie) est obtenu avec des concentrations plasmatiques comprises entre 8 et 100 microgrammes/l (concentrations inhibitrices : CI 50 = microgrammes/l ; CI 100 = 100 microgrammes/l).
En tenant compte de la variabilité inter-individuelle élevée des concentrations, un pic plasmatique de 100 microgrammes/l est obtenu avec 1 à 4 mg/kg/jour chez l’adulte (ou mieux 40 à 60 mg/m² de surface corporelle).
Pharmacocinétique
En tenant compte d’un volume de distribution de 300 litres/1,73 m², la dose de 5 mg par voie IV conduit, à l’issue de la phase de distribution (environ 1 heure), à des concentrations plasmatiques d’environ 15 microgrammes/l, et 10 mg, environ 30 microgrammes/l.
L’effet d’une injection IV est quasi immédiat (temps de circulation veine myocarde) et explique la nécessité d’une injection IV lente. En tenant compte d’une clairance totale de 900 ml/min/1,73 m², le maintien d’une concentration plasmatique de 1,5 microgrammes/l, par exemple, sera obtenu, chez l’adulte normal, par une infusion de 12 microgrammes/l, soit 1,2 ml/min d’une solution faite avec une ampoule à 5 mg dans un flacon de 500 ml.
5.3. Données de sécurité préclinique
Acide citrique monohydraté, eau pour préparations injectables.
5 ans.
Après ouverture/reconstitution/dilution : le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Ampoules de verre de 5 ml.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MARINA BUILDING
189 MARINA STREET - SUITE 09
PIETA - PTA9041
MALTE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 895 3 8 : 5 ampoules de 5 ml.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
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