AZANTAC INJECTABLE 50 mg/2 ml, solution injectable en ampoule - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 21/08/2019
AZANTAC INJECTABLE 50 mg/2 ml, solution injectable en ampoule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de ranitidine................................................................................................... 56,00 mg
Quantité correspondant à ranitidine base............................................................................. 50,00 mg
Pour une ampoule.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution limpide, incolore à jaune pâle.
4.1. Indications thérapeutiques
· Ulcère gastrique ou duodénal évolutif.
· Syndrome de Zollinger-Ellison.
· Hémorragies de la maladie ulcéreuse gastro-duodénale.
· Lésions gastro-duodénales liées au stress.
Enfants et nourrissons (de 6 mois à 18 ans)
· Traitement à court terme des ulcères gastriques ou duodénaux.
· Traitement du reflux gastro-œsophagien, y compris les œsophagites par reflux et le soulagement des symptômes liés au reflux gastro-œsophagien.
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes
En injection intramusculaire (IM) : 1 à 4 ampoules à 50 mg réparties sur le nycthémère.
En injection intraveineuse (IV) lente (au moins 2 minutes), après dilution d'une ampoule à 50 mg dans 20 ml de solution injectable : 1 à 4 ampoules à 50 mg réparties sur le nycthémère.
En perfusion IV : 0,125 à 0,250 mg/kg/heure.
Si nécessaire, le relais sera pris par les comprimés dès que possible.
Les doses peuvent être augmentées dans les états hypersécrétoires (syndrome de Zollinger-Ellison).
Insuffisants rénaux :
Chez les patients ayant une insuffisance rénale (clairance de la créatine inférieure à 50 ml/min), il se produit une accumulation de ranitidine conduisant à une élévation des concentrations plasmatiques. Il est recommandé d’administrer des doses de 25 mg chez ces patients.
Enfants (de 12 à 18 ans)
En injection IV lente (au moins 2 minutes), après dilution d'une ampoule de 50 mg dans 20 ml de solution injectable : 1 à 4 ampoules de 50 mg réparties sur le nycthémère.
Enfants et nourrissons (de 6 mois à 11 ans)
Voir rubrique 5.2. Propriétés pharmacocinétiques – Populations spéciales de patients.
Azantac injectable peut être administré en injection IV lente (au moins 2 minutes) avec un maximum de 50 mg toutes les 6 à 8 heures.
Traitement à court terme des ulcères gastriques ou duodénaux et Traitement du reflux gastro-œsophagien
Le traitement par voie intraveineuse chez l’enfant atteint de maladie ulcéreuse est indiqué uniquement lorsqu’un traitement par voie orale n’est pas possible.
Pour le traitement à court terme des ulcères gastriques ou duodénaux et le traitement du reflux gastro-œsophagien chez l’enfant, Azantac injectable peut être administré à des doses qui se sont montrées efficaces chez l’adulte dans le traitement de ces pathologies et efficaces dans la diminution de la sécrétion acide chez l’enfant sévèrement atteint. La dose initiale (2,0 mg/kg ou 2,5 mg/kg, avec un maximum de 50 mg) peut être administrée en injection intraveineuse lente sur 10 minutes, soit à l’aide d’une seringue électrique suivie d’un rinçage par 3 ml de sérum physiologique pendant 5 minutes, soit après dilution dans 20 ml de sérum physiologique. Un maintien du pH > 4 peut être atteint par perfusion intermittente de 1,5 mg/kg toutes les 6 à 8 heures. Le traitement peut également être administré de manière continue, à l’aide d’une dose de charge de 0,45 mg/kg suivie d’une perfusion continue de 0,15 mg/kg/heure.
Nouveau-né (moins d’un mois)
Voir rubrique 5.2. Propriétés pharmacocinétiques – Populations spéciales de patients.
Patients âgés de 50 ans et plus
Voir rubrique 5.2 Propriétés pharmacocinétiques- Populations spéciales de patient
Mode d’administration
Sans objet.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Une bradycardie lors de l'administration rapide de ranitidine a été rarement rapportée, en général, chez des patients ayant des facteurs prédisposant à des troubles du rythme cardiaque. Les vitesses d'administration recommandées ne doivent pas être dépassées.
La possibilité de malignité de la lésion devra être exclue avant toute instauration de traitement chez les patients présentant un ulcère gastrique ; le traitement par la ranitidine pouvant masquer les symptômes d’un carcinome gastrique.
La ranitidine est éliminée par voie rénale, aussi les taux plasmatiques du médicament augmentent chez les patients présentant une insuffisance rénale. En cas d’insuffisance rénale, la posologie doit être ajustée (voir rubrique 4.2).
De rares rapports cliniques suggèrent que la ranitidine peut précipiter des crises de porphyrie aiguë. Il convient donc de s'abstenir d'utiliser ce médicament chez les personnes ayant des antécédents de porphyrie aiguë.
Chez les patients tels que les sujets âgés, les sujets atteints d’une maladie pulmonaire chronique, de diabète ou immunodéprimés, il pourrait y avoir un risque accru de développer une pneumonie communautaire acquise.
Une large étude épidémiologique a montré une augmentation du risque de développer une pneumonie communautaire acquise chez les sujets prenant de la ranitidine seule en comparaison avec ceux qui avaient arrêté le traitement, avec un risque relatif ajusté de 1,82 (95% IC 1,26-2,64).
Ce médicament contient du potassium. Le taux de potassium est inférieur à 1 mmol par ampoule, c’est-à-dire « sans potassium ».
Ce médicament contient du sodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol par ampoule, c’est-à-dire « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Diminution de l’absorption de l’azolé antifongique, par augmentation du pH intragastrique par l’antisécrétoire.
Associations à prendre en compte
+ Atazanavir
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l’atazanavir.
+ Itraconazole
Diminution de l'absorption de l'azolé antifongique, par augmentation du pH intragastrique par l'antisécrétoire.
+ Kétoconazole
Diminution de l'absorption de l'azolé antifongique, par augmentation du pH intragastrique par l'antisécrétoire.
+ Cyanocobalamine
Risque de carence en cyanocobalamine après traitement prolongé (quelques années), la réduction de l’acidité gastrique par ces médicaments pouvant diminuer l’absorption digestive de la vitamine B12.
+ Inhibiteurs des tyrosine kinases
Risque de diminution de la biodisponibilité de l’inhibiteur de tyrosine kinases, en raison de son absorption pH-dépendante.
+ Ulipristal
Risque de diminution de l’effet de l’ulipristal, par diminution de son absorption.
L’administration concomitante de 300 mg de ranitidine et d’erlotinib a diminué l’exposition (ASC) et les concentrations maximales d’erlotinib (Cmax) de 33% et 54%, respectivement. Cependant, lorsque l’erlotinib était administré de façon décalée, 2 heures avant ou 10 heures après la prise de ranitidine 150 mg 2 fois par jour, l’exposition (ASC) et les concentrations maximales (Cmax) d’erlotinib n’ont diminué respectivement que de 15% et 17%.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
La ranitidine traverse le placenta. En clinique, les données sur un grand nombre de femmes enceintes exposées (plus de 1000 issues de grossesses) à la ranitidine n’indique aucun effet malformatif ni foetotoxique.
Azantac peut être utilisé au cours de la grossesse si nécessaire.
La ranitidine est excrétée dans le lait mais sa demi-vie d’élimination est courte (environ 3 heures).
Aucun effet indésirable n’a été rapporté chez l’enfant allaité.
En conséquence, Azantac peut être utilisé au cours de l’allaitement si nécessaire.
Fertilité
Aucune donnée sur l’effet de la ranitidine sur la fertilité chez l’Homme n’est disponible. Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet sur la fertilité des mâles et des femelles (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables sont classés par fréquence, en utilisant la classification suivante : très fréquents (≥1/10) ; fréquents (≥1/100 à < 1/10) ; peu fréquents (≥1/1000 à < 1/100) ; rares (≥1/10000 à < 1/1000), très rares (<1/10000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Les fréquences des effets indésirables ont été estimées à partir des notifications spontanées après commercialisation.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très rares : modifications de la numération formule sanguine (leucopénies et thrombocytopénies) généralement réversibles ; agranulocytose ou pancytopénie, avec parfois hypoplasie ou aplasie médullaire.
Affections du système immunitaire
Rares : réactions d'hypersensibilité (urticaire, œdème angioneurotique (œdème de Quincke), fièvre, bronchospasme, hypotension et douleur thoracique).
Très rare : choc anaphylactique.
Fréquence indéterminée : dyspnée.
Ces effets ont été rapportés après administration d'une dose unique de ranitidine.
Affections psychiatriques
Très rares : confusion mentale réversible, dépression et hallucinations rapportées principalement chez les sujets très malades, les sujets âgés et les sujets présentant une néphropathie.
Affections du système nerveux
Très rares : céphalées (parfois sévères), sensations vertigineuses et mouvements involontaires réversibles.
Affections oculaires
Très rare : vision floue réversible, suggérant dans certains cas une modification de l’accommodation.
Affections cardiaques
Très rares : comme avec d’autres antagonistes des récepteurs H2, bradycardie, bloc auriculo-ventriculaire et tachycardie et asystolie.
Affections vasculaires
Très rare : vascularite.
Affections gastro-intestinales
Peu fréquents : douleurs abdominales, constipation, nausées (la plupart de ces symptômes s’améliorent en poursuivant le traitement)
Très rares : pancréatite aiguë, diarrhée.
Affections hépatobiliaires
Rares : changements transitoires et réversibles des tests de la fonction hépatique.
Très rare : hépatite (cytolytique, cholestatique ou mixte) avec ou sans ictère habituellement réversible.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rare : éruption cutanée.
Très rares : érythème polymorphe, alopécie.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très rares : symptômes musculo-squelettiques tels que myalgie et arthralgie.
Affections des reins et des voies urinaires
Rare : élévation de la créatinine plasmatique. (habituellement légère ; normalisée en poursuivant le traitement).
Très rare : néphrite aiguë interstitielle.
Affections des organes de reproduction et du sein
Très rares : impuissance réversible, gynécomastie et galactorrhée.
Population pédiatrique
Les données de sécurité d’emploi de la ranitidine ont été évaluées chez des enfants âgés de 0 à 16 ans, ayant des troubles liés à l’acidité. La ranitidine a un profil d’effets indésirables proche de celui des adultes. Il existe peu de données de sécurité à long terme disponibles, notamment sur la croissance et le développement.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :www.signalement-sante.gouv .
La ranitidine a une action très spécifique et aucun problème particulier n’est attendu suite à un surdosage quelle que soit la formulation de ranitidine.
Traitement
Un traitement symptomatique et de soutien devra être administré si besoin.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTAGONISTE DES RECEPTEURS H2, Code ATC : A02BA02.
(A : appareil digestif et métabolisme)
La ranitidine est un antagoniste des récepteurs H2 à l'histamine.
La ranitidine inhibe la sécrétion d'acide gastrique provoquée non seulement par l'histamine, mais également par la pentagastrine, l'insuline, la caféine ou par les aliments.
La ranitidine n'altère pas la production de mucus, n'affecte pas la sécrétion pancréatique et semble sans effet sur le sphincter inférieur de l'œsophage.
Une étude conduite chez 1200 patients sous ventilation mécanique (COOK et al...) a montré que le traitement par ranitidine 50 mg en bolus IV (toutes les 8 - 12 ou 24 heures selon la clairance de la créatinine) a diminué, par rapport au traitement par sucralfate 1 g (par voie orale ou par sonde nasogastrique toutes les 6 heures) la survenue d'hémorragies digestives durant la période de ventilation.
Le traitement de 100 patients a permis d'éviter en moyenne 2,1 hémorragies (p = 0.02) par rapport au sucralfate.
Population pédiatrique
Quelques données cliniques sur l’utilisation de la ranitidine chez l’enfant dans la prévention de l’ulcère de stress sont disponibles, mais il n’existe aucune preuve directe sur la prévention de l’ulcère de stress. Le traitement pour ces patients est basé sur l’observation d’un pH supérieur à 4 après administration de la ranitidine. La valeur de ce paramètre de prédictif chez les enfants atteints d’ulcères de stress reste à établir.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L'absorption de la ranitidine après injection intramusculaire est rapide : obtention du pic plasmatique en 15 minutes. La demi-vie d'élimination est d'environ 2,5 heures.
Suite à l’administration orale de 150 mg de ranitidine, les concentrations maximales plasmatiques (300 à 550 ng/ml) sont atteintes en 1 à 3 heures. La biodisponibilité absolue de la ranitidine est de 50-60% et les concentrations plasmatiques augmentent proportionnellement jusqu’à la dose de 300 mg.
Distribution
La ranitidine est faiblement liée aux protéines circulantes (15%) et le volume de distribution est de 96 à 142L.
Biotransformation
La ranitidine est faiblement métabolisée. La fraction de la dose retrouvée dans les urines sous forme de métabolites est identique après administration orale ou I.V. et représente 11-12% de la dose administrée.
Elimination
La diminution des concentrations plasmatiques de la ranitidine est bi-exponentielle, avec une demi-vie d’élimination terminale comprise entre 2 et 3 heures. L’élimination se fait essentiellement par voie rénale. Après administration orale, l’élimination urinaire moyenne de la ranitidine est de 70% de la dose absorbée, dont 35% sous forme inchangée. Après administration I.V., l’élimination urinaire moyenne de la ranitidine est de 93% de la dose absorbée, dont 70% sous forme inchangée.
La clairance rénale est approximativement de 500 ml/min, celle-ci dépasse la filtration glomérulaire et indique une nette sécrétion tubulaire rénale.
Populations spéciales de patients
Enfants de 6 mois et plus
Les données parcellaires de pharmacocinétiques ont montré, après correction de la masse corporelle, qu’il n'y avait pas de différences significatives relative à la demi-vie (comprise entre 1,7 à 2,2 h pour les enfants de 3 ans et plus) ou à la clairance plasmatique (comprise entre 9 à 22 ml/min/kg pour les enfants de 3 ans et plus) entre la population pédiatrique et les adultes volontaires sains recevant de la ranitidine par voie IV. Les données pharmacocinétiques chez les nourrissons sont très limitées mais semblent correspondre à celles chez les enfants plus âgés.
Nouveaux-nés (moins d’un mois)
Des données pharmacocinétiques issues de nouveaux-nés à terme sous ECMO (Oxygénateur Extra Corporel à Membrane) suggèrent que la clairance plasmatique suivant une administration IV peut être réduite (1,5 à 8,2 ml/min/kg) et la demi-vie augmentée chez le nouveau-né. La clairance de la ranitidine semble liée au taux de filtration glomérulaire estimé chez les nouveaux-nés.
Patients de 50 ans et plus
Chez les patients de 50 ans et plus, la demi-vie est prolongée (3-4 h) et la clairance diminuée, en raison du déclin de la fonction rénale lié à l’âge. Cependant, l’exposition systémique et l’accumulation des produits de la ranitidine est supérieure de 50%. Cette différence dépasse l’effet lié au déclin de la fonction rénale et augmente la biodisponibilité de la ranitidine chez les patients âgés.
5.3. Données de sécurité préclinique
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.
Il n'est pas nécessaire de protéger de la lumière les flacons pendant la perfusion.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
2 ml en ampoule (verre). Boîte de 5 ou 50.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
23 RUE FRANCOIS JACOB
92500 RUEIL-MALMAISON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 326 827 5 1 : 2 ml en ampoule (verre); boîte de 5
· 34009 554 846 4 6 : 2 ml en ampoule (verre); boîte de 5
· 34009 554 847 0 7 : 2 ml en ampoule (verre); boîte de 50
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste II
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