ANSM - Mis à jour le : 11/07/2018
REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8, émulsion pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Provenant du compartiment supérieur gauche (solution de glucose)
|
Dans 1000 ml |
Poche de |
Poche de |
Poche de |
Glucose monohydraté |
158,4 g |
198,0 g |
297,0 g |
396,0 g |
équivalent glucose |
144,0 g |
180,0g |
270,0 g |
360,0 g |
Provenant du compartiment supérieur droit (émulsion lipidique)
|
Dans 1000 ml |
Poche de |
Poche de |
Poche de |
Huile de soja raffinée |
20,0 g |
25,0 g |
37,5 g |
50,0 g |
Triglycérides à chaîne moyenne |
20,0 g |
25,0 g |
37,5 g |
50,0 g |
Provenant du compartiment inférieur (solution d'acides aminés)
Dans 1000 ml |
Poche de |
Poche de |
Poche de |
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|||||
Isoleucine |
3,28 g |
4,11 g |
6,16 g |
8,21 g |
|
||||
Leucine |
4,38 g |
5,48 g |
8,22 g |
10,96 g |
|
||||
Lysine monohydratée |
3,58 g |
4,47 g |
6,71 g |
8,94 g |
|
||||
équivalent lysine |
3,18 g |
3,98 g |
5,97 g |
7,96 g |
|
||||
Méthionine |
2,74 g |
3,42 g |
5,13 g |
6,84 g |
|
||||
Phénylalanine |
4,92 g |
6,15 g |
9,22 g |
12,29 g |
|
||||
Thréonine |
2,54 g |
3,18 g |
4,76 g |
6,35 g |
|
||||
Tryptophane |
0,80 g |
1,00 g |
1,50 g |
2,00 g |
|
||||
Valine |
3,60 g |
4,51 g |
6,76 g |
9,01 g |
|
||||
Arginine |
3,78 g |
4,73 g |
7,09 g |
9,45 g |
|
||||
Histidine |
1,75 g |
2,19 g |
3,28 g |
4,38 g |
|
||||
Alanine |
6,79 g |
8,49 g |
12,73 g |
16,98 g |
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||||
Acide aspartique |
2,10 g |
2,63 g |
3,94 g |
5,25 g |
|
||||
Acide glutamique |
4,91 g |
6,14 g |
9,20 g |
12,27 g |
|
||||
Glycine |
2,31 g |
2,89 g |
4,33 g |
5,78 g |
|
||||
Proline |
4,76 g |
5,95 g |
8,93 g |
11,90 g |
|
||||
Sérine |
4,20 g |
5,25 g |
7,88 g |
10,50 g |
|
||||
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Dans 1000 ml |
Poche de |
Poche de |
Poche de |
|||||
Teneurs en acides aminés (g) |
56,0 |
70,1 |
105,1 |
140,1 |
|||||
Teneur en azote (g) |
8 |
10 |
15 |
20 |
|||||
Teneur en glucides (g) |
144 |
180 |
270 |
360 |
|||||
Teneur en lipides (g) |
40 |
50 |
75 |
100 |
|||||
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solutions de glucose et d'acides aminés: solutions limpides, d'incolores à jaune paille.
Emulsion lipidique: émulsion huile dans eau, d’apparence blanc laiteux.
|
Dans 1000 ml |
Poche de |
Poche de |
Poche de |
Energie sous forme de lipides [kJ (kcal)] |
1590 |
1990 (475) |
2985 (715) |
3980 (950) |
Energie sous forme de glucides [kJ (kcal)] |
2415 |
3015 (720) |
4520 (1080) |
6030 (1440) |
Energie sous forme d'acides aminés [(kJ (kcal)] |
940 |
1170 (280) |
1755 (420) |
2340 (560) |
Energie non protéique [kJ (kcal)] |
4005 |
5005 (1195) |
7510 (1795) |
10010 (2390) |
Energie totale [kJ (kcal)] |
4945 (1180) |
6175 (1475) |
9265 (2215) |
12350 (2950) |
Osmolalité [mOsm/kg] |
1840 |
1840 |
1840 |
1840 |
Osmolarité théorique ([mOsml/l] |
1330 |
1330 |
1330 |
1330 |
pH |
5.0-6.0 |
5.0-6.0 |
5.0-6.0 |
5.0-6.0 |
4.1. Indications thérapeutiques
REANUTRIFLEX LIPIDE G144/N8 est indiqué chez l’adulte, les adolescents et les enfants de plus de deux ans.
4.2. Posologie et mode d'administration
La dose doit être adaptée aux besoins individuels des patients.
Il est recommandé d'administrer REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 de manière continue. Une augmentation progressive de la vitesse de perfusion au cours des 30 premières minutes jusqu'à la vitesse de perfusion souhaitée permet d'éviter d'éventuelles complications.
Adolescents âgés de plus de 14 ans et adultes
La dose journalière maximale est de 35 ml/kg de poids corporel, soit :
· 2, g d'acides aminés/kg de poids corporel et par jour,
· 5,04 g de glucose/kg de poids corporel et par jour,
· 1,4 g de lipides/kg de poids corporel et par jour.
La vitesse de perfusion maximale est de 1,7 ml/kg de poids corporel par heure, soit:
· 0,1g d'acides aminés/kg de poids corporel et par heure,
· 0,24 g de glucose/kg de poids corporel et par heure,
· 0,07 g de lipides/kg de poids corporel et par heure.
Pour un patient pesant 70 kg, cela correspond à une vitesse de perfusion maximale de 119 ml par heure. La quantité administrée est alors de 6,8 g d’acides aminés par heure, de 17,1 g de glucose par heure et de 4.8 g de lipides par heure.
Population pédiatrique
Nouveau-nés, nourrissons et jeunes enfants âgés de moins de deux ans
REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 est contre-indiqué chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants de moins de 2 ans (voir rubrique 4.3).
Enfants âgés de 2 ans à 13 ans
Les recommandations sur les doses à administrer sont basées sur un ensemble de conditions. La posologie doit être adaptée individuellement selon l'âge, le stade de développement et la maladie. Pour le calcul de la posologie, le stade d'hydratation du patient pédiatrique doit être pris en compte. Pour les enfants, il peut être nécessaire de commencer le traitement nutritionnel avec la moitié de la dose cible. La posologie doit être augmentée par paliers, selon la capacité métabolique individuelle, jusqu'à la dose maximum.
Posologie journalière chez l'enfant âgé de 2 à 4 ans: 25 ml/kg de poids corporel, ce qui correspond à :
· 1,43 g d'acides aminés/kg de poids corporel et par jour,
· 3,60 g de glucose/kg de poids corporel et par jour,
· 1,00 g de lipides/kg de poids corporel et par jour.
Posologie journalière chez l'enfant âgé de 5 à 13 ans : 17,5 ml/kg de poids corporel, ce qui correspond à :
· 1,0 g d'acides aminés/kg de poids corporel et par jour,
· 2,52 g de glucose/kg de poids corporel et par jour,
· 0,7 g de lipides/kg de poids corporel et par jour.
La vitesse de perfusion maximale est de 1,7 ml/kg de poids corporel par heure, soit :
· 0,1 g d'acides aminés/kg de poids corporel et par heure,
· 0,24 g de glucose/kg de poids corporel et par heure,
· 0,07 g de lipides/kg de poids corporel et par heure.
Dû aux apports individuels nécessaires chez les patients pédiatriques, REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 peut ne pas couvrir suffisamment les besoins en énergie totale et en liquides. Dans ces cas, des glucides et/ou des lipides et/ou des liquides doivent être apportés en addition, comme appropriés.
Patients atteints d’insuffisance rénale/hépatique
Les doses doivent être ajustées individuellement chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale (voir rubrique 4.4).
Durée du traitement
La durée du traitement pour les indications spécifiées n'est pas limitée. En cas d'administration de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8, il est nécessaire d’assurer une quantité adéquate en électrolytes, en oligoéléments et en vitamines.
Durée de la perfusion pour une poche unique
La durée de perfusion recommandée pour une poche de nutrition parentérale est de 24 h maximum.
Mode d’administration
Voie intraveineuse. Pour perfusion veineuse centrale uniquement.
· Anomalies congénitales du métabolisme des acides aminés,
· Hypertriglycéridémie sévère (≥ 1 000 mg/dL ou 11,4 mmol/L),
· Coagulopathie sévère,
· Hyperglycémie ne répondant pas à des doses d'insuline allant jusqu'à 6 unités d'insuline/heure,
· Acidose,
· Cholestase intrahépatique,
· Insuffisance hépatique sévère,
· Insuffisance rénale sévère en l’absence de traitement de substitution rénale,
· Aggravation d’une diathèse hémorragique,
· Accidents thromboemboliques aigus, embolie lipidique.
En raison de sa composition, REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8, ne doit pas être utilisé chez les nouveau- nés, les nourrissons et les jeunes enfants âgés de moins de 2 ans.
Les contre-indications générales de la nutrition parentérale comprennent :
· Etat circulatoire instable avec menace pour le pronostic vital (états de collapsus et de choc),
· Infarctus cardiaque et accident vasculaire cérébral en phase aiguë,
· Etat métabolique instable (par exemple syndrome post-agression sévère, coma d’origine indéterminée),
· Apport cellulaire en oxygène insuffisant,
· Perturbations de l’équilibre hydro-électrolytique,
· Œdème pulmonaire aigu,
· Insuffisance cardiaque décompensée.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La prudence est de rigueur en cas d’élévation de l’osmolarité sérique.
Les perturbations de l’équilibre hydrique, électrolytique ou acido-basique, doivent être corrigées avant le début de la perfusion.
Une perfusion trop rapide peut conduire à une surcharge hydrique avec des concentrations sériques en électrolytes pathologiques, une hyperhydratation et un œdème pulmonaire.
Tout signe ou symptôme de réaction anaphylactique (tels que fièvre, frissons, éruption cutanée ou dyspnée) doit conduire à l'arrêt immédiat de la perfusion.
La concentration sérique en triglycérides doit être contrôlée lors de la perfusion de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8.
En fonction de la situation métabolique du patient, une hypertriglycéridémie occasionnelle peut survenir. Si la concentration plasmatique en triglycérides dépasse 4,6 mmol/l (400 mg/dl) au cours de l'administration de lipides, il est recommandé de réduire la vitesse de perfusion. La perfusion doit être interrompue si la concentration plasmatique en triglycérides dépasse 11,4 mmol/l (1 000 mg/dl) car ces taux ont été associés à des cas de pancréatite aiguë.
Patients présentant des troubles du métabolisme lipidique
REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 doit être administré avec prudence chez les patients présentant des perturbations du métabolisme lipidique avec augmentation des triglycérides sériques, notamment en cas d’insuffisance rénale, de diabète, de pancréatite, d’altération de la fonction hépatique, d’hypothyroïdie (avec hypertriglycéridémie), de sepsis et de syndrome métabolique. En cas d’administration de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 chez des patients présentant ces affections, une surveillance plus fréquente des triglycérides sériques est nécessaire pour s’assurer de l’élimination des triglycérides et du maintien de taux de triglycérides stables inférieurs à 11,4 mmol/l (1 000 mg/dl).
En cas d’hyperlipidémies combinées et en cas de syndrome métabolique, les taux de triglycérides réagissent au glucose, aux lipides et à la suralimentation. La dose doit être ajustée en conséquence. Les autres sources de lipides et de glucose doivent être évaluées et surveillées, ainsi que les médicaments interférant avec leur métabolisme.
La présence d’une hypertriglycéridémie 12 heures après l’administration de lipides indique également une perturbation du métabolisme lipidique.
Comme pour toute solution contenant des glucides, l’administration de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 peut entraîner une hyperglycémie. La glycémie doit donc être surveillée. En cas d'hyperglycémie, la vitesse de perfusion doit être diminuée ou de l’insuline doit être administrée. Si d’autres solutions intraveineuses de glucose sont administrées au patient de façon concomitante, la quantité supplémentaire de glucose administrée doit être prise en compte.
L’interruption de la perfusion de l’émulsion peut être indiquée si la glycémie dépasse 14 mmol/l
(250 mg/dl) en cours d’administration.
La réalimentation ou la réplétion des patients sous-alimentés ou déplétés peut entraîner une hypokaliémie, une hypophosphatémie et une hypomagnésie. Un apport complémentaire adéquat en électrolytes en fonction des déviations par rapport aux valeurs normales est nécessaire.
Des contrôles de la concentration sérique en électrolytes, de l’équilibre hydrique, de l’équilibre acido-basique, de la numération de la formule sanguine, de la coagulation et des fonctions hépatique et rénale sont nécessaires.
Ce médicament ne contient pas d’électrolytes. Par conséquent, une quantité suffisante en électrolytes doit être administrée en fonction des besoins spécifiques du patient. Un apport substitutif suffisant en potassium doit être assuré. Il peut s’avérer nécessaire de supplémenter également en oligo-éléments et vitamines.
Les taux d’électrolytes doivent être étroitement surveillés. Cela s’applique également aux patients sous-alimentés ou déplétés qui sont à risque de développer une hypokaliémie, une hypophosphatémie et une hypomagnésie.
REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 est une préparation de composition complexe, il est donc fortement conseillé de ne pas lui adjoindre d’autres solutions (dont la compatibilité n’a pas été démontrée ; voir rubrique 6.2).
REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 ne doit pas être administré en même temps que du sang dans la même ligne de perfusion, en raison du risque de pseudo-agglutination (voir également rubrique 4.5).
Comme pour toute solution intraveineuse, en particulier celles destinées à la nutrition parentérale, la perfusion de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 doit être effectuée dans des conditions d’asepsie strictes.
Patients âgés
En principe, les doses utilisées sont identiques à celles des adultes, mais il convient d’être prudent chez les patients souffrant de maladies additionnelles, telles qu’une insuffisance cardiaque ou une insuffisance rénale, qui peuvent fréquemment être associées à un âge avancé.
Patients atteints de diabète ou dont la fonction cardiaque ou rénale est altérée
Comme toute solution pour perfusion de grand volume, REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 doit être administré avec prudence chez les patients dont la fonction cardiaque ou rénale est altérée. L’expérience de l’utilisation de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 chez les patients diabétiques ou présentant une insuffisance rénale est à ce jour limitée.
Mises en garde spéciales/précautions concernant les excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par poche multicompartiments, c.-à-d. qu’il est essentiellement «sans sodium».
Interférences avec les analyses de laboratoire
La teneur en lipides est susceptible d’interférer avec certaines analyses de laboratoire (par exemple bilirubine, lactate déshydrogénase, saturation en oxygène) si le prélèvement sanguin a été effectué avant que les lipides n’aient été suffisamment éliminés de la circulation sanguine.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Certains médicaments, comme l'insuline, sont susceptibles d’interférer avec le système de lipases de l’organisme. Cependant, ce type d'interactions semble n'avoir qu'une importance clinique limitée.
L’administration d’héparine aux doses cliniques induit une libération transitoire de lipoprotéine lipase dans la circulation pouvant se traduire d’abord par une augmentation de la lipolyse plasmatique suivie d’une diminution transitoire de la clairance des triglycérides.
L'huile de soja a une teneur naturelle en vitamine K1. Elle peut de ce fait interférer avec l'effet thérapeutique des dérivés de la coumarine qui doit être étroitement surveillé chez les patients traités par ces médicaments.
REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 ne doit pas être administré en même temps que du sang dans la même ligne de perfusion en raison du risque de pseudo-agglutination (voir également rubrique 4.4).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les études effectuées chez l’animal sont insuffisantes pour permettre de conclure sur la toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Une nutrition parentérale peut s’avérer nécessaire pendant la grossesse. REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 ne doit être utilisé chez la femme enceinte qu’après une évaluation soigneuse.
Allaitement
Les composants/métabolites de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 sont excrétés dans le lait maternel mais aucun effet sur les nouveau-nés/nourrissons allaités ne sont attendus à des doses thérapeutiques. Néanmoins, l’allaitement est déconseillé chez les mères recevant une nutrition parentérale.
Fertilité
Aucune donnée n’est disponible en lien avec l’utilisation de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Dans le cadre d’une utilisation correcte, en termes de surveillance de la posologie et de respect des restrictions et des instructions de sécurité, la survenue d’effets indésirables reste possible. La liste suivante comprend un certain nombre de réactions systémiques pouvant être associées à l’utilisation de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8.
Les effets indésirables sont classés par fréquence, selon la convention suivante :
Très fréquent (≥ 1/10)
Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)
Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)
Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)
Très rare (< 1/10 000)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare : Hypercoagulation
Fréquence indéterminée : Leucopénie, thrombopénie
Affections du système immunitaire
Rare : Réactions allergiques (p. ex., réactions anaphylactiques, éruptions
dermiques, œdème laryngé, buccal et facial)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très rare : Hyperlipidémie, hyperglycémie, acidose métabolique.
La fréquence de ces effets indésirables dépend de la dose et peut
être plus élevée dans des conditions de surdosage absolu ou relatif
en lipides.
Affections du système nerveux
Rare : Céphalées, somnolence
Affections vasculaires
Rare : Hypertension ou hypotension, bouffées congestives
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Rare : Dyspnée, cyanose
Affections gastro-intestinales
Peu fréquent : Nausées, vomissements
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Peu fréquent : Perte d’appétit
Affections hépatobiliaires
Fréquence indéterminée : Cholestase
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rare : Érythème, sudation
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Rare : Douleurs dorsales, osseuses, thoraciques ou lombaires
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Rare : Élévation de la température corporelle, sensation de froid, frissons
Très rare : Syndrome de surcharge graisseuse (voir détails ci-dessous)
Si des effets indésirables surviennent, la perfusion doit être interrompue.
Si le taux de triglycérides augmente au-delà de 11,4 mmol/l (1 000 mg/dl) pendant la perfusion, la perfusion doit être interrompue. En cas de taux supérieurs à 4,6 mmol/l (400 mg/dl), la perfusion peut être poursuivie à dose réduite (voir rubrique 4.4).
Si la perfusion est redémarrée, le patient doit faire l’objet d’une surveillance attentive, en particulier au début de la reprise, et les triglycérides sériques doivent être déterminés fréquemment.
Informations sur des effets indésirables particuliers
Les nausées, les vomissements et le manque d’appétit sont des symptômes fréquemment liés à des affections constituant des indications pour la nutrition parentérale et peuvent en même temps être associés à la nutrition parentérale elle-même.
Syndrome de surcharge graisseuse
Une diminution de la capacité à éliminer les triglycérides peut entraîner un «syndrome de surcharge graisseuse», qui peut également être induit par surdosage. Les signes possibles d’une surcharge métabolique doivent être surveillés. L’origine peut être soit génétique (différences individuelles au niveau du métabolisme) soit due à une perturbation du métabolisme des lipides en raison d‘antécédents ou de pathologies en cours d’évolution. Ce syndrome peut également apparaître lors d’une hypertriglycéridémie sévère, même à la vitesse de perfusion recommandée, ou en cas de modification brutale de l’état clinique du patient, en particulier en cas d’insuffisance rénale ou d’infection. Le syndrome de surcharge graisseuse se caractérise par une hyperlipidémie, de la fièvre, une infiltration graisseuse, une hépatomégalie avec ou sans ictère, une splénomégalie, une anémie, une leucopénie, une thrombopénie, des troubles de la coagulation, une hémolyse et une réticulocytose, des résultats anormaux aux tests de fonction hépatique, voire un coma. Les symptômes sont généralement réversibles si la perfusion d’émulsion graisseuse est interrompue. En cas de survenue de signes de syndrome de surcharge graisseuse, il convient d’arrêter immédiatement la perfusion de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Symptômes de surdosage hydrique
Hyperhydratation, déséquilibre électrolytique et œdème pulmonaire.
Symptômes de surdosage d’acides aminés
Pertes rénales d'acides aminés avec déséquilibre consécutif des acides aminés, nausées, vomissements et frissons.
Symptômes de surdosage de glucose
Hyperglycémie, glycosurie, déshydratation, hyperosmolarité, coma hyperglycémique et hyperosmolaire.
Symptômes de surdosage lipidique
Voir rubrique 4.8.
Traitement
L’arrêt immédiat de la perfusion est indiqué en cas de surdosage. Les autres mesures thérapeutiques dépendront des symptômes spécifiques et de leur gravité. Lors de la reprise de la perfusion après diminution des symptômes, il est recommandé d’augmenter progressivement la vitesse de perfusion en effectuant des contrôles fréquents.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : solutions pour nutrition parentérale, associations, code ATC : B05BA10.
Mécanisme d’action
L’objectif de la nutrition parentérale est d'apporter tous les nutriments et l’énergie nécessaires à la croissance et/ou à la régénération des tissus, ainsi qu’au maintien de l’ensemble des fonctions de l’organisme.
Les acides aminés sont donc importants puisque certains d’entre eux sont des composants essentiels pour la synthèse protéique. L'administration simultanée de sources d'énergie (glucides/lipides) est nécessaire afin de réserver les acides aminés à la régénération des tissus et à l’anabolisme et afin d’éviter leur utilisation comme source d'énergie.
Le glucose est métabolisé de façon uniforme dans l'organisme. Certains tissus et organes, comme le système nerveux central, la moelle osseuse, les globules rouges, les épithéliums tubulaires, n’utilisent que le glucose comme source énergétique. Le glucose est de plus utilisé comme élément structurel de plusieurs substances cellulaires.
En raison de leur haute densité énergétique, les lipides représentent une forme efficace de source d'énergie. Les triglycérides à longue chaîne apportent à l’organisme des acides gras essentiels pour la synthèse de certains composants cellulaires. A cet effet, l'émulsion lipidique contient des triglycérides à chaîne moyenne et à chaîne longue (dérivés de l’huile de soja).
Les triglycérides à chaîne moyenne sont plus rapidement hydrolysés, éliminés de la circulation et complètement oxydés, par comparaison avec les triglycérides à chaîne longue. Ils sont le substrat énergétique privilégié, en particulier lorsqu’un trouble de la dégradation et/ou de l’utilisation des triglycérides à longue chaîne est présent, p. ex. en cas de déficit en lipoprotéine lipase et/ou de déficit en cofacteurs de la lipoprotéine lipase.
Les acides gras insaturés sont uniquement fournis par les triglycérides à chaîne longue qui servent prioritairement à la prévention et au traitement de déficiences en acides gras essentiels.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 est perfusé par voie intraveineuse. Tous les substrats sont par conséquent immédiatement disponibles pour le métabolisme.
Distribution
La dose, la vitesse de perfusion, la situation métabolique et les facteurs individuels du patient (niveau de jeûne) sont déterminants pour la concentration maximale en triglycérides atteinte. Lorsque le produit est utilisé conformément aux instructions, dans le respect des recommandations posologiques, les concentrations en triglycérides ne dépassent généralement pas 4,6 mmol/l (400 mg/dl).
Les acides gras à chaîne moyenne ont une faible affinité pour l’albumine. Les expérimentations effectuées chez l’animal en administrant des émulsions pures de triglycérides à chaîne moyenne ont montré que les acides gras à chaîne moyenne peuvent franchir la barrière hémato-encéphalique en cas de surdosage. Aucun effet indésirable n’a été observé avec une émulsion mixte de triglycérides à chaîne moyenne et de triglycérides à chaîne longue, tant que les triglycérides à chaîne longue exercent un effet inhibiteur sur l’hydrolyse des triglycérides à chaîne moyenne. Par conséquent, les effets toxiques sur le cerveau peuvent être exclus après administration de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8.
Les acides aminés sont incorporés dans une variété de protéines de différents organes du corps. De plus, chaque acide aminé est maintenu sous forme d’acide aminé libre dans le sang et au sein des cellules.
Etant donné que le glucose est soluble dans l’eau, il est distribué par le sang dans tout le corps. La solution de glucose est d’abord distribuée dans l’espace intravasculaire et elle est ensuite intégrée dans l’espace intracellulaire.
Aucune donnée n’est disponible sur le transport des composants à travers la barrière placentaire.
Biotransformation
Les acides aminés qui n’entrent pas dans la synthèse des protéines sont métabolisés de la manière suivante. Le groupe amine est séparé du squelette carboné par transamination. La chaîne carbonée est soit oxydée directement en CO2, soit utilisée comme substrat pour la néoglucogenèse dans le foie. Le groupe amine est également métabolisé en urée dans le foie.
Le glucose est métabolisé en CO2 et H2O via les voies métaboliques connues. Une partie du glucose est utilisée pour la synthèse lipidique.
Après perfusion, les triglycérides sont hydrolysés en glycérol et acides gras, qui sont incorporés dans des voies physiologiques pour la production d’énergie, la synthèse de molécules biologiques actives, la néoglucogenèse et la resynthèse des lipides.
Élimination
Les acides aminés ne sont excrétés qu’en faible quantité, inchangés dans l’urine.
Le glucose en excès est excrété dans l’urine seulement si le seuil de réabsorption rénale du glucose est atteint.
Les triglycérides d’huile de soja ainsi que les triglycérides à chaîne moyenne sont entièrement métabolisés en CO2 et H2O. De petites quantités de lipides sont perdues par desquamation des cellules de la peau et d’autres membranes épithéliales. Il n’y a pratiquement pas d’excrétion rénale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Aucune étude préclinique n’a été réalisée avec REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8.
Aucun effet toxique des mélanges de nutriments administrés en tant que traitement de substitution n’est attendu aux doses recommandées.
Toxicité sur la reproduction
Des phyto-œstrogènes tels que le ß-sitostérol peuvent être trouvés dans différentes huiles végétales, en particulier dans l’huile de soja. Une altération de la fertilité a été observée chez le rat et le lapin après administration sous-cutanée et intra-vaginale de ß-sitostérol. Cependant, selon l’état actuel des connaissances, les effets observés chez l’animal semblent dépourvus de signification en ce qui concerne l’utilisation clinique.
REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 ne doit pas être administré en même temps que du sang ; voir rubrique 4.4.
2 ans
Après retrait de l’emballage protecteur et après mélange des contenus de la poche
La stabilité physico-chimique après reconstitution du mélange d’acides aminés, de glucose et de lipides a été démontrée pendant 7 jours à une température comprise entre +2°C et +8°C ainsi que pendant 2 jours supplémentaires à +25°C.
Après ajout d’additifs compatibles
D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement après ajout des additifs. S’il n’est pas utilisé immédiatement après l’ajout des additifs, les durées et conditions de conservation avant utilisation sont sous la responsabilité de l’utilisateur.
Après première ouverture (perforation du site de perfusion)
Le mélange doit être utilisé immédiatement après ouverture du conditionnement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas +25°C.
Ne pas congeler. En cas de congélation accidentelle, éliminer la poche.
A conserver dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
REANUTRIFLEX LIPIDE G144/N8 est fourni dans des poches souples multicompartiments en polyamide/polypropylène contenant :
· 1250 ml (500 ml de solution d'acides aminés + 250 ml d'émulsion lipidique + 500 ml de solution de glucose) ;
· 1875 ml (750 ml de solution d'acides aminés + 375 ml d'émulsion lipidique + 750 ml de solution de glucose) ;
· 2500 ml (1000 ml de solution d'acides aminés + 500 ml d'émulsion lipidique + 1000 ml de solution de glucose).
La poche multicompartiments est conditionnée dans un emballage protecteur. Un absorbeur d’oxygène est placé entre la poche et l’emballage ; le sachet constitué d’un matériau inerte contient de la poudre de fer.
Le compartiment supérieur gauche contient une solution de glucose, le compartiment supérieur droit contient une émulsion lipidique et le compartiment inférieur contient une solution d’acides aminés.
Les deux compartiments supérieurs peuvent être raccordés au compartiment inférieur en ouvrant le joint intermédiaire (joint pelable).
La conception de la poche permet le mélange des acides aminés, du glucose et des lipides dans un même compartiment. L'ouverture du joint pelable permet un mélange stérile et la formation d’une émulsion.
Les différentes tailles de conditionnements sont présentées dans des boîtes en cartons de cinq poches.
Présentations : 5 × 1250 mL, 5 × 1 875 mL et 5 × 2 500 mL.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
Les médicaments de nutrition parentérale doivent être visuellement inspectés avant utilisation afin de vérifier l’absence de détérioration, de changement de coloration et d’instabilité de l’émulsion
Ne pas utiliser les poches en cas de détérioration. L’emballage protecteur, le conditionnement primaire (poche) et les joints pelables entre les compartiments doivent être intacts. Utiliser uniquement si les solutions d’acides aminés et de glucose sont limpides et incolores à jaune paille, et si l’émulsion lipidique forme un liquide homogène d’apparence blanc laiteux. Ne pas utiliser si les solutions contiennent des particules. Après mélange des trois compartiments, ne pas utiliser si l’émulsion présente un changement de coloration ou des signes de séparation de phase (gouttes d’huile, film huileux). Cesser immédiatement la perfusion en cas de changement de coloration ou de signes de séparation de phase.
Préparation de l’émulsion mélangée :
Retirer la poche de son emballage protecteur et procéder comme suit :
· Placer la poche sur une surface rigide et plane,
· Mélanger le glucose avec les acides aminés en pressant le compartiment supérieur gauche contre le joint pelable, puis ajouter l’émulsion lipidique en pressant le compartiment supérieur droit contre le joint pelable,
· Mélanger soigneusement le contenu de la poche.
Le mélange est une émulsion d'huile dans l’eau d’apparence homogène blanc laiteux.
Préparation en vue de la perfusion :
L’émulsion doit être systématiquement ramenée à température ambiante avant la perfusion.
· Plier la poche et la suspendre à la potence pour perfusion par la boucle de suspension centrale,
· Retirer le capuchon protecteur du site de perfusion et procéder à la perfusion selon la technique standard.
À usage unique strict.
Le conditionnement et les résidus de produit inutilisés doivent être éliminés après utilisation.
Ne pas reconnecter les poches partiellement utilisées.
Si des filtres sont utilisés, ils doivent être perméables aux lipides (taille des pores ≥ 1,2 µm).
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
B. BRAUN MELSUNGEN AG
CARL-BRAUN STRASSE 1
34209 MELSUNGEN
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 382 941-4 ou 34009 382 941 4 9: 1875 ml en poche à trois compartiments (Polyamide/Polypropylène). Boîte de 5.
· 352 614-5 ou 34009 352 614 5 8: 2500 ml en poche à trois compartiments (Polyamide/Polypropylène). Boîte de 5.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
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