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LAMPRENE 50 mg, capsule molle - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 16/07/2024

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

LAMPRENE 50 mg, capsule molle

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Clofazimine....................................................................................................................... 50,00 mg

Excipients à effet notoire : parahydroxybenzoate d’éthyle sodé, parahydroxybenzoate de propyle sodé, huile de soja, sodium (moins de 1 mmol (23mg) par comprimé).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Capsule molle.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

LAMPRENE 50 mg, capsule molle est indiqué chez les adultes, adolescents (âgés de 15 ans et plus), enfants (âgés de 10 à 14 ans et âgés de moins de 10 ans).

Traitement des formes multibacillaires de la lèpre (maladie de Hansen) en association avec la dapsone et la rifampicine : index bacillaire ≥ 1+, soit 1 à 10 bacilles ou plus dans 100 champs à l’examen microscopique d’un prélèvement cutané ou, présence de plus de 5 lésions cutanées spécifiques.

Traitement de l’érythème noueux lépreux chronique ou corticodépendant.

La polychimiothérapie (association de clofazimine, rifampicine et de dapsone, notamment) est nécessaire pour prévenir l'apparition de souches résistantes de Mycobacterium leprae.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

Dans le traitement de la maladie de Hansen, ce médicament ne doit jamais être prescrit seul, mais en association à d’autres anti-lépreux, avec la dapsone et la rifampicine.

La polychimiothérapie (association de clofazimine, rifampicine et de dapsone, notamment) est nécessaire pour prévenir l'apparition de souches résistantes de Mycobacterium leprae.

Les schémas posologiques pour le traitement par polychimiothérapie sont présentés dans le tableau suivant.

Lèpre multibacillaire

Tableau 1

Dapsone

Rifampicine

LAMPRENE (Clofazimine)

Adultes et adolescents (à partir de 15 ans)

de J1 à J28

100 mg/j

à J1 uniquement, pour chaque cycle*

600 mg sous surveillance

à J1 uniquement, pour chaque cycle*
300 mg sous surveillance et
de J2 à J28

50 mg/j

Enfants de 10 à 14 ans

de J1 à J28

50 mg/j

à J1 uniquement, pour chaque cycle*

450 mg sous surveillance

à J1 uniquement, pour chaque cycle*
150 mg sous surveillance et
de J2 à J28
50 mg un jour sur deux
(c.-à-d. à J3, J5, J7, ...)

Le traitement triple doit être administré pendant 12 mois (soit * 12 cycles consécutifs de 28 jours de traitement). Cependant, une période supplémentaire de 12 mois peut être nécessaire en cas de charge bacillaire élevée** avant mise en route du traitement ou après 12 mois de traitement.

** supérieur ou égal à 4+ : 1 à 10 bacilles/champs selon l’index de Ridley.

Cependant, des rythmes d’administration autres que celui qui est préconisé par l’OMS sont possibles.

Population pédiatrique : enfants de moins de 10 ans

La dose administrée doit être ajustée en fonction du poids (1 à 2 mg/kg de clofazimine + 10 à 20 mg/kg de rifampicine + 1 à 2 mg/kg de dapsone). Par exemple,

· clofazimine : 100 mg/1 fois par mois (J1) sous surveillance + 50 mg 2 fois/semaine ;

· rifampicine : 300 mg/1 fois par mois (J1) sous surveillance ;

· dapsone : 25 mg/j.

Chez les enfants de moins de 10 ans, le traitement n’est possible que si la dapsone est disponible sur le marché en comprimés de 25 mg.

Patients présentant un érythème noueux lépreux (ENL) chronique ou corticodépendant

Adultes et population pédiatrique

Si le patient développe un ENL chronique ou corticodépendant, le traitement par rifampicine et dapsone doit être continué de façon inchangée, et le dosage de LAMPRENE augmenté à 200-300 mg par jour, sous surveillance médicale.

Ces doses journalières élevées ne devraient pas être prescrites plus de 3 mois (voir rubrique 4.4).

La dose de clofazimine doit être diminuée progressivement, d’abord à 100 mg deux fois par jour pendant 12 semaines, puis à 100 mg une fois par jour pendant 12 à 24 semaines supplémentaires.

Populations spéciales

Patients VIH positifs

Les informations recueillies chez des patients lépreux VIH positifs et ayant un déficit immunitaire indiquent que leur réponse à la polychimiothérapie, y compris les états réactionnels, n’est pas modifiée, et aucun ajustement de dose n’est nécessaire.

Patients insuffisants rénaux

Aucune information concernant l’utilisation de la clofazimine chez les patients insuffisants rénaux n’est disponible. Sur la base de données pharmacocinétiques anciennes et de l’information restreinte qui peut en dériver, il peut être attendu que l’élimination rénale soit limitée. Aussi la clofazimine peut être utilisée avec précaution chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée. La clofazimine ne doit être administrée aux patients présentant une insuffisance rénale sévère que si le bénéfice attendu est clairement supérieur au risque potentiel (voir rubriques 4.4 et 5.2).

Patients insuffisants hépatiques

Aucune information concernant l’utilisation de la clofazimine chez les patients insuffisants hépatiques n’est disponible. La clofazimine ne doit être administrée à ces patients que si le bénéfice attendu est clairement supérieur au risque potentiel (voir rubrique 5.2).

Mode d’administration

Il est recommandé de prendre ce médicament au cours d’un repas ou avec un verre de lait pour assurer une absorption maximum.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

En raison de la présence d’huile de soja, ce médicament est contre-indiqué en cas d'allergie à l'arachide ou au soja.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Observance du traitement

LAMPRENE ne doit jamais être administré en monothérapie pour traiter la lèpre. La clofazimine doit être administrée en association avec la rifampicine et la dapsone selon les doses recommandées en rubrique 4.2. La polychimiothérapie est nécessaire pour prévenir l'apparition de souches résistantes de Mycobacterium leprae.

Les patients doivent être informés de l’importance d’une bonne observance du traitement prescrit pour prévenir l’apparition d’une résistance au traitement. Une administration irrégulière du traitement et une mauvaise observance peuvent retarder la guérison ou la rendre incomplète, le patient devenant alors une source de contamination. Une mauvaise observance peut à terme conduire au développement d’infirmités et à des déformations. À chaque fois que cela est possible, il est nécessaire de s’assurer que les patients non-observants sont correctement évalués, reçoivent une éducation sanitaire appropriée et que leur traitement est bien supervisé.

Les patients doivent être éduqués à reconnaître les signes d'une réaction au traitement et d'une rechute de la maladie à l'arrêt du traitement, et doivent être sensibilisés à l’importance d'informer rapidement le centre de soins dont ils dépendent, dès les premières manifestations de ces symptômes.

Réactions lépreuses

L’OMS recommande de ne jamais interrompre la polychimiothérapie lors de réactions lépreuses. Se référer à la rubrique 4.2 pour connaître la dose de LAMPRENE à administrer chez les patients qui développent des réactions d’érythèmes noueux lépreux (ENL) chronique ou corticodépendant. Certaines données indiquent que la fréquence et la sévérité d’un ENL auraient tendance à diminuer chez les patients atteints de lèpre multibacillaire traités par polychimiothérapie. Ceci pourrait être lié aux propriétés anti-inflammatoires de la clofazimine. Néanmoins, des augmentations passagères et inexpliquées du nombre de réactions inverses ont aussi été observées chez des patients ayant une lèpre multibacillaire, le plus souvent au cours de la première année de traitement par une polychimiothérapie.

Les réactions lépreuses répondent habituellement de manière satisfaisante aux traitements anti-inflammatoires classiques (prednisolone).

Accumulation de la clofazimine

Le dépôt d’importantes quantités de clofazimine dans la muqueuse intestinale provoque des irritations à l’origine de troubles gastro-intestinaux (ex. : douleurs abdominales (parfois intermittentes), nausées, vomissements et diarrhées), d'intensité habituellement modérée, mais pouvant parfois être plus sévères en cas de posologie plus élevée (200-300 mg/j) et prolongée (plus de 6 mois). La clofazimine présente un profil de distribution hétérogène dans l’organisme et son élimination est lente. La clofazimine s’accumule principalement dans le tissu adipeux, le système réticulo-endothélial (macrophages, histiocytes et rate) et dans la peau. Les effets indésirables de la clofazimine sont principalement liés à sa recapture par les tissus et organes. C'est pourquoi l’administration de fortes doses sur de longues périodes doit être évitée. Des doses quotidiennes de clofazimine supérieures à 100 mg doivent être administrées le moins longtemps possible (<3 mois) et uniquement sous surveillance médicale étroite (voir rubrique 4.2, paragraphe « Patients présentant un érythème noueux lépreux (ENL) chronique ou corticodépendant »).

Après une administration prolongée de fortes doses, la clofazimine peut s’accumuler dans plusieurs organes, liquides corporels et tissus sous la forme de cristaux. Dans les viscères, les dépôts les plus importants se situent au niveau du jéjunum, puis de la rate. Le dépôt de cristaux dans les ganglions lymphatiques mésentériques, et/ou les histiocytes de la lamina propria de la muqueuse jéjunale, peut conduire à une obstruction intestinale. Des décès consécutifs à la survenue d’effets indésirables gastro-intestinaux ont été rapportés.

Si des troubles gastro-intestinaux surviennent pendant le traitement, il faut réduire la dose ou espacer les prises. Les symptômes peuvent régresser lentement à l'arrêt du traitement. En cas de diarrhée ou de vomissements persistants, il faut hospitaliser le malade.

Modification de la coloration de la peau

Les médecins devront être informés qu’une dyschromie cutanée due au LAMPRENE peut entraîner une dépression (2 cas de suicide dans un contexte dépressif ont été rapportés).

Les patients doivent être informés d’une possible coloration anormale de la conjonctive, du liquide lacrymal, de la sueur, des expectorations, des urines, des fèces, du sperme, du lait maternel, des cheveux et d’une coloration cutanée rougeâtre à brun foncé. Les patients devront être informés que la coloration cutanée est réversible mais cela peut prendre plusieurs mois ou années pour disparaître après l’arrêt du traitement par LAMPRENE.

Torsades de pointe et allongement de l’intervalle QT

Des cas de torsades de pointe avec un allongement du QT ont été rapportés chez des patients traités par la clofazimine à des doses supérieures aux doses habituellement recommandées ou en association avec des médicaments allongeant l’intervalle QT. La prudence est donc requise lors du traitement de ces patients. Chez les patients traités par la clofazimine à une posologie supérieure à celle habituellement recommandée ou de façon concomitante avec un médicament susceptible d’allonger l’intervalle QT, des ECG doivent être régulièrement réalisés afin de détecter les allongements du QT et les troubles du rythme cardiaque.

Autres

Ce médicament contient du « Parahydroxybenzoate » et peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées).

Ce médicament contient de l’huile de soja et peut provoquer des réactions d’hypersensibilité (urticaire, choc anaphylactique).

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé c'est-à-dire qu'il est essentiellement "sans sodium".

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

+ Rifampicine

La biodisponibilité de la rifampicine n’est pas affectée par la prise concomitante de clofazimine.

+ Bédaquiline

L’administration concomitante de clofazimine et de bédaquiline peut entraîner un allongement de l’intervalle QT. Par conséquent, la prudence est requise lors de l’administration concomitante, à des doses thérapeutiques, de bédaquiline et de clofazimine.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Il est généralement admis qu’au cours du traitement de la lèpre lors de la grossesse, les bénéfices de la polychimiothérapie (incluant LAMPRENE) sont largement supérieurs aux risques potentiels. De plus, compte tenu de l'exacerbation de la lèpre pendant la grossesse, l’OMS recommande de poursuivre la polychimiothérapie chez la femme enceinte.

La clofazimine traverse le placenta. Aucun effet tératogène n’a été observé chez l’animal mais des effets indésirables ont été rapportés chez le fœtus (voir rubrique 5.3).

Il n’existe pas de données cliniques permettant d’évaluer l’effet tératogène ou fœto-toxique dans l’espèce humaine. Une coloration brunâtre à rougeâtre et réversible en quelques mois a été observée chez le nouveau-né.

Allaitement

Les bénéfices d’une polychimiothérapie chez les mères allaitantes sont clairement supérieurs aux risques ; l’OMS recommande donc de poursuivre le traitement en période d’allaitement.

La clofazimine passe dans le lait maternel et une coloration de la peau peut apparaître chez l'enfant.

Une décision doit être prise quant à l’arrêt de l’allaitement en tenant compte des bienfaits de l'allaitement sur la santé et le développement et des effets indésirables potentiels de LAMPRENE chez le nourrisson allaité.

Fertilité

Des troubles de la fertilité ont été mis en évidence dans une étude réalisée chez des rates traitées par la clofazimine à la dose de 50 mg/kg/j (voir rubrique 5.3).

Aucune recommandation particulière concernant le traitement par clofazimine chez les femmes en âge de procréer n’est justifiée au vu des données existantes.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

LAMPRENE a une influence modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

En raison des risques de troubles de la vision tels que : une diminution de l’acuité visuelle, une altération de la vision périphérique et de l’adaptation à la vision de jour et de nuit, et des risques de somnolence et de nausées, liés à la prise de ce médicament, il convient d’en avertir les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Les effets indésirables sont présentés par Système Organe Classe et par fréquence en utilisant les catégories suivantes : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Tableau 2. Résumé des effets indésirables de la clofazimine

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très rare :

Infarctus splénique, agranulocytose

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquence indéterminée :

Acidose métabolique

Affections psychiatriques

Très rare :

Dépression due à la coloration cutanée

Affections du système nerveux

Peu fréquent :

Céphalées

Rare :

Somnolence

Affections oculaires

Très fréquent :

Coloration de la conjonctive et des larmes et pigmentation de la cornée

Fréquent :

Troubles de la vision tels que diminution de l’acuité visuelle, défaut du champ visuel, trouble de l’adaptation à la vision de jour et de nuit, sécheresse et irritation oculaire

Peu fréquent :

Pigmentation de la macula

Affections cardiaques

Très rare :

Torsades de pointe

Affections vasculaires

Très rare :

Lymphœdème

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquence indéterminée :

Expectoration teintée

Affections gastro-intestinales

Très fréquent :

Nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées, coloration des fèces

Peu fréquent :

Diminution de l’appétit, entéropathie par dépôts de cristaux dans la muqueuse digestive

Fréquence indéterminée :

Occlusion intestinale, gêne abdominale, douleurs abdominales hautes

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent :

Coloration anormale de la sueur, dyschromie cutanée, modification de la couleur des cheveux, ichtyose, sécheresse cutanée

Fréquent :

Rash, prurit

Peu fréquent :

Réactions de photosensibilité, dermatite acnéiforme

Fréquence indéterminée :

Dermatite exfoliative

Affections du rein et des voies urinaires

Très fréquent :

Chromaturie

Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquent :

Coloration du lait maternel

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Rare :

Asthénie

Investigations

Fréquent :

Perte de poids

Peu fréquent :

Elévation de la glycémie

La pigmentation rougeâtre à brun foncé de la peau et des lésions lépreuses cutanées particulièrement chez les sujets à peau claire sur les zones découvertes, et la modification de la couleur des cheveux, sont réversibles, mais souvent la pigmentation cutanée ne disparaît complètement que plusieurs mois ou années après l'arrêt du traitement. Chez les sujets à peau noire, cette pigmentation peut prendre une couleur gris-noirâtre. Possibilité de pigmentation définitive sur d’anciennes lésions. La pigmentation de la cornée (pigmentation brune sous-épithéliale) est due à des dépôts de cristaux. Ce trouble est réversible à l’arrêt du traitement. Certains des effets indésirables de la clofazimine sont principalement liés à sa recapture par des tissus et organes (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Des cas de torsades de pointe avec un allongement du QT ont été rapportés à la suite d’un surdosage en clofazimine (voir rubrique 4.4, paragraphe « Torsades de pointe et allongement de l’intervalle QT »).

Il n'existe pas de données spécifiques concernant le traitement du surdosage par LAMPRENE.

Il est recommandé d’effectuer une vidange gastrique par vomissements provoqués ou lavage.

Un traitement symptomatique sera prescrit si nécessaire.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : Médicaments pour le traitement de la lèpre, code ATC : J04BA01.

Mécanisme d’action

Le mécanisme d’action qui sous-tend l’activité antimicrobienne de la clofazimine reposerait sur son action ciblée au niveau de la membrane, notamment sur la chaîne respiratoire bactérienne et sur les transporteurs d’ions. En oxydant la forme réduite de la clofazimine, le cycle intracellulaire de réactions d’oxydo-réduction génère des espèces réactives de l’oxygène (ROS), le superoxyde et le peroxyde d’hydrogène (H2O2), dotées d’une activité antimicrobienne. En outre, l’interaction de la clofazimine avec les phospholipides membranaires entraîne la production de lysophospholipides antimicrobiens, qui favorisent le dysfonctionnement membranaire, se traduisant par des anomalies de la recapture des ions potassium (K+). Ces deux mécanismes interfèrent avec le métabolisme énergétique cellulaire en perturbant la synthèse d’ATP.

Il n'existe pas de mécanisme de résistance croisée avec la dapsone et la rifampicine ; cela est probablement dû à un mode d'action différent. Des résistances de M. Leprae à la clofazimine n'ont été reportées que dans des cas isolés.

La concentration minimum inhibitrice de clofazimine pour M. Leprae calculée dans des tissus de souris est de 0,1 à 1 microgramme/g.

L'activité antimicrobienne de la clofazimine est lente et peut seulement être démontrée après environ 50 jours de traitement.

De plus, la clofazimine a un effet anti-inflammatoire, qui pourrait contribuer à l’efficacité de LAMPRENE dans le contrôle des réactions d’érythème noueux lépreux (ENL).

L’activité anti-inflammatoire de la clofazimine repose principalement sur l’inhibition de l’activation et de la prolifération des lymphocytes T. La clofazimine pourrait interagir de façon indirecte avec la prolifération des cellules T en stimulant la sécrétion d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) et de prostaglandines E, en particulier de PGE2, par les neutrophiles et les monocytes.

Effets pharmacodynamiques

Le rôle principal de la composante dapsone-clofazimine dans la polychimiothérapie administrée pour traiter la lèpre multibacillaire est d’assurer l’élimination des organismes mutants spontanés résistants à la rifampicine. Le nombre total de mutants spontanément résistants à la rifampicine chez les patients atteints de lèpre multibacillaire n’ayant jamais été traités auparavant est estimé être inférieur ou égal à 104 organismes. Un traitement quotidien pendant 3 mois avec l’association dapsone-clofazimine élimine plus de 99,999% des Mycobacterium leprae viables, suggérant la probable élimination de tous les mutants spontanés résistants à la rifampicine en 3 à 6 mois de traitement grâce à la composante dapsone-clofazimine de la polychimiothérapie.

Chez l'Homme, la clofazimine exerce un effet bactériostatique sur Mycobacterium leprae (M. Leprae, bacille de Hansen). La clofazimine semble se lier de préférence à l'ADN de la mycobactérie : elle inhibe la réplication de l'ADN et la croissance de la bactérie.

Efficacité et sécurité clinique

Aucune étude clinique n’a récemment été menée avec LAMPRENE.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Absorption

La clofazimine est absorbée relativement lentement.

La biodisponibilité de la clofazimine sous forme cristalline en suspension dans une cire huileuse est supérieure à 70% après une prise de 100 mg et diminue avec des doses supérieures.

Lorsque la clofazimine est prise après ingestion de nourriture, le pic plasmatique est atteint en 8 heures contre 12 heures à jeun (temps médian).

L'ingestion simultanée d'aliments augmente la biodisponibilité en termes d'aire sous la courbe de 60% et tend à augmenter le taux d’absorption. Après l'administration d'une dose unique de 200 mg au petit-déjeuner, les concentrations plasmatiques moyennes mesurées chez les sujets sains sont de 861 (± 289) pmol/g. Quand la clofazimine est administrée à jeun, le pic de concentration plasmatique diminue approximativement de 20%.

Lors d'administrations répétées de 50 et 100 mg de clofazimine une fois par jour, les concentrations plasmatiques minimales (avant la prise quotidienne) mesurées chez des patients après 42 jours de traitement ont été respectivement de 580 et 910 pmol/g.

L’état d’équilibre de ces concentrations n’est pas atteint pendant cette période.

Les ratios d’accumulation de la clofazimine à J42 après des doses journalières de 50 mg et 100 mg étaient respectivement de 9,88 et 11,61. Le temps estimé pour atteindre la concentration plasmatique à l’état d’équilibre chez des patients lépreux traités à la dose de 50 mg/j était de 70 jours.

Distribution

La clofazimine est fortement lipophile et s'accumule principalement dans le tissu adipeux et les macrophages du système réticulo-endothélial.

Après un traitement prolongé, la clofazimine a été détectée dans les organes, tissus et sécrétions corporelles suivantes : tissus adipeux sous cutanés, ganglions lymphatiques mésentériques, bile et vésicule biliaire, glandes surrénales, rate, intestin grêle, foie, tissus musculaires, os et peau mais jamais au niveau cérébral. La clofazimine ne semble pas passer la barrière hémato-encéphalique.

La clofazimine traverse la barrière placentaire et est excrétée dans le lait maternel, auquel elle peut donner une coloration rougeâtre.

Dans le sérum, la clofazimine se lie aux alpha- et, plus particulièrement aux bêta-lipoprotéines, cette liaison est saturable à une concentration proche de 10 microgrammes/mL (21 141 pmol/g). La clofazimine se lie de façon négligeable à la gamma-globuline ainsi qu’à l’albumine.

Biotransformation

Le métabolisme de la clofazimine chez l'Homme n'est pas complètement élucidé. Trois métabolites, dont deux glucuroconjugués ont été détectés dans les urines de patients traités.

Élimination

L'élimination de la clofazimine est lente. Chez le sujet sain après administration unique de 200 mg, la demi-vie d'élimination plasmatique moyenne de la clofazimine a été de 10,6 (± 4,0) jours.

Chez des malades, après administration répétée de 50 et 100 mg/j, la demi-vie a été estimée aux alentours de 25 jours.

Sur la base de données pharmacocinétiques anciennes et de l’information restreinte qui peut en dériver, il peut être attendu que la clofazimine soit excrétée majoritairement dans la bile sous forme inchangée, puis dans les fèces, et que l’élimination rénale soit limitée.

Caractéristiques chez les populations particulières

Aucune donnée pharmacocinétique de la clofazimine n’est disponible chez les insuffisants rénaux et les insuffisants hépatiques, ni en fonction de l’âge.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Aucune étude de carcinogénicité à long terme n'a été menée avec la clofazimine. Aucune activité mutagène n'a été détectée avec le test d'Ames mais un effet clastogénique a été mis en évidence chez la Souris.

Aucun effet tératogène n’a été observé sur la progéniture des rongeurs et des lapins traités à des doses respectives allant jusqu'à 50 mg/kg/jour et 15 mg/kg/jour de clofazimine administrées par voie orale pendant la période de gestation (soit environ 1,6 fois (Rat) et 1,0 fois (Lapin) la dose maximale recommandée chez l’Homme (DMRH) de 300 mg/jour pour le traitement de la lèpre par polychimiothérapie (en se basant sur un poids corporel de 60 kg et sur la surface corporelle).

Des signes de fœtotoxicité (ex : retard d'ossification crânienne, augmentation du nombre des avortements et des mort-nés, et diminution de la survie néonatale) ont été mis en évidence chez la Souris à des doses égales ou supérieures à 25 mg/kg/jour (soit ³ 0,4 fois la DMRH de 300 mg/jour pour le traitement de la lèpre par polychimiothérapie (en se basant sur un poids corporel de 60 kg et sur la surface corporelle).

Des troubles de la fertilité ont été observés dans une étude réalisée chez des rates traitées par la clofazimine à la dose de 50 mg/kg/j (à partir de la 9e semaine précédant l’accouplement jusqu’au sevrage); le nombre de ratons par portée était plus faible et le pourcentage d’implantations inférieur. Ces effets n’ont pas été observés aux doses inférieures (5 et 25 mg/kg/j).

Il n'existe aucune donnée non clinique concernant la fertilité masculine.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Butylhydroxytoluène, acide citrique anhydre, propylèneglycol, huile de colza, lécithine de soja, mélange de cires (cire d’abeille, huile de soja hydrogénée, huiles végétales hydrogénées).

Composition de l’enveloppe de la capsule molle : gélatine, glycérol, oxyde de fer noir, oxyde de fer rouge, paraméthoxy-acétophénone, éthylvanilline, parahydroxybenzoate d’éthyle sodé, parahydroxybenzoate de propyle sodé.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

Flacon : 5 ans.

Plaquette (PVC/PE/PVDC/Aluminium) : 4 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

Flacon :

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

Conserver le flacon soigneusement fermé, à l’abri de l'humidité.

Plaquette (PVC/PE/PVDC/Aluminium) :

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

100 capsules molles en flacon (PE) avec fermeture par un bouchon à vis (PE) inviolable.

100 capsules molles en plaquette (PVC/PE/PVDC/Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

NOVARTIS PHARMA S.A.S.

8-10 RUE HENRI SAINTE-CLAIRE DEVILLE

92500 RUEIL-MALMAISON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 560 281 5 3 : 100 capsules molles en flacons (PE).

· 34009 551 020 1 4: 100 capsules molles en plaquette (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I


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