ANSM - Mis à jour le : 01/06/2021
METOPROLOL ARROW LAB 50 mg, comprimé pelliculé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Tartrate de métoprolol........................................................................................................... 50 mg
Pour un comprimé pelliculé sécable
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé de forme ronde [8,1 mm de diamètre] et de couleur pêche, gravé « C » sur « 74 » sur une face et présentant une barre de sécabilité profonde sur l’autre face.
Le comprimé peut être divisé en doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
Hypertension artérielle. Angor.
Prévention du décès de cause cardiaque et de la récidive de l’infarctus après la phase aiguë d’un infarctus du myocarde
Arythmies cardiaques, en particulier tachycardie supraventriculaire, réduction de la fréquence ventriculaire en cas de fibrillation auriculaire et d’extrasystoles ventriculaires
Traitement adjuvant de la thyrotoxicose
Palpitations en l’absence de cardiopathie organique
Traitement prophylactique de la migraine.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie et mode d’administration
La dose doit être adaptée aux besoins de chaque patient et ajustée afin d’éviter toute bradycardie. Les comprimés doivent être pris sur un estomac vide. La prise concomitante de nourriture augmente la biodisponibilité du métoprolol de 40 %. Les recommandations sont les suivantes :
Hypertension artérielle : une dose quotidienne de 100 à 200 mg prise en une fois ou divisée en deux prises entraîne un effet suffisant chez la plupart des patients. En cas de prise en une fois, la dose doit être administrée le matin. Si l’effet souhaité n’est pas obtenu avec une dose quotidienne de 200 mg, la dose peut être augmentée ou associée à d’autres agents antihypertenseurs, principalement des diurétiques et des inhibiteurs calciques de la famille des dihydropyridines.
Angor : 100 à 200 mg par jour divisés en deux prises. Si nécessaire, la dose quotidienne peut être augmentée ou associée à des dérivés nitrés.
Arythmies : une dose quotidienne de 100 à 200 mg divisée en deux ou trois prises entraîne un effet suffisant chez la plupart des patients. Si nécessaire, la dose peut être augmentée.
Après traitement aigu par voie parentérale de l’infarctus du myocarde : le traitement doit commencer 15 minutes après la dernière injection et consiste en la prise de 50 mg toutes les 6 heures pendant deux jours. Le traitement peut être poursuivi avec des comprimés de métoprolol.
Prophylaxie après infarctus du myocarde : la dose d’entretien est de 100 mg matin et soir.
Thyrotoxicose : la dose doit être adaptée aux besoins de chaque patient. Les recommandations sont les suivantes : la dose initiale est de 50 mg trois à quatre fois par jour ; elle peut être augmentée pour atteindre 100 mg trois à quatre fois par jour si la fréquence cardiaque est supérieure à 75 battements/minute après trois à quatre jours de traitement à la dose initiale. Le métabolisme du métoprolol étant légèrement accru chez les patients atteints de thyrotoxicose, ces derniers peuvent nécessiter une dose légèrement supérieure à la dose habituelle. Le traitement par métoprolol n’est généralement nécessaire que lors de la phase d’ajustement d’un autre traitement.
Palpitations en l’absence de cardiopathie organique : une dose quotidienne de 100 mg en une prise entraîne un effet suffisant chez la plupart des patients. Si nécessaire, la dose quotidienne peut être augmentée.
Migraine : 100 à 200 mg par jour divisés en deux prises.
Altération de la fonction rénale
La vitesse d’élimination n’étant que peu influencée par la fonction rénale, aucun ajustement posologique n’est indiqué en cas d’altération de celle-ci.
Altération de la fonction hépatique
Le métoprolol peut normalement être administré à la même dose aux patients présentant une cirrhose hépatique et aux patients présentant une fonction hépatique normale. Une réduction de la posologie ne doit être envisagée qu’en présence de signes d’une altération très sévère de la fonction hépatique (p. ex. patients présentant une anastomose porto-cave).
Patients âgés
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire.
Population pédiatrique
L’expérience de l’utilisation du métoprolol chez l’enfant est limitée.
· Maladie du nœud sinusal (à moins que le patient ne porte un stimulateur cardiaque permanent)
· Bloc auriculoventriculaire du 2e ou 3e degré
· Patients présentant une insuffisance cardiaque décompensée instable (œdème pulmonaire, hypoperfusion ou hypotension) et patients bénéficiant d’un traitement inotrope continu ou intermittent par bêtastimulants
· Bradycardie symptomatique ou hypotension. Le métoprolol ne doit pas être administré en cas de suspicion d’infarctus aigu du myocarde avec une fréquence cardiaque inférieure à 45 battements/minute, un intervalle PQ supérieur à 0,24 seconde ou une pression artérielle systolique inférieure à 100 mmHg.
· Maladie vasculaire périphérique grave avec menace de gangrène
· Hypersensibilité à la substance active, à d’autres bêtabloquants ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le métoprolol peut exacerber les symptômes d’une maladie vasculaire périphérique (p. ex. claudication intermittente).
Altération sévère de la fonction rénale. Pathologie sévère et aiguë impliquant une acidose métabolique. Association thérapeutique comprenant un digitalique.
Le métoprolol ne doit pas être administré aux patients présentant une insuffisance cardiaque latente ou manifeste, à moins que ces patients ne bénéficient d’un traitement concomitant pour cette pathologie. Chez les patients souffrant d’un angor de Prinzmetal, le nombre et la durée des crises d’angor peuvent être majorés en raison de la vasoconstriction coronarienne médiée par les récepteurs alpha. Par conséquent, les bêtabloquants non sélectifs ne doivent pas être utilisés chez ces patients. Les bêtabloquants bêta-1 sélectifs doivent être utilisés avec prudence.
Un traitement bronchodilatateur adéquat doit être administré de manière concomitante en présence d’un asthme bronchique ou d’une autre pneumopathie chronique obstructive. Il peut être nécessaire d’augmenter la dose de bêta-2 stimulant.
Le traitement par métoprolol peut influer sur le métabolisme des glucides ou masquer une hypoglycémie, mais ce risque est plus faible qu’avec les bêtabloquants non sélectifs.
De manière occasionnelle, une perturbation modérée préexistante du temps de conduction auriculoventriculaire peut être exacerbée (avec pour conséquence possible un bloc auriculoventriculaire).
Les bêtabloquants peuvent compliquer le traitement d’une réaction anaphylactique. Le traitement par adrénaline à la dose normale ne produit pas toujours l’effet thérapeutique attendu. Si du métoprolol est administré à un patient présentant un phéochromocytome, un traitement par alphabloquant doit être envisagé.
Toute interruption du traitement par métoprolol doit, si possible, s’effectuer de manière progressive sur une période de 2 semaines. La dose doit être diminuée de manière progressive jusqu’à atteindre la dose la plus faible, qui est de 25 mg (soit la moitié d’un comprimé de 50 mg). Tout au long de cette période, les patients présentant une cardiopathie ischémique connue doivent faire l’objet d’une surveillance étroite. Le risque d’événements coronariens, notamment de mort subite, peut être élevé lors de l’arrêt d’un traitement par bêtabloquant.
Avant toute intervention chirurgicale, il est nécessaire d’informer l’anesthésiste que le patient bénéficie d’un traitement par métoprolol. Il est déconseillé d’interrompre le traitement par bêtabloquant chez les patients subissant une intervention chirurgicale. L’instauration en urgence d’un traitement par métoprolol à haute dose chez les patients subissant une intervention chirurgicale non cardiaque doit être évitée. En effet, cela a été associé à un risque de bradycardie, d’hypotension et d’accident vasculaire cérébral, avec notamment une issue fatale chez les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaire.
METOPROLOL ARROW LAB 50 mg, comprimé pelliculé sécable contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé sécable, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations avec le métoprolol à éviter
Dérivés de l’acide barbiturique : les barbituriques (études réalisées avec le pentobarbital) induisent le métabolisme du métoprolol dans une mesure négligeable par induction enzymatique.
Propafénone : lors de l’instauration d’un traitement par propafénone chez quatre patients déjà traités par métoprolol, les concentrations plasmatiques en métoprolol ont été multipliées par deux à cinq, et deux patients ont présenté des effets indésirables typiques du métoprolol. Cette interaction a été confirmée dans une étude impliquant huit sujets sains. Elle est probablement due au fait que la propafénone, comme la quinidine, inhibe le métabolisme du métoprolol par l’intermédiaire du cytochrome P450 2D6. Cette association est probablement difficile à gérer en raison du fait que la propafénone dispose également de propriétés bêtabloquantes.
Vérapamil : en association avec des bêtabloquants, le vérapamil peut entraîner une bradycardie et une hypotension (phénomène décrit pour l’aténolol, le propranolol et le pindolol). Le vérapamil et les bêtabloquants présentent des propriétés inhibitrices sur la conduction auriculoventriculaire et le fonctionnement du nœud sinusal qui s’additionnent.
Associations avec le métoprolol susceptibles de nécessiter un ajustement posologique
Amiodarone : un rapport de cas indique que les patients traités par amiodarone peuvent développer une bradycardie sinusale sévère en cas de traitement concomitant par métoprolol. L’amiodarone dispose d’une demi-vie extrêmement longue (environ 50 jours), ce qui signifie que des interactions peuvent se produire longtemps après l’arrêt de ce médicament.
Antiarythmiques de classe I : les antiarythmiques de classe I et les bêtabloquants présentent des effets inotropes négatifs qui s’additionnent et sont susceptibles d’entraîner des réactions indésirables hémodynamiques graves chez les patients présentant une altération de la fonction ventriculaire gauche. Cette association doit également être évitée en cas de « maladie du nœud sinusal » et de conduction AV pathologique. C’est avec le disopyramide que cette interaction est la mieux décrite.
Anti-inflammatoires non stéroïdiens/antirhumatismaux (AINS) : les anti-inflammatoires du type AINS contrent l’effet antihypertenseur des bêtabloquants. Des études ont principalement été réalisées avec l’indométacine. On pense que cette interaction ne se produit pas avec le sulindac. Il n’a pas été possible de mettre en évidence une telle interaction dans une étude portant sur le diclofénac.
Diphénhydramine : la diphénhydramine divise (par 2,5) la clairance du métoprolol en alpha-hydroxymétoprolol via le CYP2D6 chez les patients présentant une hydroxylation rapide. En même temps, les effets du métoprolol sont majorés.
Digitaliques : les digitaliques en association avec les bêtabloquants peuvent augmenter le temps de conduction auriculoventriculaire et provoquer une bradycardie.
Diltiazem : le diltiazem et les bêtabloquants présentent des propriétés inhibitrices sur la conduction auriculoventriculaire et le fonctionnement du nœud sinusal qui s’additionnent. Des cas de bradycardie importante (rapports de cas) ont été observés lors de l’association de métoprolol et de diltiazem.
Adrénaline : il existe une dizaine de rapports de cas portant sur l’hypertension artérielle sévère et la bradycardie chez des patients traités avec des bêtabloquants non sélectifs (notamment pindolol et propranolol) et ayant reçu de l’adrénaline. Ces observations cliniques ont été confirmées dans des études menées sur des sujets sains. Il a également été suggéré que l’adrénaline, utilisée en complément d’anesthésiques locaux, pouvait entraîner ces réactions en cas d’administration intravasculaire. Ce risque devrait être considérablement plus faible avec les bêtabloquants cardiosélectifs.
Phénylpropanolamine : la phénylpropanolamine (noréphédrine) administrée sous forme de doses uniques de 50 mg est susceptible d’augmenter la pression artérielle diastolique jusqu’à des niveaux pathologiques chez les sujets sains. Le propranolol contre généralement l’augmentation de la pression artérielle engendrée par la phénylpropanolamine. Cependant, les bêtabloquants peuvent déclencher des réactions hypertensives paradoxales chez les patients prenant de fortes doses de phénylpropanolamine. Quelques cas de crises hypertensives survenant au cours d’un traitement par phénylpropanolamine en monothérapie ont été décrits.
Quinidine : la quinidine inhibe le métabolisme du métoprolol chez les patients présentant une hydroxylation rapide (un peu plus de 90 % de la population suédoise), ce qui entraîne une augmentation brutale des concentrations plasmatiques et une majoration du blocage des bêtarécepteurs. Une interaction similaire est susceptible de se produire avec d’autres bêtabloquants métabolisés par la même enzyme (cytochrome P450 2 D6).
Clonidine : la réaction hypertensive observée lors de l’arrêt brutal de la clonidine peut être favorisée par les bêtabloquants. Si un traitement combiné comprenant de la clonidine doit être interrompu, la prise du bêtabloquant doit être arrêtée plusieurs jours avant celle de la clonidine.
Rifampicine : la rifampicine peut induire le métabolisme du métoprolol, entraînant une réduction des concentrations plasmatiques.
Les patients traités de manière concomitante par métoprolol et d’autres bêtabloquants (p. ex. gouttes ophtalmiques) ou des inhibiteurs de la monoamine-oxydase doivent faire l’objet d’une surveillance étroite. Les agents anesthésiques volatils majorent les effets cardiodépresseurs chez les patients traités par bêtabloquants. Il peut être nécessaire d’ajuster la dose des antidiabétiques oraux chez les patients bénéficiant d’un traitement par bêtabloquants. La concentration plasmatique du métoprolol est susceptible d’augmenter en cas d’administration concomitante de cimétidine ou d’hydralazine.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Allaitement
Le métoprolol se concentre dans le lait maternel dans des quantités environ trois fois supérieures à celles retrouvées dans le plasma de la mère. Après administration de doses thérapeutiques du médicament, le risque d’effets indésirables chez le nourrisson allaité semble faible. Cependant, le nourrisson allaité doit faire l’objet d’une surveillance à la recherche des signes de blocage des bêtarécepteurs.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables, généralement liés à la dose, apparaissent chez environ 10 % des patients.
Les effets indésirables liés à toute utilisation du métoprolol sont listés ci-dessous et sont classés par classes de systèmes d’organes et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à ≤ 1/100), rare (≥ 1/10 000 à ≤ 1/1 000), très rare (≤ 1/10 000) et fréquence indéterminée (impossible à estimer à partir des données disponibles).
Affections cardiaques |
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Fréquent |
Bradycardie, palpitations. |
Peu fréquent |
Douleurs thoraciques, aggravation transitoire de l’insuffisance cardiaque, choc cardiogénique chez les patients présentant un infarctus aigu du myocarde. |
Rare |
Allongement du temps de conduction auriculoventriculaire, arythmies cardiaques. |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Rare |
Thrombopénie. |
Affections du système nerveux |
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Fréquent |
Vertiges, céphalées. |
Peu fréquent |
Paresthésies. |
Affections oculaires |
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Rare |
Troubles visuels, sécheresse oculaire et/ou irritation oculaire. |
Fréquence indéterminée |
Conjonctivite. |
Affections de l’oreille et du labyrinthe |
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Rare |
Acouphènes. |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|
Fréquent |
Dyspnée d’effort. |
Peu fréquent |
Bronchospasme chez les patients présentant un asthme bronchique ou des symptômes asthmatiques. |
Fréquence indéterminée |
Rhinite. |
Affections gastro-intestinales |
|
Fréquent |
Douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhée, constipation. |
Rare |
Altérations du goût. |
Fréquence indéterminée |
Sécheresse buccale. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
Peu fréquent |
Réactions cutanées d’hypersensibilité. |
Rare |
Aggravation d’un psoriasis, photosensibilité, hyperhidrose, alopécie. |
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif |
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Fréquence indéterminée |
Crampes musculaires. Arthralgie. |
Affections vasculaires |
|
Fréquent |
Pieds et mains froids. |
Rare |
Syncope. |
Fréquence indéterminée |
Gangrène chez les patients présentant une maladie vasculaire périphérique grave. |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
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Très fréquents |
Fatigue. |
Peu fréquent |
Œdème, prise de poids. |
Affections hépatobiliaires |
|
Rare |
Élévation des transaminases. |
Fréquence indéterminée |
Hépatite. |
Affections des organes de reproduction et du sein |
|
Rare |
Troubles réversibles de la libido. |
Affections psychiatriques |
|
Peu fréquent |
Dépression, cauchemars, troubles du sommeil. |
Rare |
Troubles de la mémoire, confusion, hallucinations, nervosité, anxiété. |
Fréquence indéterminée |
Troubles de la concentration. |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Toxicité
Une dose de 7,5 g chez un adulte a entraîné une intoxication létale. L’absorption d’une dose de 100 mg par un enfant de 5 ans n’a entraîné aucun symptôme après lavage gastrique. Une dose de 450 mg chez un enfant de 12 ans et une dose de 1,4 g chez un adulte ont entraîné une intoxication modérée. Chez l’adulte, l’absorption d’une dose de 2,5 g a entraîné une intoxication grave et celle d’une dose de 7,5 g a entraîné une intoxication très grave.
Symptômes
Les symptômes cardiovasculaires sont les plus importants, mais dans certains cas, en particulier chez l’enfant et l’adolescent, les symptômes touchant le SNC et la dépression respiratoire peuvent prédominer. Bradycardie, bloc auriculoventriculaire du premier degré au troisième degré, allongement de l’intervalle QT (cas isolés), asystolie, hypotension, mauvaise perfusion périphérique, décompensation cardiaque, choc cardiogénique.
Dépression respiratoire, apnée. Autres : fatigue, sensation de malaise, perte de connaissance, tremblements légers, crampes, sudation, paresthésies, bronchospasme, nausées, vomissements, spasme œsophagien possible, hypoglycémie (en particulier chez l’enfant) ou hyperglycémie, hyperkaliémie. Effets rénaux. Syndrome myasthénique transitoire. La prise concomitante d’alcool, d’antihypertenseurs, de quinidine ou de barbituriques peut exacerber la pathologie du patient. Les premiers signes de surdosage peuvent être observés entre 20 minutes et 2 heures après l’ingestion.
Traitement
Les soins doivent être réalisés dans un établissement capable de mettre en place des mesures de soutien et d’assurer surveillance et supervision.
Un lavage gastrique et/ou une administration de charbon actif peuvent être réalisés, si ces mesures sont justifiées.
Atropine, stimulants adrénergiques ou stimulateur cardiaque pour traiter la bradycardie et les troubles de la conduction.
Hypotension, insuffisance cardiaque aiguë et choc à traiter par un remplissage vasculaire adéquat, injection de glucagon (si nécessaire, suivie d’une perfusion intraveineuse de glucagon), administration intraveineuse de stimulants adrénergiques tels que la dobutamine, avec ajout d’agonistes des récepteurs α1 en présence d’une vasodilatation. L’utilisation intraveineuse de Ca2+ peut également être envisagée.
L’intubation et la ventilation assistée doivent être mises en place sur la base d’une indication très large. L’utilisation d’un stimulateur cardiaque peut être nécessaire. En cas de collapsus circulatoire après un surdosage, des mesures de réanimation s’étalant sur plusieurs heures peuvent être nécessaires.
Le bronchospasme peut généralement être supprimé à l’aide d’un bronchodilatateur.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : bêtabloquants sélectifs, code ATC : C07AB02
Le métoprolol est un bêtabloquant bêta-1 sélectif, ce qui signifie qu’il affecte les récepteurs bêta-1 dans le cœur à des doses plus faibles que celles nécessaires pour affecter les récepteurs bêta-2 dans les vaisseaux périphériques et les bronches. La sélectivité bêta-1 peut cependant diminuer avec l’augmentation de la dose.
Le métoprolol n’a aucun effet bêtastimulant et dispose de légers effets stabilisateurs de membrane. Les bêtabloquants présentent des effets inotropes et chronotropes négatifs.
Le traitement par métoprolol réduit les effets des catécholamines associées au stress physique et psychologique et entraîne une réduction de la fréquence cardiaque, du débit cardiaque et de la pression artérielle. Dans des conditions de stress avec libération accrue d’adrénaline par les glandes surrénales, le métoprolol n’inhibe pas la vasodilatation physiologique normale. À doses thérapeutiques, le métoprolol présente moins d’effets constricteurs sur la musculature des bronches que les bêtabloquants non sélectifs. Cette propriété permet de traiter par métoprolol en association avec des agents stimulant les récepteurs bêta-2 les patients souffrant d’asthme bronchique ou d’autres pneumopathies obstructives significatives. Le métoprolol influe moins sur la libération de l’insuline et le métabolisme des glucides que les bêtabloquants non sélectifs, et peut par conséquent être administré aux patients souffrant de diabète sucré. La réaction cardiovasculaire à l’hypoglycémie (par ex. tachycardie) est influencée dans une moindre mesure par le métoprolol, et la normalisation de la glycémie survient plus rapidement qu’avec les bêtabloquants non sélectifs.
En présence d’une hypertension, le métoprolol entraîne une réduction significative de la pression artérielle aussi bien en position allongée qu’à la station debout. Au début, le traitement par métoprolol provoque une augmentation de la résistance vasculaire périphérique.
Cependant, en cas de traitement à long terme, la réduction de la pression artérielle obtenue peut être attribuée à une diminution de la résistance vasculaire périphérique sans modification du débit cardiaque. Aucune perturbation de l’équilibre électrolytique ne se produit.
En cas de tachyarythmie, le métoprolol bloque les effets de l’augmentation de l’activité sympathomimétique et permet ainsi une baisse de la fréquence cardiaque, principalement par l’intermédiaire d’une réduction de l’automaticité des cellules pacemaker, mais aussi grâce à un allongement du temps de conduction supraventriculaire.
Il a été démontré que le métoprolol permet un soulagement rapide et efficace des symptômes de la thyrotoxicose. Chez les patients souffrant de cette pathologie, les valeurs élevées de la T3 peuvent être légèrement diminuées par une forte dose de métoprolol. La T4 n’est pas affectée.
Le métoprolol réduit le risque de récidive d’un infarctus et de décès de cause cardiaque, en particulier de mort subite après infarctus du myocarde.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La demi-vie plasmatique est comprise entre 3 et 5 heures. Le métoprolol est excrété par les reins. 5 % de la dose est excrétée sous forme inchangée et le reste l’est sous forme de métabolites.
5.3. Données de sécurité préclinique
Cellulose microcristalline, amidon de maïs, carboxyméthylamidon sodique, silice colloïdale anhydre, laurylsulfate de sodium, talc, stéarate de magnésium
Pelliculage :
Hypromellose, dioxyde de titane (E171), polysorbate 80, talc, oxyde de fer rouge (E172)
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Les comprimés de métoprolol sont disponibles sous :
Plaquettes (PVC/PVDC transparent/aluminium) : 20, 28, 30, 40, 50, 60, 84 et 90 comprimés.
Flacon en PEHD avec bouchon en polypropylène : 30 et 500 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
26 AVENUE TONY GARNIER
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 822 7 0 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC transparent/Aluminium).
· 34009 300 823 1 7 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC transparent/Aluminium).
· 34009 300 823 3 1 : Flacon (PEHD) de 30 comprimés.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
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