CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN 50 mg/25 mg, comprimé sécable - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 24/05/2023
CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN 50 mg/25 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Captopril................................................................................................................................ 50 mg
Hydrochlorothiazide................................................................................................................ 25 mg
Pour un comprimé sécable.
Excipient à effet notoire : lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Le comprimé peut être divisé en deux demi‑doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de l'hypertension artérielle essentielle.
Cette association à dose fixe est indiquée chez les patients dont la pression artérielle n'est pas suffisamment contrôlée par le captopril seul ou l'hydrochlorothiazide seul.
4.2. Posologie et mode d'administration
CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN peut être administré en une ou deux prises par jour avec ou sans nourriture chez les patients dont la pression artérielle n'est pas suffisamment contrôlée par le captopril seul ou l'hydrochlorothiazide seul.
La posologie maximum quotidienne de 50 mg de captopril/25 mg d'hydrochlorothiazide ne doit pas être dépassée.
Si une baisse satisfaisante de la pression artérielle n'a pas été obtenue, un autre traitement antihypertenseur peut être associé (voir rubriques 4.3, 4.4, 4.5 et 5.1).
Adulte
L'administration d'une association fixe de captopril et d'hydrochlorothiazide est habituellement recommandée après titration des composants pris individuellement. La dose d'entretien habituelle est de 50 mg/25 mg une fois par jour, le matin. Lorsque cela est cliniquement justifié, un passage direct de la monothérapie à l'association fixe peut être envisagé.
Insuffisance rénale
Clairance de la créatinine entre 30 et 80 ml/ min: la posologie initiale est habituellement de 25 mg/12,5 mg en une prise par jour, le matin.
L'association captopril/hydrochlorothiazide est contre‑indiquée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min).
Populations particulières
Chez les patients présentant une déplétion hydrosodée, les patients âgés et les patients diabétiques, la posologie initiale habituelle est de 25 mg/12,5 mg en une prise par jour.
Population pédiatrique
Il n'y a aucune indication appropriée à l'utilisation de CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN chez l'enfant.
Mode d’administration
Voie orale.
· Hypersensibilité au captopril, à l’hydrochlorothiazide ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou à tout autre inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine;
· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) ;
· anurie ;
· antécédent d'angio‑œdème lié à un traitement antérieur par un inhibiteur de l'enzyme de conversion ;
· angio‑œdème héréditaire ou idiopathique ;
· hypersensibilité aux sulfamides ;
· 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.4 et 4.6) ;
· insuffisance hépatique sévère ;
· l’association de CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN à des médicaments contenant de l’aliskiren est contre‑indiquée chez les patients présentant un diabète ou une insuffisance rénale (DFG [débit de filtration glomérulaire] < 60 ml/min/1,73 m²) (voir rubrique 4.5) ;
· l’utilisation concomitante avec l’association sacubitril/valsartan. CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN ne doit pas être débuté moins de 36 heures après la dernière dose de l’association sacubitril/valsartan (voir également rubriques 4.4 et 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
LIEES A L'ASSOCIATION CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE
Hypotension et déséquilibre électrolytique
Une hypotension symptomatique est rarement observée chez les patients hypertendus non compliqués. Chez les patients hypertendus traités par CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN, une hypotension symptomatique est plus susceptible de survenir si le patient présente une déplétion hydrique préalable, par exemple en cas de traitement par diurétique, de régime hyposodé, de diarrhée, de vomissements ou une hémodialyse (voir rubriques 4.5 et 4.8). Une surveillance régulière des électrolytes doit être effectuée à des intervalles appropriés chez ces patients.
Les patients présentant une cardiopathie ischémique ou ayant un antécédent d’accident vasculaire cérébral doivent faire l’objet d’une attention particulière : une baisse excessive de la pression artérielle pourrait entrainer un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral.
Chez les patients hypertendus ayant une insuffisance cardiaque, associée ou non à une insuffisance rénale, une hypotension symptomatique a été observée.
Si une hypotension survient, le patient doit être mis en position couchée et, si nécessaire, doit recevoir une perfusion intraveineuse de solution salée isotonique.
Une réponse hypotensive transitoire n’est pas une contre-indication aux doses ultérieures, lesquelles peuvent être données habituellement sans problème une fois la pression artérielle remontée après normalisation de la volémie.
Altération de la fonction rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale avec une clairance de la créatinine entre 30 mL/min et 80 mL/min, un ajustement de la posologie est nécessaire avant l’administration de CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN (voir rubrique 4.2).
Certains patients hypertendus, sans altération rénale préexistante apparente, ont présenté des augmentations de l'urée sanguine et de la créatinine sérique lorsque le captopril a été administré en même temps qu'un diurétique (voir rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi » - « Captopril » - « Altération de la fonction rénale » et « Hydrochlorothiazide » - « Altération de la fonction rénale »). Si cela se produit, le traitement par CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN doit être interrompu. Cette situation devra évoquer la possibilité d’une sténose sous-jacente des artères rénales (voir rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi » - « Captopril » - « Hypertension rénovasculaire »).
L’association de CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN à des médicaments contenant de l’aliskiren est contre-indiquée chez les patients présentant un diabète ou une insuffisance rénale (DFG [débit de filtration glomérulaire] < 60 mL/min/1,73 m2) (voir rubrique 4.3).
Hyperkaliémie
L'association du captopril à un diurétique à faible dose n'exclut pas la possibilité de survenue d'une hyperkaliémie (voir rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi » - « Captopril » - « Hyperkaliémie »).
Lithium
La co-administration du lithium avec du captopril et les diurétiques n’est généralement pas recommandée en raison d’une potentialisation de la toxicité du lithium (voir rubrique 4.5).
LIEES AU CAPTOPRIL
Altération de la fonction rénale
Une insuffisance rénale peut survenir lors d’un traitement par captopril, surtout chez des patients ayant une insuffisance cardiaque sévère ou une maladie rénale sous-jacente, y compris une sténose de l'artère rénale. Si elle est diagnostiquée rapidement et traitée de façon appropriée, l'insuffisance rénale lorsqu'elle est associée à un traitement par le captopril est habituellement réversible (voir rubriques 4.2 et 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi », Captopril – Hydrochlorothiazide : « Altération de la fonction rénale » et Hydrochlorothiazide : « Altération de la fonction rénale »).
Il y a un risque accru d'hypotension et d'insuffisance rénale lorsque des patients présentant une sténose bilatérale de l’artère rénale ou une sténose sur rein unique sont traités avec des IEC. L’arrêt de la fonction rénale peut survenir même en cas de modifications mineures de la créatinine sérique. Chez ces patients, le traitement sera initié sous surveillance médicale étroite à des faibles, doses, avec une augmentation progressive de la posologie et un contrôle de la fonction rénale.
Transplantation rénale
Il y a peu d’expérience concernant l’administration de l’association captopril/hydrochlorothiazide chez des patients ayant une transplantation rénale récente. Par conséquent le traitement par CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN n’est pas recommandé.
Un angio-œdème de la face, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx a été rapporté chez des patients traités par des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l’angiotensine, y compris par le captopril. Ceci peut survenir à n'importe quel moment du traitement. Dans de tels cas, le traitement par captopril doit être arrêté immédiatement et une surveillance appropriée doit être mise en place afin de s'assurer de la disparition complète des symptômes avant la sortie de l'hospitalisation du malade. Même dans les cas où on n’observe qu’un gonflement de la langue, sans détresse respiratoire, les patients peuvent nécessiter une mise en observation prolongée car un traitement par antihistaminiques et corticostéroïdes peut s’avérer insuffisant.
Des issues fatales ont été rapportées, à la suite d’un angio-œdème associé à un œdème du larynx ou de la langue. Les patients dont la langue, la glotte ou le larynx sont atteints, sont susceptibles de présenter une obstruction des voies aériennes, particulièrement s’ils ont un antécédent de chirurgie des voies aériennes. Lorsqu'il y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, susceptible d’entraîner une obstruction des voies aériennes, un traitement approprié qui peut comporter une injection sous‑cutanée d'une solution d’adrénaline au 1/1000 (0,3 mL à 0,5 mL), et/ou toutes mesures visant à assurer la liberté des voies aériennes doivent être administrées rapidement.
On a rapporté une incidence plus forte d’angio-œdème chez les patients noirs traités par IEC par rapport aux patients caucasiens. Cependant, en général il apparaît que les patients noirs ont un risque augmenté d’angio-œdème.
Les patients ayant un antécédent d'angio‑œdème non lié à la prise d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion peuvent présenter un risque accru d'angio‑œdème sous traitement par IEC (voir rubrique 4.3).
L’utilisation concomitante des IEC avec l’association sacubitril/valsartan est contre-indiquée en raison du risque accru d’angio-oedème. Le traitement par sacubitril/valsartan ne doit pas être débuté moins de 36 heures après la dernière dose de CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN. Le traitement par CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN ne doit pas être débuté moins de 36 heures après la dernière dose de sacubitril/valsartan (voir rubriques 4.3 et 4.5).
L’utilisation concomitante des IEC avec le racécadotril, un inhibiteurs mTOR (tels que sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et la vildagliptine peut entraîner un risque accru d’angio‑œdème (exemple : gonflement des voies aériennes ou de la langue, avec ou sans atteinte respiratoire) (voir rubrique 4.5). Il convient de faire preuve de prudence lors de la mise en route d’un traitement par racécadotril, inhibiteurs de mTOR (tels que sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et vildagliptine chez un patient prenant déjà un IEC.
De rares cas d'angio‑œdème intestinal ont été rapportés chez les patients traités par inhibiteurs de l'enzyme de conversion. Ces patients présentaient des douleurs abdominales (avec ou sans nausées ou vomissements); dans certains cas il n'y avait pas d'angio‑œdème facial au préalable et le taux de C1‑estérase était normal. L'angio‑œdème a été diagnostiqué lors d'examens tels que scanner abdominal, échographie ou au cours d'une chirurgie et les symptômes ont disparu à l'arrêt de l'IEC. L'angio‑œdème intestinal doit être un diagnostic différentiel chez les patients traités par IEC se présentant pour douleur abdominale (voir rubrique 4.8).
Toux
Une toux a été rapportée avec l'utilisation des IEC. Elle a comme caractéristiques d'être improductive, persistante et de disparaître à l’arrêt du traitement. Une toux induite par un IEC doit être évoquée au cours du diagnostic différentiel d'une toux.
Insuffisance hépatique
Rarement, des IEC ont été associés à un syndrome débutant par un ictère cholestatique ou une hépatite et qui peut évoluer jusqu’à une nécrose hépatique fulminante et (parfois) un décès. Le mécanisme de ce syndrome n’est pas compris. Les patients recevant des IEC qui ont développé un ictère ou des élévations importantes des enzymes hépatiques doivent interrompre l’IEC et recevoir un suivi médical approprié (voir rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi » - « Hydrochlorothiazide » - « Insuffisance hépatique »).
Double blocage du système rénine‑angiotensine‑aldostérone (SRAA)
Il est établi que l’association d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine‑II (ARA II) ou d’aliskiren augmente le risque d’hypotension, d’hyperkaliémie et d’altération de la fonction rénale (incluant le risque d’insuffisance rénale aiguë). En conséquence, le double blocage du SRAA par l’association d’IEC, d’ARA II ou d’aliskiren n’est pas recommandé (voir rubriques 4.5 et 5.1).
Néanmoins, si une telle association est considérée comme absolument nécessaire, elle ne pourra se faire que sous la surveillance d’un spécialiste et avec un contrôle étroit et fréquent de la fonction rénale, de l’ionogramme sanguin et de la pression artérielle. Les IEC et les ARA II ne doivent pas être associés chez les patients atteints d’une néphropathie diabétique.
Hyperkaliémie
Une hyperkaliémie peut survenir durant le traitement avec un inhibiteur de l'enzyme de conversion. Les IEC peuvent provoquer une hyperkaliémie car ils inhibent la libération d’aldostérone. Cet effet n’est généralement pas significatif chez les patients dont la fonction rénale est normale. Les patients à risque de développer une hyperkaliémie comprennent les patients ayant une fonction rénale altérée, les patients diabétiques, les patients atteints d’hypoaldostéronisme et/ou ceux recevant un traitement associé à des diurétiques épargneurs potassiques, une supplémentation en potassium ou des substituts de sels contenant du potassium ou les patients prenant d'autres substances actives pouvant entrainer une augmentation de la kaliémie (par exemple l'héparine, cotrimoxazole « association de triméthoprime/sulfaméthoxazole ») et en particulier des antagonistes de l’aldostérone ou des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. Si l'administration concomitante des produits susmentionnés est considérée comme nécessaire, il est recommandé de surveiller la kaliémie et la fonction rénale régulièrement (voir rubrique 4.5).
Sténose aortique/cardiomyopathie hypertrophique
Comme avec tous les vasodilatateurs, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion doivent être administrés avec prudence chez les patients ayant une sténose valvulaire et une obstruction à l’éjection du ventricule gauche et doivent être évités en cas de choc cardiogénique et d'obstruction hémodynamique significative.
Neutropénie/agranulocytose, thrombocytopénie et anémie ont été rapportées chez des patients recevant des IEC. Chez des patients ayant une fonction rénale normale et sans autre facteur de risque, la neutropénie survient rarement. Le captopril sera utilisé avec une extrême prudence chez les patients ayant une collagénose vasculaire, un traitement immunosuppresseur, un traitement par allopurinol ou procaïnamide ou chez les patients qui cumulent ces facteurs de risque, particulièrement si la fonction rénale préexistante est altérée. Certains de ces patients ont développé des infections graves qui parfois n'ont pas répondu à un traitement antibiotique intensif.
Si le captopril est administré à ces patients, il est conseillé d'effectuer une numération des globules blancs et de la formule leucocytaire avant le début du traitement, puis toutes les deux semaines pendant les trois premiers mois du traitement par captopril et périodiquement par la suite. Pendant le traitement, chaque patient doit recevoir comme consigne de signaler tout signe d'infection (par exemple, maux de gorge, fièvre) et une numération de la formule leucocytaire doit être effectuée. Le captopril et tout autre traitement concomitant en cause (voir rubrique 4.5) seront interrompus si une neutropénie (granulocytes neutrophiles < 1000/mm3) est détectée ou suspectée.
Chez la plupart des patients, la numération des neutrophiles revient rapidement à la normale après arrêt du captopril.
Protéinurie
Une protéinurie peut survenir, notamment chez les patients présentant une insuffisance rénale pré-existante ou recevant des doses relativement élevées d'inhibiteur de l'enzyme de conversion.
Une protéinurie totale excédant 1 g par jour a été observée chez environ 0,7 % des patients traités par captopril.
La majorité des patients avait une pathologie rénale pré-existante ou avait reçu des doses relativement élevées de captopril (plus de 150 mg/jour) ou les deux. Un cinquième des patients protéinuriques ont présenté un syndrome néphrotique. Dans la plupart des cas, la protéinurie a diminué ou totalement régressé en six mois, que le traitement par captopril ait été poursuivi ou non.
Les patients atteints de protéinurie ont rarement présenté des altérations des paramètres de la fonction rénale, tels que l'urée ou la créatinine.
Une estimation de la protéinurie (« test‑bandelette » sur les premières urines du matin) doit être effectuée, avant le début du traitement et périodiquement par la suite, chez les patients avec antécédents de pathologie rénale.
Réactions anaphylactoïdes lors de désensibilisation aux piqûres d’hyménoptères
Des patients recevant des IEC lors de désensibilisation avec du venin d’hyménoptère ont rarement présenté des réactions anaphylactoïdes potentiellement fatales. Ces réactions furent évitées en arrêtant provisoirement le traitement par IEC avant chaque désensibilisation.
Patients hémodialysés / aphérèse des lipoprotéines (LDL)
Des réactions anaphylactoïdes potentiellement fatales ont été rapportées chez des patients dialysés avec des membranes de haute perméabilité (par exemple, AN 69) ou soumis à une aphérèse des lipoprotéines de faible densité par absorption sur dextrane sulfate, et traités simultanément par un IEC. Chez ces patients, il faut envisager d'utiliser un autre type de membrane de dialyse ou une autre classe de médicament antihypertenseur. Ces réactions ont été évitées en arrêtant temporairement le traitement par l'IEC avant chaque aphérèse.
Intervention chirurgicale/anesthésie
Le captopril empêche la formation d'angiotensine II et donc, chez les patients subissant une intervention chirurgicale majeure ou une anesthésie pratiquée avec des agents hypotenseurs, il diminue la capacité des patients à compenser via le système rénine-angiotensine. L’hypotension produite par ce mécanisme peut être corrigée par un remplissage vasculaire (voir rubrique 4.5).
Grossesse
Les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse.
En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (voir rubriques 4.3 et 4.6).
Les patients diabétiques traités par antidiabétiques oraux ou par insuline, débutant un traitement par IEC, doivent être informés de veiller particulièrement au risque d’hypoglycémie, spécialement au cours du premier mois de traitement par l’association de ces deux médicaments (voir rubrique 4.5 « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi » - « Hydrochlorothiazide » - « Effets métaboliques et endocriniens »).
Particularités ethniques
Comme avec les autres IEC, le captopril semble être moins efficace pour diminuer la pression artérielle chez les patients noirs que chez les autres patients, probablement en raison d’une prévalence plus élevée de faibles concentrations en rénine dans la population noire hypertendue.
Autres populations à risque
Chez les patients en insuffisance cardiaque sévère (stade IV) ou chez les patients diabétiques insulino-dépendants (tendance spontanée à l'hyperkaliémie), l'instauration du traitement se fera sous surveillance médicale avec une posologie initiale réduite.
Ne pas interrompre un traitement par bêta-bloquant chez un hypertendu atteint d'insuffisance coronarienne : l'IEC sera ajouté au bêta-bloquant.
Des cas de réaction de photosensibilité ont été rapportés lors de l'utilisation des diurétiques thiazidiques (voir rubrique 4.8).
En cas de survenue de réaction de photosensibilité sous traitement, il est recommandé d'interrompre le traitement. Si une réadministration du traitement est indispensable, il est recommandé de protéger les zones exposées au soleil ou aux UVA artificiels.
Altération de la fonction rénale
Les diurétiques thiazidiques peuvent ne pas être les diurétiques appropriés en cas d’insuffisance rénale et sont inefficaces lorsque la clairance de la créatinine est inférieure ou égale à 30 mL/min (insuffisance rénale modérée ou sévère) (voir rubriques 4.2 et 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi » - « Captopril – hydrochlorothiazide » - « Altération de la fonction rénale » et « Captopril » - « Altération de la fonction rénale »).
Insuffisance hépatique
Les thiazidiques seront utilisés avec prudence chez les patients présentant des altérations de la fonction hépatique ou une maladie hépatique évolutive, étant donné que des altérations mineurs de l'équilibre électrolytique peuvent précipiter l’apparition d'un coma hépatique (voir rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi » - « Captopril » - « Insuffisance hépatique »).
Effets métaboliques et endocriniens
Un traitement par thiazidiques peut altérer la tolérance au glucose. Une adaptation de la posologie des médicaments antidiabétiques, y compris l'insuline peut s'avérer nécessaire (voir rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi » - « Captopril » - « Patients diabétiques »).Un diabète sucré latent peut se révéler pendant un traitement par thiazidiques.
Un traitement par diurétiques thiazidiques peut s'accompagner d'une augmentation des taux de cholestérol et de triglycérides ; cependant, à la dose de 12,5 mg d'hydrochlorothiazide, il n'a été rapporté qu'un effet minimal, voire pas d'effet. De plus, les études cliniques menées avec 6 mg d'hydrochlorothiazide n’ont rapporté aucun effet cliniquement significatif sur le glucose, le cholestérol, les triglycérides, le sodium, le magnésium ou le potassium.
Un traitement par diurétiques thiazidiques a été associé chez certains patients, à l’apparition d’une hyperuricémie et/ou la survenue de goutte.
Cet effet sur l’hyperuricémie paraît être lié à la dose, et n’est pas cliniquement significatif à la dose de 6 mg d’hydrochlorothiazide. De plus, le captopril est susceptible d’augmenter l’excrétion urinaire d’acide urique et donc atténuer l’effet hyperuricémique de l’hydrochlorothiazide.
Comme pour tout patient recevant un traitement par diurétiques, la surveillance des électrolytes (ionogramme) doit être effectuée à des intervalles appropriés.
Les diurétiques thiazidiques (y compris l'hydrochlorothiazide) peuvent provoquer un déséquilibre électrolytique (hypokaliémie, hyponatrémie et alcalose hypochlorémique). La xérostomie, la soif, la faiblesse, la léthargie, la somnolence, l'agitation, les douleurs musculaires ou les crampes, la fatigue musculaire, l'hypotension, l'oligurie, la tachycardie et les troubles gastro-intestinaux tels que les nausées et les vomissements sont des signes avant-coureurs de déséquilibre électrolytique.
Bien que l'hypokaliémie puisse se développer lors de l'utilisation de diurétiques thiazidiques, une utilisation concomitante avec le captopril peut réduire l'hypokaliémie induite par les diurétiques. Le risque d'hypokaliémie est plus élevé chez les patients atteints de cirrhose du foie, chez les patients présentant une diurèse brusque, chez les patients ayant une consommation orale inadéquate d'électrolytes et chez les patients recevant un traitement concomitant par des corticostéroïdes ou hormone corticotrope ACTH (voir rubrique 4.5).
L'hyponatrémie peut survenir chez les patients présentant des œdèmes par temps chaud. Le déficit en chlorure est généralement faible et ne nécessite habituellement pas de traitement. Les thiazidiques peuvent diminuer l'excrétion urinaire du calcium et entraîner une augmentation légère et transitoire de la calcémie en l'absence de troubles connus du métabolisme du calcium.
Une hypercalcémie franche peut être en rapport avec une hyperparathyroïdie latente. Le traitement par les thiazidiques doit être arrêté avant d'explorer la fonction parathyroïdienne.
Il a été démontré que les thiazidiques augmentent l'excrétion urinaire du magnésium, pouvant entraîner une hypomagnésémie.
Test antidopage
L'hydrochlorothiazide contenu dans ce médicament peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors d'un contrôle antidopage.
Hypersensibilité
Des réactions d'hypersensibilité peuvent se produire chez des patients recevant des thiazidiques, que ces patients présentent ou non des antécédents d'allergie ou d'asthme bronchique.
Une exacerbation ou une activation d’un lupus érythémateux systémique a été rapportée lors de l'utilisation de thiazidiques.
Troubles oculaires -Épanchement choroïdien, myopie aiguë et glaucome aigu secondaire à angle fermé
Les sulfonamides ou leurs dérivés peuvent provoquer une réaction idiosyncrasique qui peut conduire à un épanchement choroïdien avec anomalie du champ visuel, à une myopie transitoire et à un glaucome aigu à angle fermé. L’hydrochlorothiazide étant un sulfonamide, seuls quelques cas isolés de glaucome aigu à angle fermé ont été rapportés à ce jour sans lien de causalité définitive avec la prise de l’hydrochlorothiazide. Les symptômes comprennent l’apparition aiguë d’une diminution de l’acuité visuelle ou d’une douleur oculaire et surviennent généralement dans les heures à quelques semaines suivant le début du traitement. Le glaucome aigu à angle fermé non traité peut entraîner une perte permanente de la vision. Le traitement primaire consiste à interrompre la prise de médicament le plus rapidement possible. Des traitements médicaux ou chirurgicaux rapides pourraient être envisagés si la pression intraoculaire reste incontrôlée. Les facteurs de risque de développer un glaucome aigu à angle fermé peuvent inclure des antécédents d’allergie aux sulfonamides ou à la pénicilline.
Cancer de la peau non mélanome
Un risque accru de cancer de la peau non mélanome (CPNM) [carcinome basocellulaire (CB) et carcinome épidermoïde (CE)] avec une augmentation de la dose cumulative d'exposition à l'hydrochlorothiazide (HCTZ) a été observé dans deux études épidémiologiques issues du registre danois des cancers. Les actions photosensibilisantes de l’HCTZ pourraient constituer un mécanisme possible du CPNM.
Les patients prenant de l’HCTZ doivent être informés du risque de CPNM et être invités à vérifier régulièrement leur peau pour détecter toute nouvelle lésion et à signaler rapidement toute lésion cutanée suspecte. Des mesures préventives possibles telles qu'une exposition limitée au soleil et aux rayons UV et, en cas d'exposition, une protection adéquate devraient être conseillées aux patients afin de minimiser le risque de cancer de la peau. Les lésions cutanées suspectes doivent être examinées rapidement, y compris éventuellement par un examen histologique des biopsies. L'utilisation d’HCTZ peut également devoir être reconsidérée chez les patients ayant déjà présenté un CPNM (voir aussi rubrique 4.8).
Toxicité respiratoire aiguë
De très rares cas graves de toxicité respiratoire aiguë, notamment de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), ont été rapportés après la prise d’hydrochlorothiazide. L’oedème pulmonaire se développe généralement quelques minutes à quelques heures après la prise d’hydrochlorothiazide. Au début, les symptômes comportent dyspnée, fièvre, détérioration pulmonaire et hypotension. Si un diagnostic de SDRA est suspecté, CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN doit être retiré et un traitement approprié doit être administré. L’hydrochlorothiazide ne doit pas être administré à des patients ayant déjà présenté un SDRA à la suite d’une prise d’hydrochlorothiazide.
Excipients
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
+ Médicaments augmentant le risque d’angio-œdème
L’utilisation concomitante d’IEC avec l’association sacubitril/valsartan est contre-indiquée en raison du risque accru d’angio-œdème (voir rubriques 4.3 et 4.4).
L’utilisation concomitante d’IEC avec le racécadotril, les inhibiteurs de mTOR (tels que sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et la vildagliptine peut entraîner un risque accru d’angio-œdème (voir rubrique 4.4).
+ Diurétiques épargneurs de potassium, suppléments potassiques ou d’autres médicaments susceptibles d'augmenter le taux de potassium sérique
Bien que la kaliémie demeure habituellement dans les limites de la normale, une hyperkaliémie peut survenir chez certains patients traités par CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN. Les diurétiques épargneurs de potassium (tels que spironolactone, triamtérène ou amiloride), les suppléments potassiques, ou les substituts de sel contenant du potassium peuvent entraîner des augmentations significatives de la kaliémie. Il convient également de faire preuve de prudence lors de l’administration de l’association captopril/hydrochlorothiazide avec d’autres médicaments hyperkaliémiants, tels que le triméthoprime et le cotrimoxazole (triméthoprime/sulfaméthoxazole) car le triméthoprime agit comme un diurétique épargneur de potassium tel que l’amiloride. Par conséquent, l’association de captopril/hydrochlorothiazide avec les médicaments susmentionnés n’est pas recommandée. Si une utilisation concomitante est indiquée, elle doit se faire avec précaution et être accompagnée d’une surveillance fréquente de la kaliémie.
+ Diurétiques (thiazidiques ou diurétiques de l'anse)
Un traitement préalable avec des doses élevées de diurétiques peut entraîner une déplétion hydrique et un risque d'hypotension lors de l'instauration du traitement par le captopril (voir rubriques 4.2 et 4.4). Les effets hypotenseurs peuvent être réduits par arrêt du diurétique ou en augmentant le volume ou l’apport en sel.
Cependant, les études spécifiques avec l'hydrochlorothiazide ou le furosémide n'ont pas mis en évidence d'interactions médicamenteuses cliniquement significatives.
+ Dérivés nitrés et apparentés
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Alpha‑bloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine)
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque majoré d'hypotension orthostatique.
+ Antihypertenseurs alpha-bloquants
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque majoré d'hypotension orthostatique.
+ Acide acétylsalicylique, thrombolytiques, bêta-bloquants et dérivés nitrés
Le captopril peut être administré sans risque avec de l’acide acétylsalicylique (à doses cardiologiques), des thrombolytiques, des bêta-bloquants et/ou les dérivés nitrés chez des patients ayant subi un infarctus du myocarde.
+ Antidépresseurs/ Antipsychotiques/Anesthésiques
L’utilisation concomitante de certains médicaments anesthésiques, antidépresseurs tricycliques et antipsychotiques avec un IEC peut entraîner une réduction supplémentaire de la pression artérielle (voir rubrique 4.4). Il existe un risque d'hypotension orthostatique.
+ Allopurinol, procaïnamide, cytostatiques ou immunosuppresseurs
L'administration concomitante d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion peut augmenter le risque de leucopénie et particulièrement lorsque ce dernier est utilisé à des doses supérieures à celles actuellement recommandées.
+ Sympathomimétiques
Les sympathomimétiques peuvent réduire les effets antihypertenseurs des IEC ; les patients doivent être surveillés étroitement.
+ Antidiabétiques
Des études épidémiologiques ont suggéré que l’administration concomitante d’IEC et d’antidiabétiques (insuline, antidiabétiques oraux) peut provoquer une majoration de l’effet hypoglycémiant avec un risque d’hypoglycémie. Ce phénomène est survenu plus souvent dans les premières semaines de la co-administration et chez des patients ayant une insuffisance rénale (voir rubriques 4.4 et 4.8). Lorsque cette interaction, très rare, survient, il peut s'avérer nécessaire de réduire la posologie de l'antidiabétique pendant l'administration simultanée de l'inhibiteur de l'enzyme de conversion.
+ Ciclosporine
Une hyperkaliémie peut survenir lors de l’utilisation concomitante d’IEC avec de la ciclosporine. Une surveillance de la kaliémie est recommandée.
+ Héparine
Une hyperkaliémie peut survenir lors de l’utilisation concomitante d’IEC avec de l’héparine. Une surveillance de la kaliémie est recommandée.
+ Alcool
L’alcool renforce l’effet hypotenseur des IEC.
+ Sels d'or
Chez des patients traités de façon concomitante par des sels d'or injectables (aurothiomalate de sodium) et des IEC dont le captopril, des réactions nitritoïdes (symptômes incluant flush, nausées, vomissements et hypotension) ont été rapportés dans de rares cas.
+ Baclofène
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
Surveillance de la tension artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
+ Médicaments hyperkaliémiants
Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les antagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), les immunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime.
L'association de ces médicaments majore le risque d'hyperkaliémie. Ce risque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs de potassium, notamment lorsqu'ils sont associés entre eux ou avec des sels de potassium, tandis que l'association d'un IEC et d'un AINS, par exemple, est à moindre risque dès l'instant que sont mises en œuvre les précautions recommandées.
Pour connaître les risques et les niveaux de contrainte spécifiques aux médicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactions propres à chaque substance.
Toutefois, certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l'objet d'interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agir comme facteurs favorisants lorsqu'ils sont associés à d'autres médicaments déjà mentionnés dans ce chapitre.
+ Potassium (sels de)
Hyperkaliémie potentiellement létale, surtout lors d'une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants). Ne pas associer d'hyperkaliémiants à un inhibiteur de l'enzyme de conversion, sauf en cas d'hypokaliémie.
+ Estramustine
Risque de majoration des effets indésirables à type d'œdème angio-neurotique (angio-œdème).
+ Spironolactone
CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN 50 mg/25 mg, comprimé sécable
Avec la spironolactone à la posologie de 12,5 à 50 mg par jour, et avec des doses faibles d'IEC.
Dans le traitement de l'insuffisance cardiaque de classe III ou IV (NYHA) avec fraction d'éjection < 35 % et préalablement traitée par l'association inhibiteur de conversion + diurétique de l'anse : risque d'hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect des conditions de prescription de cette association.
Vérifier au préalable l'absence d'hyperkaliémie et d'insuffisance rénale. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie (une fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois par mois ensuite).
LIEES A L'HYDROCHLOROTHIAZIDE
+ Corticostéroïdes, hormone corticotrope (ACTH)
Déplétion électrolytique intensifiée, particulièrement hypokaliémie.
+ Diurétiques kaliurétiques (par exemple, furosémide), carbénoxolone, ou abus de laxatifs
L'hydrochlorothiazide peut augmenter la perte de potassium et/ou de magnésium
+ Médicaments hypokaliémiants
L'hypokaliémie est un facteur favorisant l'apparition des troubles du rythme cardiaque (torsades de pointes, notamment) et augmentant la toxicité de certains médicaments, par exemple la digoxine. De ce fait, les médicaments qui peuvent entraîner une hypokaliémie sont impliqués dans un grand nombre d'interactions. Il s'agit des diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés, des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et de l'amphotéricine B (voie IV).
+ Calcium (sels de)
Risque d'hypercalcémie par diminution de l'élimination urinaire du calcium.
+ Glycosides digitaliques
L'hypokaliémie peut sensibiliser ou intensifier la réponse du cœur aux effets toxiques des digitaliques (par exemple, l'augmentation de l'irritabilité ventriculaire).
+ Résines de cholestyramine et colestipol
Ils peuvent retarder ou diminuer l'absorption de l'hydrochlorothiazide.
L'administration des diurétiques sulfamides doit avoir lieu au moins une heure avant, ou entre quatre et six heures après celle de ces médicaments.
+ Myorelaxants non‑dépolarisants
Les thiazidiques peuvent augmenter la réponse à la tubocurarine.
+ Médicaments donnant des torsades de pointes (sauf sultopride, cf. association déconseillée) : antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide), antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), certains neuroleptiques (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, sulpiride, sultopride , tiapride, zuclopenthixol), autres : bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine, luméfantrine, méthadone, moxifloxacine, mizolastine, pentamidine, sertindole, spiramycine IV, vincamine IV
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire et notamment de torsades de pointes (l'hypokaliémie est un facteur favorisant).
Surveillance clinique, biologique et électrocardiographique.
+ Médicaments allongeant l’intervalle QT (tels que quinidine, procainamide, amiodarone, sotalol)
Risque accru de torsades de pointes.
Risque d'hyponatrémie symptomatique. Surveillance clinique et biologique. Si possible, utiliser une autre classe de diurétiques.
+ Médicaments hyponatrémiants
Certains médicaments sont plus fréquemment impliqués dans la survenue d'une hyponatrémie. Ce sont les diurétiques, la desmopressine, les antidépresseurs inhibant la recapture de la sérotonine, la carbamazépine et l'oxcarbazépine. L'association de ces médicaments majore le risque d'hyponatrémie.
+ Alcool, barbituriques, analgésiques opioïdes
Une aggravation de l’hypotension orthostatique peut survenir (voir rubrique 4.5).
+ Médicaments antidiabétiques (antidiabétiques oraux et insuline)
Un ajustement de la posologie de l'antidiabétique peut être nécessaire (voir rubriques 4.5 et 4.8).
+ Amines pressives (par exemple, noradrénaline)
L'effet des amines pressives peut être diminué (voir rubrique 4.5).
+ Cytostatiques (par exemple, cyclophosphamide, méthotrexate)
Les thiazidiques peuvent réduire l'excrétion rénale des médicaments cytotoxiques et potentialiser leurs effets myélosuppresseurs.
+ Antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II et aliskiren
Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguë lors de l'instauration du traitement par un antagoniste de l'angiotensine II en cas de déplétion hydrosodée préexistante.
Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée, il faut :
· soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l'antagoniste de l'angiotensine II, et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ;
· soit administrer des doses initiales réduites d'antagoniste de l'angiotensine II et augmenter progressivement la posologie.
Dans tous les cas : surveiller la fonction rénale (créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l'antagoniste de l'angiotensine II.
+ Produits de contraste iodés
En cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoré d'insuffisance rénale aiguë, en particulier lors de l'utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés.
Réhydratation avant administration du produit iodé.
+ Ciclosporine
Risque d'augmentation de la créatininémie sans modification des taux circulants de ciclosporine, même en l'absence de déplétion hydrosodée.
LIEES A L'ASSOCIATION CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE
+ Autres médicaments antihypertenseurs
L’utilisation concomitante de ces médicaments peut augmenter les effets hypotenseurs du captopril et de l’hydrochlorothiazide. L’utilisation concomitante de nitroglycérine et d’autres nitrates, ou d’autres vasodilatateurs, peut réduire davantage la pression artérielle
+ Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone
Il a été rapporté dans la littérature que chez les patients atteints d'athérosclérose établie, d'insuffisance cardiaque ou de diabète avec atteinte des organes cibles, un double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone est associé à une fréquence plus élevée d'hypotension, de syncope, d'hyperkaliémie et de modifications de la fonction rénale (y compris insuffisance rénale aiguë), comparée à l'utilisation d'un seul inhibiteur du système rénine-angiotensine-aldostérone. Le double blocage (par exemple, par ajout d'un IEC à un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II) doit être limité à des cas définis individuellement avec une surveillance étroite de la fonction rénale.
+ Lithium
Des augmentations des concentrations sériques de lithium et une toxicité réversibles ont été observées lors de la co-administration de lithium et d’IEC. L’utilisation concomitante de diurétiques thiazidiques peut augmenter davantage les taux de lithium et accroître le risque de toxicité avec les IEC. L’utilisation concomitante du CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN et du lithium n’est pas recommandée, mais si l'association est jugée nécessaire, un contrôle attentif des taux sériques de lithium doit être effectué (voir rubrique 4.4).
+ Anti‑inflammatoires non stéroïdiens
Les AINS (y compris les inhibiteurs de COX-2) et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ou les IEC exercent un effet additif sur l'augmentation du potassium sérique et peuvent entraîner une détérioration de la, fonction rénale. Ces effets sont habituellement réversibles. Rarement, une insuffisance rénale aiguë peut survenir, particulièrement chez des patients présentant une fonction rénale altérée (tels que les patients âgés ou les patients en déplétion hydrique, y compris les patients traités par des diurétiques).
+ Biochimie
Le captopril peut conduire à un faux positif lors de la recherche urinaire d'acétone.
L'hydrochlorothiazide peut provoquer des interférences lors de la recherche de bentiromide. Les thiazidiques peuvent diminuer les taux sanguins d'iode lié aux protéines, sans apparition de signes thyroïdiens.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
L'utilisation d’IEC est déconseillée pendant le 1ertrimestre de la grossesse (voir rubrique 4.4).
L'utilisation des IEC est contre‑indiquée aux 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4).
LIEES AU CAPTOPRIL
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au cours du 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformations congénitales ne peut être exclue. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté.
L’exposition aux IEC au cours des 2ème et 3ème trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une fœtotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard d’ossification et déformation des os du crâne, hypoplasie pulmonaire) et une toxicité chez le nouveau‑né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir rubrique 5.3). En cas d’exposition à un IEC à partir du 2ème trimestre de la grossesse, il est recommandé d’effectuer une échographie fœtale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau‑nés de mère traitée par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (voir rubriques 4.3 et 4.4).
pendant le 1ertrimestre, sont limitées. Les études chez l’animal sont insuffisantes.
L’hydrochlorothiazide traverse le placenta. Sur la base du mécanisme d’action pharmacologique de l’hydrochlorothiazide, son utilisation durant le 2ème et le 3ème trimestre peut diminuer la perfusion fœto‑placentaire et provoquer des effets indésirables fœtaux et néonatals tels qu’un ictère, un déséquilibre électrolytique et une thrombocytopénie.
L’hydrochlorothiazide ne doit pas être utilisé pour traiter un œdème gestationnel, l’hypertension gestationnelle ou la prééclampsie en raison du risque de diminution du volume plasmatique et de l’hypoperfusion placentaire, sans effet bénéfique sur le cours de la maladie.
L’hydrochlorothiazide ne doit pas être utilisé pour traiter l’hypertension artérielle essentielle chez la femme enceinte excepté dans de rares situations où on ne peut avoir recours à aucun autre traitement.
LIEES AU CAPTOPRIL
Des données pharmacocinétique limitées montrent de très faibles concentrations dans le lait maternel (voir rubrique 5.2).
Bien que ces concentrations ne semblent pas avoir de réelles conséquences cliniques, l'administration de CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN présente un risque hypothétique d'effets cardiovasculaires et rénaux en cas d’allaitement d’enfants prématurés et chez le nouveau-né .
LIEES A L’HYDROCHLOROTHIAZIDE
L’hydrochlorothiazide est excrétée dans le lait maternel en faibles quantités. Les thiazidiques à haute dose, provoquant une diurèse importante, peuvent inhiber la production de lait.
Par conséquent, l’utilisation de CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN durant l’allaitement n’est pas recommandée. Si CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN est utilisé au cours de l’allaitement, les doses utilisées doivent être les plus faibles possibles et l’enfant devra être surveillé afin de détecter d’éventuels effets indésirables.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La fréquence est définie en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1000) et très rare (< 1/10 000) et inconnu (la fréquence ne peut être évaluée à partir des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Peu fréquent : anémie (y inclus aplasique et hémolytique).
Rare : neutropénie, thrombocytopénie, agranulocytose aplasie médullaire, leucopénie
Très rare : pancytopénie, lymphadénopathie, diminution de l'hémoglobine, diminution de l'hématocrite, maladies auto‑immunes
Affections endocriniennes
Fréquence indéterminée : syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique (SIADH)
Affections du métabolisme et de la nutrition
Fréquent : hypokaliémie, augmentation des taux du cholestérol, augmentation des taux des triglycérides, hyperuricémie
Peu fréquent : hypomagnésémieRare : augmentation de la glycémie
Très rare : hypoglycémie (voir rubrique 4.4),
* Uniquement observé avec des doses d'hydrochlorothiazide à 25 mg et plus.
Affections psychiatriques et du système nerveux
Fréquent : dépression, altération du gout, troubles du sommeil (anomalie du rêve, insomnie,
Somnolence)
Peu fréquent : céphalées, agitation, paresthésie, vertige, diminution de la libido
Rare : parésie (due à l'hypokaliémie)
Très rare : confusion, syncope
Fréquence indéterminée : ssensation de tête vide, perte d’appétit
Affections oculaires
Très fréquent : vision trouble.
Fréquence indéterminée : épanchement choroïdien, xanthopsie, myopie aiguë, glaucome aigu secondaire à angle fermé
Affections cardiaques
Fréquent : troubles du rythme, hypotension orthostatique
Peu fréquent : tachycardie, angine de poitrine, palpitations
Très rare : infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral, possiblement secondaire à
une hypotension excessive chez des patients à risque élevé (voir rubrique 4.4).
Peu fréquent : hypotension, syndrome de Raynaud, bouffées vasomotrices pâleur.
Fréquence indéterminée : angéite nécrosante (vascularite, vascularite cutanée).
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent : toux sèche et irritative, non productive (voir rubrique 4.4), dyspnée
Peu fréquent : bronchospasme,
Rare : détresse respiratoire (y compris pneumonie et œdème pulmonaire)
Très rare : rhinite, alvéolite allergique/ pneumonie éosinophile, syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) (voir rubrique 4.4)
Affections gastro‑intestinales
Fréquent : nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales, sécheresse de la bouche, ulcère
gastroduodénal
Peu fréquent : iléus, pancréatite,constipation, anorexie, irritations gastriques, flatulence
Rare : stomatite/ulcérations aphteuses, œdème angioneurotique intestinal
Très rare : glossite
Très rare : insuffisance hépatique, nécrose hépatique (pouvant être fatale), hépatite soit hépatocellulaire soit cholestatique, ictère, cholécystite (en particulier chez les patients présentant une lithiase intestinale préexistante)
Affections de la peau et du tissu sous‑cutané
Fréquent : prurit, rash (exanthème), alopécie, hypersensibilité/œdème angioneurotique : un œdème angioneurotique du visage, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx a été rapporté (voir rubrique 4.4)
Peu fréquent : urticaire
Rare : syndrome de Lyell, lupus érythémateux cutané
Très rare : syndrome de Stevens‑Johnson, érythème polymorphe, dermatite exfoliative, érythrodermie, pemphigus
Une association de symptômes pouvant associer certains ou l'ensemble des signes suivants a été rapportée : fièvre, inflammation des séreuses, vascularite, myalgie/myosite, arthralgie/arthrite, dépistage positif d’anticorps antinucléaires, élévation de la vitesse de sédimentation, éosinophilie et leucocytose. Un rash, une photosensibilité et d'autres manifestations dermatologiques peuvent survenir.
Affections musculo‑squelettiques et systémiques
Fréquent : crampes musculaires**
Très rare : arthralgie.
** La fréquence des crampes musculaires est définie comme « fréquente » pour les dosages à 12,5 mg et 25 mg d'hydrochlorothiazide.
Affections du rein et des voies urinaires
Peu fréquent : dysfonctionnement rénal, insuffisance rénale
Rare : oligurie, néphrite interstitielle, augmentation de la fréquence des mictions
Très rare : syndrome néphrotique, protéinurie.
Affections des organes de reproduction et du sein
Très rare : impuissance, gynécomastie
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Peu fréquent : douleurs thoraciques, fatigue, malaise, fièvre
Investigations
Très rare : hyperkaliémie, hyponatrémie, augmentations de l’urée sanguine, augmentations de la créatinine sérique, élévations de la bilirubine sérique, élévations des enzymes hépatiques
Infections et infestations
Fréquence indéterminée : sialadénite.
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (y compris kystes et polypes)
Fréquence indéterminée : cancer de la peau non mélanome (carcinome basocellulaire et carcinome épidermoïde). D'après les données disponibles provenant d'études épidémiologiques, une association cumulative dose-dépendante entre l’HCTZ et le CPNM a été observée (voir aussi rubriques 4.4 et 5.1).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.
Les symptômes de surdosage sont : une augmentation de la diurèse, un désordre électrolytique, une hypotension sévère, une altération de la conscience (incluant le coma), des convulsions, une parésie, des arythmies cardiaques, une bradycardie et une insuffisance rénale.
En cas d'ingestion récente, des mesures doivent être prises pour empêcher l'absorption et accélérer l'élimination, par exemple le lavage gastrique, l'administration d'agents adsorbants et de sulfate de sodium dans les 30 minutes suivant l'ingestion.
En cas d'hypotension, mettre le patient en position adaptée au choc et administrer rapidement un supplément de chlorure de sodium et soluté de remplissage. Un traitement par angiotensine II peut être envisagé.
La bradycardie ou une réaction vagale étendue doivent être traitées par l'administration d'atropine. La pose d'un pacemaker peut être envisagée. Une surveillance constante de l'hydratation, de l'équilibre électrolytique et acido‑basique, du glucose sanguin est essentielle. En cas d'hypokaliémie, une substitution potassique est nécessaire.
Le captopril est hémodialysable. Le degré d'élimination de l'hydrochlorothiazide par hémodialyse n'a pas été établi.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : captopril et diurétiques, code ATC : C09BA01.
CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE BIOGARAN est l’association d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion, le captopril, et d'un diurétique antihypertenseur, l'hydrochlorothiazide. L'association de ces composants a un effet antihypertenseur additif, qui entraîne une baisse de la pression artérielle plus importante que chacun des composants utilisés seuls.
CAPTOPRIL :
Le captopril est un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC), c'est à dire qu'il inhibe l'enzyme de conversion de l'angiotensine, enzyme impliquée dans la conversion de l'angiotensine I en angiotensine II, substance vasoconstrictrice stimulant la sécrétion d'aldostérone par le cortex surrénalien.
Il résulte de cette inhibition :
· une diminution de la sécrétion d'aldostérone ;
· une élévation de l'activité rénine plasmatique, l'aldostérone n'exerçant plus de rétrocontrôle négatif ;
· une baisse des résistances périphériques totales (avec une action préférentielle sur les territoires musculaires et rénaux), sans que cette baisse s'accompagne de rétention hydrosodée ni de tachycardie réflexe lors d'un traitement au long cours. L'action antihypertensive du captopril se manifeste aussi chez les sujets ayant des concentrations en rénine basses ou normales.
Le captopril est efficace à tous les stades de l'hypertension artérielle : légère, modérée ou sévère. On observe une réduction des pressions artérielles systolique et diastolique, en décubitus et en orthostatisme.
L'activité antihypertensive après une prise unique se manifeste dès la 15e minute, et atteint un maximum entre 1 heure à 1 heure 30 après l'administration du produit. La durée d'action est dose‑dépendante et varie de 6 à 12 heures.
La normalisation tensionnelle (PAD assis < 90 mmHg) chez les patients intervient au bout de deux semaines à un mois de traitement, et l'efficacité du produit se maintient dans le temps. Les patients sont également considérés répondeurs lorsque la PAD assis a diminué de 10 % ou plus par rapport à la pression artérielle initiale.
L'arrêt du traitement ne s'accompagne pas d'un rebond tensionnel.
Le traitement de l'hypertension artérielle par le captopril entraîne une augmentation de la compliance artérielle, un accroissement du débit sanguin rénal sans baisse significative du débit de filtration glomérulaire, ainsi qu'une réduction de l'hypertrophie ventriculaire gauche.
HYDROCHLOROTHIAZIDE :
L'hydrochlorothiazide est un diurétique thiazidique qui agit par inhibition de la réabsorption du sodium dans le segment cortical de dilution des tubules rénaux. Il augmente l'élimination urinaire du sodium et du chlore, et à un degré moindre, l'élimination du potassium et du magnésium, augmentant ainsi la diurèse et exerçant un effet antihypertenseur.
Le délai d'apparition de l'activité diurétique est d'environ 2 heures. Cette activité est maximale au bout de 4 heures et se maintient pendant 6 à 12 heures.
L'effet thérapeutique des diurétiques thiazidiques atteint un plateau au-delà d'une certaine dose, tandis que les effets indésirables continuent d'augmenter. En cas d'inefficacité du traitement, l'augmentation des doses au- delà des posologies recommandées n'est pas utile et favorise l'apparition d'effets indésirables.
CAPTOPRIL ET HYDROCHLOROTHIAZIDE :
L'administration concomitante de captopril et d'hydrochlorothiazide a entraîné, au cours d'études cliniques, une réduction plus importante de la pression artérielle qu'avec chacun des produits administrés seuls.
L'administration de captopril inhibe le système rénine‑angiotensine‑aldostérone et tend à réduire la perte potassique induite par l'hydrochlorothiazide.
L'association d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion et d'un diurétique thiazidique entraîne un effet synergique et diminue en outre le risque d'hypokaliémie induite par le diurétique seul.
L’utilisation de l’association d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) avec un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II) a été analysée au cours de deux larges essais randomisés et contrôlés (ONTARGET (ONgoing Telmisartan Alone and in combination with Ramipril Global Endpoint Trial) et VA NEPHRON‑D (The Veterans Affairs Nephropathy in Diabetes).
L’étude ONTARGET a été réalisée chez des patients ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire ou de maladie vasculaire cérébrale, ou atteints d’un diabète de type 2 avec atteinte des organes cibles. L’étude VA NEPHRON‑D a été réalisée chez des patients diabétiques de type 2 et atteints de néphropathie diabétique.
En comparaison à une monothérapie, ces études n’ont pas mis en évidence d’effet bénéfique significatif sur l’évolution des atteintes rénales et/ou cardiovasculaires et sur la mortalité, alors qu’il a été observé une augmentation du risque d’hyperkaliémie, d’insuffisance rénale aiguë et/ou d’hypotension.
Ces résultats sont également applicables aux autres IEC et ARA II, compte tenu de la similarité de leurs propriétés pharmacodynamiques.
Les IEC et les ARA II ne doivent donc pas être associés chez les patients atteints de néphropathie diabétique.
L’étude ALTITUDE (Aliskiren Trial in Type 2 Diabetes Using Cardiovascular and Renal Disease Endpoints) a été réalisée dans le but d’évaluer le bénéfice de l’ajout d’aliskiren à un traitement standard par IEC ou un ARA II chez des patients atteints d’un diabète de type 2 et d’une insuffisance rénale chronique, avec ou sans troubles cardiovasculaires. Cette étude a été arrêtée prématurément en raison d’une augmentation du risque d’événements indésirables. Les décès d’origine cardiovasculaire et les accidents vasculaires cérébraux ont été plus fréquents dans le groupe aliskiren que dans le groupe placebo; de même les événements indésirables et certains événements indésirables graves tels que l’hyperkaliémie, l’hypotension et l’insuffisance rénale ont été rapportés plus fréquemment dans le groupe aliskiren que dans le groupe placebo.
Cancer de la peau non mélanome: D'après les données disponibles provenant d'études épidémiologiques, une association cumulative dose-dépendante entre l’HCTZ et le CPNM a été observée. Une étude comprenait une population composée de 71 533 cas de CB et de 8 629 cas de CE appariés à 1 430 833 et 172 462 témoins de la population, respectivement. Une utilisation élevée d’HCTZ (dose cumulative ≥50 000 mg) a été associée à un odds ratio (OR) ajusté de 1,29 (intervalle de confiance de 95 %: 1,23-1,35) pour le CB et de 3,98 (intervalle de confiance de 95 %: 3,68-4,31) pour le CE. Une relation claire entre la relation dose-réponse cumulative a été observée pour le CB et le CE. Une autre étude a montré une association possible entre le cancer des lèvres (CE) et l'exposition à l’HCTZ: 633 cas de cancer des lèvres ont été appariés à 63 067 témoins de la population, à l'aide d'une stratégie d'échantillonnage axée sur les risques.
Une relation dose-réponse cumulative a été démontrée avec un OR ajusté de 2,1 (intervalle de confiance de 95 %: 1,7-2,6) allant jusqu'à un OR de 3,9 (3,0-4,9) pour une utilisation élevée (~25 000 mg) et un OR de 7,7 (5,7-10,5) pour la dose cumulative la plus élevée (~100 000 mg) (voir aussi rubrique 4.4).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le captopril est rapidement absorbé après administration orale et atteint sa concentration sérique maximale environ une heure après son administration. L'absorption minimale moyenne est d'environ 75%. Les pics plasmatiques sont atteints dans les 60 à 90 minutes. La présence d'aliments dans le tube digestif réduit l'absorption d'environ 30 à 40 %. Environ 25 à 30 % de la substance circulante sont liés aux protéines plasmatiques. La demi‑vie d'élimination apparente du captopril inchangé dans le sang est d'environ 2 heures. Plus de 95 % de la dose absorbée sont éliminés dans les urines en 24 heures ; 40 à 50 % sont retrouvés sous forme inchangée et le reste est formé de métabolites disulphides inactifs (captopril disulphide et captopril cystéine disulphide). L'insuffisance rénale peut induire une accumulation.
Les études animales démontrent que le captopril ne traverse pas la barrière hémato‑encéphalique de façon significative.
HYDROCHLOROTHIAZIDE
L'absorption orale de l'hydrochlorothiazide est relativement rapide. La demi‑vie plasmatique moyenne à jeun varie de 5 à 15 heures. L'hydrochlorothiazide est éliminé rapidement par le rein et est excrété inchangé (> 95 %) dans les urines.
Allaitement
Chez 12 femmes ayant reçu un traitement oral par captopril à la posologie de 100 mg 3 fois par jour, les concentrations maximales de captopril dans le lait étaient de 4,7 μg/l 3,8 heures après la prise. On estime à partir de ces données qu'un enfant allaité recevrait une dose quotidienne maximale inférieure à 0,002 % de la dose quotidienne de la mère.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques basées sur les études conventionnelles de sécurité pharmacologique, de toxicologie à dose répétée, de génotoxicité et du pouvoir carcinogène, n'ont pas révélé d'autres risques spécifiques pour l'homme.
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28, 30, 90 ou 100 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC).
28, 30, 84, 90 ou 100 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC/PVDC).
28, 30, 90 ou 100 comprimés en pilulier (Polypropylène) muni d'un bouchon de sécurité (PEBD).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
15, BOULEVARD CHARLES DE GAULLE
92700 COLOMBES
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 363 136 2 0 : 28 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC).
· 34009 379 185 8 9 : 30 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC).
· 34009 378 469 2 9 : 90 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC).
· 34009 565 089 5 2 : 100 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC).
· 34009 363 137 9 8 : 28 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC/PVDC).
· 34009 379 186 4 0 : 30 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC/PVDC).
· 34009 378 078 3 8 : 84 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC/PVDC).
· 34009 378 470 0 1 : 90 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC/PVDC).
· 34009 565 090 3 4 : 100 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC/PVDC).
· 34009 363 138 5 9 : 28 comprimés en pilulier (Polypropylène).
· 34009 379 187 0 1 : 30 comprimés en pilulier (Polypropylène).
· 34009 378 471 7 9 : 90 comprimés en pilulier (Polypropylène).
· 34009 565 135 7 4 : 100 comprimés en pilulier (Polypropylène).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
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