CEFOTAXIME PANPHARMA 0,5 g, poudre pour solution injectable (IM-IV) - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 12/04/2024
CEFOTAXIME PANPHARMA 0,5 g, poudre pour solution injectable (IM-IV)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Céfotaxime ............................................................................................................................. 0,5 g
Sous forme de céfotaxime sodique
Pour un flacon.
Chaque flacon contient 1,1 mmol (ou 25,25 mg) de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre pour solution injectable (IM-IV).
Poudre cristalline blanche ou jaunâtre.
4.1. Indications thérapeutiques
Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles sont limitées:
· aux infections sévères dues aux germes sensibles au céfotaxime, en particulier les septicémies, les endocardites et les méningites, à l'exclusion de celles à Listeria monocytogenes.
· à la prophylaxie des résections endoscopiques de prostate.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
Chez les sujets aux fonctions rénales normales
Adultes
· 3 g/jour en moyenne pouvant être portée jusqu'à 12 g selon la sévérité de l'infection.
· Dans les infections urinaires, la posologie de 2 g/jour peut être suffisante.
· Prophylaxie des résections endoscopiques de prostate: 1 g I.V. à l'induction anesthésique.
· Méningites: 200 à 300 mg/kg/jour, on ne dispose pas d'éléments d'efficacité ou de tolérance au-delà de 24 g/ jour.
Dans la méningite à pneumocoque dans les premières 48-72 heures:
o 50 à 75 mg/kg en perfusion veineuse de 20 minutes toutes les 6 heures (soit 200 à 300 mg/kg/jour),
o suivi de 15 mg/kg de vancomycine en perfusion veineuse de 60 minutes (soit 60 mg/kg/jour) en cas de signes de gravité ou en présence de facteurs de risque de pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline.
Ce schéma posologique sera poursuivi au-delà des 48-72 heures selon la CMI de la souche isolée de pneumocoque.
Enfants, Nourrissons et Nouveau-nés
50 mg/kg/jour en moyenne, à répartir en trois injections par voie I.V., posologie pouvant être portée jusqu'à 200 mg/kg/jour selon la sévérité de l'infection.
Chez le nourrisson de plus de 3 mois et l'enfant:
dans la méningite à pneumocoque dans les premières 48-72 heures:
· 50 à 75 mg/kg en perfusion veineuse de 20 minutes toutes les 6 heures (soit 200 à 300 mg/kg/jour),
· suivi de 15 mg/kg de vancomycine en perfusion veineuse de 60 minutes (soit 60 mg/kg/jour).
Ce schéma posologique sera poursuivi au-delà des 48-72 heures selon la CMI de la souche isolée de pneumocoque.
Prématurés
50 mg/kg/jour en deux injections I.V., cette posologie pouvant être portée à 100 mg/kg/jour dans les cas d'infections sévères.
Chez les sujets insuffisants rénaux
· Chez les patients ayant une clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/minute, après une dose initiale normale, les doses d’entretien doivent être réduites de moitié par rapport à la dose normale, sans changement de l’intervalle de dose.
· Chez les patients sous hémodialyse : administration de 1 à 2 g par jour, en fonction de la gravité de l'infection; le jour de l'hémodialyse, le céfotaxime doit être administré après la séance de dialyse.
Mode d’administration
· Voie intramusculaire
Injection profonde et en pleine masse musculaire
· Voie intraveineuse
Injection directe en 3 à 5 minutes ou perfusion de 20 à 60 minutes.
Risque d'arythmie en cas d'administration intraveineuse rapide par cathéter veineux central (voir rubrique 4.4).
Recommandations: utiliser la préparation extemporanément.
Chez l'enfant, la voie intraveineuse est la voie préférentielle.
Ne jamais mélanger le céfotaxime avec des aminosides dans la même seringue ou la même perfusion.
Ce médicament ne doit jamais être utilisé en cas de:
· hypersensibilité à la céfotaxime, à toute autre céphalosporine ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· antécédents d'hypersensibilité grave (par exemple, réaction anaphylactique) à tout autre type de produit antibactérien de la famille des bêta-lactamines (pénicillines, monobactames et carbapénèmes).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Hypersensibilité et réaction anaphylactiques :
· La survenue de toute manifestation allergique impose l'arrêt du traitement.
· La prescription des céphalosporines nécessite un interrogatoire préalable.
· L'allergie aux pénicillines étant croisée avec celle aux céphalosporines dans 5 à 10 % des cas :
o l'utilisation des céphalosporines doit être extrêmement prudente chez les patients pénicillinosensibles ; une surveillance médicale stricte est nécessaire dès la première administration ;
o l'emploi des céphalosporines est à proscrire formellement chez le sujet ayant des antécédents d'allergie de type immédiat aux céphalosporines ;
o en cas de doute, la présence du médecin auprès du patient est indispensable à la première administration afin de traiter l'accident anaphylactique possible ;
o les réactions d'hypersensibilité (anaphylaxie) observées avec ces deux types de substances, y compris avec le céfotaxime, peuvent être graves et parfois fatales.
Réactions cutanées graves :
Des réactions indésirables cutanées sévères (SCAR), telles que la pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), le syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), la nécrolyse épidermique toxique (NET), la réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), pouvant mettre en jeu le pronostic vital ou être entraîner le décès ont été rapportés après la mise sur le marché en lien avec un traitement par céfotaxime.
Au moment de la prescription, les patients doivent être informés des signes et symptômes de réactions cutanées.
En cas d’apparition de signes et de symptômes évocateurs de telles réactions, le céfotaxime doit être immédiatement interrompu. Si le patient a développé les réactions PEAG, SSJ, NET ou DRESS en utilisant le céfotaxime, le traitement par céfotaxime ne doit pas être réinstaurés, et doit être définitivement abandonné.
Chez les enfants, la manifestation d’une éruption cutanée peut être confondue avec l’infection sousjacentesous-jacente ou un autre processus infectieux, et les médecins doivent envisager la possibilité d’une réaction au céfotaxime chez les enfants qui développent des symptômes d’éruption cutanée et de fièvre au cours du traitement par le céfotaxime.
Colites pseudo-membraneuses :
Des cas de colites liées à l'administration d'un produit antibactérien et de colites pseudo membraneuses ont été signalés avec presque tous les produits antibactériens, avec une gravité allant de légère à menaçant le pronostic vital. Par conséquent, il est important de prendre en compte ce diagnostic chez les patients qui présentent des diarrhées pendant ou après l'administration du céfotaxime (voir rubrique 4.8). L'arrêt du traitement par le céfotaxime et l'administration d'un traitement spécifique contre Clostridium difficile doivent être envisagé. Toute administration d'inhibiteurs du péristaltisme est à proscrire.
Réactions hématologiques (voir rubrique 4.8) :
Leucopénie, neutropénie et, plus rarement agranulocytose peuvent apparaître pendant le traitement par céfotaxime, en particulier s’il est donné sur une longue période. En cas de traitement de plus de 10 jours, il est recommandé de pratiquer régulièrement des contrôles de la formule leucocytaire et d’arrêter le traitement en cas de neutropénie.
Certains cas d'éosinophilie et de thrombocytopénie, rapidement réversible à l'arrêt du traitement, ont été rapportés. Des cas d'anémie hémolytique ont aussi été signalés.
Des cas graves d’anémie hémolytique, incluant des décès, ont été rapportés chez des patients recevant des antibactériens de la classe des céphalosporines (effet de classe). Si un patient développe une anémie sous céfotaxime, le diagnostic d’anémie associée aux céphalosporines doit être envisagé et la céfotaxime arrêtée jusqu’à ce que l’étiologie soit établie.
Patients avec insuffisance rénale :
Chez les patients présentant une insuffisance rénale, la posologie doit être adaptée en fonction de la clairance de la créatinine (voir rubrique 4.2).
Il est prudent de surveiller la fonction rénale au cours du traitement en cas d'association du céfotaxime avec des antibiotiques potentiellement néphrotoxiques (aminoglycosides en particulier) ; le probénécide, ou des diurétiques type furosémide ou acide étacrynique ou d'autres médicaments néphrotoxiques. (voir rubrique 4.5).
La fonction rénale doit être surveillée chez ces patients, les personnes âgées et les personnes souffrant d’insuffisance rénale pré-existante.
Neurotoxicité :
Les bêtalactamines exposent au risque d'encéphalopathie (crises convulsives, confusion, troubles de la conscience, épilepsie, ou mouvements anormaux) et, particulièrement, en cas de surdosage ou d'insuffisance rénale.
Une vigilance particulière doit s’appliquer aux patients traités pour méningite. Les patients doivent être informés qu’ils doivent contacter immédiatement leur médecin avant de poursuivre le traitement si de telles réactions se produisent.
Précautions d'emploi
· Au cours de la surveillance post-marketing, des cas d'arythmies potentiellement fatales ont été rapportées chez quelques patients qui ont reçu une injection I.V. rapide de céfotaxime à travers un cathéter veineux central. Le temps d'injection par voie intraveineuse ou de perfusion recommandé doit être suivi (voir rubrique 4.2).
· Comme avec d'autres antibiotiques, l'utilisation du céfotaxime, particulièrement s'il est prolongé, peut entraîner la prolifération de germes résistants. L'évaluation répétée de l'état général du patient est essentielle. En cas de surinfection au cours du traitement, une prise en charge appropriée devra être considérée.
Sodium
Ce médicament contient du sodium. Ce médicament contient 25,25 mg de sodium par flacon, ce qui équivaut à 1,3 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.
Examens paracliniques :
· Une positivation du test de Coombs a été obtenue en cours de traitement par des céphalosporines. Ceci pourrait également survenir chez les sujets traités par le céfotaxime.
· Il peut se produire une réaction faussement positive lors de la recherche du glucose dans les urines avec des substances réductrices, mais non lorsqu'on utilise des méthodes spécifiques à la glucose oxydase.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Le probénécide interfère avec le passage du céfotaxime au niveau des tubules rénaux, doublant ainsi l’exposition au céfotaxime et réduisant de moitié son excrétion rénale aux doses thérapeutiques. En raison du large index thérapeutique du céfotaxime, aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire chez les patients ayant une fonction rénale normale. Une adaptation posologique peut être requise chez les patients insuffisants rénaux (voir les rubriques 4.4 et 4.2).
Aminosides et diurétiques :
Comme les autres céphalosporines, le céfotaxime peut exacerber les effets néphrotoxiques de médicaments néphrotoxiques tels que les aminosides ou des diurétiques puissants (ex. : furosémide). La fonction rénale doit être surveillée (voir rubrique 4.4).
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR :
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
La sécurité du céfotaxime n’a pas encore été établie chez la femme enceinte.
Les études chez l'animal ne révèlent aucun effet toxique direct ou indirect du céfotaxime sur la reproduction. Cependant aucune étude adéquate et bien contrôlée n’a été réalisée chez la femme enceinte.
Le céfotaxime passe la barrière placentaire.
En conséquence, le céfotaxime ne doit pas être utilisé durant la grossesse à moins que le bénéfice attendu surpasse les risques éventuels
Céfotaxime passe dans le lait maternel.
Des effets sur la flore intestinale physiologique du nourrisson allaité conduisant à une diarrhée, une colonisation par des champignons lévuriformes et une sensibilisation du nourrisson ne peuvent être exclus.
En conséquence, la décision d’interrompre l’allaitement ou le traitement doit être prise en fonction du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement pour la femme.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Ce médicament peut avoir une influence importante sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines notamment du fait de la survenue possible d'encéphalopathie (ex : convulsions, confusion, troubles de la conscience, épilepsie, ou mouvements anormaux) (voir rubriques 4.4, 4.8, 4.9).
Des sensations vertigineuses peuvent survenir après l’administration de céfotaxime. Si un de ces symptômes se produit, les patients ne doivent pas conduire ou utiliser une machine.
Les effets indésirables ont été présentés par système classe-organe et par ordre de fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent ≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent ≥ 1/1,000; < 1/100) ; rare (≥ 1/10,000, < 1/1,000) ; très rare (<1/10,000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée à partir des données disponibles).
Très fréquent (≥ 1/10) |
Fréquent ≥ 1/100, < 1/10) |
Peu fréquent ≥ 1/1,000; < 1/100) |
Rare (≥ 1/10,000, < 1/1,000) |
Très rare (<1/10,000) |
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée à partir des données disponibles) |
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Infections et infestations |
surinfection (voir rubrique 4.4) |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
leucopénie, éosinophilie, thrombocytopénie (voir rubrique 4.4) |
neutropénie, agranulocytose en particulier lors de traitement prolongé (voir rubrique 4.4), anémie hémolytique (voir rubrique 4.4), pancytopénie |
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Affections du système immunitaire |
réaction de Jarisch Herxheimer* |
réactions anaphylactiques, angioœdème, bronchospasme, choc anaphylactique |
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Affections du système nerveux |
convulsions (voir rubrique 4.4) |
maux de tête, sensation vertigineuse, encéphalopathie** (voir rubrique 4.4). |
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Affections cardiaques |
arythmie suite à une perfusion rapide à travers un cathéter veineux central (voir rubrique 4.2 et 4.4) |
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Affections gastro-intestinales |
diarrhée |
nausée, vomissement, douleur abdominale, colite pseudomembraneuse (voir rubrique 4.4) |
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Affections hépatobiliaires |
Augmentations des enzymes hépatiques (ALAT, ASAT, LDH, gamma-GT et/ou phosphatase alcaline) et/ou bilirubine*** |
atteinte hépatique, parfois avec ictère |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
rash, prurit, urticaire |
Erythème polymorphe, syndrome de Stevens Johnson, syndrome de Lyell, Réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) (voir rubrique 4.4), pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) |
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Affections rénales et urinaires |
diminution de la fonction rénale / augmentation de la créatinine (particulièrement lors de la coprescription d'aminosides et de diurétiques puissants) |
néphrite interstitielle, insuffisance rénale aiguë |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Pour l'administration IM : douleur au point d'injection |
fièvre, réactions inflammatoires au point d'injection incluant phlébite et thrombophlébite |
veinite |
*Réaction de Jarisch-Herxheimer :
Pendant le traitement d’une borreliose, une réaction de Jarisch-Herxheimer peut apparaître pendant les 1ers jours du traitement. L’apparition d’un ou plusieurs des symptômes suivants a été reportée après plusieurs semaines de traitement d’une borreliose : rash cutané, démangeaison, fièvre, leucopénie, augmentation des enzymes du foie, difficulté à respirer, gêne au niveau des articulations.
**Les bêtalactamines exposent au risque d'encéphalopathie (crises convulsives, confusion, troubles de la conscience, épilepsie, ou mouvements anormaux) et, particulièrement, en cas de surdosage ou d'insuffisance rénale.
***Désordres hépatobiliaires :
Une augmentation des enzymes du foie (ALAT, ASAT, LDH, gamma-GT et/ou phosphatase alcaline) et/ou bilirubine a été observée. Ces anomalies peuvent rarement dépassées 2 fois la limite supérieure des valeurs normales et peuvent traduire une atteinte hépatique, habituellement d’origine cholestatique qui le plus souvent est asymptomatique.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Les symptômes d'un surdosage peuvent correspondre aux effets indésirables connus du céfotaxime.
Les bêtalactamines exposent au risque d'encéphalopathie (crises convulsives, confusion, troubles de la conscience, épilepsie, ou mouvements anormaux) et, particulièrement, en cas de surdosage ou d'insuffisance rénale.
En cas de surdosage, le céfotaxime doit être arrêté, et un traitement supportif doit être initié, incluant des mesures d’élimination accélérée, et un traitement symptomatique des effets indésirables (ex. convulsions).
Il n'existe pas d'antidote spécifique. Les concentrations sériques de céfotaxime peuvent être diminuées par hémodialyse ou dialyse péritonéale.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTIBIOTIQUES ANTIBACTERIENS de la famille des bêta-lactamines du groupe des céphalosporines de 3ème génération, code ATC : J01DD01.
SPECTRE D'ACTIVITE ANTI-BACTERIENNE
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
S ≤ 4 mg/l et R > 32 mg/l
CMI pneumocoque : S ≤ 0,5 mg/l et R > 2 mg/l (voie parentérale)
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :
Catégories |
Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes) |
ESPÈCES SENSIBLES |
|
Aérobies à Gram positif |
|
Corynebacterium diphtheriae |
|
Staphylococcus méti-S |
|
Streptococcus |
|
Streptococcus pneumoniae |
15 - 35 % |
Aérobies à Gram négatif |
|
Borrelia burgdorferi |
|
Branhamella catarrhalis |
|
Citrobacter freundii |
20 - 30 % |
Citrobacter koseri |
|
Enterobacter |
20 - 40 % |
Escherichia coli |
|
Haemophilus |
|
Haemophilus influenzae |
|
Klebsiella |
0 - 20 % |
Morganella morganii |
|
Neisseria y compris Neisseria meningitidis et Neisseria gonorrhoeae |
|
Pasteurella multocida |
|
Proteus mirabilis |
|
Proteus vulgaris |
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Providencia |
|
Salmonella |
|
Serratia |
20 - 30 % |
Shigella |
|
Yersinia |
|
Anaérobies |
|
Clostridium perfringens |
|
Fusobacterium |
15 - 20 % |
Peptostreptococcus |
|
Prevotella |
15 - 20 % |
ESPÈCES RÉSISTANTES |
|
Aérobies à Gram positif |
|
Entérocoques |
|
Listeria |
|
Staphylococcus méti-R * |
|
Aérobies à Gram négatif |
|
Acinetobacter baumannii |
|
Burkholderia cepacia |
|
Pseudomonas aeruginosa |
|
Stenotrophomonas maltophilia |
|
Anaérobies |
|
Bacteroides fragilis |
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Clostridium difficile |
* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
· Concentration sérique
Chez l'adulte
o Après injection de 1 g en I.V. directe, on obtient une concentration supérieure à 100 μg/ml dès la 5ème minute.
o La perfusion de 1 g en 4 heures conduit à un taux sérique en plateau, voisin de 15 μg/ml, à partir de la 2ème heure.
o Après injection de 1 g en I.M., le pic sérique, atteint à la 30ème minute, est voisin de 24 μg/ml.
o Après injection de 500 mg par voie veineuse (en 15 minutes), on obtient une concentration maximale supérieure à 40 μg/ml au bout de 20 minutes.
o Après injection de 500 mg en I.M., on obtient une concentration maximale de 12 μg/ml à la 30ème minute.
o Les concentrations sériques maximales après injection IV de 15 mg/kg de céfotaxime ne varient pas significativement en tenant compte du degré de l'insuffisance rénale.
Chez l'enfant
o Après administration chez l'enfant ou le nourrisson, de 25 mg/kg par voie I.M. ou I.V., les taux sériques sont, respectivement, de 25,3 ± 4,7 μg/ml au bout d'une demi-heure et de 53,3 ± 10,3 μg/ml au bout de 5 minutes.
· Demi-vie d'élimination
Chez l'adulte
Elle est de l'ordre de: 40 min en I.V.
80 min en I.M.
La demi-vie d'élimination du céfotaxime est peu modifiée en cas d'insuffisance rénale. Par contre, celle du métabolite désacétyl-céfotaxime devient importante lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 5 ml/min.
Chez l'enfant
Elle est de l'ordre de 1 h environ par voie I.M. ou I.V.
Elle est environ deux fois plus élevée chez le nouveau-né à terme et jusqu'à 2 à 5 fois plus élevée chez le prématuré.
· Diffusion humorale et tissulaire
o Diffusion dans le liquide d'ascite non infecté de malades cirrhotiques: après injection I.M. de 1 g toutes les 12 heures, les concentrations, variables d'un sujet à l'autre, atteignent leur maximum à la 2ème heure.
o Une heure après, le taux moyen est de 7,32 μg/ml.
o Deux heures après, le taux moyen est de 9,97 μg/ml.
o Concentration dans le mucus bronchique: les concentrations les plus élevées sont obtenues à la 3ème heure en I.M. et dès la 2ème heure en I.V.
o Après 1 g en I.M., le taux moyen est de 1,20 μg/ml.
o Après 2 g en I.V., le taux moyen est de 2,20 μg/ml.
o Concentrations moyennes maximales dans les crachats:
§ après 2 g en I.V.: 2,91 ± 2,08 μg/ml (à la 2ème heure).
§ après 1 g en I.M.: 1,33 ± 0,43 μg/ml (à la 4ème heure).
o Les taux moyens dans les tissus bronchique et pulmonaire, une heure après une dose de 2 g I.V., ont été respectivement de 7,5 μg/g et de 5,3 μg/g.
Trois heures après la dernière injection I.M. de 1 g (posologie: 1 g x 2/jour), la moyenne des concentrations pulmonaires a été de 17,89 μg/g.
o Pénétration dans le liquide pleural:
§ chez 6 adultes atteints de pleurésie exsudative recevant 1 g en I.V., les concentrations les plus élevées sont obtenues à la 3ème heure.
Une heure après, le taux moyen est de 6,8 ± 4,9 μg/ml.
Trois heures après, le taux moyen est de 7,1 ± 3,5 μg/ml.
§ chez 6 enfants atteints de pleurésie purulente et recevant 25 mg/kg toutes les 6 heures par voie I.V. ou par voie I.M., les concentrations maximales étaient obtenues généralement à la 3ème heure (le taux moyen est de 3 μg/ml après I.M. et 5,5 μg/ml après I.V.) et restaient encore importantes à la 6ème heure (le taux moyen est de 2,5 μg/ml après I.M. et 4,4 μg/ml après I.V.).
o Concentration dans le liquide d'otite:
§ chez l'enfant recevant 50 mg/kg/jour par voie I.M., la concentration, évaluée 1 heure après l'injection du matin, était d'environ 1 μg/ml, ce taux persiste en plateau pendant plusieurs heures.
§ après injection I.V., les taux sont de 2 à 3 μg/ml, mais ils diminuent plus rapidement.
§ lorsque la dose injectée par voie I.M. est de 100 mg/kg/jour, les concentrations sont de 15 à 20 μg/ml.
o Concentration dans le L.C.R.:
§ chez 4 sujets ayant une méningite, les concentrations ont été de 2,25 à 15,2 μg/ml, 2 heures après administration de 1 ou 2 g par voie veineuse.
§ chez 13 enfants atteints de méningite bactérienne d'étiologies diverses, on a observé une concentration maximale de l'ordre de 14 μg/ml, 1 ou 2 heures après l'injection d'une dose de 25 ou 50 mg/kg par voie veineuse.
o Concentration dans l'os:
§ les concentrations, variables selon les individus et la dose utilisée, atteignent 15,4 μg/ml avec une posologie de 2 g I.M. x 3 et 5,4 μg/ml, une heure après une dose unique de 2 g par voie I.V.
o Concentration dans l'humeur aqueuse:
§ chez les sujets atteints de cataracte, recevant 2 g I.V., les concentrations obtenues, une heure après, sont de 0,265 à 2,30 μg/ml (moyenne: 0,914 μg/ml).
o Concentration dans le tissu prostatique:
§ après injection I.V. de 2 g chez 26 malades, la concentration dans le tissu prostatique atteint une valeur moyenne de 10,12 μg/g en 30-35 minutes et de 22,46 μg/g en 90 minutes.
o Passage dans le lait:
§ 2 à 3 heures après une injection I.V. de 1 g, la concentration moyenne est de 0,35 μg/ml ± 0,09 (extrêmes: 0,25 à 0,52).
§ Après la 6ème heure, ce taux est de 0 à 0,22 μg/ml.
o Passage transplacentaire:
§ après 1 g I.V., les concentrations obtenues sont les suivantes:
□ placenta 2,45 μg/g
□ liquide amniotique 3,3 μg/ml
□ fœtus:
- sérum 6,7 μg/ml
- rein 6,3 μg/g
- poumon 2,4 μg/g
- L.C.R. 2,1 μg/ml
o La liaison aux protéines est de l'ordre de 20 à 40 pour cent.
Biotransformation
Il existe dans le sang un dérivé désacétylé dont l'activité varie selon les germes de 1/2 à 1/10 de celle du céfotaxime.
Au moins 20 pour cent de la dose injectée sont retrouvés dans les urines des 24 heures sous forme d'un dérivé désacétylé.
Urinaire
Chez l'adulte
La concentration urinaire est de l'ordre de 1 000 μg/ml dans les 6 heures suivant l'injection de 1 g par voie I.M., (élimination de 60 ± 4 pour cent dans les 24 heures).
Elle est de l'ordre de 1300 μg/ml dans les 4 heures suivant l'injection de 1 g par voie I.V. directe (élimination de 64 ±1,5 pour cent dans les 24 heures).
Elle est de l'ordre de 600 μg/ml dans les 4 heures suivant la perfusion veineuse de 1 g en 4 heures (élimination de 50 pour cent dans les 12 heures).
La concentration urinaire est de l'ordre de 560 μg/ml dans les 6 heures suivant l'injection de 500 mg en I.M., avec une élimination dans les 24 heures de 61 ± 6 pour cent.
Après injection de 500 mg par voie veineuse (en 15 mn), l'élimination dans les 24 heures est de 63 ± 9 pour cent.
Chez l'enfant
L'excrétion urinaire était chez 38 enfants (de 3 semaines à 12 ans), après une dose de 25 mg/kg en I.V., de 56,3 ± 7,8 pour cent de la dose administrée au bout de 6 heures.
Biliaire
· Après injection I.M. de 500 mg toutes les 8 heures, on obtient un taux moyen de l'ordre de 2 μg/ml dans la bile hépatique (5 sujets).
· Après injection I.V. de 1 g toutes les 6 heures, on obtient des taux moyens très supérieurs dans la bile vésiculaire (33,7 à 49,3 μg/ml), mais très faibles dans la paroi vésiculaire: 1 μg/g (5 sujets).
5.3. Données de sécurité préclinique
2 ans.
Cette solution est à utiliser immédiatement après reconstitution et dilution.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
· 0,5 g en flacon (verre type III) de 10 ou 15 ml avec bouchon (chlorobutyle ou bromobutyle) - boîte de 1, 10 ou 25 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ZI DU CLAIRAY
35133 LUITRE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 563 336 5 3 : 0,5 g en flacon (verre type III) de 15 ml avec bouchon (chlorobutyle) ; boîte de 1.
· 34009 550 831 0 8: 0,5 g en flacon (verre type III) de 15 ml avec bouchon (chlorobutyle) ; boîte de 10.
· 34009 563 337 1 4 : 0,5 g en flacon (verre type III) de 15 ml avec bouchon (chlorobutyle) ; boîte de 25.
· 34009 550 218 3 4 : 0,5 g en flacon (verre type III) de 10 ml avec bouchon (bromobutyle) ; boîte de 1.
· 34009 550 831 1 5: 0,5 g en flacon (verre type III) de 10 ml avec bouchon (chlorobutyle) ; boîte de 10.
· 34009 550 218 4 1 : 0,5 g en flacon (verre type III) de 10 ml avec bouchon (bromobutyle) ; boîte de 25.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière.
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