ANSM - Mis à jour le : 13/03/2023
TRAVOPROST TEVA 40 microgrammes/mL, collyre en solution
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Travoprost............................................................................................................ 40 microgrammes
Pour 1 mL.
Une goutte contient approximativement 1,2 microgramme de travoprost.
Excipients à effet notoire : chaque mL de solution contient 0,15 mg de chlorure de benzalkonium et 5 mg d’hydroxystéarate de macrogolglycérol (voir rubrique 4.4).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution incolore et limpide, pH 5,5-7,0, osmolalité 280 mOsmol/kg.
4.1. Indications thérapeutiques
Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patients pédiatriques âgés de 2 mois à moins de 18 ans atteints d’hypertonie intraoculaire ou de glaucome pédiatrique (voir rubrique 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Utilisation chez les adultes et les sujets âgés
La posologie est d’une goutte de TRAVOPROST TEVA 40 microgrammes/mL, collyre en solution dans le cul de sac conjonctival de l’œil ou des yeux atteint(s) une fois par jour.
L’effet est optimal si le traitement est administré le soir.
Une occlusion nasolacrymale ou une fermeture douce des paupières après administration est recommandée. Ceci peut réduire l’absorption systémique des médicaments administrés par voie ophtalmique et conduire à une diminution des effets indésirables systémiques.
En cas d’utilisation de plusieurs collyres, les médicaments doivent être administrés avec au moins 5 minutes d’écart.
Si une instillation est oubliée, le traitement doit être poursuivi avec l'instillation suivante comme prévu. La posologie ne doit pas dépasser une goutte par jour dans l’œil ou les yeux atteint(s).
En cas de remplacement d’un autre médicament antiglaucomateux ophtalmique par du travoprost, l’autre médicament doit être interrompu et le travoprost doit être commencé le jour suivant.
Insuffisants hépatiques et rénaux
Le travoprost a été étudié chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère à sévère et chez les patients atteints d’insuffisance rénale légère à sévère (clairance de la créatinine jusqu’à 14 mL/min). Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez ces patients (voir rubrique 5.2).
Population pédiatrique
TRAVOPROST TEVA 40 microgrammes/mL, collyre en solution peut être utilisé chez les patients pédiatriques âgés de 2 mois à moins de 18 ans à la même posologie que chez l’adulte. Cependant, les données pour le groupe d’âge 2 mois à moins de 3 ans (9 patients) sont limitées (voir rubrique 5.1).
La sécurité et l’efficacité du travoprost chez les enfants de moins de 2 mois n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administration
Voie ophtalmique.
Les patients portant des lentilles de contact doivent se référer à la rubrique 4.4.
Le patient doit retirer le sachet protecteur juste avant la première utilisation. Pour éviter la contamination de l’embout compte-gouttes et de la solution, il faut faire attention de ne pas toucher les paupières, les surfaces voisines ou d’autres surfaces avec l’embout compte-gouttes du flacon.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Modification de la couleur des yeux
Le travoprost peut modifier progressivement la couleur des yeux en augmentant le nombre de mélanosomes (granules pigmentaires) dans les mélanocytes. Avant l’instauration du traitement, les patients doivent être informés du risque de changement permanent de la couleur de l’œil. Un traitement unilatéral peut avoir pour conséquence une hétérochromie définitive. Les effets à long terme sur les mélanocytes et leurs conséquences ne sont actuellement pas connus. La modification de couleur de l’iris évolue lentement et peut passer inaperçue pendant des mois, voire des années. Le changement de la couleur des yeux a surtout été observé chez des patients ayant l’iris bicolore, c’est-à-dire bleu-marron, gris-marron, jaune-marron et vert-marron ; cependant, il a également été observé chez des patients ayant des yeux marron. Généralement, pour l’œil concerné, la pigmentation brune entourant la pupille s’étend de façon concentrique vers la périphérie, et l’iris peut devenir, en partie ou en totalité, brun plus foncé. Après l’arrêt du traitement, aucune augmentation ultérieure de la pigmentation brune de l’iris n’a été observée.
Modification de la peau périorbitaire et palpébrale
Au cours des essais cliniques contrôlés, un assombrissement de la peau périorbitaire et/ou palpébrale associé à l’utilisation du travoprost a été rapporté chez 0,4 % des patients. Des changements périorbitaires et palpébraux se traduisant par un approfondissement du sillon palpébral ont été observés avec les analogues de prostaglandines.
Le travoprost peut modifier progressivement les cils de l’œil ou des yeux traité(s). Au cours des essais cliniques ces changements, représentés par une augmentation de la longueur, de l’épaisseur, de la pigmentation et/ou du nombre de cils, ont été observés chez la moitié des patients environ. Le mécanisme de modifications des cils et ses conséquences à long terme sont actuellement inconnus.
Lors des études chez le singe, le travoprost a entraîné une légère augmentation de la fente palpébrale. Cependant, cet effet n’a pas été observé au cours des essais cliniques et est considéré comme étant spécifique à l’espèce.
Il n’y a pas de données concernant l’utilisation du travoprost sur un œil inflammatoire, dans les glaucomes néovasculaires, congénitaux, à angle étroit ou à angle fermé. L’expérience est encore limitée en ce qui concerne les atteintes oculaires d’origine thyroïdienne, le glaucome à angle ouvert des patients pseudophaques et les glaucomes pigmentaires ou pseudo-exfoliatifs. Par conséquent, le travoprost doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une inflammation intraoculaire active.
Patients aphaques
Des œdèmes maculaires ont été rapportés durant le traitement avec les analogues de la prostaglandine F2α. Il est recommandé d’utiliser le travoprost avec précaution chez des patients aphaques, pseudophaques présentant une rupture capsulaire du cristallin ou porteurs d’implant de chambre antérieure ou chez des patients présentant des facteurs de risques connus d’œdème maculaire cystoïde.
Iritis/uvéites
Chez les patients présentant des facteurs de risque connus aux iritis/uvéites, le travoprost devra être utilisé avec précaution.
Contact avec la peau
Le contact cutané avec le travoprost doit être évité étant donné que l’absorption transdermique a été démontrée chez le lapin.
Les prostaglandines et les analogues de prostaglandines sont des substances biologiquement actives pouvant être absorbées par la peau. Les femmes enceintes ou souhaitant le devenir devront prendre des précautions appropriées pour éviter une exposition directe au contenu du flacon. En cas de contact accidentel avec le contenu du flacon, laver immédiatement et soigneusement la zone concernée.
Lentilles de contact
Les patients doivent être informés d’enlever leurs lentilles de contact avant instillation du travoprost et d’attendre 15 minutes après l’instillation de la dose avant de poser des lentilles de contact.
Population pédiatrique
L’efficacité et la sécurité dans le groupe d’âge 2 mois à moins de 3 ans (9 patients) sont limitées (voir rubrique 5.1). Aucune donnée n’est disponible pour les enfants de moins de 2 mois.
Pour les enfants de moins de 3 ans qui souffrent principalement de GCP (glaucome congénital primaire), la chirurgie, (en particulier la trabéculotomie/goniotomie) reste le traitement de première intention.
Aucune donnée de tolérance à long terme n’est disponible pour la population pédiatrique.
Excipients
Chlorure de benzalkonium
Le chlorure de benzalkonium est connu pour provoquer une irritation des yeux, des symptômes du syndrome de l’œil sec et peut affecter le film lacrymal et la surface de la cornée. Doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints d’œil sec et ceux présentant un risque d’endommagement de la cornée.
Les patients doivent être surveillés en cas d’utilisation prolongée.
Le chlorure de benzalkonium peut être absorbé par les lentilles de contact souples et changer leur couleur. Retirer les lentilles de contact avant application et attendre au moins 15 minutes avant de les remettre.
Hydroxystéarate de macrogolglycérol
Peut provoquer des réactions cutanées.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/contraception
Le travoprost ne doit pas être utilisé chez la femme en âge de procréer à moins qu’une contraception adéquate ne soit mise en place (voir rubrique 5.3).
Grossesse
Le travoprost a des effets pharmacologiques puissants sur la grossesse et/ou le fœtus/nouveau-né. Le travoprost ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse sauf en cas de nécessité absolue.
Allaitement
Il n'existe pas de données concernant l'excrétion du travoprost dans le lait maternel humain. Des études chez l'animal ont démontré une excrétion du travoprost et de ses métabolites dans le lait maternel. L’utilisation du travoprost n’est pas recommandée pendant l'allaitement.
Fertilité
Il n’existe pas de donnée sur les effets du travoprost sur la fertilité humaine. Les études chez l’animal n’ont pas montré d’effet du travoprost sur la fertilité à des doses 250 fois supérieures aux doses oculaires maximales recommandées chez l’Homme.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de sécurité
Au cours des études cliniques portant sur le travoprost, les effets indésirables les plus fréquents étaient l’hyperémie oculaire et une hyperpigmentation de l’iris, survenant respectivement chez environ 20 % et 6 % des patients.
Tableau listant les effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été considérés comme liés au traitement avec le travoprost (conservé avec du chlorure de benzalkonium) en monothérapie et ont été classés de la façon suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) ou fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. Les effets indésirables ont été obtenus à partir d’études cliniques sur le travoprost et de données depuis sa commercialisation.
Classe de systèmes d’organes |
Fréquence |
Effets indésirables |
Affections du système immunitaire |
Peu fréquent |
hypersensibilité, allergie saisonnière |
Affections psychiatriques |
Fréquence indéterminée |
dépression, anxiété, insomnie |
Affections du système nerveux |
Peu fréquent |
céphalées |
Rare |
sensation vertigineuse, anomalie du champ visuel, dysgueusie |
|
Affections oculaires |
Très fréquent |
hyperémie oculaire |
Fréquent |
hyperpigmentation de l’iris, douleur oculaire, gêne oculaire, sécheresse oculaire, prurit oculaire, irritation de l’œil |
|
Peu fréquent |
érosion de la cornée, uvéite, iritis, inflammation de la chambre antérieure, kératite, kératite ponctuée, photophobie, sécrétions oculaires anormales, blépharite, érythème des paupières, œdème périorbital, prurit des paupières, baisse de l’acuité visuelle, vision trouble, augmentation de la sécrétion lacrymale, conjonctivite, ectropion, cataracte, bord de la paupière croûteux, croissance des cils |
|
Rare |
iridocyclite, herpès simplex ophtalmique, inflammation de l’œil, photopsie, eczéma des paupières, œdème conjonctival, effet de halo, follicules conjonctivaux, hypoesthésie oculaire, trichiasis, meibomite, pigmentation de la chambre antérieure, mydriase, asthénopie, hyperpigmentation des cils, épaississement des cils |
|
Fréquence indéterminée |
œdème maculaire, sillon palpébral approfondi |
|
Affections de l’oreille et du labyrinthe |
Fréquence indéterminée |
vertige, acouphènes |
Affections cardiaques |
Peu fréquent |
palpitations |
Rare |
fréquence cardiaque irrégulière, fréquence cardiaque diminuée |
|
Fréquence indéterminée |
douleur thoracique, bradycardie, tachycardie, arythmie |
|
Affections vasculaires |
Rare |
diminution de la pression artérielle diastolique, augmentation de la pression artérielle systolique, hypotension, hypertension |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Peu fréquent |
toux, congestion nasale, irritation de la gorge |
Rare |
dyspnée, asthme, trouble respiratoire, douleur oro-pharyngée, dysphonie, rhinite allergique, sécheresse nasale |
|
Fréquence indéterminée |
asthme aggravé, épistaxis |
|
Affections gastro-intestinales |
Rare |
réactivation d’ulcère gastro-duodénal, affection gastro-intestinale, constipation, bouche sèche |
Fréquence indéterminée |
diarrhée, douleur abdominale, nausées, vomissements |
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Peu fréquent |
hyperpigmentation cutanée (péri-oculaire), coloration de la peau, texture anormale des cheveux, hypertrichose |
Rare |
dermatite allergique, dermatite de contact, érythème, rash, modification de la couleur des cheveux, madarose |
|
Fréquence indéterminée |
prurit, pousse anormale des cheveux ou des poils |
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Affections musculo-squelettiques et systémiques |
Rare |
douleur musculo-squelettique, arthralgie |
|
|
|
Affections du rein et des voies urinaires |
Fréquence indéterminée |
dysurie, incontinence urinaire |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Rare |
asthénie |
Investigations |
Fréquence indéterminée |
augmentation d’un antigène prostatique spécifique |
Population pédiatrique
Lors d’un essai clinique de phase III d’une durée de 3 mois et d’une étude pharmacocinétique d’une durée de 7 jours, chez les 102 patients pédiatriques exposés au travoprost, le type et les caractéristiques des effets indésirables déclarés ont été similaires à ce qui a été observé pour les patients adultes. Les profils de tolérance à court terme pour les différents sous-groupes pédiatriques ont également été similaires (voir rubrique 5.1). Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés dans la population pédiatrique ont été l’hyperémie oculaire (16,9 %) et la croissance des cils (6,5 %). Dans une étude similaire de 3 mois chez des patients adultes, ces événements sont survenus avec une incidence de 11,4 % et 0,0 % respectivement.
Les effets indésirables supplémentaires déclarés pour les enfants dans l’étude pédiatrique sur 3 mois (n = 77) comparés à une étude similaire chez l’adulte (n = 185) ont inclus érythème des paupières, kératite, augmentation de la sécrétion lacrymale et photophobie. Ces effets ont tous été déclarés avec une incidence de 1,3 % alors qu’aucun n’avait été observé chez l’adulte.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
Le travoprost, analogue de la prostaglandine F2α, est un agoniste complet hautement sélectif ayant une haute affinité pour le récepteur FP aux prostaglandines et diminue la pression intraoculaire en augmentant l’écoulement de l’humeur aqueuse par le système trabéculaire et les voies uvéosclérales. Chez l’homme, la diminution de la pression intraoculaire débute environ 2 heures après l’administration et l’effet maximal est atteint au bout de 12 heures. Après une administration unique, une baisse significative de la pression intraoculaire peut être maintenue pour des périodes excédant 24 heures.
Efficacité et sécurité clinique
Lors d’un essai clinique, une réduction de la pression intraoculaire de 8 à 9 mmHg (environ 33 %) par rapport à la pression intraoculaire de base de 24 à 26 mmHg a été obtenue chez des patients qui présentaient un glaucome à angle ouvert ou une hypertension oculaire et qui avaient été traités par du travoprost en collyre à raison d’une fois par jour, le soir. Les données relatives à l’administration conjointe de travoprost avec du timolol 0,5 % et les données limitées de l’administration conjointe avec la brimonidine 0,2 % ont été rassemblées au cours des essais cliniques montrant un effet additif de travoprost avec ces médicaments antiglaucomateux. Aucune donnée clinique sur l’utilisation conjointe avec les autres médicaments oculaires hypotensifs n’est disponible.
Pharmacologie secondaire :
Chez le lapin, le travoprost augmente significativement le flux sanguin à la tête du nerf optique dans les 7 jours suivant l’instillation oculaire (1,4 microgrammes, une fois par jour).
Population pédiatrique
L’efficacité du travoprost chez les patients pédiatriques âgés de 2 mois à moins de 18 ans a été démontrée lors d’une étude clinique de 12 semaines, en double aveugle de travoprost comparé à timolol chez 152 patients présentant une hypertension oculaire ou un glaucome pédiatrique. Les patients ont reçu soit du travoprost à 0,004 % une fois par jour, soit du timolol 0,5 % (ou 0,25 % pour les patients de moins de 3 ans) deux fois par jour. Le critère principal d’efficacité était le changement de la pression intraoculaire (PIO) par rapport à la valeur initiale à la Semaine 12 de l’étude. Les réductions moyennes de la pression intraoculaire dans les groupes travoprost et timolol ont été équivalentes (voir tableau 1).
Dans les groupes d’âge 3 ans à ˂ 12 ans (n = 36) et 12 ans à ˂ 18 ans (n = 26), la réduction moyenne de la PIO à la Semaine 12 dans le groupe travoprost était similaire à celle du groupe timolol. La réduction moyenne de la PIO à la Semaine 12 dans le groupe d’âge 2 mois à ˂ 3 ans était de 1,8 mmHg dans le groupe travoprost et de 7,3 mmHg dans le groupe timolol. Les réductions de la PIO pour ce groupe d’âge étaient observées pour 6 patients seulement dans le groupe timolol et 9 patients dans le groupe travoprost où 4 patients du groupe travoprost par rapport à 0 patients dans le groupe timolol avaient une réduction moyenne de la PIO non significative à la Semaine 12. Aucune donnée n’est disponible pour les enfants âgés de moins de 2 mois.
L’effet sur la PIO a été observé après la seconde semaine de traitement et a été constamment maintenu tout au long de la période d’étude de 12 semaines pour tous les groupes d’âge.
Tableau 1 – Comparaison du changement de la PIO moyenne par rapport à la valeur initiale (mmHg) à la Semaine 12
Travoprost |
Timolol |
|
|||
N |
Moyenne (ET) |
N |
Moyenne (ET) |
Différence moyennea |
(IC à 95 %) |
53 |
-6,4 (1,05) |
60 |
-5,8 (0,96) |
-0,5 |
(-2,1 ; 1,0) |
ET = Ecart-Type ; IC =intervalle de confiance ; aLa différence moyenne est Travoprost - Timolol. Les estimations sont fondées sur les moyennes des moindres carrés dérivées d'un modèle statistique qui rend compte des mesures corrélées de la PIO parmi les patients dont le diagnostic de PIO primaire et de base sont dans le modèle. |
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le travoprost est une prodrogue de type ester. Il est absorbé à travers la cornée où l’ester d’isopropyl devient actif après hydrolyse en acide. Des études chez le lapin ont montré que des pics de concentration, dans l’humeur aqueuse, de 20 ng/mL en acide libre ont été atteints une à deux heures après instillation oculaire de travoprost. Les concentrations dans l’humeur aqueuse déclinent avec une demi-vie de 1,5 heure environ.
Distribution
Suite à l’administration locale oculaire de travoprost chez des volontaires sains, une faible exposition systémique à la forme active (acide libre) a été démontrée. Des pics de concentrations plasmatiques de forme active (acide libre) de 25 pg/mL ou moins ont été observés entre 10 à 30 minutes après administration. Ainsi, les niveaux plasmatiques diminuent rapidement au-dessous de la valeur quantifiable de 10 pg/mL une heure après administration. En raison de la faible concentration plasmatique et de l’élimination rapide après administration locale, la demi-vie d’élimination de la forme active (acide libre) n’a pas pu être déterminée.
Biotransformation
Le métabolisme est la principale voie d’élimination du travoprost et de sa forme active (acide libre). Les mécanismes métaboliques systémiques sont équivalents à ceux de la prostaglandine F2α endogène, qui sont caractérisés par la réduction de la double liaison 13-14, l’oxydation de la fonction 15-hydroxyle ainsi que la scission par oxydation β de la partie supérieure de la chaîne latérale.
Elimination
Le travoprost sous forme d’acide libre et ses métabolites sont principalement excrétés par les reins. Le travoprost a été étudié chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère à sévère et chez les patients atteints d’insuffisance rénale légère à sévère (clairance de la créatinine jusqu’à 14 mL/min). Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez ces patients.
Population pédiatrique
Une étude pharmacocinétique chez des patients pédiatriques âgés de 2 mois à moins de 18 ans a démontré une exposition plasmatique très faible au travoprost sous forme d’acide libre, avec des concentrations allant d’une valeur inférieure à la limite de dosage (BLQ) de 10 pg/mL à 54,5 pg/mL. Dans 4 précédentes études pharmacocinétiques chez des populations adultes, les concentrations plasmatiques de travoprost sous forme d'acide libre étaient de BLQ à 52,0 pg/mL. Tandis que la majorité des valeurs plasmatiques dans toutes les études était non-quantifiable, rendant les comparaisons statistiques de l’exposition systémique à travers les groupes d’âge irréalisables, la tendance générale montre que l’exposition plasmatique au travoprost sous forme d’acide libre après une administration topique de travoprost est extrêmement faible à travers tous les groupes d’âge évalués.
5.3. Données de sécurité préclinique
Des études de toxicité de reproduction du travoprost par voie systémique ont été réalisées chez le rat, la souris et le lapin. Les résultats sont liés à l’activité agoniste du récepteur FP de l’utérus avec létalité embryonnaire précoce, perte post-implantation, fœtotoxicité. Chez la rate gravide, l’administration systémique de travoprost à des doses plus de 200 fois supérieures à la dose thérapeutique pendant la période d’organogenèse, a conduit à une augmentation de l’incidence des malformations. Après administration de 3H-travoprost chez des rates gravides, une faible radioactivité a été mesurée dans le liquide amniotique et dans les tissus fœtaux. Les études de reproduction et de développement ont démontré un effet abortif potentiel avec un taux élevé chez le rat et la souris (respectivement de 180 pg/mL et 30 pg/mL dans le plasma) avec une exposition 1,2 à 6 fois supérieures à l’exposition thérapeutique (jusqu’à 25 pg/mL).
Évaluation du risque environnemental (ERE)
Le travoprost est considéré comme une substance persistante, bioaccumulable et toxique (PBT). Par conséquent, malgré les très petites quantités de travoprost dans les gouttes oculaires utilisées par les patients, un risque pour l’environnement ne peut être exclu.
Des études spécifiques d’interactions in vitro avec Travoprost Teva et des médicaments contenant du thiomersal ont été effectuées. Aucune précipitation n’a été observée.
Après première ouverture : le médicament doit être conservé maximum 4 semaines.
6.4. Précautions particulières de conservation
Avant ouverture : conserver le flacon dans le sachet d'emballage, à l’abri de l'humidité.
Après première ouverture : ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon en polypropylène translucide de 5 mL avec un compte-goutte transparent en polyéthylène basse densité (PEBD) et un bouchon à vis en polyéthylène haute densité (PEHD), avec joint inviolable, présenté dans un sachet d'emballage (PET/Alu/PE). Chaque flacon contient 2,5 mL de solution.
Boîtes contenant 1, 3 ou 6 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. Il convient de noter que le travoprost est considéré comme une substance PBT (voir rubrique 5.3).
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
100-110 ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 278 802 1 6 : 2,5 mL en flacon (Polypropylène); boîte de 1.
· 34009 586 753 1 7 : 2,5 mL en flacon (Polypropylène); boîte de 3.
· 34009 586 754 8 5 : 2,5 mL en flacon (Polypropylène); boîte de 6.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
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