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PLERIXAFOR SEACROSS 20 mg/ml, solution injectable - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 22/07/2024

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

PLERIXAFOR SEACROSS 20 mg/mL, solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Un mL de solution contient 20 mg de plérixafor.

Chaque flacon contient 24 mg de plérixafor dans 1,2 mL de solution.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Solution injectable.

Solution limpide, incolore, pratiquement exempte de particules, pH de 6,0 - 7,5 et osmolalité de 270 à 310 mOsm/kg.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Patients adultes

PLERIXAFOR SEACROSS est indiqué en association avec le facteur de croissance de la lignée granulocytaire (G-CSF) pour la mobilisation des cellules souches hématopoïétiques dans le sang périphérique avant leur collecte en vue d’une autogreffe chez les patients adultes atteints de lymphome ou de myeloma multiple dont les cellules se mobilisent mal (voir rubrique 4.2).

Patients pédiatriques (de 1 jusqu’à moins de 18 ans)

PLERIXAFOR SEACROSS est indiqué en association avec le facteur de croissance de la lignée granulocytaire (G-CSF) pour la mobilisation des cellules souches hématopoïétiques dans le sang périphérique avant leur collecte en vue d’une autogreffe chez les enfants atteints de lymphomes ou de tumeurs malignes solides soit:

· de manière préemptive, lorsque le taux de cellules souches circulantes est supposé insuffisant, le jour prévu de la collecte après une mobilisation adéquate par G-CSF (avec ou sans chimiothérapie), pour obtenir le greffon de cellules souches hématopoïétiques désiré, ou si

· une collecte de cellules souches hématopoïétiques en nombre suffisant a échoué précédemment (voir rubrique 4.2).

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Le traitement par PLERIXAFOR SEACROSS devra être initié et supervisé par un médecin spécialisé en oncologie et/ou en hématologie. Les procédures de mobilisation et de cytaphérèse devront être réalisées en collaboration avec une structure disposant des compétences nécessaires dans ce domaine et à meme d’assurer un suivi adéquat des cellules souches hématopoïétiques.

Un âge supérieur à 60 ans et/ou une chimiothérapie myélosuppressive antérieure et/ou une chimiothérapie intensive antérieure et/ou un taux de cellules souches circulantes inférieur à 20 cellules souches/microlitre, ont été identifiés comme des facteurs prédictifs de mauvaise mobilisation.

Posologie

Chez l’adulte

La dose quotidienne recommandée de plérixafor par injection sous-cutanée (SC) est de:

· 20 mg en dose fixe ou 0,24 mg/kg pour les patients pesant ≤ 83 kg (voir section 5.2).

· 0,24 mg/kg pour les patients pesant > 83 kg.

En pédiatrie (de 1 jusqu’à moins 18 ans)

La dose quotidienne recommandée de plérixafor par injection sous-cutanée (SC) est:

· 0,24 mg/kg (voir rubrique 5.1).

Chaque flacon de plérixafor contient 1,2 mL d’une solution aqueuse pour injection dosée à 20 mg/mL de plérixafor, soit 24 mg de plérixafor.

Le plérixafor doit être prélevé à l’aide d’une seringue dont la taille doit être choisie en fonction du poids du patient.

Pour les patients de faible poids, jusqu’à 45 kg, des seringues de 1 mL à usage pédiatrique peuvent être utilisées. Ce type de seringue comporte des graduations majeures de 0,1 mL et des graduations mineures de 0,01 mL; elles sont donc adaptées pour administrer le plérixafor à une dose de 240 μg/kg à des patients pédiatriques pesant au minimum 9 kg.

Pour les patients de plus de 45 kg, une seringue de 1 ou 2 mL avec des graduations permettant la mesure de 0,1 mL peuvent être utilisées.

Elle doit être administrée par injection sous-cutanée 6 à 11 heures avant le début de chaque cytaphérèse, après 4 jours de traitement préalable par G-CSF. Lors des essais cliniques, plérixafor a généralement été utilisé pendant 2 à 4 (et jusqu’à 7) jours consécutifs.

Le poids à partir duquel la dose de plérixafor sera calculée devra être déterminé dans la semaine précédant l’administration de la première dose de plérixafor. Lors des essais cliniques, la dose de plérixafor a été calculée en fonction de la masse corporelle des patients pesant jusqu’à 175 % de la masse corporelle idéale. La dose de plérixafor et le traitement des patients pesant plus de 175 % de la masse corporelle idéale n’ont pas fait l’objet d’études. La masse corporelle idéale peut être déterminée comme suit :

· chez l’homme (kg): 50 + 2,3 x ((taille (cm) x 0,394) - 60);

· chez la femme (kg): 45,5 + 2,3 x ((taille (cm) x 0,394) - 60).

La posologie du plérixafor, calculée par rapport au poids, ne doit toutefois pas dépasser 40 mg par jour.

Co-prescriptions recommandées

Lors des essais cliniques pivots de plérixafor, tous les patients ont reçu une dose quotidienne de 10 μg/kg de G-CSF, chaque matin, pendant 4 jours consécutifs avant l’administration de la première dose de plérixafor. L’administration de G-CSF s’est poursuivie le matin avant chaque cytaphérèse.

Populations spécifiques

Insuffisance rénale

Chez les patients présentant une clairance de la créatinine comprise entre 20 et 50 mL/min, la dose de plérixafor devra être réduite d’un tiers, soit de 0,16 mg/kg/jour (voir rubrique 5.2). Les données cliniques sur cet ajustement posologique sont limitées. Les données cliniques disponibles à ce jour sont insuffisantes pour recommander une adaptation posologique chez les patients ayant une clairance de la créatinine < 20 mL/min ainsi que chez les patients hémodialysés.

La posologie du plérixafor, calculée par rapport au poids, ne doit toutefois pas dépasser 27 mg/jour si la clairance de la créatinine est inférieure à 50 mL/min.

Population pédiatrique

La tolérance et l’efficacité de plérixafor chez les enfants (de 1 jusqu’à moins de 18 ans) ont été étudiées dans une étude en ouvert, multicentrique, contrôlée (voir rubriques 4.8, 5.1 et 5.2).

Patients âgés (> 65 ans)

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients âgés avec une fonction rénale normale. Il est néanmoins recommandé d’ajuster la dose administrée aux patients âgés ayant une clairance de la créatinine ≤ 50 mL/min (voir Insuffisance rénale ci-dessus). En règle générale, il conviendra de faire preuve de prudence lors de la détermination de la dose à administrer aux patients âgés, en raison de la diminution plus fréquente de la fonction rénale chez les sujets âgés.

Mode d’administration

PLERIXAFOR SEACROSS s’administre par injection sous-cutanée. Chaque flacon est à usage unique.

Les flacons devront être contrôlés visuellement avant l’administration de la solution; ils ne devront en aucun cas être utilisés s’ils contiennent des particules ou bien si la solution présente une coloration anormale. PLERIXAFOR SEACROSS se présentant sous la forme d’une solution stérile, sans conservateur, il conviendra d’adopter des règles d’asepsie pour prélever la dose par une seringue appropriée, en vue de son administration par voie sous-cutanée (voir rubrique 6.3).

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Mobilisation de cellules tumorales chez les patients présentant un lymphome ou un myélome multiple

Lorsque plérixafor est utilisé en association avec le G-CSF pour la mobilisation des cellules souches hématopoïétiques chez les patients atteints de lymphome ou de myélome multiple‚ des cellules tumorales pourraient être libérées de la moelle osseuse puis prélevées dans le produit de la cytaphérèse. Des résultats ont montré qu’en cas de mobilisation des cellules tumorales, le nombre de cellules tumorales mobilisées n’est pas augmenté lors de l’administration de plérixafor en association avec le G-CSF par rapport à une administration de G-CSF seul.

Mobilisation de cellules tumorales chez les patients leucémiques

Dans un protocole d’utilisation compassionnelle, plérixafor et G-CSF ont été administrés à des patients atteints de leucémie aiguë myéloblastique ou de leucémie plasmocytaire. Quelques cas d’augmentation de cellules leucémiques circulantes ont été rapportés. Le plérixafor étant susceptible de mobiliser les cellules leucémiques et de contaminer les produits de cytaphérèse, il n’est pas recommandé pour la mobilisation des cellules souches hématopoïétiques chez les patients leucémiques.

Effets hématologiques

Hyperleucocytose

L’administration de plérixafor en association avec le G-CSF augmente le taux de leucocytes circulants ainsi que celui des cellules souches hématopoïétiques circulantes. Une surveillance de la numeration des globules blancs devra être effectuée pendant le traitement par plérixafor. La décision du traitement par plérixafor devra être évaluée chez les patients dont le nombre de polynucléaires neutrophiles est > 50 x 109/L.

Thrombopénie

La thrombopénie est une complication connue de la cytaphérèse et a été observée chez des patients traités par plérixafor. Une surveillance de la numération plaquettaire devra être effectuée chez tous les patients recevant plérixafor et lors des cytaphérèses.

Réactions allergiques

Dans de rares cas, l’injection sous-cutanée de plérixafor a été associée à d’éventuelles reactions systémiques telles qu’urticaire, oedème péri-orbitaire, dyspnée ou hypoxie (voir rubrique 4.8). Les symptômes se sont résolus spontanément ou après traitement (par exemple antihistaminiques, corticoïdes, remplissage vasculaire ou oxygène). Des cas de réactions anaphylactiques, y compris de choc anaphylactique, ont été rapportés depuis sa commercialisation à l'échelle mondiale. Il conviendra de prendre les précautions nécessaires en raison du risque de survenue de ces réactions.

Réactions vasovagales

Les injections sous-cutanées peuvent provoquer des réactions vasovagales, une hypotension orthostatique et/ou une syncope (voir rubrique 4.8). Il conviendra de prendre les precautions nécessaires en raison du risque de survenue de ces réactions.

Effets sur la rate

Au cours des essais précliniques, une augmentation du poids relatif et absolu de la rate associée à une hématopoïèse extra médullaire a été observée lors de l’administration quotidienne du plérixafor souscutané pendant 2 à 4 semaines chez le rat, à des doses 4 fois supérieures aux doses recommandées chez l’homme.

L’effet du plérixafor sur la taille de la rate n’a pas été évalué spécifiquement au cours des essais cliniques. Des cas de splénomégalies et/ou de ruptures spléniques ont été rapportés suite à l’administration de plérixafor en association avec le facteur de croissance G-CSF. Les patients traits par plérixafor et G-CSF présentant une douleur de l’hypocondre gauche et/ou de l’épaule gauche devront faire l’objet d’un examen clinique approprié de la rate.

Sodium

PLERIXAFOR SEACROSS contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par flacon soit un apport négligeable en sodium.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Aucune étude d’interaction n’a été réalisée. Les tests in vitro ont montré que le plérixafor n’était pas métabolisé par les enzymes du cytochrome P450 et n’avait aucun effet inhibiteur ou inducteur sur ces enzymes. Le plérixafor n’a pas agi comme substrat ou inhibiteur de la glycoprotéine P dans une étude in vitro.

Lors des essais cliniques chez des patients traités pour lymphomes non hodgkiniens, l’adjonction de rituximab au protocole de mobilisation associant plérixafor et G-CSF n’a eu aucune incidence sur la tolérance des patients ni sur le rendement en cellules CD34+.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Femmes en âge d’avoir des enfants

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.

Grossesse

Il n’existe pas de données pertinentes sur l’utilisation du plérixafor chez la femme enceinte.

Compte-tenu du mécanisme d’action pharmacodynamique, il se pourrait que le plérixafor soit à l’origine de malformations congénitales lorsqu’il est administré pendant la grossesse. Les etudes menées chez l’animal ont montré une tératogénicité (voir rubrique 5.3). PLERIXAFOR SEACROSS ne devra en aucun cas être utilisé pendant la grossesse sauf nécessité absolue.

Allaitement

L’excrétion du plérixafor dans le lait maternel n’est pas connue. Le risque pour le nourrisson allaité ne peut pas être exclu. En conséquence, l’allaitement maternel doit être interrompu pendant le traitement par PLERIXAFOR SEACROSS.

Fertilité

Les effets du plérixafor sur la fertilité de l'homme et de la femme sont inconnus (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

PLERIXAFOR SEACROSS peut avoir une influence sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Certains patients ayant présenté des sensations vertigineuses, une fatigue ou des réactions vasovagales, il conviendra de faire preuve de prudence lors de la conduite de véhicules ou de l’utilisation de machines.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Résumé du profil de tolérance

Les données de tolérance relatives à l’administration de plérixafor en association avec le G-CSF chez les patients atteints de lymphome ou de myélome multiple sont issues de 2 études de phase III contrôlées par placebo (301 patients) et de 10 études de phase II non contrôlées (242 patients). Pour la plupart, les patients étaient traités avec des doses quotidiennes de plérixafor de 0,24 mg/kg administrées par injection sous-cutanée. Lors de ces études, l’exposition au plérixafor variait de 1 à 7 jours consécutifs (médiane = 2 jours).

Lors des deux études de phase III menées chez des patients atteints de lymphome non hodgkinien ou de myélome multiple (AMD3100-3101 et AMD3100-3102, respectivement), un total de 301 patients a été traité dans le groupe plérixafor et G-CSF et 292 patients ont été traités dans le groupe placebo et G-CSF. Les patients ont reçu une dose matinale quotidienne de G-CSF de 10 μg/kg pendant 4 jours avant l’administration de leur première dose de plérixafor ou de placebo, ainsi que chaque matin avant la cytaphérèse. Les effets indésirables survenus plus fréquemment dans le groupe G-CSF et plérixafor que dans celui G-CSF et placebo, et observés chez plus de 1 % des patients ayant reçu plérixafor, pendant la mobilisation des cellules souches hématopoïétiques et les cytaphérèses, la chimiothérapie/traitement myéloablatif précédant la transplantation, sont indiqués dans le Tableau 1.

Entre la chimiothérapie/traitement myéloablatif précédant la transplantation et la fin de la phase de suivi post-transplantation de 12 mois, aucune différence significative de l’incidence des effets indésirables n’a été observée dans les différents groupes de traitement

Liste tabulée des effets indésirables

Les effets indésirables sont répertoriés par système classe-organe et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000); fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Tableau 1. Effets indésirables survenant plus fréquemment dans le groupe plérixafor que dans le groupe placebo, et considérés comme liés à plérixafor pendant la mobilisation et la cytaphérèse dans le cadre des études de phase III

Affections hématologiques et du système lymphatique

Fréquence inconnue

Splénomégalies, ruptures spléniques (voir 4.4 **)

Affections du système immunitaire

Peu fréquent

Réaction allergique*

Réaction anaphylactique y compris choc anaphylactique (voir 4.4 **)

Affections psychiatriques

Fréquent

Insomnie

Peu fréquent

Rêves anormaux, cauchemars

Affections du système nerveux

Fréquent

Sensations vertigineuses, céphalées

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Diarrhées, nausées

Fréquent

Vomissements, douleurs abdominales, gêne épigastrique, dyspepsie, météorisme, constipation, flatulences, hypoesthésie buccale, sécheresse buccale

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquent

Hyperhidrose, érythème

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquent

Arthralgies, douleurs musculo-squelettiques

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent

Réactions au site d’injection ou de perfusion

Fréquent

Fatigue, malaise

* La fréquence des réactions allergiques indiquée repose sur les effets indésirables survenus pendant les etudes d’oncologie (679 patients). Les effets indésirables incluaient un ou plusieurs des symptômes suivants : urticaire (n = 2), oedème péri-orbitaire (n = 2), dyspnée (n = 1) ou hypoxie (n = 1). En règle générale, ces effets indésirables étaient légers ou modérés, et survenaient environ 30 minutes après l’administration de plérixafor.

** données post commercialisation

Lors des études de phase III contrôlées et des études non contrôlées, notamment une étude de phase II sur l’administration de plérixafor en monothérapie pour la mobilisation des cellules souches hématopoïétiques, les effets indésirables observés chez les patients atteints de lymphome ou de myélome multiple, et ayant reçu plérixafor, sont identiques. Aucune différence significative en termes d’effets indésirables n’a été observée chez ces patients quels que soient la pathologie, l’âge ou le sexe.

Description de certains effets indésirables

Infarctus du myocarde

Lors d’essais cliniques, 7 patients sur 679 ont présenté un infarctus du myocarde après mobilisation des cellules souches hématopoïétiques par plérixafor et G-CSF. Tous ces événements sont survenus au moins 14 jours après l’administration de la dernière dose de plérixafor. Par ailleurs, deux patientes participant au programme compassionnel ont présenté un infarctus du myocarde suite à la mobilisation des cellules souches hématopoïétiques par plérixafor et G-CSF. L’un de ces événements s’est produit 4 jours après l’administration de la dernière dose de plérixafor. L’absence de lien chronologique chez 8 des 9 patients ayant présenté un infarctus du myocarde ainsi que les facteurs de risque cardiovasculaire qu’ils présentaient ne suggèrent pas que plérixafor soit un facteur de risque indépendant dans la survenue d’infarctus du myocarde chez ces patients recevant également G-CSF.

Hyperleucocytose

Lors des essais de phase III, un nombre de leucocytes supérieur ou égal à 100 x 109/L a été observé un ou plusieurs jours avant la cytaphérèse chez 7 % des patients recevant plérixafor et chez 1 % des patients recevant le placebo. Aucune complication ni aucun signe clinique de leucostase n’ont été observés.

Réactions vasovagales

Lors d’essais cliniques menés avec plérixafor chez des patients et chez des volontaires sains, des réactions vasovagales (hypotension orthostatique et/ou syncope) suite à l’administration du plérixafor par voie sous-cutanée à des doses ≤ 0,24 mg/kg ont été rapportées chez moins de 1 % des sujets. Pour la plupart des cas, ces événements se sont produits dans l’heure suivant l’administration de plérixafor.

Affections gastro-intestinales

Lors d’essais cliniques, menés avec plérixafor chez des patients, quelques rares cas d’affections gastrointestinales sévères, notamment diarrhées, nausées, vomissements et douleurs abdominales, ont été rapportés

Paresthésie

Une paresthésie est communément observée chez les patients traités par transplantation de cellules souches hématopoïétiques autologues. Lors des essais contrôlés de phase III, l’incidence de la paresthésie était de 20,6 % dans le bras plérixafor et de 21,2 % dans le bras placebo.

Patients âgés

Lors de 2 essais contrôlés contre placebo, 24 % des patients étaient âgés de 65 ans et plus. Aucune différence notable d’incidence des effets indésirables n’a été observée dans cette population comparée à celle des patients plus jeunes.

Population pédiatrique

Trente patients ont été traités par plérixafor 0,24 mg/kg dans une étude en ouvert, multicentrique, contrôlée (DFI12860) (voir rubrique 5.1).

Le profil de tolérance dans cette étude pédiatrique était cohérent avec ce qui a été observé chez les adultes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Aucun cas de surdosage n’a été rapporté. Compte tenu des données limitées disponibles pour des doses supérieures à la dose recommandée et jusqu’à 0,48 mg/kg, les affections gastro-intestinales, les réactions vasovagales, l’hypotension orthostatique et/ou les syncopes peuvent être plus fréquentes.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : Autres immunostimulants, code ATC : L03AX16.

Mécanisme d’action

Le plérixafor, dérivé du bicyclame, est un antagoniste réversible et sélectif du récepteur de chimiokine CXCR4. Il bloque la liaison de son ligand analogue, le facteur dérivé des cellules stromales-1α (SDF-1α), également connu sous le nom de CXCL12. La leucocytose résultant de l’administration du plérixafor et l’élévation du nombre de cellules souches hématopoïétiques circulantes semblent résulter d’une rupture de la liaison entre CXCR4 et son ligand analogue, se traduisant par la présence de cellules à la fois matures et pluripotentes dans la circulation systémique. Les cellules CD34+ mobilisées par le plérixafor sont fonctionnelles et permettent la reconstitution hématopoiétique et sont caractérisées par leur capacité d’autorenouvellement à long terme.

Effets pharmacodynamiques

Lors des études pharmacodynamiques menées chez des volontaires sains, le pic de mobilisation des cellules CD34+ a été observé entre 6 et 9 heures après administration du plérixafor en monothérapie. Lors des études pharmacodynamiques menées chez des volontaires sains recevant plérixafor en association avec G-CSF selon le même schéma d’administration que celui utilisé lors des études menées chez des patients, l’augmentation du nombre de cellules CD34+ dans le sang périphérique s’est maintenue entre 4 et 18 heures après l’administration du plérixafor, le pic étant atteint entre 10 et 14 heures.

Dans le but de comparer les propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques du plérixafor après l’administration de 0,24 mg/kg et de doses fixes (20 mg), une étude a été menée chez des patients adultes atteints de lymphome non hodgkinien (n=61) traités par 0,24 mg/kg ou 20 mg de plérixafor. L’étude a été menée chez des patients pesant 70 kg ou moins (médiane: 63,7 kg, min: 34,2 kg, max: 70 kg). La dose fixe de 20 mg a montré une exposition 1,43 fois supérieure (AUC0-10h) par rapport à la dose de 0,24 mg/kg (tableau 2). La dose fixe de 20 mg a également montré un taux de réponse numériquement plus élevé (5,2% [60,0% vs 54,8%] basé sur des données du laboratoire local et 11,7% [63,3% vs 51,6%] basé sur des données du laboratoire central) pour atteindre le taux cible de ≥ 5 x 106 de cellules CD34+/kg, par rapport à une dose en fonction du poids. Le temps médian pour atteindre un taux ≥ 5 x 106 de cellules CD34+/kg était de 3 jours pour les deux groupes de traitement, et le profil de sécurité entre les deux groupes était similaire. Le poids corporel de 83 kg a été sélectionné comme le seuil limite à partir duquel les patients passent d’une dose en fonction du poids à une dose fixe (83 kg x 0.24 mg = 19.92 mg/kg).

Tableau 2. Comparaisons des expositions systémiques (AUC0-10h) sous dose fixe et dose en fonction du poids corporel

Doses

Moyenne Géométrique AUC

Fixe 20 mg (n=30)

3991,2

0,24 mg/kg (n=31)

2792,7

Ratio (90% CI)

1,43 (1,32;1,54)

Efficacité et sécurité clinique

Lors des deux essais de phase III contrôlés et randomisés, chez les patients présentant un lymphoma non hodgkinien ou un myélome multiple, la dose de plérixafor ou de placebo était de 0,24 mg/kg administrée chaque soir précédant la cytaphérèse. Les patients ont reçu une dose matinale quotidienne de G-CSF de 10 μg/kg pendant 4 jours avant l’administration de leur première dose de plérixafor ou de placebo, ainsi que chaque matin avant la cytaphérèse. Les nombres optimum (5 ou 6 x 106 cellules/kg) et minimum (2 x 106 cellules/kg) de cellules CD34+/kg recueillis en un nombre donné de jours, ainsi que les critères composites principaux d’évaluation incluant la prise de greffe réussie sont présentés dans les Tableaux 3 et 5; la proportion de patients atteignant le nombre optimum de cellules CD34+/kg en fonction des jours de cytaphérèse est présenté dans les Tableaux 4 et 6.

Tableau 3. Résultats d’efficacité de l’étude AMD3100-3101 - Mobilisation de cellules CD34+chez les patients atteints de lymphome non hodgkinien

Critère d’évaluation de l’efficacitéb

Plérixafor et

G-CSF

(n = 150)

Placebo et

G-CSF

(n = 148)

valeur pa

Patients atteignant ≥ 5 x 106 cellules/kg en ≤ 4 jours de cytaphérèse avec la prise de greffe réussie

86 (57,3%)

28 (18,9%)

< 0.001

Patients atteignant ≥ 2 x 106 cellules/kg en ≤ 4 jours de cytaphérèse avec prise de greffe réussie

126 (84,0%)

64 (43,2%)

< 0.001

a valeur p calculée par le test Chi2 de Pearson

b D’un point de vue statistique, un nombre significativement plus élevé de patients a obtenu ≥ 5 x 106cellules/kg en ≤ 4 jours de cytaphérèse dans le groupe plérixafor et G-CSF (n = 89; 59,3 %) que dans le groupe placebo et G-CSF (n = 29; 19,6 %), p < 0,001; d’un point de vue statistique, un nombre significativement plus élevé de patients a obtenu ≥ 2 x 106 cellules/kg en ≤ 4 jours de cytaphérèse dans le groupe plérixafor et G-CSF (n = 130; 86,7 %) que dans le groupe placebo et G-CSF (n = 70; 47,3 %), p < 0,001.

Tableau 4. Etude AMD3100-3101 - Proportion de patients atteints de lymphome non hodgkinien ayant obtenu ≥ 5 x 106 cellules CD34+/kg en fonction des jours de cytaphérèse

Jours

Proportion de patientsa

dans le groupe plérixafor et

G-CSF

(n=147b)

Proportion de patientsa

dans le groupe placebo et G-CSF

(n=142b)

1

27,9%

4,2%

2

49,1%

14,2%

3

57,7%

21,6%

4

65,6%

24,2%

a Pourcentages déterminés selon la méthode de Kaplan-Meier

b n inclut tous les patients ayant eu au moins une cytaphérèse

Tableau 5. Résultats d’efficacité de l’étude AMD3100-3102 - Mobilisation de cellules CD34+chez les patients atteints de myélome multiple

Critère d’évaluation de l’efficacitéb

Plérixafor et

G-CSF

(n = 148)

Placebo et

G-CSF

(n = 154)

valeur pa

Patients atteignant ≥ 6 x 106 cellules/kg en ≤ 2 jours de cytaphérèse avec prise de greffe réussie

104 (70,3%)

53 (34,4%)

< 0,001

a valeur p calculée par le test statistique de Cochran-Mantel-Haenszel ajustée sur le nombre initial de plaquettes

b D’un point de vue statistique, un nombre significativement plus élevé de patients a obtenu ≥ 6 x 106 cellules/kg en ≤ 2 jours de cytaphérèse dans le groupe plérixafor et G-CSF (n = 106; 71,6 %) que dans le groupe placebo et G-CSF (n = 53; 34,4 %), p < 0,001; d’un point de vue statistique, un nombre significativement plus élevé de patients a obtenu ≥ 6 x 106 cellules/kg en ≤ 4 jours de cytaphérèse dans le groupe plérixafor et G-CSF (n = 112; 75,7 %) que dans le groupe placebo et G-CSF (n = 79; 51,3 %), p < 0,001; d’un point de vue statistique, un nombre significativement plus élevé de patients a obtenu ≥ 2 x 106 cellules/kg en ≤ 4 jours de cytaphérèse dans le groupe plérixafor et G-CSF (n = 141; 95,3 %) que dans le groupe placebo et G-CSF (n = 136; 88,3 %), p = 0,031.

Tableau 6. Etude AMD3100-3102 - Proportion de patients atteints de myélome multiple ayant obtenu ≥ 6 x 106 cellules CD34+/kg en fonction des jours de cytaphérèse

Jours

Proportion de patientsa

dans le groupe plérixafor et

G-CSF

(n = 144b)

Proportion de patientsa

dans le groupe placebo et G-CSF

(n=150b)

1

54,2%

17,3%

2

77,9%

35,3%

3

86,8%

48,9%

4

86,8%

55,9%

a Pourcentages déterminés selon la méthode de Kaplan-Meier

b n inclut tous les patients ayant eu au moins une cytaphérèse

Protocole de rattrapage

Lors de l’essai AMD3100-3101, 62 patients (10 dans le groupe plérixafor + G-CSF et 52 dans le groupe de Placebo + G-CSF) qui n’étaient pas en mesure de mobiliser un nombre suffisant de cellules CD34+ et qui, par conséquent, ne pouvaient pas être transplantés, ont participé à un protocole de rattrapage en ouvert utilisant plérixafor et G-CSF. Parmi ces patients, 55 % (34 sur 62) ont mobilisé ≥ 2 x 106 cellules CD34+/kg et ont été transplantés avec succès. Lors de l’essai AMD3100-3102, 7 patients (tous appartenant au groupe Placebo + G-CSF) ont participé au protocole de rattrapage. 100 % des patients, (7 sur 7) ont mobilisé ≥ 2 x 106 cellules CD34+/kg et ont été transplantés avec succès.

La quantité de cellules souches hématopoïétiques transplantée a été déterminée par l’investigateur et la totalité des cellules souches hématopoïétiques collectées n’était pas nécessairement transplantée. Lors des essais de phase III, le délai médian de récupération des neutrophiles (10 à 11 jours), le délai médian de récupération des plaquettes (18 à 20 jours) et le maintien de la prise de greffe jusqu’à 12 mois après la transplantation étaient identiques dans les deux groupes plérixafor et placebo.

Les données sur la mobilisation et la prise de greffe issues des études de phase II (plérixafor à la dose de 0,24 mg/kg administré le soir ou le matin précédant la cytaphérèse) chez les patients présentant un lymphome non hodgkinien, une maladie de Hodgkin ou un myélome multiple étaient identiques à celles des études de phase III.

Lors des essais contrôlés par placebo, l’augmentation du nombre de cellules CD34+ dans le sang périphérique (cellules/μl) a été évaluée dans les 24 heures entre le jour précédant la première cytaphérèse et la première cytaphérèse. (Tableau 7). Pendant cette période de 24 heures, la première dose de plérixafor 0,24 mg/kg ou de placebo a été administrée 10 à 11 heures avant l’aphérèse.

Tableau 7. Augmentation du nombre de cellules CD34+ dans le sang périphérique suite à l’administration de plérixafor

Etude

Plérixafor et G-CSF

Placebo et G-CSF

Médiane

Moyenne

(DS)

Médiane

Moyenne

(DS)

AMD3100-3101

5,0

6,1 (5,4)

1,4

1,9 (1,5)

AMD3100-3102

4,8

6,4 (6,8)

1,7

2,4 (7,3)

Population pédiatrique

L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre des résultats d’études réalisées avec plérixafor chez les enfants de 0 à 1 an traités par une chimiothérapie myélosuppressive dans le cadre d’une pathologie maligne nécessitant une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage pédiatrique).

L’efficacité et la tolérance de plérixafor ont été évaluées dans une étude en ouvert, multicentrique, contrôlée, chez des patients atteints de tumeurs solides (incluant neuroblastome, sarcome, sarcome d’Ewing) ou de lymphomes qui étaient éligibles à une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques (DFI12860). Les patients atteints de leucémie, présentant un pourcentage élevé persistant d’envahissement médullaire avant mobilisation, ou ayant précédemment reçu une greffe de cellules souches étaient exclus.

Quarante-cinq patients pédiatriques (âgés de 1 à moins de 18 ans) ont été randomisés en 2:1 en utilisant plérixafor à 0,24 mg/kg plus mobilisation standard (G-CSF plus ou moins chimiothérapie) versus contrôle (mobilisation standard seule). L’âge médian était 5,3 ans (minimum : 1, maximum: 18) dans le bras plérixafor, versus 4,7 ans (minimum : 1, maximum: 17) dans le bras contrôle.

Seulement 1 patient âgé de moins de 2 ans a été randomisé dans le bras de traitement plérixafor. Il y a eu un déséquilibre entre les bras de traitement, concernant le nombre de cellules CD34+ dans le sang périphérique le jour précédant la première cytaphérèse (c’est-à-dire avant l’administration de plérixafor), avec moins de cellules CD34+ circulantes dans le sang périphérique dans le bras plérixafor. Les taux médians de cellules CD34+ à l’inclusion étaient de 15 cellules/μl dans le bras plérixafor versus 35 cellules/μl dans le bras contrôle. L’analyse principale a montré que 80% des patients du bras plérixafor ont au moins doublé leur nombre de cellules CD34+ dans le sang périphérique entre le matin du jour précédent la première cytaphérèse prévue et le matin avant la cytaphérèse, versus 28,6% des patients dans le bras contrôle (p=0,0019). L’augmentation médiane du nombre de cellules CD34+ dans le sang périphérique de l’inclusion jusqu’au jour de la cytaphérèse a été de 3,2 fois dans le bras plérixafor, versus 1,4 fois dans le bras contrôle.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Les propriétés pharmacocinétiques du plérixafor ont été évaluées chez les patients atteints de lymphome ou de myélome multiple à la dose de 0,24 mg/kg après traitement préalable par G-CSF (10 μg/kg/jour pendant 4 jours consécutifs).

Absorption

Le plérixafor est rapidement absorbé après l’injection sous-cutanée, atteignant ses concentrations maximales en 30 à 60 minutes environ (tmax). Lors de l’administration sous-cutanée d’une dose de plérixafor de 0,24 mg/kg aux patients, après 4 jours de traitement préalable par G-CSF, la concentration plasmatique maximale (Cmax) et l’exposition systémique (AUC0-24) du plérixafor étaient respectivement de 887 ± 217 ng/mL et de 4337 ± 922 ng.h/mL.

Distribution

Le plérixafor se fixe modérément jusqu’à 58 % aux protéines plasmatiques humaines. Le volume apparent de distribution du plérixafor chez l’homme est de 0,3 l/kg, ce qui démontre que le plérixafor est largement confiné dans l’espace extravasculaire, sans y être limité.

Biotransformation

Le plérixafor n’est pas métabolisé in vitro par les microsomes hépatiques humains ni par les hépatocytes humains. Par ailleurs, il ne présente pas d’effet inhibiteur in vitro sur les principales enzymes du CYP450 métabolisant les médicaments (1A2, 2A6, 2B6, 2C8, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 et 3A4/5). Lors des études in vitro sur hépatocytes humains, le plérixafor n’a pas eu d’effet inducteur sur les enzymes CYP1A2, CYP2B6 et CYP3A4. Ces résultats suggèrent que le plérixafor est faiblement impliqué dans les interactions médicamenteuses dépendant du cytochrome P450.

Élimination

La voie principale d’élimination du plérixafor est urinaire. Après l’administration d’une dose de 0,24 mg/kg chez des volontaires sains avec fonction rénale normale, environ 70 % de la dose a été excrétée inchangée dans les urines au cours des premières 24 heures suivant l’administration. La demivie d’élimination (t1/2) plasmatique est de 3 à 5 heures. Le plérixafor n’a pas agi comme substrat ou inhibiteur de la glycoprotéine P dans une étude in vitro sur les modèles cellulaires MDCKII et MDCKII-MDR1.

Populations spécifiques

Insuffisance rénale

Après l’administration d’une dose unique de plérixafor de 0,24 mg/kg, la clairance était diminuée chez les sujets présentant des degrés divers d’insuffisance rénale et était corrélée positivement avec la clairance de la créatinine (CrCl). Les valeurs moyennes de l’AUC0-24 du plérixafor chez les sujets présentant une insuffisance rénale légère (CrCl 51-80 mL/min), modérée (CrCl 31-50 mL/min) ou sévère (CrCl ≤ 30 mL/min) étaient respectivement de 5 410, 6 780 et 6 990 ng.h/mL; elles étaient donc supérieures aux valeurs d’exposition systémique observées chez les sujets sains à fonction rénale normale (5 070 ng•h/mL). L’insuffisance rénale n’a aucun effet sur la Cmax.

Sexe

Une analyse pharmacocinétique de population n’a montré aucun effet du sexe sur les proprieties pharmacocinétiques du plérixafor.

Sujets âgés

Une analyse pharmacocinétique de population n’a montré aucun effet de l’âge sur les proprieties pharmacocinétiques du plérixafor.

Population pédiatrique

Les propriétés pharmacocinétiques du plérixafor ont été évaluées chez 48 patients (de 1 à moins de 18 ans) atteints de tumeurs solides à des doses sous-cutanées de 0.16, 0.24 et 0.32 mg/kg, avec une mobilisation standard (G-CSF plus ou moins chimiothérapie). Sur la base du modèle de pharmacocinétique de population et de la même manière que chez les adultes, une posologie en μg/kg résulte en une augmentation de l’exposition au plérixafor avec l’augmentation du poids chez les patients pédiatriques. Pour le même schéma d’administration basé sur le poids de 240 μg/kg, l’exposition moyenne au plérixafor (AUC0-24h) est plus faible chez les patients pédiatriques âgés de 2 à < 6 ans (1410 ng.h/mL), de 6 à < 12 ans (2318 ng.h/mL), et de 12 à < 18 ans (2981 ng.h/mL) que chez les adultes (4337 ng.h/mL). Sur la base du modèle de pharmacocinétique de population, les expositions moyennes au plerixafor (AUC0-24h) chez les patients pédiatriques âgés de 2 à < 6 ans (1905 ng.h/mL), de 6 à < 12 ans (3063 ng.h/mL), et de 12 à < 18 ans (4015 ng.h/mL), à la dose de 320 μg/kg sont plus proches de l’exposition chez les adultes recevant 240 μg/kg. Cependant, la mobilisation des cellules CD34+ dans le sang périphérique a été observée durant la 2ème étape de l’essai.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Les résultats de plusieurs études menées chez le rat et la souris, portant sur l’administration souscutanée d’une dose unique de plérixafor, ont montré que le médicament pouvait provoquer des effets neuromusculaires sévères mais transitoires (absence de coordination des mouvements), des effets de type sédatif (hypoactivité), une dyspnée, un décubitus ventral ou latéral, et/ou des spasms musculaires. D’autres effets du plérixafor ont été observés systématiquement dans des études chez l’animal, lors de l’administration de doses répétées, notamment hyperleucocytose, augmentation de l’excrétion urinaire du calcium et du magnésium chez le rat et le chien, splénomégalie légère chez le rat et diarrhées et tachycardie chez le chien. Des signes anatomopathologiques d’hématopoïèse extramédullaire ont été observés dans le foie et la rate des chiens et/ou des rats. Un ou plusieurs de ces résultats ont souvent été observés à des expositions systémiques de même ordre que celles de l’homme, ou légèrement supérieures.

Les résultats de l’étude de recherche de dose chez des jeunes porcs nains et les études définitives chez les jeunes rats étaient similaires à ceux observés chez les souris, les rats et les chiens adultes. Les marges d’exposition chez le jeune rat à la dose maximale tolérée (DMT) étaient 18 fois supérieures à la dose clinique pédiatrique la plus élevée chez les enfants jusqu’à 18 ans.

Un test in vitro général sur l’activité des récepteurs a démontré que le plérixafor, à une concentration (5 μg/mL) plusieurs fois supérieure au niveau systémique humain maximum, possède une affinité de liaison modérée ou forte à différents récepteurs essentiellement situés sur des terminaisons nerveuses pré-synaptiques dans le système nerveux central (SNC) et/ou le système nerveux périphérique (SNP) (canal calcique de type N, canal potassique SKCA, récepteurs histaminergiques H3, de l’acétylcholine muscarinique M1 et M2, adrénergique α1B et α2C, du neuropeptide Y/Y1 et récepteurs NMDA du glutamate liant les polyamines). La pertinence clinique de ces données n’est pas connue.

Des études pharmacologiques de tolérance du plérixafor administré par voie intraveineuse chez le rat ont montré une dépression respiratoire et cardiaque à des expositions systémiques légèrement supérieures à celles observées en clinique humaine, alors qu’une administration par voie sous-cutanée a montré des effets respiratoires et cardiovasculaires uniquement à des niveaux d’exposition systémiques supérieurs.

SDF-1α et CXCR4 jouent un rôle majeur dans le développement embryo-foetal. Chez le rat et le lapin, le plérixafor entraînait une augmentation des résorptions, une diminution du poids foetal, un retard de développement squelettique et une augmentation des anomalies foetales. Les données issues des modèles animaux suggèrent également une modulation de l’hématopoïèse foetale, de la vascularization et du développement cérébelleux liés à SDF-1α et CXCR4. L’exposition systémique à la dose sans effet indésirable observé (NOAEL) pour les effets tératogènes chez le rat et le lapin, est égale ou inférieure à celle observée aux doses thérapeutiques chez les patients. Ce potentiel tératogène est probablement dû à son mécanisme d’action pharmacodynamique.

Au cours des études de distribution chez le rat, des concentrations en plérixafor radiomarqué ont été détectées dans les organes reproducteurs (testicules, ovaires, utérus) deux semaines après l’administration d’une dose unique ou de 7 doses répétées quotidiennes chez le mâle et après 7 doses répétées quotidiennes chez la femelle. La vitesse d’élimination tissulaire était lente.

Les effets potentiels du plérixafor sur la fertilité masculine, et sur le développement post-natal n’ont pas été évalués dans des études pré-cliniques.

Aucune étude de carcinogénicité n’a été menée sur plérixafor. Le plérixafor n’était pas génotoxique sur une batterie suffisante de tests de génotoxicité.

En traitement intermittent, le plérixafor a inhibé la croissance tumorale sur des modèles in vivo de lymphome non hodgkinien, de glioblastome, de médulloblastome et de leucémie aiguë lymphoblastique. Une augmentation de la croissance tumorale a été observée dans le lymphome non hodgkinien après administration continue de plérixafor pendant 28 jours. Le risque potentiel associé à cet effet devrait être faible étant donné la courte durée du traitement par le plérixafor chez l’homme.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Chlorure de sodium, acide chlorhydrique (ajustement du pH), hydroxyde de sodium (ajustement du pH), eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

Flacons non ouverts

4 ans

Après ouverture

Le produit doit être utilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

Pour la durée de conservation après ouverture du médicament, voir rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

Flacon en verre transparent avec un bouchon en élastomère chlorobutyle et d’un joint en aluminium avec une capsule flip-off en plastique. Chaque flacon contient 1,2 mL de solution.

1 flacon par boîte.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

SEACROSS PHARMA (EUROPE) LIMITED

POD 13, THE OLD STATION HOUSE

15A MAIN STREET, BLACKROCK

DUBLIN, A94 T8P8

IRLANDE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 302 706 6 0 : 1,2 ml de solution en flacon (verre), boite de 1.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière.

Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie.

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.


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