ANSM - Mis à jour le : 09/08/2023
TRAVOPROST ARROW 40 microgrammes/mL, collyre en solution
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Travoprost............................................................................................................ 40 microgrammes
Pour 1 mL de collyre
Quantité de travoprost dans une goutte : 0,97 à 1,4 microgrammes.
Excipients à effet notoire : 150 microgrammes/mL de chlorure de benzalkonium, 5 mg/mL d’hydroxystéarate de macrogolglycérol 40.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution limpide et incolore.
pH : 5,5 – 7,0
Osmolalité : 266 – 294 mOsm/kg.
4.1. Indications thérapeutiques
Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patients pédiatriques âgés de 2 mois à 18 ans atteints d’hypertonie intraoculaire ou de glaucome pédiatrique (voir rubrique 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
Utilisation chez les adultes et les sujets âgés
La posologie est d’une goutte de TRAVOPROST ARROW dans le cul de sac conjonctival de l’œil ou des yeux atteint(s) une fois par jour. L’effet est optimal si le traitement est administré le soir.
Une occlusion nasolacrymale ou une fermeture douce des paupières après administration est recommandée. Ceci peut réduire l’absorption systémique des médicaments administrés par voie oculaire et conduire à une diminution des effets indésirables systémiques.
En cas d’utilisation de plusieurs collyres, les médicaments doivent être administrés avec au moins 5 minutes d’écart (voir rubrique 4.5).
Si une instillation est oubliée, le traitement doit être poursuivi avec l'instillation suivante comme prévu. La posologie ne doit pas dépasser une goutte par jour dans l’œil ou les yeux atteint(s).
En cas de remplacement d’un autre médicament antiglaucomateux ophtalmique par TRAVOPROST ARROW, l’autre médicament doit être interrompu et TRAVOPROST ARROW doit être commencé le jour suivant.
Insuffisants hépatiques et rénaux
Le travoprost a été étudié chez les insuffisants hépatiques modérés à sévères et chez les insuffisants rénaux modérés à sévères (clairance de la créatinine jusqu’à 14 mL/min). Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez ces patients (voir rubrique 5.2).
Population pédiatrique
Le travoprost peut être utilisé chez les patients pédiatriques âgés de 2 mois à 18 ans à la même posologie que chez l’adulte. Cependant, les données pour le groupe d’âge 2 mois à 3 ans (9 patients) sont limitées (voir rubrique 5.1).
La sécurité et l’efficacité du travoprost chez les enfants âgés de moins de 2 mois n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administration
Voie oculaire.
Les patients portant des lentilles de contact doivent se référer à la rubrique 4.4.
Le patient doit retirer le sachet protecteur juste avant la première utilisation.
Pour éviter la contamination de l’embout compte-gouttes et de la solution, il faut faire attention de ne pas toucher les paupières, les surfaces voisines ou d’autres surfaces avec l’embout compte-gouttes du flacon.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Modification de la couleur des yeux
Le travoprost peut modifier progressivement la couleur des yeux en augmentant le nombre de mélanosomes (granules pigmentaires) dans les mélanocytes. Avant l’instauration du traitement, les patients doivent être informés du risque de changement permanent de la couleur de l’œil. Un traitement unilatéral peut avoir pour conséquence une hétérochromie définitive. Les effets à long terme sur les mélanocytes et leurs conséquences ne sont actuellement pas connus. La modification de couleur de l’iris évolue lentement et peut passer inaperçue pendant des mois, voire des années. Le changement de la couleur des yeux a surtout été observé chez des patients ayant l’iris bicolore, c’est-à-dire bleu-marron, gris-marron, jaune-marron et vert-marron ; cependant il a également été observé chez des patients ayant des yeux marrons. Généralement, pour l’œil concerné, la pigmentation brune entourant la pupille s’étend de façon concentrique vers la périphérie, et l’iris peut devenir, en partie ou en totalité, brun plus foncé. Après l’arrêt du traitement, aucune augmentation ultérieure de la pigmentation brune de l’iris n’a été observée.
Modification de la peau périorbitaire et palpébrale
Au cours des essais cliniques contrôlés, un assombrissement de la peau périorbitaire et/ou palpébrale associé à l’utilisation du travoprost a été rapporté chez 0,4 % des patients. Des changements périorbitaires et ciliaires se traduisant par un approfondissement du sillon palpébral ont été observés avec les analogues de prostaglandines.
Le travoprost peut modifier progressivement les cils de l’œil ou des yeux traité(s). Au cours des essais cliniques ces changements, représentés par une augmentation de la longueur, de l’épaisseur, de la pigmentation et/ou du nombre de cils, ont été observés chez la moitié des patients environ. Le mécanisme de modifications des cils et ses conséquences à long terme sont actuellement inconnus.
Lors des études chez le singe, le travoprost a entraîné une légère augmentation de la fente palpébrale. Cependant, cet effet n’a pas été observé au cours des essais cliniques et est considéré comme étant spécifique à l’espèce.
Il n’y a pas de données concernant l’utilisation du travoprost sur un œil inflammatoire, dans les glaucomes néovasculaires, congénital, à angle étroit ou à angle fermé. L’expérience est encore limitée en ce qui concerne les atteintes oculaires d’origine thyroïdienne, le glaucome à angle ouvert des patients pseudophaques et les glaucomes pigmentaires ou pseudoexfoliatif. Par conséquent le travoprost doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une inflammation intraoculaire active.
Patients aphaques
Des œdèmes maculaires ont été rapportés durant le traitement avec les analogues de la prostaglandine F2α. Il est recommandé d’utiliser le travoprost avec précaution chez des patients aphaques, pseudophaques présentant une rupture capsulaire du cristallin ou porteurs d’implant de chambre antérieure ou chez des patients présentant des facteurs de risques connus d’œdème maculaire cystoïde.
Iritis/uvéites
Chez les patients présentant des facteurs de risque connus aux iritis/uvéites, le travoprost devra être utilisé avec précaution.
Contact avec la peau
Le contact cutané avec le travoprost doit être évité étant donné que l’absorption transdermique a été démontrée chez le lapin.
Les prostaglandines et les analogues de prostaglandines sont des substances biologiquement actives pouvant être absorbées par la peau. Les femmes enceintes ou souhaitant le devenir devront prendre des précautions appropriées pour éviter une exposition directe au contenu du flacon. En cas de contact accidentel avec le contenu du flacon, laver immédiatement et soigneusement la zone concernée.
Lentilles de contact
Les patients doivent être informés d’enlever leurs lentilles de contact avant instillation du travoprost et d’attendre 15 minutes après l’instillation du travoprost avant de poser des lentilles de contact.
Population pédiatrique
L’efficacité et la tolérance dans le groupe d’âge 2 mois à 3 ans (9 patients) sont limitées (voir rubrique 5.1). Aucune donnée n’est disponible pour les enfants de moins de 2 mois.
Pour les enfants de moins de 3 ans qui souffrent principalement de GCP (glaucome congénital primaire), la chirurgie, (en particulier la trabéculotomie/goniotomie) reste le traitement de première intention.
Aucune donnée de tolérance à long terme n’est disponible pour les sujets pédiatriques.
Excipients à effet notoire
Ce médicament contient 0,15 mg de chlorure de benzalkonium par mL de collyre en solution.
Le chlorure de benzalkonium peut être absorbé par les lentilles de contact souples et changer leur couleur. Retirer les lentilles de contact avant application et attendre au moins 15 minutes avant de les remettre.
Le chlorure de benzalkonium peut également provoquer une irritation des yeux, surtout si vous souffrez du syndrome de l’œil sec ou de troubles de la cornée (couche transparente à l’avant de l’œil). En cas de sensation anormale, de picotements ou de douleur dans les yeux après avoir utilisé ce médicament, contactez votre médecin.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes susceptibles d’être enceintes/contraception
TRAVOPROST ARROW ne doit pas être utilisé chez la femme susceptible d'être enceinte à moins qu’une contraception adéquate ne soit mise en place (voir rubrique 5.3).
Grossesse
Le travoprost a des effets pharmacologiques puissants sur la grossesse et/ou le fœtus/nouveau-né.
Le travoprost ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse sauf en cas de nécessité absolue.
Il n'existe pas de données concernant l'excrétion du travoprost dans le lait maternel humain. Des études chez l'animal ont démontré une excrétion du travoprost et de ses métabolites dans le lait maternel. L’utilisation de TRAVOPROST ARROW n’est pas recommandée pendant l'allaitement.
Fertilité
Il n’existe pas de donnée sur les effets du travoprost sur la fécondité humaine. Les études chez l’animal n’ont pas montré d’effet du travoprost sur la fécondité à des doses 250 fois supérieures aux doses oculaires maximales recommandées chez l’homme.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de sécurité
Au cours des études cliniques pour le travoprost, les effets indésirables les plus fréquents étaient l’hyperémie oculaire et une hyperpigmentation de l’iris, survenant respectivement chez environ 20 % et 6 % des patients.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables suivants sont classés de la façon suivante : très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1 000, < 1/100), rares (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rares (< 1/10 000) ou inconnu (la fréquence ne peut pas être estimée à partir des données disponibles). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés dans l’ordre décroissant de gravité. Les effets indésirables ont été obtenus à partir d’études cliniques et de données post marketing sur le travoprost.
Classe de systèmes d’organes |
Fréquence |
Effets indésirables |
Affections du système immunitaire |
Peu fréquente |
hypersensibilité, allergie saisonnière |
Affections psychiatriques |
Inconnue |
dépression, anxiété, insomnie |
Affections du système nerveux |
Peu fréquente |
céphalées |
Rare |
sensation vertigineuse, anomalie du champ visuel, dysgueusie |
|
Affections oculaires |
Très fréquente |
hyperémie oculaire |
Fréquente |
hyperpigmentation de l’iris, douleur oculaire, gêne oculaire, sécheresse oculaire, prurit oculaire, irritation de l’œil |
|
Peu fréquente |
érosion de la cornée, uvéite, iritis, inflammation de la chambre antérieure, kératite, kératite ponctuée, photophobie, sécrétions oculaires anormales, blépharite, érythème des paupières, œdème périorbital, prurit des paupières, baisse de l’acuité visuelle, vision trouble, augmentation de la sécrétion lacrymale, conjonctivite, ectropion, cataracte, bord de la paupière croûteux, croissance des cils |
|
Rare
|
iridocyclite, herpès simplex ophtalmique, inflammation de l’œil, photopsie, eczéma des paupières, œdème conjonctival, effet de halo, follicules conjonctivaux, hypoesthésie oculaire, trichiasis, meibomite, pigmentation de la chambre antérieure, mydriase, asthénopie, hyperpigmentation des cils, épaississement des cils |
|
Inconnue |
œdème maculaire, sillon palpébral approfondi |
|
Affections de l’oreille et du labyrinthe |
Inconnue |
vertige, acouphènes |
Affections cardiaques |
Peu fréquente |
palpitations |
Rare |
fréquence cardiaque irrégulière, fréquence cardiaque diminuée |
|
Inconnue |
douleur thoracique, bradycardie, tachycardie, arythmie |
|
Affections vasculaires |
Rare |
diminution de la pression artérielle diastolique ou augmentation de la pression artérielle systolique, hypotension, hypertension |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Peu fréquente |
toux, congestion nasale, irritation de la gorge |
Rare |
dyspnée, asthme, trouble respiratoire, douleur oropharyngée, dysphonie, rhinite allergique, sécheresse nasale |
|
Inconnue |
asthme aggravé, épistaxis |
|
Affections gastro-intestinales |
Rare |
réactivation d’ulcère gastro-duodénal, affection gastro-intestinale, constipation, bouche sèche |
Inconnue |
diarrhée, douleur abdominale, nausée, vomissement |
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Peu fréquente |
hyperpigmentation cutanée (péri-oculaire), coloration de la peau, texture anormale des cheveux, hypertrichose |
Rare |
dermatite allergique, dermatite de contact, érythème, rash, modification de la couleur des cheveux, madarose |
|
Inconnue |
prurit, croissance anormale des cheveux |
|
Affections musculo-squelettiques, et systémiques |
Rare |
douleur musculo-squelettique, arthralgie |
Affections rénales et urinaires |
Inconnue |
dysurie, incontinence urinaire |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Rare |
asthénie |
Exploration |
Inconnue |
augmentation d’un antigène prostatique spécifique |
Population pédiatrique
Lors d’un essai clinique de phase 3 d’une durée de 3 mois et d’une étude pharmacocinétique d’une durée de 7 jours, chez les 102 patients pédiatriques exposés au travoprost, le type et les caractéristiques des effets indésirables déclarés ont été similaires à ce qui a été observé pour les patients adultes. Les profils de tolérance à court terme pour les différents sous-groupes pédiatriques ont également été similaires (voir rubrique 5.1). Les effets indésirables les plus souvent déclarés chez les sujets pédiatriques ont été l’hyperémie oculaire (16,9 %) et la croissance des cils (6,5 %). Dans une étude similaire de 3 mois chez des patients adultes, ces événements sont survenus avec une incidence de 11,4 % et 0,0 % respectivement.
Les effets indésirables supplémentaires déclarés pour les enfants dans l’étude pédiatrique sur 3 mois (n = 77) comparés à une étude similaire chez l’adulte (n = 185) ont inclus érythème des paupières, kératite, augmentation de la sécrétion lacrymale, et photophobie. Ces effets ont tous été déclarés avec une incidence de 1,3 % alors qu’aucun n’avait été observé chez l’adulte.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Aucun cas de surdosage n’a été rapporté. Un surdosage local est peu probable et vraisemblablement pas associé à une toxicité. Un surdosage oculaire de TRAVOPROST ARROW peut être rincé avec de l’eau tiède.
Le traitement d’une ingestion orale suspectée est symptomatique et de soutien.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
Le travoprost, analogue de la prostaglandine F2α, est un agoniste complet hautement sélectif ayant une haute affinité pour le récepteur FP aux prostaglandines et diminue la pression intraoculaire en augmentant l’écoulement de l’humeur aqueuse par le système trabéculaire et les voies uvéosclérales. Chez l’homme, la diminution de la pression intraoculaire débute environ 2 heures après l’administration et l’effet maximal est atteint au bout de 12 heures. Après une administration unique, une baisse significative de la pression intraoculaire peut être maintenue pour des périodes excédant 24 heures.
Efficacité et sécurité cliniques
Lors d’un essai clinique, une réduction de la pression intraoculaire de 8 à 9 mmHg (environ 33 %) par rapport à la pression intraoculaire de base de 24 à 26 mmHg a été obtenue chez des patients qui présentaient un glaucome à angle ouvert ou une hypertension oculaire et qui avaient été traités par du travoprost (conservé avec du polyquaternium) à raison d’une fois par jour, le soir.
Les données relatives à l’administration conjointe de travoprost avec du timolol 0,5 % et les données limitées de l’administration conjointe avec la brimonidine 0,2 % ont été rassemblées au cours des essais cliniques montrant un effet additif du travoprost avec ces médicaments antiglaucomateux. Aucune donnée clinique sur l’utilisation conjointe avec les autres médicaments oculaires hypotensifs n’est disponible.
Pharmacologie secondaire
Chez le lapin, le travoprost augmente significativement le flux sanguin à la tête du nerf optique dans les 7 jours suivant l’instillation oculaire (1,4 microgrammes, une fois par jour).
Le travoprost conservé avec le polyquaternium-1 a entrainé une toxicité minimale pour la surface oculaire par rapport aux collyres conservés avec du chlorure de benzalkonium, lors de l’application sur les cellules cornéennes humaines ou après administration locale oculaire chez le lapin.
Population pédiatrique
L’efficacité du travoprost chez l’enfant âgé de 2 mois à moins de 18 ans a été démontrée lors d’une étude clinique de 12 semaines, en double aveugle de travoprost comparé à timolol chez 152 patients présentant une hypertension oculaire ou un glaucome pédiatrique. Les patients ont reçu soit du travoprost à 0,004 % une fois par jour, soit du timolol 0,5 % (ou 0,25 % pour les patients de moins de 3 ans) deux fois par jour. Le critère principal d’efficacité était le changement de la pression intraoculaire (PIO) par rapport à la valeur initiale à la Semaine 12 de l’étude. Les réductions moyennes de la pression intraoculaire dans les groupes travoprost et timolol ont été équivalentes (voir Tableau 1).
Dans les groupes d’âge 3 ans à ˂ 12 ans (n=36) et 12 ans à ˂ 18 ans (n=26), la réduction moyenne de la PIO à la Semaine 12 dans le groupe travoprost était similaire à celle du groupe timolol. La réduction moyenne de la PIO à la Semaine 12 dans le groupe d’âge 2 mois à ˂ 3 ans était de 1,8 mmHg dans le groupe travoprost et de 7,3 mmHg dans le groupe timolol. Les réductions de la PIO pour ce groupe d’âge étaient observées pour 6 patients seulement dans le groupe timolol et 9 patients dans le groupe travoprost où 4 patients du groupe travoprost par rapport à 0 patients dans le groupe timolol avaient une réduction moyenne de la PIO non significative à la Semaine 12. Aucune donnée n’est disponible pour les enfants âgés de moins de 2 mois.
L’effet sur la PIO a été observé après la seconde semaine de traitement et a été constamment maintenu tout au long de la période d’étude de 12 semaines pour tous les groupes d’âge.
Table 1 – Comparaison du changement de la PIO moyenne par rapport à la valeur initiale (mmHg) à la Semaine 12
Travoprost |
Timolol |
|
|||
N |
Moyenne (SE) |
N |
Moyenne (SE) |
Différence moyenne a |
(IC 95%) |
53 |
-6,4 (1,05) |
60 |
-5,8 (0,96) |
-0,5 |
(-2,1 ; 1,0) |
SE = Ecart-type ; IC = Intervalle de Confiance
a La différence moyenne est Travoprost - Timolol. Les estimations sont fondées sur les moyennes des moindres carrés dérivées d'un modèle statistique qui rend compte des mesures corrélées de la PIO parmi les patients dont le diagnostic de PIO primaire et de base sont dans le modèle.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le travoprost est une prodrogue de type ester. Il est absorbé à travers la cornée où l’ester d’isopropyl devient actif après hydrolyse en acide. Des études chez le lapin ont montré que des pics de concentration, dans l’humeur aqueuse, de 20 ng/mL en acide libre ont été atteints une à deux heures après instillation oculaire du travoprost. Les concentrations dans l’humeur aqueuse déclinent avec une demi-vie de 1,5 heure environ.
Distribution
Suite à l’administration locale oculaire du travoprost chez des volontaires sains, une faible exposition systémique à la forme active (acide libre) a été démontrée. Des pics de concentrations plasmatiques de forme active (acide libre) de 25 pg/mL ou moins ont été observés entre 10 à 30 minutes après administration. Ainsi, les niveaux plasmatiques diminuent rapidement au-dessous de la valeur quantifiable de 10 pg/mL une heure après administration. En raison de la faible concentration plasmatique et de l’élimination rapide après administration locale, la demi-vie d’élimination de la forme active (acide libre) n’a pas pu être déterminée.
Biotransformation
Le métabolisme est la principale voie d’élimination du travoprost et de sa forme active (acide libre). Les mécanismes métaboliques systémiques sont équivalents à ceux de la prostaglandine F2α endogène, qui sont caractérisés par la réduction de la double liaison 13-14, l’oxydation de la fonction 15-hydroxyle ainsi que la scission par oxydation β de la partie supérieure de la chaîne.
Elimination
Le travoprost sous forme d’acide libre et ses métabolites sont principalement excrétés par les reins. Le travoprost a été étudié chez les insuffisants hépatiques modérés à sévères et chez les insuffisants rénaux modérés à sévères (clairance de la créatinine jusqu’à 14 mL/min). Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez ces patients.
Population pédiatrique
Une étude pharmacocinétique chez des patients âgés de 2 mois à 18 ans a démontré une exposition plasmatique au travoprost sous forme d’acide libre très faible, avec des concentrations allant d’une valeur inférieure à la limite de dosage de 10 pg/mL à 52,0 pg/mL. Tandis que la majorité des valeurs plasmatiques dans toutes les études était non-quantifiable, rendant les comparaisons statistiques de l’exposition systémique à travers les groupes d’âge irréalisables, la tendance générale montre que l’exposition plasmatique au travoprost sous forme d’acide libre après une administration topique de travoprost est extrêmement faible à travers tous les groupes d’âge évalués.
5.3. Données de sécurité préclinique
Des études de toxicité de reproduction du travoprost par voie systémique ont été réalisées chez le rat, la souris et le lapin. Les résultats sont liés à l’activité agoniste du récepteur FP de l’utérus avec létalité embryonnaire précoce, perte post implantation, fœtotoxicité. Chez la rate gravide, l’administration systémique de travoprost à des doses plus de 200 fois supérieures à la dose thérapeutique pendant la période d’organogenèse, a conduit à une augmentation de l’incidence des malformations. Après administration de 3H-travoprost chez des rates gravides, une faible radioactivité a été mesurée dans le liquide amniotique et dans les tissus fœtaux. Les études de reproduction et de développement ont démontré un effet abortif potentiel avec un taux élevé chez le rat et la souris (respectivement de 180 pg/mL et 30 pg/mL dans le plasma) avec une exposition 1,2 à 6 fois supérieures à l’exposition thérapeutique (jusqu’à 25 pg/mL).
Evaluation du risque environnemental
Le travoprost est considéré comme une substance persistante, bioaccumulable et toxique (PBT). Par conséquent, malgré les très petites quantités de travoprost dans les gouttes oculaires utilisées par les patients, un risque pour l’environnement ne peut être exclu.
Des études spécifiques d’interaction in vitro avec du travoprost et des médicaments contenant du thiomersal ont été effectuées. Aucune précipitation n’a été observée.
Avant ouverture : 3 ans.
Après ouverture : jeter le flacon 4 semaines après première ouverture.
6.4. Précautions particulières de conservation
Avant ouverture : conservez le flacon dans son sachet d’emballage d’origine, à l’abri de l’humidité.
Après première ouverture : ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Chaque flacon contient 2,5 mL de solution.
Boîte de 1 ou 3 flacon(s).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Il convient de noter que le travoprost est considéré comme une substance PBT (voir rubrique 5.3).
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
26 AVENUE TONY GARNIER
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 611 4 2 : 2,5 mL en flacon (polypropylène). Boîte de 1 flacon.
· 34009 301 611 5 9 : 2,5 mL en flacon (polypropylène). Boîte de 3 flacons.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
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