ANSM - Mis à jour le : 22/09/2022
DROLEPTAN 1,25 mg/2,5 ml, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Dropéridol............................................................................................................................ 0,5 mg
Pour 1 mL de solution.
Une ampoule de 2,5 ml contient 1,25 mg de dropéridol.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution limpide et incolore, exempte de toute particule visible.
pH de 3,0 - 3,8 et une osmolarité d'environ 10 milliosmoles/kg d'eau.
4.1. Indications thérapeutiques
Prévention des nausées et vomissements induits par les morphiniques en analgésie auto-contrôlée, en post-opératoire, chez l'adulte (PCA).
4.2. Posologie et mode d'administration
Voie intraveineuse. Injecter lentement la solution (solution hypotonique).
Certaines précautions doivent être prises lors de l'administration du dropéridol (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Prévention et traitement des nausées et vomissements post-opératoires (NVPO).
Adultes : 0,625 mg à 1,25 mg (1,25 à 2,5 ml).
Patients âgés (plus de 65 ans) : 0,625 mg (1,25 ml).
Insuffisants rénaux/hépatiques : 0,625 mg (1,25 ml).
Enfants (âgés de 2-11 ans) et adolescents (âgés de 12-18 ans) : de 10 à 50 microgrammes/kg (jusqu'à un maximum de 1,25 mg).
Enfants (âgés de moins de 2 ans) : non recommandé.
En prévention des NVPO, le dropéridol, du fait de ses propriétés anti-émétiques, est indiqué chez les patients présentant un risque modéré à sévère de NVPO. Le risque doit être évalué à l'aide d'échelles ou de scores standards validés, tels que le score simplifié d'Apfel.
Il est recommandé d'administrer le dropéridol 30 minutes avant la fin prévue de la chirurgie. Si nécessaire, l'administration pourra être réitérée toutes les 6 heures.
Chez l'adulte, la prévention des vomissements précoces et des nausées tardives est améliorée par l'administration de doses allant de 0,75 mg à 1,25 mg maximum.
Chez l'adulte et l'enfant, l'administration de doses supérieures s'accompagne d'un risque accru de sédation et de somnolence.
Prévention des nausées et vomissements induits par les morphiniques administrées en analgésie auto-contrôlée, en postopératoire (PCA).
Adultes : 15 à 50 microgrammes par mg de morphine, sans dépasser une dose quotidienne maximale de 5 mg de dropéridol.
Patients âgés (plus de 65 ans) et insuffisants rénaux et hépatiques : aucune donnée n'est disponible.
Enfants (âgés de 2 à 11 ans) et adolescents (âgés de 12 à 18 ans) : le dropéridol n'est pas indiqué dans la PCA.
Chez les patients pouvant présenter un risque d'arythmies ventriculaires, une oxymétrie du pouls doit être effectuée pendant l'administration et pendant les 30 minutes qui suivent une injection intraveineuse unique.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
Voir également rubriques 4.3, 4.4 et 5.1.
Le dropéridol ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :
· hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;
· hypersensibilité aux butyrophénones ;
· allongement connu ou suspecté de l'intervalle QT (QTc > 450 ms chez les femmes et > 440 ms chez les hommes). Ceci inclut les patients présentant un syndrome du QT long congénital, les patients ayant des antécédents familiaux d'allongement congénital de l'intervalle QT ainsi que les patients traités concomitamment avec des médicaments connus pour leur risque de provoquer des torsades de pointes par allongement de l'intervalle QT (voir rubrique 4.5) ;
· hypokaliémie ou hypomagnésémie ;
· bradycardie (fréquence cardiaque < 55 battements par minute) ;
· traitement concomitant connu pour induire une bradycardie ;
· phéochromocytome ;
· états comateux ;
· maladie de Parkinson ;
· dépression sévère.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le dropéridol peut majorer l'effet dépresseur central provoqué par d'autres dépresseurs du SNC. Tout patient soumis à une anesthésie et traité par de puissants dépresseurs du SNC ou présentant des symptômes évocateurs d'une dépression du SNC doit faire l'objet d'une surveillance étroite.
L'utilisation concomitante de métoclopramide et d'autres neuroleptiques peut entraîner une augmentation des symptômes extrapyramidaux et doit être évitée (voir rubrique 4.5).
La prudence s'impose chez les patients souffrant d'épilepsie (ou ayant des antécédents d'épilepsie) ou de pathologies prédisposant à l'épilepsie ou aux convulsions.
Appareil cardio-vasculaire
Une hypotension légère à modérée ainsi que des cas occasionnels de tachycardie (réflexe) ont été rapportés après l'administration de dropéridol. Généralement ces effets disparaissent spontanément. Toutefois, si l'hypotension persiste, la possibilité d'une hypovolémie devra être prise en compte et un remplissage vasculaire devra être réalisé.
Les patients ayant ou pouvant avoir des facteurs de risques d'arythmies cardiaques devront être soigneusement évalués avant de recevoir du dropéridol; ces risques sont les suivants:
· antécédents de maladie cardiaque significative, telles que arythmies ventriculaires graves, bloc auriculo-ventriculaire du second ou de troisième degré, dysfonctionnement sinusal, insuffisance cardiaque congestive, cardiopathie ischémique et hypertrophie ventriculaire gauche;
· antécédents familiaux de mort subite;
· insuffisance rénale (notamment chez les patients sous dialyse chronique);
· bronchopneumopathie chronique obstructive et insuffisance respiratoire;
· facteurs de risque de troubles électrolytiques observés chez les patients sous laxatifs, glucocorticoïdes ou diurétiques non épargneurs du potassium, en association avec l'administration en aigu d'insuline ou chez des patients présentant des vomissements et/ou des diarrhées prolongées.
Chez les patients à risque d'arythmies cardiaques, les taux sériques d'électrolytes et de créatinine doivent être mesurés et il convient de s'assurer de l'absence d'un allongement de l'intervalle QT avant toute administration de dropéridol.
Chez les patients à risque réels ou potentiels d'arythmies ventriculaires, une surveillance continue de l'oxymétrie du pouls doit être effectuée pendant l'administration et pendant les 30 minutes qui suivent une injection intraveineuse unique.
Effets généraux
La prudence s'impose chez les patients prenant des médicaments susceptibles de provoquer un déséquilibre électrolytique (voir rubrique 4.5).
Les substances qui inhibent l'activité des isoenzymes (CYP) CYP1A2 et/ou CYP3A4 du cytochrome P450 peuvent ralentir le métabolisme du dropéridol et prolonger son action pharmacologique. Par conséquent, la prudence est recommandée lorsque le dropéridol est administré en association avec des inhibiteurs puissants du CYP1A2 et du CYP3A4 (voir rubrique 4.5).
Il convient d'être prudent en cas d'utilisation du dropéridol chez des patients qui ont, ou sont suspectés d'avoir, des antécédents d'alcoolisme ainsi que chez les patients ayant absorbé récemment de grandes quantités d'alcool, en raison de l'augmentation potentielle du risque d'arythmie.
En cas d'hyperthermie inexpliquée le traitement doit être arrêté impérativement car ce signe peut être l'un des éléments évocateurs du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques.
Des cas de thrombo-embolie veineuse (TEV) ont été rapportés avec des médicaments antipsychotiques. Les patients traités avec des antipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tous les facteurs de risque possibles de TEV doivent être identifiés avant et pendant le traitement par le dropéridol et des mesures préventives doivent être prises.
La dose doit être diminuée chez les patients âgés (plus de 65 ans) et les insuffisants rénaux et/ou hépatiques (voir rubrique 4.2).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les médicaments connus pour provoquer des torsades de pointes suite à un allongement de l'intervalle QT ne doivent pas être administrés en association avec le dropéridol. Par exemple :
· antiarythmiques de Classe IA ;
· antiarythmiques de Classe III ;
· antibiotiques de la classe des macrolides ;
· classe des fluoroquinolones ;
· antihistaminiques ;
· certains traitements antipsychotiques ;
· antipaludéens ;
· cisapride, dompéridone, méthadone, pentamidine.
L'utilisation concomitante de médicaments provoquant des symptômes extrapyramidaux, par exemple le métoclopramide et d'autres neuroleptiques, peut accroître la fréquence de ces symptômes et doit donc être évitée.
La consommation de boissons alcoolisées et la prise de médicaments qui contiennent de l'alcool doivent être évitées.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
Il convient d'être prudent en cas d'utilisation de dropéridol avec tout autre médicament connu pour allonger l'intervalle QT.
Pour réduire le risque d'un allongement de l'intervalle QT, la prudence s'impose chez les patients qui sont traités par des médicaments susceptibles de provoquer un déséquilibre électrolytique (hypokaliémie et/ou hypomagnésémie), par exemple diurétiques non épargneurs du potassium, laxatifs et glucocorticoïdes.
Le dropéridol peut potentialiser l'action des sédatifs (barbituriques, benzodiazépines, dérivés morphiniques). Il peut également potentialiser l'effet des antihypertenseurs, et provoquer une hypotension orthostatique.
Comme tout autre sédatif, le dropéridol peut aggraver la dépression respiratoire induite par les opioïdes.
Le dropéridol bloque les récepteurs dopaminergiques, et il peut donc inhiber l'action des agonistes dopaminergiques comme la bromocriptine, le lisuride et la L-dopa.
Les substances qui inhibent l'activité des isoenzymes (CYP) CYP1A2 et/ou CYP3A4 du cytochrome P450 peuvent ralentir le métabolisme du dropéridol et prolonger son action pharmacologique. La prudence est donc recommandée si le dropéridol est administré en association avec des inhibiteurs puissants du CYP1A2, des inhibiteurs du CYP3A4 ou des deux.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Des données cliniques limitées n'ont pas montré d'augmentation du risque malformatif.
Le dropéridol n'a pas produit d'effets tératogènes chez le rat. Les études animales sont insuffisantes pour montrer des effets sur la grossesse, le développement embryonnaire/fœtal, l'accouchement et le développement postnatal.
Des troubles neurologiques transitoires de nature extrapyramidale ont été décrits chez les nouveau-nés de mères ayant été exposées de manière prolongée à des fortes doses de neuroleptiques.
Par mesure de précaution, il est préférable de ne pas administrer de dropéridol pendant la grossesse. S'il s'avère nécessaire d'administrer du dropéridol en fin de grossesse, il est recommandé de surveiller les fonctions neurologiques du nouveau-né.
Il existe un passage des neuroleptiques butyrophénones dans le lait maternel ; le traitement par dropéridol doit donc être limité à une administration unique. Les administrations répétées ne sont pas recommandées.
Fertilité
Les études chez des rats mâles et femelles n'ont pas mis en évidence d'effets du dropéridol sur la fertilité (voir rubrique 5.3). L'effet du dropéridol sur la fécondité humaine n'a pas été établi.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les patients ne doivent pas conduire un véhicule ni utiliser de machine dans les 24 heures qui suivent l'administration de dropéridol.
Les événements indésirables les plus fréquemment rapportés en clinique sont une somnolence et une sédation. Une hypotension, des arythmies cardiaques, un syndrome malin des neuroleptiques (SMN) et les symptômes qui lui sont associés ont également été décrits, mais à une fréquence moindre, ainsi que des mouvements anormaux tels que des dyskinésies et une anxiété ou une agitation.
Classe de systèmes d'organes |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
Très rare |
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Dyscrasie. |
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Affections du système immunitaire |
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Réaction anaphylactique. Œdème angioneurotique. Hypersensibilité |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique. |
Affections psychiatriques |
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Anxiété. Agitation/akathisie. |
Etats confusionnels. Agitation. |
Dysphorie. |
Hallucinations. |
Affections du système nerveux |
Somnolence. |
Dystonie. Oculogyrie. |
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Troubles extrapyramidaux. Convulsions. Tremblements |
Crises épileptiques. Maladie de Parkinson. |
Affections cardiaques |
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Tachycardie. Sensations vertigineuses |
Arythmies cardiaques, y compris arythmies ventriculaires. |
Arrêt cardiaque. Torsades de pointes. Allongement de l'intervalle QT à l'ECG. |
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Affections vasculaires |
Hypotension. |
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Syncope. |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Bronchospasme. Laryngospasme. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Eruptions cutanées transitoires. |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
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Syndrome malin des neuroleptiques (SMN). |
Mort subite |
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Certains des symptômes possibles d'un SMN ont parfois été rapportés, dont des variations de la température corporelle, une rigidité et une fièvre. Une modification de l'état mental, avec une confusion ou une agitation et une conscience altérée, a été observée. L'instabilité autonome peut se manifester par une tachycardie, une fluctuation de la tension artérielle, une transpiration/salivation excessive et des tremblements. Dans les cas extrêmes, le SMN peut aboutir à un coma ou à des problèmes rénaux et/ou hépatobiliaires.
Une exposition prolongée dans des indications psychiatriques a été associée à des cas isolés d'aménorrhée, de galactorrhée, de gynécomastie, d'hyperprolactinémie, d'oligoménorrhée et syndrome néonatal de sevrage de drogues.
Des cas de maladie thromboembolique veineuse, y compris des cas d'embolie pulmonaire et des cas de thrombose veineuse profonde ont été rapportés avec les médicaments antipsychotiques; la fréquence est inconnue.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Un surdosage par le dropéridol se manifeste par une intensification de ses effets pharmacologiques.
Les symptômes d'un surdosage accidentel vont d'une indifférence psychique à un état de sommeil, avec parfois une baisse de la pression artérielle.
A plus fortes doses ou chez des patients sensibles, des troubles extrapyramidaux peuvent survenir (salivation, mouvements anormaux, parfois rigidité musculaire). Des convulsions peuvent survenir à des doses toxiques.
De rares cas d'allongement de l'intervalle QT, d'arythmies ventriculaires et de mort subite ont été rapportés.
Traitement
Il n'existe pas d'antidote spécifique. Toutefois, lorsque des effets extrapyramidaux apparaissent, un anticholinergique devra être administré.
En cas de surdosage par le dropéridol, une surveillance rapprochée des patients s'impose pour identifier tout signe d'allongement de l'intervalle QT.
Il convient de tenir compte des facteurs prédisposant aux torsades de pointes, par ex. les troubles électrolytiques (notamment l'hypokaliémie ou l'hypomagnésémie) et à la bradycardie.
Une hypotension marquée doit être traitée par un remplissage vasculaire et la mise en œuvre d'autres mesures appropriées. Les voies aériennes dégagées et une oxygénation appropriée doivent être maintenues ; la pose d'une canule oropharyngée ou d'une sonde endotrachéale peut être indiquée.
Si nécessaire, le patient devra rester en observation pendant 24 heures minimum en contrôlant la température corporelle et l'apport liquidien.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Dérivés du butyrophénone, code ATC : N05AD08.
Le dropéridol est un neuroleptique de la classe des butyrophénones. Son profil pharmacologique se caractérise principalement par un blocage des récepteurs dopaminergiques et une faible action α1-adrénolytique. Le dropéridol n'a pas d'activité anticholinergique ni antihistaminique.
L'action inhibitrice du dropéridol sur les récepteurs dopaminergiques de la zone gâchette dite « chémosensible » de l'area postrema lui confère un effet antiémétique puissant particulièrement efficace dans la prévention et le traitement des nausées et vomissements post-opératoires et/ou induits par les analgésiques opioïdes.
A la dose de 0,15 mg/kg, le dropéridol provoque une chute de la pression artérielle moyenne (TAM) d'abord par diminution du débit cardiaque, puis par diminution de la précharge. Ces changements surviennent indépendamment de toute altération de la contractilité myocardique ou de la résistance vasculaire. Le dropéridol n'affecte pas la contractilité myocardique ni la fréquence cardiaque, et par conséquent, il n'a pas d'effet inotrope négatif.
Du fait de sa faible activité α1-adrénolytique, le dropéridol peut entraîner une légère hypotension et une diminution des résistances vasculaires périphériques, et éventuellement une baisse de la pression artérielle pulmonaire (notamment si elle est anormalement élevée). Le dropéridol peut également réduire l'incidence des arythmies induites par l'épinéphrine, mais il n'empêche pas la survenue d'autres formes d'arythmies cardiaques.
NVPO
Dans une revue systématique de 222 études sur la prévention des NVPO, le risque de NVPO après administration de dropéridol était inférieur à celui du placebo avec un RR (intervalle de confiance à 95 %) de 0,65 (0,60-0,71) pour les nausées, de 0,65 (0,61-0,70) pour les vomissements et de 0,62 (0,58 - 0,67) pour l'association nausées et vomissements.
Dans le cadre d'une analyse combinée de 2 061 patients présentant un risque élevé de NVPO, 1,25 mg de dropéridol a été plus efficace que 4 mg d'ondansétron ou 0,625 mg de dropéridol pour prévenir les nausées (p < 0,05; absence de nausées de 43 %, 29 % et 29 % respectivement), pour prévenir les vomissements (réponse complète de 56 %, 53 % et 48 % pendant une période comprise entre 0 et 24 heures) et réduire le besoin d'un médicament de secours (26 %, 34 % et 32 %).
Monothérapie
Une méta-analyse a examiné les données provenant de 74 essais cliniques comprenant 5 351 patients ayant reçu du dropéridol selon 24 schémas posologiques différents et 3 372 patients ayant reçu du placebo ou aucun traitement. L'incidence de NVPO précoces (0 - 6 heures) et tardifs (0 - 24 heures) chez l'adulte et l'enfant a été analysée (voir tableau).
Résultats /Prévention des NVPO précoces est tardifs après administration de dropéridol comparé à une prise de placebo ou à l'absence de traitement. Les pourcentages suivants indiquent l'incidence des nausées ou vomissements.
Paramètre |
Dropéridol |
Placebo/aucun traitement |
|
Résultats précoces (0 - 6 heures) |
Nausées |
16 (3 - 41) |
33 (15 - 80) |
Vomissements |
14 (0 - 56) |
29 (6 - 86) |
|
Résultats tardifs (0 - 24 heures) |
Nausées |
45 (1 - 86) |
58 (11 - 96) |
Vomissements |
28 (4 - 83) |
46 (12 - 97) |
Le dropéridol s'est avéré plus efficace que le placebo ou l'absence de traitement dans la prévention des NVPO chez l'adulte et l'enfant.
Polythérapie
Une étude randomisée dans 4 123 patients a évalué l'efficacité de traitements antiémétiques utilisés seuls ou en association chez des patients présentant un risque élevé de NVPO
Les traitements administrés étaient: 1,25 mg de dropéridol ou pas de dropéridol; 4 mg d'ondansétron ou pas d'ondansétron; et 4 mg de dexaméthasone ou pas de dexaméthasone.
L'association d'antiémétiques a réduit l'incidence de NVPO conduisant à une réduction d'environ 26 % du risque relatif de nausées et de vomissements à chaque antiémétique ajouté. Tous les antiémétiques testés ont montré la même efficacité.
PCA
Une revue systématique de 14 études comprenant 1 117 patients a été réalisée.
Le dropéridol a été utilisé dans 6 études à une dose comprise entre 0,017 et 0,17 mg/mg de morphine; la dose de dropéridol était comprise entre 0,017 et 0,33 mg/bolus. L'incidence des événements émétiques a été de 66 % chez les patients recevant le placebo et de 30 % chez les patients recevant du dropéridol.
QTc
Dans une étude contrôlée versus placebo, il a été observé un allongement de l'intervalle QT à 3 - 6 min après l'administration de 0,625 et 1,25 mg de dropéridol (respectivement 15 ± 40 et 22 ± 41 ms), mais ces résultats ne différaient pas significativement de ceux observés avec le placebo (12 ± 35 ms). Le nombre de patients présentant un allongement de l'intervalle QTc supérieur à 10 % n'était pas statistiquement différent dans les deux groupes.
Une deuxième étude ayant comparé 0,75 mg de dropéridol administré par voie intraveineuse et 4 mg d'ondansétron a montré une prolongation significative de l'intervalle QTc (17 ± 9 ms pour le dropéridol, 20 ± 13 ms pour l'ondansétron) avec, à partir de la 90ème minute, une durée de l'intervalle QTc significativement plus faible que celle mesurée avant le traitement.
Une étude évaluant l'association d'ondansétron (4 mg) et de dropéridol (1 mg) a montré que les deux médicaments augmentaient séparément l'intervalle QTc (17 ± 10 ms pour l'ondansétron, 25 ± 8 ms pour le dropéridol), sans effet additif après administration de l'association de ces deux médicaments (28 ± 10 ms).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Distribution
Après une administration intraveineuse, les concentrations plasmatiques diminuent rapidement durant les 15 premières minutes. Le taux de fixation aux protéines plasmatiques est de 85 - 90 %. Le volume de distribution est de l'ordre de 1,5 l/kg.
Biotransformation
Le dropéridol est fortement métabolisé par le foie. Il subit une oxydation, désalkylation, déméthylation et hydroxylation par les isoenzymes 1A2 et 3A4 du cytochrome P450 et, à un moindre degré, par l'isoenzyme 2C19. Les métabolites n'ont pas d'activité neuroleptique.
Élimination
L'élimination se fait principalement par métabolisme, et 75 % de la dose est excrétée par voie rénale ; 1 % seulement de la dose est éliminée sous forme inchangée dans l'urine, et 11 % dans les fèces. La clairance plasmatique est de 0,8 (0,4 - 1,8) l/min, et la demi-vie d'élimination (t1/2ß) de 134 ± 13 min.
Interactions médicamenteuses
Une étude associant l'ondansétron (4 mg) et le dropéridol (1 mg) a montré qu’il n'y avait aucune interaction pharmacocinétique entre les deux médicaments.
Population pédiatrique
Dans une étude menée chez 12 enfants (âgés de 3,5 à 12 ans), les valeurs du volume de distribution et de la clairance ont été inférieures à celles observées dans la population adulte (0,58 ± 0,29 l/kg et 4,66 ± 2,28 ml/kg*min respectivement) et ont diminué parallèlement. La demi-vie d'élimination (101,5 ± 26,4 min) est semblable à celle observée chez les adultes.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études électrophysiologiques in vitro et in vivo montrent qu'il existe un risque d'allongement de l'intervalle QT chez l'homme.
Chez l'homme, les taux plasmatiques de dropéridol sous forme libre sont environ 4 fois plus élevé à 25 fois plus bas que les taux ayant un effet sur les paramètres de repolarisation cardiaque mesurés dans les divers modèles expérimentaux.
Évaluation du risque environnemental
Ce produit est peu susceptible de présenter un risque pour l'environnement après utilisation chez des patients
Acide lactique, eau pour préparations injectables.
Avant l'ouverture de l'ampoule : 4 ans.
Après l'ouverture de l'ampoule : à utiliser immédiatement.
Après dilution : la compatibilité de 5 mg de dropéridol avec 100 mg de sulfate de morphine après dilution dans 50 ml de chlorure de sodium à 0,9 % a été démontrée dans des seringues en plastique (pendant 14 jours à température ambiante). Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant l'utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C, sauf en cas de dilution réalisée en conditions d'asepsie dûment contrôlées et validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l'emballage extérieur, d'origine à l'abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution/première ouverture, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
2,5 ml en ampoules (verre brun). Boîte de 10 ampoules.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Réservé à un usage unique. Toute solution inutilisée doit être jetée.
Inspecter visuellement la solution avant de l'administrer. Utiliser uniquement des solutions limpides et incolores exemptes de toute particule visible.
Pour une utilisation en PCA : prélever le dropéridol et la morphine dans une seringue et compléter au volume avec une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 %.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
24 RUE ERLANGER
75016 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 218 101 7 2 : 2,5 ml en ampoule (verre brun). Boîte de 10.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.
Réservé à l'usage hospitalier.
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