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BUPIVACAINE VIATRIS 20 mg/4 ml, solution injectable pour voie intra rachidienne en ampoule - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 17/06/2022

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

BUPIVACAINE VIATRIS 20 mg/4 ml, solution injectable pour voie intra rachidienne en ampoule

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Chlorhydrate de bupivacaïne anhydre.................................................................................. 20,00 mg

Pour une ampoule.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Solution injectable.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Rachianesthésie chez les adultes et les enfants de tous âges avant interventions chirurgicales relevant de ce type d'anesthésie : chirurgie des membres inférieurs, chirurgie urologique par voie endoscopique ou par voie abdominale, chirurgie gynécologique, interventions césariennes, chirurgie abdominale sous-ombilicale.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Mode d’administration

La bupivacaïne ne doit être administrée que par des anesthésistes ou des praticiens familiarisés avec son utilisation et son action, ou sous leur contrôle.

Posologie

Chez l’adulte

Injection intrarachidienne d'en moyenne 3 ml (15 mg) de solution hyperbare de bupivacaïne pour rachianesthésie, en une seule fois et sans barbotage.

La quantité injectée peut être diminuée (2 ou 2,5 ml) ou augmentée (3,5 ou 4 ml) selon la taille du sujet et surtout en fonction de la durée souhaitée d'un bloc sensitif de niveau suffisant pour l'intervention envisagée ainsi qu'en fonction de l'intensité souhaitée du bloc moteur.

En raison de son caractère hyperbare, la distribution de bupivacaïne pour rachianesthésie dans le liquide céphalorachidien est influencée par la position du patient. Une anesthésie en selle (territoire sacré) peut être obtenue en faisant l'injection en position assise et en maintenant le patient assis pendant une dizaine de minutes. Injecté en décubitus latéral, bupivacaïne pour rachianesthésie a selon l'inclinaison donné au rachis, une extension céphalique ou caudale. Il existe un risque d'extension cervicale du bloc en cas de mise en position de Trendelenburg prolongée (voir rubrique 4.4).

Nouveau-nés, nourrissons et enfants jusqu’à 40 kg.

BUPIVACAINE VIATRIS 20 mg/4 ml, solution injectable pour voie intra rachidienne (ampoule) peut être utilisé chez l’enfant.

L’une des différences entre les jeunes enfants et les adultes est le volume de LCR relativement important chez les nourrissons et les nouveau-nés, nécessitant ainsi l’administration d’une dose relativement plus élevée par kg pour induire un bloc de même intensité que chez l’adulte.

Les procédures d’anesthésie régionale chez les enfants doivent être réalisées par des médecins qualifiés, familiarisés avec cette population et avec la technique.

Les doses indiquées dans le tableau sont à prendre comme des directives pour l’utilisation en pédiatrie.

Des variations individuelles sont possibles. Des manuels standards doivent être consultés pour connaître les facteurs affectant certaines techniques spécifiques de bloc et les exigences particulières de chaque patient. Il convient d’utiliser la dose la plus basse permettant d’obtenir une anesthésie appropriée.

Tableau : Recommandations posologiques chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants

Poids corporel (kg)

Dose (mg/kg)

< 5

5 à 15

15 à 40

0,40-0,50 mg/kg

0,30-0,40 mg/kg

0,25-0,30 mg/kg

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE PRESCRIT dans les cas suivants :

· sujets sensibilisés aux anesthésiques du même groupe chimique,

· sujets porphyriques,

· injection par voie intraveineuse,

· contre-indications de la rachianesthésie.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Mises en garde spéciales

Un surdosage ou une injection intravasculaire accidentelle peuvent provoquer des réactions toxiques.

L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles anti-dopage.

Précautions d'emploi

L'utilisation de la bupivacaïne pour rachianesthésie nécessite :

· de s'assurer de ne pas faire l'injection en intravasculaire

· de respecter les précautions de la rachianesthésie

· de disposer d'un matériel complet d'anesthésie réanimation et notamment du matériel permettant le monitorage de la pression artérielle, de l'ECG (cardioscopie) et de la saturation du sang en oxygène.

· de disposer de médicaments anticonvulsivants (benzodiazépines, thiopental), de myorelaxants (benzodiazépines), d'atropine et de vasopresseurs

· de disposer d'une voie veineuse.

Possibilité d'extension cervicale du bloc en cas de mise trop prolongée en position de Trendelenburg.

Echec du bloc rachidien

Des manques d’efficacité sont couramment rapportés pour les blocs rachidiens réalisés avec des anesthésiques locaux et peuvent impliquer des problèmes de la voie d’abord, erreurs de préparation ou d’injection des produits, diffusion inadéquate des produits dans le liquide céphalorachidien, action insuffisante des produits sur les tissus nerveux, et difficultés liées à la prise en charge des patients.

Population pédiatrique

Pour une anesthésie épidurale, les enfants doivent recevoir des doses croissantes, en rapport avec leur âge et leur poids, car l’anesthésie rachidienne, notamment au niveau thoracique, peut induire une hypotension artérielle sévère et une insuffisance respiratoire.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Sans objet.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène mais une fœtotoxique.

En clinique, l'utilisation des anesthésiques locaux au cours d'un nombre limité de grossesses n'a apparemment révélé aucun effet malformatif particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d'une exposition en cours de grossesse.

Bradycardie, accompagnée éventuellement d'acidose fœtale, cyanose, baisse transitoire des réponses neurocomportementales néonatales (atonie, réflexe de succion) ont été retrouvées, essentiellement avec la lidocaïne et la mépivacaïne. Ces effets sont d'autant plus manifestes que l'anesthésie est proche de la délivrance. En conséquence, on surveillera les fonctions vitales du nouveau-né.

Allaitement

Il est souhaitable d'interrompre transitoirement l'allaitement (une journée) en cas d'utilisation de ce médicament.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Ce produit peut altérer les capacités de réactions pour la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Les effets indésirables sont ceux de la rachianesthésie, en particulier les céphalées, plus fréquentes chez le sujet jeune, et qui sont, pour la plupart, prévenues par l'utilisation d'aiguilles de 25 gauges.

Une injection intraveineuse accidentelle (d'une dose modérée étant donné la contenance des ampoules) pourrait exposer au risque toxique de la bupivacaïne. On pourrait alors observer :

· sur le plan du système nerveux central : nervosité, agitation, bâillements, tremblements, appréhension, nystagmus, logorrhée, céphalées, nausées, bourdonnements d'oreille.

· sur le plan cardio-vasculaire : dépression de l'inotropisme, hypotension artérielle.

Ces risques potentiels nécessitent une surveillance attentive d'une éventuelle aggravation : convulsions, troubles de la conduction.

Population pédiatrique

Les effets indésirables observés chez les enfants sont les mêmes que chez les adultes. Cependant, chez les enfants, les signes annonciateurs d’une toxicité de l’anesthésie locale peuvent être difficiles à détecter quand le bloc est réalisé au cours d’une sédation ou d’une anesthésie générale.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Un surdosage important de bupivacaïne pour rachianesthésie dans le canal rachidien pourrait entraîner hypotension et dépression respiratoire par rachianesthésie totale, qui imposerait, en urgence, une assistance respiratoire et un remplissage vasculaire.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : ANESTHESIQUE LOCAL, code ATC : N01BB01

(N : système nerveux central).

La solution de bupivacaïne pour rachianesthésie a une densité de 1,028 à 20°C.

Le bloc sensitif obtenu après anesthésie par la bupivacaïne pour rachianesthésie se constitue en 5 minutes et est au niveau maximum en 20 minutes.

La durée du bloc sensitif et moteur est fonction de la position initiale du sujet et de la dose utilisée. Ainsi, avec 3 ml et une position initiale assise maintenue 2 minutes, la durée du bloc au niveau D10-D12 est de 2 heures à 2 heures 30.

Le bloc moteur évolue parallèlement au bloc sensitif, le relâchement des muscles abdominaux dure environ 1 heure et, au niveau des membres inférieurs, 2 h à 2 h 30, là aussi fonction de la position initiale et de la dose.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Anesthésique de longue durée d'action, la bupivacaïne fait partie du groupe des anesthésiques locaux à liaison amide.

Ses caractéristiques sont :

· pka de 8,1 : au pH de 7,4, 83 % de la fraction libre du produit sont sous forme ionisée.

· solubilité dans les graisses élevée : coefficient de partage (n heptane/tampon pH 7,4) = 27,5.

· fixation aux protéines plasmatiques élevée = 95 %.

· métabolisation presque exclusivement hépatique, par dégradation par le système mono-oxygénasique dépendant du cytochrome P-450.

· élimination essentiellement sous forme de métabolites parmi lesquels la pipécolyl-xylidine et l’acide pipécolique.

Après administration rachidienne, et compte tenu des faibles quantités administrées, les concentrations sanguines sont très faibles.

Les concentrations plasmatiques maximales sont inférieures à 0,1 µg/ml et sont obtenues entre 60 et 120 minutes.

La concentration plasmatique veineuse à laquelle peuvent apparaître les premiers signes de toxicité neurologique et cardiaque est de 1,6 µg/ml.

Métabolisme et élimination

La bupivacaïne est presque exclusivement métabolisée par le foie par dégradation par le système mono-oxygénasique dépendant du cytochrome P-450.

La presque totalité de la bupivacaïne injectée est éliminée sous forme de métabolites. Environ 5 à 10 % du produit sont éliminés par voie urinaire sous forme active. La demi-vie apparente d'élimination est de 3h30.

Il existe une diffusion placentaire : le rapport sang fœtal/sang maternel est de l'ordre du tiers.

Chez les enfants, la pharmacocinétique est la même que chez les adultes.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Non renseigné.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Glucose monohydraté, hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH), eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

36 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver à une température inférieure à 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

4 ml en ampoule (verre). Boîte de 5 ou 20 ampoules.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

VIATRIS SANTÉ

1 RUE DE TURIN

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 562 602-3 ou 3400956260232: 4 ml en ampoule (verre). Boîte de 5.

· 563 116-5 ou 3400956311651: 4 ml en ampoule (verre). Boîte de 20.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

16 Mars 2007

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II

Médicament réservé à l’usage hospitalier.


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