ANSM - Mis à jour le : 17/07/2024
CERAZETTE 0,075 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pour un comprimé.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient environ 55 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Le comprimé est blanc, rond, biconvexe, de 5 mm de diamètre, avec l’inscription « ORGANON* » sur une face et le code « KV » au-dessus de « 2 » sur l’autre face.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Pour obtenir une contraception efficace, CERAZETTE doit être utilisé conformément aux instructions (voir « Comment prendre CERAZETTE » et « Comment débuter un traitement par CERAZETTE »).
Populations particulières
Insuffisance rénale
Aucune étude clinique n’a été réalisée chez les patientes présentant une insuffisance rénale.
Insuffisance hépatique
Aucune étude clinique n’a été réalisée chez les patientes présentant une insuffisance hépatique. Le métabolisme des hormones stéroïdiennes pouvant être altéré chez les patientes présentant une affection hépatique sévère, l’utilisation de CERAZETTE est contre-indiquée chez ces femmes tant que les paramètres de la fonction hépatique ne sont pas normalisés (voir rubrique 4.3).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de CERAZETTE n’ont pas été étudiées chez les adolescentes de moins de 18 ans. Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administration
Voie orale.
Comment prendre CERAZETTE
Les comprimés doivent être pris selon l’ordre indiqué sur la plaquette, chaque jour à peu près à la même heure avec un peu d’eau si nécessaire, de sorte que l'intervalle entre la prise de 2 comprimés soit toujours de 24 heures.
Un comprimé doit être pris chaque jour pendant 28 jours consécutifs, sans tenir compte de possibles saignements.
Une nouvelle plaquette doit être débutée le lendemain du jour où la plaquette précédente a été terminée.
Comment débuter un traitement par CERAZETTE
Pas de contraception hormonale préalable (au cours du mois précédent)
La prise du premier comprimé doit commencer le premier jour du cycle naturel de la femme (c'est-à-dire le premier jour des règles). Il est possible de commencer entre le 2ème et le 5ème jour du cycle, mais dans ce cas, au cours du premier cycle, une contraception mécanique supplémentaire (par exemple, un préservatif) est à utiliser pendant les 7 premiers jours de prise des comprimés.
Relais d’un contraceptif hormonal combiné (contraceptif oral combiné (COC), anneau vaginal ou patch transdermique)
La femme doit commencer CERAZETTE le jour suivant la prise du dernier comprimé actif (c'est-à-dire le dernier comprimé contenant la substance active) de son précédent COC ou le jour du retrait de l'anneau vaginal ou du patch transdermique. Dans ces cas, il n’est pas nécessaire d'utiliser de contraception mécanique supplémentaire.
La femme peut également commencer CERAZETTE au plus tard le jour suivant la période habituelle sans prise de comprimés ou sans utilisation de patch ou d'anneau, ou alors suivant la période de prise de comprimés placebo du précédent contraceptif hormonal combiné. Toutefois, l'utilisation d'un moyen de contraception supplémentaire est recommandée pendant les 7 premiers jours de prise des comprimés.
Relais d’une méthode uniquement progestative (pilule microprogestative, injection, implant ou système intra‑utérin (SIU) libérant un progestatif)
En relais d’une pilule microprogestative, la femme peut commencer n’importe quel jour. En relais d'un implant ou d’un SIU : le jour de leur retrait ; en relais d’un progestatif injectable, le jour prévu pour l'injection suivante. Il n’est pas nécessaire d’utiliser une contraception mécanique supplémentaire.
Après un avortement du premier trimestre
Après un avortement du premier trimestre, il est recommandé de débuter la prise des comprimés immédiatement. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’utiliser de contraception mécanique supplémentaire.
Après une naissance ou après un avortement du second trimestre
Il doit être conseillé aux femmes de débuter Cerazette 21 à 28 jours après la naissance ou l’avortement du second trimestre. Si la prise des comprimés commence plus tard, elles devront recourir à une méthode de contraception mécanique supplémentaire pendant les sept premiers jours de prise des comprimés. Cependant, si la patiente a déjà eu des rapports sexuels, l’éventualité d’une grossesse doit être exclue avant de débuter le traitement par CERAZETTE ou la femme doit attendre le retour de ses règles.
Pour toute information complémentaire chez les femmes qui allaitent, voir rubrique 4.6.
Conseils en cas d’oubli d’un comprimé
La protection contraceptive peut être réduite si plus de 36 heures s’écoulent entre 2 comprimés.
Si l’oubli est constaté dans les 12 heures suivant l’heure habituelle de prise d'un comprimé, la femme devra prendre immédiatement le comprimé oublié et prendre le comprimé suivant à l’heure habituelle.
Si l’oubli est constaté plus de 12 heures après l’heure habituelle de prise d'un comprimé, la femme devra prendre immédiatement le comprimé oublié et prendre le prochain comprimé à l’heure habituelle, même si cela conduit à la prise de deux comprimés en même temps. De plus, la femme devra utiliser une méthode de contraception mécanique supplémentaire (par exemple, un préservatif) pendant les 7 jours suivants. Si cet oubli a eu lieu pendant la première semaine après l’initiation de CERAZETTE et que des rapports sexuels ont eu lieu au cours des 7 jours précédant cet oubli, il existe un risque de grossesse.
Conseils en cas de troubles gastro-intestinaux
Si des vomissements ou une diarrhée sévère se produisent dans les 3-4 heures suivant la prise d'un comprimé, l'absorption peut ne pas être complète. Dans un tel cas, les conseils donnés dans la rubrique 4.2 concernant l'oubli d'un comprimé doivent être suivis.
Dans le cas de figure où la prise d'un nouveau comprimé s'impose, si la femme ne veut pas modifier son calendrier normal de prise des comprimés, elle pourra prendre le(s) comprimé(s) supplémentaire(s) dans une autre plaquette.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Accidents thromboemboliques veineux évolutifs.
· Présence ou antécédent d'affection hépatique sévère, tant que les paramètres de la fonction hépatique ne sont pas normalisés.
· Tumeurs malignes sensibles aux stéroïdes sexuels connues ou suspectées.
· Hémorragies génitales inexpliquées.
· En association avec le millepertuis (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Examen/consultation médical(e)
Avant toute prescription, un interrogatoire médical complet devra être réalisé incluant les antécédents médicaux et un examen gynécologique complet et/ou un test de grossesse sont recommandés afin d’exclure une grossesse. Les troubles du cycle, comme une oligoménorrhée ou une aménorrhée, devront être explorés avant toute prescription.
L’intervalle entre les examens sera adapté à chaque femme.
Les femmes devront être informées que CERAZETTE ne protège pas du VIH (SIDA) et des autres infections sexuellement transmissibles.
Mises en garde
En présence de l’une des affections ou de l’un des facteurs de risque mentionnés ci-dessous, les bénéfices de l’utilisation d’un progestatif devront être mesurés par rapport aux risques éventuels pour chaque patiente et discutés avec celle-ci avant qu’elle ne décide de commencer CERAZETTE. La patiente devra contacter son médecin en cas d'aggravation, d'exacerbation ou d'une première apparition de l'une de ces affections. Le médecin décidera alors de l’arrêt éventuel de l’utilisation de CERAZETTE.
Cancer du sein :
Le risque de cancer du sein augmente généralement avec l'âge. Durant l'utilisation de contraceptifs oraux combinés (COCs), le risque de diagnostic d’un cancer du sein est légèrement augmenté. L'augmentation de ce risque disparaît progressivement dans les 10 ans qui suivent l'arrêt du traitement et n'est pas liée à la durée d'utilisation mais à l'âge de la femme au moment de cette utilisation. Le nombre de cas diagnostiqués attendus pour 10 000 femmes utilisant des COCs (jusqu'à 10 ans après l'arrêt du traitement), comparé aux femmes n’ayant pas pris de COCs durant la même période a été calculé pour chaque classe d’âge et est présenté dans le tableau ci-dessous :
Classe d’âge |
Nombre de cas attendus chez les femmes utilisant des COCs |
Nombre de cas attendus chez les femmes n’utilisant pas de COCs |
16-19 ans |
4,5 |
4 |
20-24 ans |
17,5 |
16 |
25-29 ans |
48,7 |
44 |
30-34 ans |
110 |
100 |
35-39 ans |
180 |
160 |
40-44 ans |
260 |
230 |
Le risque chez les utilisatrices de contraceptifs uniquement progestatifs, tel que CERAZETTE, est potentiellement similaire aux COCs. Cependant, pour une contraception uniquement progestative, les preuves sont moins concluantes. Comparé au risque de développer un cancer du sein au cours de la vie, le risque est faiblement augmenté par l’association de COCs.
Les cas de cancer du sein diagnostiqués chez les utilisatrices de COCs ont tendance à être moins avancés que chez les femmes qui n’en ont pas pris. L’augmentation du risque chez les utilisatrices de COCs peut être due à un diagnostic plus précoce, à des effets biologiques de la pilule ou à l’association des deux.
Troubles hépatiques :
CERAZETTE est contre-indiqué en cas de présence ou antécédent d’affection hépatique sévère, tant que les paramètres de la fonction hépatique ne sont pas normalisés (voir rubrique 4.3).
En cas de troubles hépatiques aigus ou chroniques, la patiente devra être adressée à un spécialiste pour examen et conseil.
Thromboses :
Des études épidémiologiques ont associé l'utilisation des COCs à une augmentation de l'incidence de thrombose veineuse (accidents thrombo-emboliques veineux, thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire). Bien que la pertinence clinique de ce résultat pour le désogestrel utilisé comme contraceptif en l’absence d’un composant estrogénique ne soit pas connue, CERAZETTE doit être arrêté en cas de thrombose. L’arrêt de CERAZETTE doit aussi être envisagé en cas d'immobilisation à long terme liée à une intervention chirurgicale ou à une maladie.
Patientes diabétiques :
Bien que les progestatifs puissent avoir un effet sur la résistance périphérique à l'insuline et sur la tolérance au glucose, il n’existe aucun élément démontrant la nécessité de modifier le schéma posologique chez les femmes diabétiques utilisant des pilules ne contenant que des progestatifs. Cependant, les patientes diabétiques doivent être attentivement surveillées durant les premiers mois d'utilisation de Cerazette.
Patientes hypertendues :
Si une hypertension artérielle persistante se développe au cours de l’utilisation de Cerazette, ou si une augmentation significative de la pression artérielle ne répond pas convenablement à un traitement antihypertenseur, l'arrêt de CERAZETTE doit être envisagé.
Autres affections :
Le traitement par CERAZETTE conduit à une diminution du taux sérique d'estradiol à un niveau correspondant à celui observé au début de la phase folliculaire. A ce jour, on ne sait pas si cette diminution a un effet clinique pertinent sur la densité minérale osseuse.
Traditionnellement, avec les pilules uniquement progestatives, la protection vis-à-vis des grossesses extra‑utérines n'est pas aussi bonne qu'avec les COCs, en raison de la survenue fréquente d'ovulations au cours de l'utilisation des pilules uniquement progestatives. Bien que CERAZETTE inhibe l'ovulation de façon constante, une grossesse extra-utérine doit être envisagée pour le diagnostic différentiel si la femme présente une aménorrhée ou des douleurs abdominales.
Un chloasma peut occasionnellement survenir, notamment chez les femmes ayant présenté un antécédent de chloasma gravidique. Les femmes ayant tendance à avoir des chloasmas doivent éviter de s’exposer au soleil ou aux rayons UV lors de la prise de CERAZETTE.
Les affections suivantes ont été rapportées à la fois pendant la grossesse et pendant l'utilisation de stéroïdes sexuels, mais une corrélation avec la prise des progestatifs n'a pas été établie :
· ictère et/ou prurit lié à une cholestase ;
· formation de calculs biliaires ;
· porphyrie ;
· lupus érythémateux disséminé ;
· syndrome hémolytique et urémique ;
· chorée de Sydenham ;
· herpès gestationnel ;
· perte d’audition liée à une otospongiose ;
· angioedème (héréditaire).
L’état dépressif et la dépression sont des effets indésirables bien connus liés à l’utilisation de contraceptifs hormonaux (voir rubrique 4.8). La dépression peut être grave et constitue un facteur de risque bien connu de comportement suicidaire et de suicide. Il convient de conseiller aux femmes de contacter leur médecin en cas de changements d’humeur et de symptômes dépressifs, y compris peu de temps après le début du traitement.
CERAZETTE contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patientes présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Diminution de l’efficacité
L'efficacité de CERAZETTE peut être diminuée en cas d'oubli de comprimés (voir rubrique 4.2), de troubles gastro-intestinaux (voir rubrique 4.2) ou de traitements concomitants qui diminuent la concentration plasmatique d’étonogestrel, le métabolite actif du désogestrel (voir rubrique 4.5).
Examens biologiques
Les données obtenues avec les COCs ont montré que les stéroïdes contraceptifs peuvent affecter les résultats de certains tests biologiques, dont les paramètres biochimiques hépatiques, les tests thyroïdiens, les tests des fonctions surrénaliennes et rénales, les taux sériques de protéines (porteuses) telles que la corticosteroid binding globulin (CBG) et les fractions lipidiques/lipoprotéiniques, les paramètres du métabolisme des glucides ainsi que les paramètres de la coagulation et de la fibrinolyse. Les modifications restent généralement dans les limites de la normale. Toutefois, on ne sait pas si elles s'appliquent aussi aux contraceptifs uniquement progestatifs.
Changement du profil de saignement vaginal
Pendant l’utilisation d’un contraceptif uniquement progestatif, les saignements vaginaux peuvent devenir plus fréquents ou durer plus longtemps chez certaines femmes, tandis que chez d’autres femmes les saignements peuvent se raréfier voire être totalement absents. Une information, des conseils et l’utilisation d’un calendrier des saignements peuvent améliorer l’adhésion de la femme à son profil de saignement. L’évaluation des saignements vaginaux doit être faite au cas par cas et peut inclure un examen visant à éliminer une tumeur maligne ou une grossesse.
Développement folliculaire
Avec tous les contraceptifs hormonaux faiblement dosés, le développement folliculaire persiste et occasionnellement un follicule peut continuer à croître au-delà de la taille qu’il atteindrait au cours d’un cycle normal. En général, ces kystes fonctionnels disparaissent spontanément. Ils sont souvent asymptomatiques ; dans certains cas, ils sont associés à de légères douleurs abdominales. Ils nécessitent rarement une intervention chirurgicale.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Note : les informations concernant les médicaments prescrits en association doivent être consultées afin d’identifier les interactions éventuelles.
Effet d’autres médicaments sur CERAZETTE
Des interactions peuvent se produire avec les médicaments inducteurs des enzymes microsomales, ce qui peut conduire à une augmentation de la clairance des hormones sexuelles, et peut entrainer une métrorragie et/ou un échec de la contraception.
Conduite à tenir
L’induction enzymatique peut se produire après quelques jours de traitement. L’induction enzymatique maximale est généralement observée en quelques semaines. Après l'arrêt du traitement, l’induction enzymatique peut perdurer environ 4 semaines.
Traitement à court terme
Les femmes traitées par des médicaments inducteurs enzymatiques hépatiques ou produits à base de plantes, doivent être informées que l'efficacité de CERAZETTE peut être réduite. Une méthode contraceptive barrière doit être utilisée en plus de CERAZETTE. La méthode barrière doit être utilisée pendant toute la durée du traitement par le médicament inducteur enzymatique hépatique et jusqu’à 28 jours après son arrêt.
Traitement à long terme
Pour les femmes sous traitement à long terme par des médicaments inducteurs enzymatiques, une méthode contraceptive alternative, qui n’est pas affectée par les médicaments inducteurs enzymatiques, doit être envisagée.
Substances augmentant la clairance des hormones contraceptives (efficacité contraceptive diminuée par induction enzymatique), par exemple :
Les barbituriques, le bosentan, la carbamazépine, la phénytoïne, la primidone, la rifampicine, l’éfavirenz et potentiellement aussi le felbamate, la griséofulvine, l’oxcarbazépine, le topiramate, la rifabutine et les produits contenant la plante médicinale millepertuis (Hypericum perforatum).
Substances ayant des effets variables sur la clairance des hormones contraceptives
Lors de l’administration concomitante avec des contraceptifs hormonaux, de nombreuses associations d’inhibiteurs de la protéase du VIH (par exemple, ritonavir, nelfinavir) et d’inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (par exemple névirapine) et/ou des associations avec des médicaments contre le virus de l'hépatite C (VHC) (par exemple, bocéprévir, télaprévir) peuvent augmenter ou diminuer les concentrations plasmatiques des progestatifs. Dans certains cas, l'impact de ces modifications peut être cliniquement significatif.
Par conséquent, les informations relatives à la prescription des médicaments concomitants contre le VIH/VHC doivent être consultées afin d’identifier les interactions potentielles et les recommandations associées. En cas de doute, une méthode contraceptive barrière complémentaire doit être utilisée par les femmes traitées par un inhibiteur de protéase ou un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse.
Substances diminuant la clairance des hormones contraceptives (inhibiteurs d’enzymes)
L’administration concomitante d’inhibiteurs puissants du CYP3A4 (par exemple, kétoconazole, itraconazole, clarithromycine) ou modérés (par exemple, fluconazole, diltiazem, érythromycine) peut augmenter les concentrations sériques des progestatifs, y compris l’étonogestrel, le métabolite actif du désogestrel.
Effets de CERAZETTE sur les autres médicaments
Les contraceptifs hormonaux peuvent influer sur le métabolisme d’autres médicaments. En conséquence, les concentrations plasmatiques et tissulaires des autres substances actives peuvent soit augmenter (par ex. ciclosporine) soit diminuer (par ex. lamotrigine).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Ce médicament n’a pas d'indication pendant la grossesse. L’absence de grossesse doit être vérifiée avant le début du traitement.
Des études chez l'animal ont montré que des doses très élevées de substances progestatives peuvent entraîner une masculinisation des fœtus féminins.
Des études épidémiologiques de grande envergure n'ont pas montré de risque accru de malformations chez les enfants nés de femmes ayant utilisé des COCs avant la grossesse, ni d'effet tératogène quand les COCs étaient utilisés par inadvertance au cours de la grossesse. Les données de pharmacovigilance sur les différents COCs contenant du désogestrel n'indiquent pas non plus une augmentation de risque.
D’après les données tirées d’une étude clinique, Cerazette ne semble pas influer sur la production ou la qualité (protéine, lactose ou concentrations en matières grasses) du lait maternel. Cependant, à intervalles irréguliers, des rapports de pharmacovigilance ont mis en avant une diminution de la production de lait maternel parallèlement à l’utilisation de CERAZETTE. De petites quantités d’étonogestrel sont excrétées dans le lait maternel. En conséquence, entre 0,01 et 0,05 microgrammes d’étonogestrel par kg de poids corporel et par jour peuvent être ingérés par l’enfant (en se basant sur une ingestion de lait estimée à 150 ml/kg/jour). Comme d’autres pilules progestatives, CERAZETTE peut être utilisé pendant l’allaitement.
Des données à long terme limitées sont disponibles chez les enfants, dont les mères ont commencé à prendre du désogestrel entre la 4ème et la 8ème semaine du post-partum. Ils ont été allaités pendant 7 mois et un suivi a été effectué jusqu'à l'âge de 1 an et demi (n = 32) ou deux ans et demi (n = 14). L'évaluation de la croissance, du développement physique et psychomoteur n'a montré aucune différence comparativement aux enfants allaités dont les mères avaient un dispositif intra-utérin (DIU) au cuivre. D’après les données disponibles, CERAZETTE peut être utilisé pendant l'allaitement. Néanmoins, le développement et la croissance de l'enfant nourri au sein dont la mère utilise CERAZETTE devront être suivis attentivement.
Fertilité
CERAZETTE est indiqué pour prévenir la grossesse. Pour toute information concernant le retour à la fertilité (ovulation), voir rubrique 5.1.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L’effet indésirable le plus fréquemment rapporté lors des essais cliniques est l’irrégularité des saignements. Jusqu’à 50% des femmes utilisant le désogestrel ont rapporté des irrégularités de saignement. Comme le désogestrel entraîne une inhibition de l’ovulation proche de 100%, contrairement aux autres pilules uniquement progestatives, l’irrégularité des saignements est plus fréquente qu’avec ces autres pilules. Chez 20 à 30 % des femmes, les saignements peuvent survenir plus fréquemment alors que chez 20% des femmes les saignements peuvent devenir moins fréquents voire totalement absents.
Les saignements vaginaux peuvent être également de plus longue durée. Au bout de quelques mois de traitement, les saignements tendent à être moins fréquents. Des informations, des conseils et un carnet patient de suivi des saignements peuvent aider les femmes à mieux les accepter.
Les autres effets indésirables les plus fréquemment rapportés (fréquence > 2,5%) lors des essais cliniques avec le désogestrel sont les suivants : acné, modification de l'humeur, mastodynies, nausées et prise de poids. Les effets indésirables mentionnés dans le tableau ci-dessous ont été considérés par les investigateurs comme ayant un lien de causalité certain, probable ou possible avec le traitement. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés selon un ordre décroissant de gravité.
Classe de systèmes d’organes
(MedDRA*) |
Fréquence des effets indésirables |
|||
Fréquent
≥ 1/100 |
Peu fréquent
< 1/100, ≥ 1/1000 |
Rare
< 1/1000 |
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
|
Infections et infestations |
|
Infections vaginales |
|
|
Affections du système immunitaire |
|
|
|
Réactions d'hypersensibilité, y compris angioedème et anaphylaxie |
Affections psychiatriques |
Modification de l’humeur, |
|
|
|
Diminution de la libido, |
|
|
|
|
Humeur dépressive, |
|
|
|
|
Affections du système nerveux |
Céphalées |
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|
Affections oculaires |
|
Intolérance aux lentilles de contact |
|
|
Affections gastro-intestinales |
Nausées |
Vomissements |
|
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Acné |
Alopécie |
Rash, |
|
|
|
Urticaire, |
|
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|
Erythème noueux, |
|
|
Affections des organes de reproduction et du sein |
Mastodynie, |
Dysménorrhée, |
|
|
Saignements irréguliers, |
Kyste ovarien, |
|
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Aménorrhée |
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|
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|
Troubles généraux et anomalies liées au site d’administration |
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Asthénie |
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|
Investigations |
Prise de poids |
|
|
|
* MedDRA version 9.0
Un écoulement mammaire peut survenir au cours de l’utilisation du désogestrel. Dans de rares cas, des grossesses extra-utérines ont été rapportées (voir rubrique 4.4). Une aggravation d’un angioedème héréditaire peut également survenir (voir rubrique 4.4).
Chez les femmes utilisant des contraceptifs oraux (combinés) un certain nombre d’effets indésirables (graves) ont été rapportés. Ils comprennent : troubles thrombo-emboliques veineux, troubles thrombo-emboliques artériels, tumeurs hormonodépendantes (par ex. tumeurs hépatiques, cancer du sein) et chloasma, dont certains sont détaillés dans la rubrique 4.4.
Des métrorragies et/ou un échec de la contraception peuvent être le résultat d’interactions entre d’autres médicaments (inducteurs enzymatiques) et les contraceptifs hormonaux (voir paragraphe 4.5).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : contraceptifs hormonaux à usage systémique, code ATC : G03AC09.
Mécanisme d’action
Cerazette est une pilule progestative qui contient le progestatif désogestrel. Comme d’autres pilules progestatives, Cerazette peut être utilisé chez les femmes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas utiliser d'estrogènes.
CERAZETTE, comme les autres contraceptifs uniquement progestatifs, agit en induisant une augmentation de la viscosité de la glaire cervicale.
De plus, au cours d’une étude clinique de 12 mois, les échographies des ovaires, l’absence de pic de LH et l’absence de l’augmentation de la progestérone en phase lutéale ont permis de conclure que l’effet contraceptif de Cerazette était aussi lié à une inhibition de l’ovulation (58/59 des cas).
Efficacité et sécurité clinique
Au cours d’une étude menée sur deux cycles, en considérant qu’une ovulation a eu lieu lorsqu’un taux de progestérone supérieur à 16 nmol/l a été retrouvé pendant 5 jours consécutifs, la fréquence de l’ovulation a été de 1% (1/103) avec un intervalle de confiance à 95% de 0,02% - 5,29% dans le groupe en intention de traiter (ITT) (en prenant en compte les erreurs des utilisatrices et les échecs de la méthode). L’inhibition de l’ovulation a été obtenue dès le premier cycle d’utilisation. Dans cette étude, après interruption du désogestrel au bout de 2 cycles (56 jours consécutifs), le retour de l'ovulation s'est produit en moyenne après 17 jours (entre 7 et 30 jours).
Dans un essai comparatif sur l’efficacité (avec un délai de prise d’un comprimé oublié inférieur ou égal à 3 heures), l’indice de Pearl du désogestrel calculé sur la population en ITT était de 0,4 (intervalle de confiance à 95% 0,09 - 1,20), comparativement à 1,6 (intervalle de confiance à 95% 0,42 - 3,96) pour 30 μg de lévonorgestrel.
L'indice de Pearl de CERAZETTE est comparable à celui que l’on retrouve historiquement pour les COCs dans la population générale les utilisant.
Le traitement avec CERAZETTE conduit aussi à une diminution des taux d’estradiol à un niveau correspondant à celui observé au début de la phase folliculaire. Aucun effet clinique sur le métabolisme des glucides, des lipides et de l’hémostase n’a été observé.
Population pédiatrique
Aucune donnée sur l’efficacité et la sécurité n’est disponible chez les adolescentes âgées de moins de 18 ans.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après une prise orale de CERAZETTE, le désogestrel (DSG) est rapidement absorbé et converti en son métabolite biologiquement actif l’étonogestrel (ENG). Au niveau des conditions de l'état d'équilibre, les taux sériques maximaux sont atteints 1,8 heures après la prise du comprimé et la biodisponibilité absolue de l'ENG est approximativement de 70 %.
Distribution
L’ENG est lié à 95,5-99% aux protéines sériques, surtout à l'albumine et dans une proportion moindre à la Sex Hormon Binding Globuline (SHBG).
Biotransformation
Le DSG est métabolisé par hydroxylation et déshydrogénation en un métabolite actif, l'ENG. L'ENG est principalement métabolisé par l’isoenzyme du cytochrome P450 3A (CYP3A) et conjugué par la suite avec le sulfate et le glucuronide.
Élimination
L'ENG est éliminé avec un temps de demi-vie moyen d'approximativement 30 heures sans aucune différence observée entre la prise d'une dose unique ou la prise de doses réitérées. Les taux plasmatiques au niveau d'équilibre sont atteints après 4 à 5 jours. La clairance sérique après une administration I.V. d'ENG est approximativement de 10 l/heure.
L'excrétion d'ENG et de ses métabolites, sous forme de stéroïdes libres ou sous forme conjuguée, est urinaire ou fécale (avec un ratio de 1,5/1). Chez la femme qui allaite, l'ENG est excrété dans le lait maternel avec un ratio lait/sérum de 0,37-0,55. En tenant compte de ces données, on estime qu'un enfant peut ingérer 0,01‑0,05 µg d'étonogestrel par kg/jour par absorption de 150 ml/kg/jour de lait.
Populations particulières
Effet de l’insuffisance rénale
Aucune étude n’a été réalisée pour évaluer l’effet d’une atteinte rénale sur la pharmacocinétique du DSG.
Effet de l’insuffisance hépatique
Aucune étude n’a été réalisée pour évaluer l’effet d’une atteinte hépatique sur la pharmacocinétique du DSG. Cependant, les hormones stéroïdiennes peuvent être faiblement métabolisées chez les femmes présentant une insuffisance hépatique sévère.
Groupes ethniques
Aucune étude n’a été réalisée pour évaluer la pharmacocinétique dans les groupes ethniques.
5.3. Données de sécurité préclinique
Evaluation du risque environnemental (ERE)
La substance active étonogestrel montre un risque environnemental pour le poisson.
Pelliculage : Hypromellose, macrogol 400, dioxyde de titane, talc.
3 ans. Durée de conservation après ouverture du sachet : 1 mois.
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver la plaquette dans le sachet d’origine afin de protéger ce médicament de la lumière et de l’humidité.
Pour les conditions de conservation après l’ouverture du sachet, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Chaque blister est enveloppé dans un sachet d’aluminium plastifié, conditionné dans une boîte en carton imprimé.
28 comprimés sous plaquette (PVC/Aluminium) ; boîtes de 1, 3 ou 6 plaquettes.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
La substance active étonogestrel montre un risque environnemental pour le poisson.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
176 RUE MONTMARTRE
75002 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 352 902 0 5 : 1 x 28 comprimés sous plaquette (PVC/Aluminium).
· 34009 352 903 7 3 : 3 x 28 comprimés sous plaquette (PVC/Aluminium).
· 34009 352 904 3 4 : 6 x 28 comprimés sous plaquette (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
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