ANSM - Mis à jour le : 30/05/2024
NALBUPHINE RENAUDIN 20 mg/2 mL, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de nalbuphine................................................................................................ 20,00 mg
Pour une ampoule de 2 mL.
Excipient(s) à effet notoire : sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium par ampoule c'est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable.
Solution limpide, incolore ou légèrement colorée, pratiquement exempte de particules visibles.
4.1. Indications thérapeutiques
Douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
La dose à administrer est basée sur le poids du patient. Il convient d’éviter les erreurs de dosage dues à la confusion entre milligramme (mg) et millilitre (mL), lesquelles pourraient entraîner un surdosage accidentel (voir le tableau 1 [adultes] ou le tableau 2 [patients pédiatriques] des doses ci-dessous).
Chez l'adulte :
· la dose recommandée est de 10 à 20 mg de chlorhydrate de nalbuphine pour les patients de 70 kg, ce qui équivaut à 0,1 à 0,3 mg/kg de poids corporel, par voie intraveineuse, intramusculaire ou sous-cutanée. La dose unique maximale chez l’adulte ne doit pas dépasser 20 mg. La dose peut être répétée après 3 à 6 heures, si nécessaire, la dose quotidienne totale maximale étant de 160 mg.
La posologie doit être adaptée à l’intensité de la douleur et à l’état physique du patient.
· Utilisation obstétricale (voir rubrique 4.6) : au cours du travail, la nalbuphine doit être utilisée sous stricte surveillance médicale chez les femmes présentant une dilatation du col inférieure ou égale à 4 cm. Dans ce cas, la voie I.V. doit être évitée.
En cas d'utilisation de la nalbuphine pendant le travail, une dépression respiratoire, même retardée, a été observée chez le nouveau-né. En conséquence, la posologie maximale ne doit pas dépasser 20 mg par voie intramusculaire, et une surveillance néonatale, notamment respiratoire, doit être envisagée.
Tableau 1 : Doses pour les patients adultes
Dose par administration |
Dose unique maximale |
Volume maximal par administration |
Dose quotidienne maximale |
Volume maximal de la dose quotidienne |
0,1 – 0,3 mg/kg |
20 mg |
2 mL |
160 mg |
16 mL |
Population pédiatrique (enfant de 18 mois à 15 ans) :
· la dose recommandée est de 0,1 à 0,2 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse, intramusculaire ou sous-cutanée. La dose unique maximale est de 0,2 mg de chlorhydrate de nalbuphine par kilogramme de poids corporel. La dose peut être répétée après 4 à 6 heures, si nécessaire, la dose quotidienne totale maximale étant de 1,2 mg/kg. La voie intraveineuse ou sous-cutanée doit être préférée chez l'enfant.
Tableau 2 : Doses pour les patients pédiatriques
Dose par administration |
Dose unique maximale |
Volume maximal par administration |
Dose quotidienne maximale |
Volume maximal de la dose quotidienne |
0,1 – 0,2 mg/kg |
0,2 mg/kg |
0,02 mL/kg |
1,2 mg/kg |
0,12 mL/kg |
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· Syndrome chirurgical abdominal : la nalbuphine peut en modifier les symptômes. Il est déconseillé d'utiliser ce médicament tant que le diagnostic n'est pas établi,
· Administration (directe) chez l'enfant de moins de 18 mois,
· Association à un analgésique morphinique de palier III (alfentanil, fentanyl, hydromorphone, morphine, oxycodone, péthidine, remifentanil, sufentanil), à la méthadone, à un morphinique antagoniste partiel (nalméfène, naltrexone) ou à l’oxybate de sodium (voir rubrique 4.5),
· Allaitement (excepté lors de l'utilisation au cours de l'accouchement).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La possibilité de dépendance physique et psychique et de tolérance au cours des traitements prolongés est possible comme avec d'autres dérivés morphiniques. Le risque d'utilisation abusive est faible en raison des importantes propriétés antagonistes de la nalbuphine. L'arrêt brutal d'un traitement prolongé peut entraîner un syndrome de sevrage.
Il est déconseillé d'administrer le produit chez des patients ambulatoires en raison des risques de somnolence diurne.
Risque lié à l’utilisation concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou d’autres médicaments apparentés :
L’utilisation concomitante de NALBUPHINE RENAUDIN 20 mg/2 mL, solution injectable et de médicaments sédatifs comme les benzodiazépines ou les médicaments apparentés peut se traduire par une sédation, une dépression respiratoire, le coma et le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour qui aucune option thérapeutique alternative n’est possible. Si une décision est prise de prescrire NALBUPHINE RENAUDIN 20 mg/2 mL, solution injectable de façon concomitante avec des médicaments sédatifs, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée du traitement doit être aussi courte que possible.
Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance étroite des signes et des symptômes de dépression respiratoire et de sédation. A cet égard, il est vivement recommandé d'informer les patients et leurs soignants afin qu’ils soient attentifs à ces symptômes (voir rubrique 4.5).
Précautions d'emploi
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium par ampoule, c'est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
La nalbuphine possède des effets de dépression respiratoire très modérés. Toutefois, son administration comporte des risques chez les insuffisants respiratoires.
La nalbuphine doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant un traumatisme crânien et une hypertension intracrânienne.
En raison du métabolisme hépatique et de l'élimination rénale du produit, il est conseillé de diminuer les doses chez les insuffisants hépatiques et rénaux.
Chez des sujets morphinodépendants, ou ayant été récemment traités par la morphine, un syndrome de sevrage peut survenir en raison des propriétés antagonistes de la nalbuphine.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
+ Analgésiques morphiniques de palier III (alfentanil, fentanyl, hydromorphone, morphine, oxycodone, péthidine, remifentanil, sufentanil)
Diminution de l'effet antalgique, par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
+ Méthadone
Diminution de l'effet de la méthadone par blocage compétitif des récepteurs.
+ Morphiniques antagonistes partiels (nalméfène, naltrexone)
Risque de diminution de l’effet antalgique et/ou d’apparition d’un syndrome de sevrage.
+ Oxybate de sodium
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
Associations déconseillées
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de la nalbuphine. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Analgésiques morphiniques de palier II (codéine, dihydrocodéine, tapentadol, tramadol), antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)
Diminution de l'effet antalgique ou antitussif du morphinique, par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d’apparition d’un syndrome de sevrage.
Associations à prendre en compte
+ Autres médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Barbituriques (phénobarbital, primidone, thiopental), benzodiazépines et apparentés (alprazolam, avizafone, bromazepam, chlordiazepoxide, clobazam, clonazepam, clorazepate, clotiazepam, diazepam, estazolam, flunitrazepam, flurazepam, loflazépate, loprazolam, lorazepam, lormetazepam, midazolam, nitrazepam, nordazepam, oxazepam, prazepam, tetrazepam, zolpidem, zopiclone)
Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Benzodiazépines et apparentés
L'utilisation concomitante des opioïdes avec des médicaments sédatifs comme les benzodiazépines ou les médicaments apparentés accroît le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison d’un effet dépresseur additif sur le Système Nerveux Central (SNC). La posologie et la durée de l’utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique 4.4).
+ Médicaments atropiniques
Risque important d’akinésie colique, avec constipation sévère.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Aspect tératogène :
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif de la nalbuphine lorsqu'elle est administrée pendant le premier trimestre de la grossesse.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser la nalbuphine pendant la grossesse.
Aspect fœtotoxique :
Comme avec tout morphinique, un traitement maternel chronique, notamment en fin de grossesse, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage néonatal. En fin de grossesse, des posologies élevées, même en traitement bref, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez l'enfant de mère traitée.
La nalbuphine est à éviter au cours des grossesses à risque, notamment en cas de prématurité ou de gémellité.
Allaitement
La nalbuphine passe dans le lait maternel ; quelques cas d'hypotonie et de pauses respiratoires ont été décrits chez des nourrissons, après ingestion par les mères de dérivés morphiniques à doses supra-thérapeutiques.
En conséquence, l'allaitement est contre-indiqué en cas de traitement chronique par ce médicament.
Dans le cadre de l'utilisation obstétricale, l'allaitement est possible.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Ce produit est incompatible avec la conduite de véhicules ou l'utilisation de machines (voir rubrique 4.4).
· Le plus fréquent est la somnolence.
On peut également observer : vertiges, nausées, vomissements, sueurs, sécheresse de la bouche, céphalées.
· Plus rarement : troubles de l'humeur, troubles visuels, bouffées de chaleur, sédation, crampes abdominales.
· Des effets de type psychomimétiques ont été rapportés de façon tout-à-fait exceptionnelle.
· Dépression respiratoire chez le nouveau-né au cours de l'utilisation obstétricale qui peut être de longue durée ou retardée (voir rubrique 4.6).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/
L'administration intraveineuse de naloxone (antidote spécifique) sera utilisée en cas de surdosage, ainsi que, selon les indications, d'autres thérapeutiques symptomatiques, telles que : oxygène, liquides de remplacement, vasopresseurs.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTALGIQUES / ANALGESIQUES PURS MORPHINIQUES (N : système nerveux central), Code ATC : N02AF02
Analgésique central semi-synthétique de type agoniste/antagoniste morphinique de la série des phénanthrènes.
La nalbuphine a une activité analgésique équivalente à celle de la morphine.
La nalbuphine n'entraîne pas de modification significative des paramètres cardiovasculaires, ni de la motilité du tube digestif.
La nalbuphine n'a pas montré d'action spasmodique au niveau du muscle lisse.
Aux doses thérapeutiques la dépression respiratoire est modérée et n'augmente plus au-delà de la dose de 0,3 mg/kg (effet plafond).
· Chez l'adulte :
o le délai d'action est de 2 à 3 minutes après administration intraveineuse et inférieure à 15 minutes après injection intramusculaire ou sous-cutanée.
La durée d'action varie entre 3 et 6 heures.
· Chez l'enfant de plus de 1 an :
o le délai d'action est de 2 à 3 minutes après administration intraveineuse et il est de 20 à 30 minutes après injection intramusculaire ou sous-cutanée.
La durée d'action est de 3 et 4 heures.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
· Chez l'adulte : la demi-vie plasmatique est de 2 à 3 heures.
· Chez l'enfant de plus de 1 an : la demi-vie plasmatique est de 1 heure.
La nalbuphine traverse la barrière fœto-placentaire, le rapport fœto-maternel étant de 0,76 (0,3-6).
La pharmacocinétique n'a pas été étudiée chez le nouveau-né de mère traitée au cours de l'accouchement.
· Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 35 pour cent.
· Le métabolisme est hépatique.
· L'élimination est essentiellement urinaire et partiellement fécale ; elle s'effectue sous forme inchangée, conjuguée et sous forme de métabolites.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
La nalbuphine ne doit pas être mélangée dans la même seringue avec le diazépam ou la prométhazine en raison d'une incompatibilité physico-chimique.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver les ampoules dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
2 mL en ampoule (verre type I) ; boîtes de 5, 10, 20, 50 ou 100.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
La solution doit être inspectée visuellement avant administration pour déceler la présence de particules anormales ou d’une coloration trop prononcée. Seule une solution limpide, incolore ou légèrement colorée, pratiquement exempte de particules visibles doit être utilisée.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Zone Artisanale Errobi
64250 ITXASSOU
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 358 314 3 9 : 2 mL en ampoule (verre) ; boîte de 5.
· 34009 358 316 6 8 : 2 mL en ampoule (verre) ; boîte de 10.
· 34009 358 317 2 9 : 2 mL en ampoule (verre) ; boîte de 20.
· 34009 563 733 4 5 : 2 mL en ampoule (verre) ; boîte de 50.
· 34009 563 734 0 6 : 2 mL en ampoule (verre) ; boîte de 100.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.
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