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ADRENALINE AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable en ampoule - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 18/10/2022

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

Adrénaline Aguettant 1 mg/mL, solution injectable en ampoule

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Adrénaline …………………………………………………………………………………….1 mg

Pour une ampoule de 1 mL.

Excipients à effet notoire :

Chaque ampoule de 1 mL de solution injectable contient 3,32 mg sodium équivalent à 0,14 mmol de sodium.

Chaque ampoule de 1 mL de solution injectable contient 0,70 mg de métabisulfite de sodium équivalent à 0,0037 mmol de métabisulfite de sodium.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Solution injectable.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

· Traitement de l’arrêt cardiovasculaire.

· Traitement du choc anaphylactique.

· Traitement des détresses cardio-circulatoires avec états de choc anaphylactique, hémorragique, traumatique, infectieux ou secondaire à la chirurgie cardiaque.

Dans les situations où le pronostic vital est en jeu l’adrénaline peut être utilisée, même chez les patients sensibles aux sulfites.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Traitement de l’arrêt cardiaque :

Adultes :

Voie I.V. : en bolus de 1 mg d’adrénaline (1 mL) toutes les 3 à 5 minutes jusqu’au rétablissement de l’état hémodynamique.

Nourrissons et enfants :

Voie I.V. : en bolus de 0,01 mg/kg d’adrénaline, puis si nécessaire, une dose supplémentaire de 0,01 mg/kg toutes les 3 à 5 minutes jusqu’au rétablissement de l’état hémodynamique.

Traitement du choc anaphylactique établi :

Adultes :

Voie I.M. : 0,5-1 mg d’adrénaline (0,5-1 mL), répété toutes les 5 minutes si nécessaire.

Voie I.V. : 0,1 mg d’adrénaline après dilution, soit 1 mg (1 mL) dans 9 mL de chlorure de sodium à 0,9% puis administration intraveineuse en bolus de 1 mL de la solution diluée. Les bolus seront répétés jusqu’au rétablissement de l’état hémodynamique. Une surveillance étroite sera instaurée.

Voie S.C. : 0,3 mg d’adrénaline (0,3 mL de la solution non diluée). L’amélioration apparaît généralement dans les 3 à 5 minutes suivant l’injection sous-cutanée. Une seconde injection de 0,3 mg (0,3 mL de la solution non diluée) peut être faite 10 à 15 minutes plus tard si nécessaire.

Nourrissons et enfants :

Les doses recommandées sont les suivantes :

Age

Dose d'adrénaline 1 mg/mL (solution à 1:1000)

Au-dessus de 12 ans

0,5 mg en IM (0,5 mL de la solution à 1:1000)

6-12 ans

0,3 mg en IM (0,3 mL de la solution à 1:1000)

6 mois-6 ans

0,15 mg en IM (0,15 mL de la solution à 1:1000)

En-dessous de 6 mois

0,01 mg/kg en IM (0,01 mL/kg de la solution à 1:1000)

Si nécessaire, ces doses peuvent être répétées plusieurs fois à intervalles de 5-15 minutes, en fonction de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque et de la fonction respiratoire. Une seringue de petit volume doit être utilisée.

Traitement des détresses cardio-circulatoires avec états de choc :

Administration à la seringue électrique en continu d’une dose comprise entre 0,01 microgramme/kg/minute et 0,5 voir 1 microgramme/kg/minute, la posologie moyenne étant à titrer en fonction de l’effet thérapeutique recherché.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Ce médicament ne doit jamais être utilisé en cas de :

· Troubles du rythme (surtout ventriculaire).

· Myocardiopathie obstructive sévère.

· Insuffisance coronarienne.

· Hypersensibilité à l’adrénaline, aux sulfites ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

Ce médicament étant indiqué en situation d’urgence, ces contre-indications sont relatives.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Mises en garde spéciales :

ADRENALINE AGUETTANT 1 mg/mL est uniquement indiqué comme traitement d’urgence. Un suivi médical est indispensable après administration.

L’administration d’adrénaline impose une surveillance cardiovasculaire étroite et si possible un monitorage électrocardiographique.

Toute administration par voie intraveineuse d'adrénaline peut entraîner des troubles du rythme ventriculaire avec risque de fibrillation ventriculaire parfois létale, ainsi que des élévations tensionnelles.

L’adrénaline doit être administrée par voie I.M. ou S.C., en cas de survenue de prodromes d’une réaction anaphylactique tels que :

· prurit généralisé des muqueuses ou érythème, œdème labial ou oropharyngé,

· oppression thoracique,

· sueurs profuses,

· hypotension.

En cas de choc hypovolémique, n’administrer l’adrénaline qu’après rétablissement de la volémie.

L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

La prise concomitante de ce médicament par voie intraveineuse ou intramusculaire est déconseillée en association avec les anesthésiques volatils halogénés, les antidépresseurs imipraminiques ou les médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques (voir rubrique 4.5).

Précautions d’emploi

Après administration d’adrénaline, des effets indésirables peuvent survenir chez des patients souffrant d’insuffisance rénale sévère, d’hypercalcémie, d’hypokaliémie, chez les diabétiques, les femmes enceintes.

Des injections locales répétées peuvent provoquer une nécrose au niveau des points d’injection par vasoconstriction.

Population pédiatrique

La voie intramusculaire est généralement privilégiée dans la prise en charge initiale du choc anaphylactique, la voie intraveineuse étant plus appropriée dans les unités de soins intensifs (USI) ou dans les services d'urgence. L’injection d'adrénaline à 1 mg / mL (1:1000) ne convient pas pour une administration intraveineuse. Si la solution injectable d’adrénaline à 0,1 mg / mL (1:10 000) n’est pas disponible, une solution d'adrénaline à 1:1000 doit être diluée à 1:10 000 avant toute administration par voie intraveineuse. L’administration par voie intraveineuse d'adrénaline doit être utilisée avec une extrême prudence et est généralement réservée aux spécialistes familiers avec l’administration intraveineuse de l'adrénaline.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Interactions avec l’adrénaline utilisée par voie IV ou IM

Associations déconseillées (Voir rubrique 4.4 Mises en gardes spéciales)

+ Anesthésiques volatils halogénés (desflurane, enflurane, halothane, isoflurane, methoxyflurane, sevoflurane)

Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque.

+ Antidépresseurs imipraminiques (amitriptyline, amoxapine, clomipramine, desipramine, dosulepine, doxepine, imipramine, maprotiline, nortriptyline, opipramol, trimipramine)

Hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l’entrée des sympathomimétiques dans la fibre sympathique).

+ Médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques (amitriptyline, clomipramine, imipramine, milnacipran, oxtitriptan, sibutramine, venlafaxine)

Hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l’entrée du sympathomimétique dans la fibre sympathique).

Associations faisant l’objet de précautions d’emploi

+ IMAO non sélectifs (iproniazide, nialamide)

Augmentation de l’action pressive du sympathomimétique, le plus souvent modérée. A n’utiliser que sous contrôle médical strict.

+ IMAO A sélectifs (moclobémide, toloxatone)

Par extrapolation à partir des IMAO non sélectifs : risque d’augmentation de l’action pressive. A n’utiliser que sous contrôle médical strict.

+ Linézolide

Par extrapolation à partir des IMAO non sélectifs : risque d’augmentation de l’action pressive. A n’utiliser que sous contrôle médical strict.

Interactions avec l’adrénaline utilisée par voie sous-cutanée

Associations faisant l’objet de précautions d’emploi

+ Anesthésiques volatils halogénés (desflurane, enflurane, halothane, isoflurane, methoxyflurane, sevoflurane)

Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque. Limiter l’apport, par exemple : moins de 0,1 mg d’adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l’adulte.

+ Antidépresseurs imipraminiques (amitriptyline, amoxapine, clomipramine, desipramine, dosulepine, doxepine, imipramine, maprotiline, nortriptyline, opipramol, trimipramine)

Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque. Limiter l’apport, par exemple : moins de 0,1 mg d’adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l’adulte.

+ Médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques (amitriptyline, clomipramine, imipramine, milnacipran, oxtitriptan, sibutramine, venlafaxine)

Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque. Limiter l’apport, par exemple : moins de 0,1 mg d’adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l’adulte.

+ IMAO non sélectifs (iproniazide, nialamide)

Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque. Limiter l’apport, par exemple : moins de 0,1 mg d’adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l’adulte.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence un effet tératogène.

En clinique, l’utilisation de l’adrénaline au cours d’un nombre limité de grossesses n’a révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d’une exposition en cours de grossesse.

Compte tenu des indications en situation d’urgence, l’adrénaline peut être utilisée, si besoin, au cours de la grossesse.

Allaitement

Le passage de l’adrénaline dans le lait maternel n’est pas connu. Compte tenu des effets indésirables potentiels pour le nouveau-né allaité, l’allaitement est déconseillé au cours d’un traitement par l’adrénaline.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Sans objet.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Les effets indésirables dépendent de la sensibilité individuelle du patient et de la dose administrée.

A faible dose, les effets indésirables fréquents sont : palpitations, tachycardie, sueurs, nausées, vomissements, dyspnée, pâleur, étourdissements, faiblesse, tremblements, céphalées, inquiétude, nervosité, anxiété, refroidissement des extrémités.

Les effets indésirables moins fréquents sont : hallucinations, syncopes, hyperglycémie, hypokaliémie, acidose métabolique, mydriase, difficulté mictionnelle avec rétention urinaire, tremblements musculaires.

A forte dose ou chez les patients sensibles à l’adrénaline, les effets indésirables sont : arythmie cardiaque notamment ventriculaire (avec risque de fibrillation ventriculaire/arrêt cardiaque), accès d’hypertension artérielle (provoquant parfois une hémorragie cérébrale), vasoconstriction (par exemple cutanée, des muqueuses et des reins), crises angineuses, voire risque d’infarctus aigu du myocarde.

Des cas de syndrome de takotsubo (cardiomyopathie de stress) ont également été rapportés.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Un surdosage ou une injection intra-vasculaire accidentelle d’adrénaline peut provoquer une hypertension artérielle sévère responsable d’accidents cérébraux, cardiaques et vasculaires potentiellement mortels (hémorragie cérébrale, troubles du rythme tels que bradycardie transitoire suivie d’une tachycardie pouvant conduire à une arythmie, nécrose myocardique, œdème aigu pulmonaire, insuffisance rénale). La demi-vie de l’adrénaline étant très brève, il n’est pas toujours nécessaire d’avoir recours à des médicaments spécifiques.

Les effets de l’adrénaline peuvent être antagonisés, en fonction de l’état du patient, par l’administration de vasodilatateurs à action rapide de type dihydropyridine, de médicaments alpha-bloquants adrénergiques, voire de bêta-bloquants adrénergiques.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : STIMULANTS CARDIAQUES, GLUCOSIDES CARDIOTONIQUES EXCLUS, code ATC : C01CA24.

L’adrénaline est une amine sympathomimétique à action directe ayant des effets aussi bien sur les récepteurs alpha que bêta-adrénergiques (bêta 1 et bêta 2), mais dont l’effet est plus marqué aux doses thérapeutiques faibles tandis que l’effet alpha est plus marqué aux doses thérapeutiques élevées.

L’emploi d’adrénaline repose essentiellement sur les propriétés suivantes :

- vasoconstriction périphérique,

- action cardiaque bathmotrope positive et inotrope positive,

- action relaxante de la musculature bronchique et inhibition de la libération des médiateurs de l’inflammation et de l’allergie.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

L’adrénaline est rapidement inactivée dans l’organisme principalement par les enzymes hépatiques COMT et MAO (chez les adultes comme chez les enfants).

La majorité d’une dose d’adrénaline est excrétée sous forme urinaire.

Après administration intraveineuse, la demi-vie plasmatique est d’environ 2 à 3 minutes.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

L’adrénaline s’est montrée mutagène dans les tests d’Ames (sur Salmonella typhimurium souche TA100) aux doses de 3 333 µg et 10 000 µg par boîte.

Elle s’est révélée mutagène dans le test sur cellules L5178Y du lymphome de souris à partir de 100 µg/mL (plus petite dose avec effet).

Les études sur la reproduction chez le rat ont montré qu’à la dose de 0,72 mg/kg/jour administrée par perfusion IV continue les jours 13 à 19 de la gestation, l’adrénaline entraîne une diminution du débit sanguin de l’utérus et du placenta sans effet sur le poids de la mère et du fœtus et sans effet létal sur le fœtus.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Chlorure de sodium, métabisulfite de sodium, acide chlorhydrique, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

Ne jamais diluer dans des solutions alcalines.

Sont incompatibles : alcalins, cuivre, fer, argent, zinc et autres métaux, gommes, agents antioxydants et tanins.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

18 mois.

Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.

Après dilution dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 %, le produit doit être utilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver à une température ne dépassant pas +25°C. Conserver les ampoules dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.

Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, première ouverture, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

1 mL en ampoule bouteille (verre incolore de type I). Boîte de 10 ou de 100.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

Laboratoire aguettant

1 rue Alexander Fleming

69007 Lyon

FRANCE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009-319 531 7 3: 1 mL en ampoule (verre), boîte de 10.

· 34009-319 532 3 4: 1 mL en ampoule (verre), boîte de 100.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

10/01/1989

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

{JJ mois AAAA}

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I


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