ANSM - Mis à jour le : 13/11/2023
ZOVIRAX 500 mg, poudre pour solution injectable (IV)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Aciclovir............................................................................................................................... 500 mg
Pour un flacon de poudre.
Excipient à effet notoire : sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre pour solution injectable (I.V.).
4.1. Indications thérapeutiques
· Infections à virus Varicelle Zona (VZV),
· Infection à virus Herpes Simplex (HSV).
Chez le sujet immunocompétent
Infections à VZV
· Zona grave par l'extension ou par l'évolutivité des lésions,
· Varicelle chez la femme enceinte dont l'éruption survient dans les 8 à 10 jours avant l'accouchement,
· Varicelle du nouveau-né,
· Le nouveau-né avant toute éruption, lorsque la mère a débuté une varicelle dans les 5 jours précédents et les 2 jours suivants l'accouchement,
· Formes graves de varicelle chez l'enfant de moins de 1 an,
· Varicelle compliquée, en particulier de pneumopathie varicelleuse,
Infections à HSV
· Primo-infection génitale herpétique sévère,
· Traitement des gingivo-stomatites herpétiques aiguës, lorsque la gêne fonctionnelle rend la voie orale impossible,
· Traitement du syndrome de Kaposi Juliusberg,
· Traitement de la méningo-encéphalite herpétique.
4.2. Posologie et mode d'administration
Les posologies sont indiquées ci-dessous chez les patients normo-rénaux. Chez les patients présentant une fonction rénale altérée, une adaptation posologique est nécessaire en fonction du degré d’insuffisance rénale (voir paragraphe posologie chez l’insuffisant rénal).
Concernant les recommandations relatives à la durée du traitement, vois paragraphe durée de traitement.
Posologie chez les patients normo-rénaux
· Chez l’adulte et l’adolescent (> 12 ans)
o Infections à virus Varicelle Zona (VZV) : 10 mg/kg toutes les 8 heures, 15 mg/kg toutes les 8 heures chez la femme enceinte.
o Infections à virus Herpes simplex (HSV) (sauf méningo-encéphalite) : 5 mg/kg toutes les 8 heures.
o Méningo-encéphalite herpétique : 10 mg/kg toutes les 8 heures.
Les patients obèses doivent être traités à la dose recommandée pour les adultes en utilisant le poids corporel idéal plutôt que le poids corporel réel.
Population pédiatrique
· Chez l'enfant de plus de 3 mois
Chez l’enfant entre 3 mois et 12 ans, la posologie doit être calculée en fonction du poids corporel.
o Infection à HSV (sauf méningo-encéphalite) ou VZV : 10 mg/kg toutes les 8 heures, avec une dose maximale de 400 mg toutes les 8 heures.
o Méningo-encéphalite à HSV ou infection à VZV chez l'enfant immunodéprimé : 20 mg/kg toutes les 8 heures, avec une dose maximale de 800 mg toutes les 8 heures.
· Chez le nouveau-né
Chez les nouveau-nés et nourrissons jusqu’à 3 mois, la posologie est calculée sur la base du poids corporel.
o Herpès néonatal connu ou suspecté, le schéma recommandé est de 20 mg/kg de poids corporel par voie IV toutes les 8 heures pendant 21 jours pour une maladie disséminée et du SNC, ou pendant 14 jours pour une maladie limitée à la peau et aux muqueuses.
Posologie chez l’insuffisant rénal
L’intervalle entre deux administrations et la posologie seront adaptés selon la clairance de la créatinine en mL/min pour les adultes et les adolescents et en mL/min/1,73m2 pour les nourrissons et les enfants de moins de 13 ans. La prudence est recommandée lors de l’administration d’aciclovir IV en perfusion à des patients présentant une fonction rénale altérée. Chez les patients, il faut particulièrement veiller à ce qu’un apport hydrique suffisant soit assuré.
Les adaptations posologiques suivantes sont proposées.
Adaptation posologique recommandée chez l’adulte et l’adolescent > 12 ans présentant une fonction rénale altérée :
Clairance de la créatinine |
Dose unitaire et fréquence d’administration recommandées par indication |
|
Infections à HSV ou VZV (sauf méningoencéphalite) |
Infections à VZV chez l’enfant immunodéprimé ou méningoencéphalite herpétique |
|
25 à 50 mL/min |
5 mg/kg de poids corporel toutes les 12 heures |
10 mg/kg de poids corporel toutes les 12 heures |
10 à 25 mL/min |
5 mg/kg de poids corporel toutes les 24 heures |
10 mg/kg de poids corporel toutes les 24 heures |
0 (anurie) à 10 mL/min |
2,5 mg/kg de poids corporel toutes les 24 heures |
5 mg/kg de poids corporel toutes les 24 heures |
Patients hémodialysés |
2,5 mg/kg de poids corporel toutes les 24 heures après l’hémodialyse |
5 mg/kg de poids corporel toutes les 24 heures après l’hémodialyse |
Adaptation posologique recommandée chez l’enfant ≤ 12 ans, le nourrisson et le nouveau-né :
Clairance de la créatinine (mL/min/1,73 m2) |
Dose unitaire et fréquence d’administration recommandées par indication |
|
Infections à HSV ou VZV (sauf méningoencéphalite) |
Infections à VZV chez les patients immunodéprimés ou méningoencéphalite herpétique |
|
25 à 50 mL/min/1,73 m2 |
10 mg/kg de poids corporel deux fois par jour |
20 mg/kg de poids corporel deux fois par jour |
10 à 25 mL/min/1,73 m2 |
5 mg/kg de poids corporel deux fois par jour |
10 mg/kg de poids corporel deux fois par jour |
0 (anurie) à 10 mL/min/1,73 m2 |
2,5 mg/kg de poids corporel deux fois par jour |
5 mg/kg de poids corporel deux fois par jour |
Patients hémodialysés |
2,5 mg/kg de poids corporel deux fois par jour après hémodialyse |
5 mg/kg de poids corporel deux fois par jour après hémodialyse |
· Chez le sujet âgé
La possibilité d’une insuffisance rénale chez le sujet âgé doit être prise en compte et la posologie sera adaptée en fonction de la clairance de la créatinine (voir paragraphe « Posologie chez l’insuffisant rénal »).
Un apport hydrique suffisant doit particulièrement être assuré.
Durée du traitement
La durée du traitement est en général de 5 jours, mais elle peut être ajustée en fonction de l’état du patient et de la réponse au traitement. La durée est :
· de 8 à 10 jours pour les infections à virus Varicelle Zona,
· de 10 jours pour le traitement de la méningo-encéphalite herpétique, elle doit être adaptée suivant l'état du malade et de sa réponse au traitement,
· de 5 à 10 jours pour les autres infections à virus Herpes simplex,
· de 14 jours pour le traitement de l'herpès néonatal pour des infections cutanéo-muqueuses (peau-yeux-bouche),
· de 21 jours pour le traitement de l’herpès néonatal pour une maladie disséminée ou du système nerveux central.
La durée du traitement prophylactique par Zovirax IV est déterminée par la durée de la période à risque.
Mode d’administration
Voie intraveineuse stricte.
Chaque dose sera injectée par voie intraveineuse (par pompe ou perfusion) en une heure minimum.
Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution du médicament avant administration, voir rubrique 6.6.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Ce médicament ne constitue pas un traitement, ni une prévention des douleurs post-zostériennes.
L’utilisation concomitante d’autres médicaments néphrotoxiques augmente le risque d’insuffisance rénale. La prudence est requise en cas d’administration d’aciclovir par voie IV avec d’autres médicaments néphrotoxiques.
La survenue d’une douleur rénale doit faire envisager une insuffisance rénale et un arrêt du traitement.
Précautions d’emploi
Etat d'hydratation du patient
Un apport hydrique suffisant doit être particulièrement assuré pour les patients à risque de déshydratation, notamment les personnes âgées, ainsi que chez les patients recevant de l’aciclovir par voie IV ou des doses élevées d’aciclovir par voie orale.
Patient insuffisant rénal et sujet âgé
L’aciclovir étant éliminé par voie rénale, la posologie doit être adaptée suivant la clairance de la créatinine (voir rubrique 4.2).
Les sujets âgés sont susceptibles de présenter une fonction rénale diminuée et par conséquent une réduction de la posologie d’aciclovir doit être considérée chez ces patients.
Des troubles neurologiques (voir rubrique 4.8) sont susceptibles de survenir plus fréquemment chez les patients ayant une insuffisance rénale et chez les sujets âgés dont la fonction rénale est potentiellement diminuée.
Les sujets âgés et/ou insuffisants rénaux doivent être étroitement surveillés afin d’identifier ces effets indésirables neurologiques, qui sont généralement réversibles après arrêt du traitement (voir rubrique 4.8).
Précautions liées à l’administration intraveineuse
Les administrations intraveineuses doivent être réalisées en perfusion pendant une heure au minimum afin d’éviter la précipitation d’aciclovir dans les reins ; les injections rapides ou en bolus doivent être évitées.
Lors d’une administration en poche de perfusion, la solution reconstituée d’aciclovir doit être diluée en veillant à ne pas dépasser la concentration maximale de 5mg/mL d’aciclovir par poche (voir rubriques 4.8 et 6.6).
Pour les patients recevant de l’aciclovir en perfusion IV à des doses élevées (par exemple pour traiter une encéphalite herpétique), une attention particulière doit être prêtée à la fonction rénale, tout particulièrement lorsque les patients sont déshydratés ou présentent une altération de la fonction rénale. La solution reconstituée d’aciclovir pour perfusion IV a un pH approximatif de 11,0 et ne doit pas être administrée par voie orale.
Des cas d’erreur de dilution ont été signalés lors de l’administration de l’aciclovir par voie injectable. Il importe de respecter scrupuleusement les modalités de reconstitution et de dilution lors de l’administration de l’aciclovir en poche de perfusion (voir rubrique 6.6).
Traitement prolongé
Un traitement prolongé ou des administrations répétées en aciclovir chez des patients sévèrement immunodéprimés peuvent conduire à une sélection de souches de virus à sensibilité diminuée à l’aciclovir, qui peut entraîner une absence de réponse au traitement continu par l’aciclovir (voir rubrique 5.1).
Excipient à effet notoire
Ce médicament contient environ 52 mg de sodium par flacon de 500 mg de poudre, ce qui équivaut à 2,6% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations à prendre en compte
+ Autres médicaments néphrotoxiques
Risque de majoration de la néphrotoxicité
L’utilisation concomitante de médicaments avec une toxicité rénale propre augmente le risque de néphrotoxicité. Si une telle association est nécessaire, une surveillance biologique de la fonction rénale doit être renforcée.
L’aciclovir est éliminé principalement sous forme inchangée dans l’urine par sécrétion tubulaire rénale active.
Tout médicament administré simultanément entrant en compétition par ce mécanisme peut augmenter les concentrations plasmatiques de l’aciclovir.
Le probénécide et la cimétidine augmentent l’ASC de l’aciclovir par ce mécanisme et réduisent la clairance rénale de l’aciclovir
Cependant aucune adaptation de dose n’est nécessaire en raison du large index thérapeutique de l’aciclovir.
Chez les patients recevant de l’aciclovir par voie intraveineuse, la prudence est nécessaire en cas de co-administration de médicaments qui entrent en compétition avec l’aciclovir pour l’élimination, en raison de l’augmentation potentielle des taux plasmatiques de l’un ou de l’ensemble des médicaments ou de leurs métabolites.
Des augmentations des ASC plasmatiques de l’aciclovir et du métabolite inactif du mycophénolate mofétil, un agent immunosuppresseur utilisé chez des patients transplantés, ont été observées lors d’une co-administration de ces médicaments.
Une attention particulière est également nécessaire (avec la surveillance des modifications de la fonction rénale) en cas d’administration concomitante de l’aciclovir par voie intraveineuse avec des médicaments qui affectent d’autres aspects de la physiologie rénale (par exemple ciclosporine, tacrolimus).
+ Lithium
Si du lithium est administré de façon concomitante à des doses élevées d’aciclovir par voie IV, la lithémie devra être étroitement surveillée en raison d’un risque de toxicité du lithium.
+ Théophylline
Des augmentations d’environ 50 % de l’ASC de la théophylline totale administrée ont été montrées dans une étude clinique réalisée chez 5 sujets mâles lors de l’administration concomitante d’aciclovir. Un dosage des concentrations plasmatiques est recommandé lors d’une co-administration avec l’aciclovir.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène dans une seule espèce et à posologie très élevée.
Un registre de grossesse post-commercialisation a documenté les issues de grossesses de femmes exposées à l’aciclovir (quelle que soit la forme utilisée). Les données du registre n’ont pas montré une augmentation du nombre de malformations chez les femmes exposées à l’aciclovir par rapport à la population générale et aucune malformation n’a montré de caractère exceptionnel ou récurrent pour suggérer une cause commune.
Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.
L’utilisation de l’aciclovir au cours de la grossesse ne doit être envisagée que si les bénéfices escomptés sont supérieurs aux risques potentiels encourus.
Suite à l’administration orale de 200 mg d’aciclovir cinq fois par jour, l’aciclovir a été détecté dans le lait maternel à des concentrations allant de 0,6 à 4,1 fois les taux plasmatiques correspondants. Ces concentrations pourraient potentiellement exposer les nourrissons allaités à des doses d’aciclovir allant jusqu’à 0,3 mg/kg/jour.
Compte tenu des éléments ci-dessus et de la gravité des affections destinées à être traitées par l’aciclovir en voie injectable, l'allaitement est à proscrire.
Fertilité
Voir études cliniques.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Aucune étude n’a été menée afin d’évaluer les effets de l’aciclovir sur l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.
Les classes de fréquence attribuées aux effets indésirables ci-dessous ont été établies sur la base des données des essais cliniques pour classer les effets indésirables en sachant que cette incidence peut varier en fonction de l’indication.
La fréquence des autres effets indésirables n’a pu être estimée à partir des notifications spontanées en raison de l’absence de données appropriées pour le calcul de leur fréquence.
La convention suivante a été utilisée pour la classification des effets indésirables en fonction de leur fréquence :
Très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 et < 1/100), rare (≥ 1/10000 et < 1/1000), très rare (< 1/10000).
· Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquence non déterminée : Thrombopénie, leucopénie.
· Affections du système immunitaire
Fréquence non déterminée : Réactions anaphylactiques.
· Affections du système nerveux
Fréquence non déterminée : Céphalées, sensations ébrieuses.
Des troubles de l’équilibre, une ataxie et une dysarthrie peuvent être associés ou s’observer isolément et témoigner d’un syndrome cérébelleux.
Des troubles neurologiques parfois sévères pouvant réaliser un tableau d’encéphalopathie et comporter, confusion, agitation, tremblements, myoclonies, convulsions, hallucinations, psychose, somnolence, coma sont possibles.
Une régression complète est habituelle à l’arrêt du traitement.
Ces signes neurologiques sont habituellement observés chez des insuffisants rénaux ayant reçu des doses supérieures à la posologie recommandée ou des patients âgés (voir rubrique 4.4). Ils peuvent cependant être observés en l’absence de ces facteurs favorisants. La présence de ces symptômes doit faire rechercher un surdosage (voir rubrique 4.9).
· Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquence non déterminée : Dyspnées.
· Affections gastro-intestinales
Fréquent : Nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales.
· Affections hépatobiliaires
Fréquent : Augmentations réversibles de la bilirubine et des enzymes hépatiques sériques.
Fréquence non déterminée : Atteinte hépatique aiguë.
· Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent : prurit, éruptions cutanées, urticaire.
Cas isolés d’œdème de Quincke.
· Affections du rein et des voies urinaires
Fréquent : Augmentation de l'urée et de la créatinine sanguines.
Les augmentations rapides des taux plasmatiques d’urée et de créatinine pourraient être liées aux pics de concentration plasmatique, ainsi qu’à l’état d’hydratation du patient. Afin d’éviter cet effet, le médicament ne doit pas être administré par injection intraveineuse en bolus mais en perfusion lente sur une période d’une heure (voir rubrique 4.2).
Fréquence non déterminée : insuffisance rénale aiguë, notamment chez le sujet âgé ou insuffisant rénal en cas de dépassement de la posologie, douleur rénale.
La douleur rénale peut être associée à une insuffisance rénale (voir rubrique 4.4).
Le risque d’insuffisance rénale aiguë est favorisé par toute situation de surdosage et/ou de déshydratation, ou par l'association avec des médicaments néphrotoxiques. Ces facteurs de risque doivent être recherchés, quel que soit l'âge du patient.
Le risque d’insuffisance rénale peut être évité en respectant les posologies, les précautions d’emploi (notamment le maintien d’une hydratation adéquate) et une vitesse d’administration lente (voir rubriques 4.2, 4.4).
· Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquence non déterminée : Fatigue, fièvre.
Fréquent : Lésions cutanées inflammatoires ou phlébite au site d’injection, pouvant exceptionnellement aller jusqu'à la nécrose, en cas d’extravasation ou de dilution insuffisante de la solution.
Ces lésions inflammatoires sont liées au pH alcalin de ce médicament.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Un surdosage en aciclovir administré par voie intraveineuse a conduit à une augmentation de la créatinine sérique, de l’urée sanguine et par la suite à une insuffisance rénale. Des effets neurologiques tels que confusion, hallucinations, agitation, convulsions et coma ont été décrits associés au surdosage.
Prise en charge
Les patients doivent être étroitement surveillés afin de détecter tout signe de toxicité.
L’hémodialyse accroît de façon significative l’élimination de l’aciclovir de la circulation sanguine et pourra de ce fait être envisagée comme option de prise en charge en cas de surdosage symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
L'aciclovir est un inhibiteur spécifique des herpes virus, avec une activité in vitro sur les virus Herpes simplex (HSV) types 1 et 2, Varicelle-zona (VZV).
L'aciclovir après avoir été phosphorylé en aciclovir triphosphate inhibe la synthèse de l'ADN viral. La première étape de la phosphorylation est assurée uniquement par une enzyme virale spécifique.
Pour les virus HSV et VZV, il s'agit d'une thymidine kinase virale qui est présente uniquement dans les cellules infectées par le virus.
La phosphorylation de l'aciclovir monophosphate en di- et tri- phosphate est assurée par des kinases cellulaires. L'aciclovir triphosphate est un inhibiteur compétitif sélectif de l'ADN polymérase virale, et l'incorporation de cet analogue nucléosidique stoppe l'élongation de la chaine d'ADN, interrompant ainsi la synthèse d'ADN viral. La réplication virale est donc bloquée.
Du fait de sa double sélectivité, l'aciclovir n'interfère pas avec le métabolisme des cellules saines.
L'étude d'un grand nombre d'isolats cliniques lors de traitement curatif ou préventif par l'aciclovir a montré qu'une diminution de la sensibilité à l'aciclovir est extrêmement rare chez le sujet immunocompétent. Chez les sujets immunodéficients, (tels que transplantés d'organe ou de mœlle osseuse, sujets recevant une chimiothérapie anticancéreuse et sujets infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH)) une diminution de sensibilité a été mise en évidence de façon occasionnelle.
Les rares résistances observées sont généralement dues à une thymidine kinase virale déficiente et se traduisent par une moindre virulence. Quelques cas de diminution de sensibilité à l'aciclovir ont été observés suite à une modification soit de la thymidine kinase, soit de l'ADN polymérase virale. La virulence de ces virus ne semble pas modifiée.
Etudes cliniques
Il n’y a pas d’information sur l’effet des formes orales ou injectables (IV) d’aciclovir sur la fertilité chez la femme.
Dans une étude sur 20 patients de sexe masculin avec un nombre de spermatozoïdes normal, l’aciclovir administré par voie orale à des doses allant jusqu’à 1 g par jour pour une durée jusqu’à 6 mois n’a pas montré avoir d’effet cliniquement significatif sur le nombre de spermatozoïdes, leur mobilité et leur morphologie.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L'aciclovir n'est que partiellement absorbé par l'intestin.
Après des doses de 200 mg d'aciclovir administrées toutes les quatre heures chez l’adulte, les concentrations maximales moyennes à l’état d’équilibre (Cssmax) atteignent 0,7 µg/mL (3,1 µM).
Suite à l’administration de doses de 400 mg et 800 mg toutes les quatre heures chez l’adulte, une augmentation moins que proportionnelle à la dose de la Cssmax a été observée, avec des taux atteignant respectivement 1,2 et 1,8 µg/mL (5,3 et 8 µM).
Distribution
L'aciclovir diffuse dans les tissus notamment cerveau, reins, poumons, foie, muscles, sécrétions vaginales, liquide vésiculaire herpétique.
Le volume moyen de distribution de 26 L indique que l'aciclovir est distribué dans le volume total de l’eau corporelle. Les valeurs apparentes après administration orale (Vd/F) variaient de 2,3 à 17,8 L/kg.
L’aciclovir est peu lié aux protéines plasmatiques (9 à 33 %) et des interactions médicamenteuses impliquant un déplacement de l’aciclovir de ses sites de liaison ne sont pas attendues.
Les taux dans le liquide céphalorachidien sont environ 50 % des concentrations plasmatiques à l’état d’équilibre.
Biotransformation
L'aciclovir est principalement excrété inchangé par le rein. La 9-(carboxyméthoxyméthyl) guanine, métabolite principal de l'aciclovir, représente environ 10 - 15 % de la dose excrétée dans l'urine.
Élimination
L'exposition systémique moyenne (ASC0-∞) à l'aciclovir varie entre 1,9 et 2,2 µg*h/mL après une dose de 200 mg.
Chez l’adulte, la demi-vie plasmatique terminale de l’aciclovir après administration de Zovirax IV est d’environ 2,9 heures.
La clairance rénale de l'aciclovir (CLr=14,3 L/h) est substantiellement supérieure à la clairance de la créatinine, ce qui indique qu’une sécrétion tubulaire, en plus de la filtration glomérulaire contribue à l'élimination rénale du médicament.
La demi-vie et la clairance totale de l'aciclovir dépendent de la fonction rénale. Par conséquent, un ajustement de dose est recommandé pour les patients atteints d’insuffisance rénale.
La demi-vie plasmatique terminale chez les nouveau-nés (0 à 3 mois) traités par des doses de 10 mg/kg administrées par perfusion d’une heure toutes les 8 heures, était de 3,8 heures.
Chez les sujets âgés, la clairance corporelle totale diminue avec l'augmentation de l’âge et est associée à une diminution de la clairance de la créatinine, bien qu’il y ait peu de changement de la demi-vie terminale plasmatique.
Chez les patients présentant une insuffisance rénale chronique, la demi-vie terminale moyenne était de 19,5 heures. La demi-vie moyenne de l'aciclovir était de 5,7 heures pendant l'hémodialyse. Les taux plasmatiques d'aciclovir ont diminué d'environ 60 % pendant la dialyse.
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans des tests standard internationalement reconnus, l’administration systémique d’aciclovir n’a pas montré d’effets tératogènes ou embryotoxiques chez le lapin, le rat ou la souris. Dans des tests non standardisés chez les rats, des anomalies fœtales ont été observées mais uniquement suite à des doses élevées administrées par voie sous-cutanée telles qu’elles provoquent une toxicité maternelle. La pertinence clinique de ces résultats est inconnue.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
Après reconstitution et dilution, ce produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à l’abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation après reconstitution ou dilution, voir rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Poudre lyophilisée stérile dans un flacon (verre de type I) de 25 mL avec un bouchon en caoutchouc bromobutyl ou avec un bouchon en caoutchouc bromobutyl enduit de polymère fluoré et un joint en aluminium avec un couvercle à rabat en plastique. Le médicament est fourni dans un flacon à usage unique sans conservateur.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
La stabilité du produit à température ambiante et à l’abri de la lumière a été vérifiée pour les liquides de perfusion suivants :
· solution de chlorure de sodium (0,45 à 0,9 %)
· solution de chlorure de sodium (0,18 %) et de glucose (4 %)
· solution de chlorure de sodium (0,45 %) et de glucose (2,5 %)
· solution de lactate de sodium (solution de Hartmann).
La reconstitution et la dilution de l'aciclovir doivent avoir lieu juste avant l'injection ; les solutions reconstituées, partiellement utilisées lors d'une administration, ne doivent pas être réemployées lors des injections suivantes. La solution ne sera pas utilisée en cas d'apparition d'un trouble ou d'une cristallisation ; elle ne doit pas être réfrigérée.
Mode d’utilisation
Reconstituer le contenu du flacon de 500 mg avec 20 mL d'eau pour préparations injectables ou une solution de chlorure de sodium isotonique. Après reconstitution avec de l'eau ppi., le pH de la solution est compris entre 10,7 et 11,7.
La solution une fois reconstituée peut être administrée en IV en 1 heure minimum, en perfusion avec une poche de perfusion après dilution ou avec une pompe à débit constant.
Modalités d’administration avec poche de perfusion
Lors d’une administration avec une poche de perfusion, la solution reconstituée doit être diluée dans un volume suffisant de liquide de perfusion afin d’obtenir une concentration maximale en aciclovir de 5 mg/ml de liquide de perfusion (voir rubriques 4.4 et 4.8). |
1) Reconstitution du contenu du flacon de Zovirax |
|
Liquide de reconstitution |
Eau ppi ou solution de chlorure de sodium isotonique |
Volume de reconstitution |
20 mL |
Concentration après reconstitution |
25 mg/mL |
2) Dilution dans la poche de perfusion* |
|
Concentration maximale en aciclovir après dilution
NB : Le nombre de poches dépend de la dose (voir exemples ci-après).
|
5 mg/ml
|
3) Administration avec la poche de perfusion |
|
Temps de perfusion |
1 heure minimum |
*Pour les adultes, il est recommandé d’utiliser des poches de perfusion de 100 ml de liquide de perfusion, même si la concentration obtenue en aciclovir est largement inférieure à 5 mg/ml.
Ainsi, une poche de perfusion de 100 ml peut être utilisée pour une dose entre 250 et 500 mg de Zovirax, poudre pour solution injectable (IV). Une seconde poche doit être utilisée pour des doses supérieures à 500 mg et pouvant aller jusqu’à 1000 mg.
Pour les enfants et les nouveau-nés, afin d’avoir un volume de perfusion minimal, il est recommandé de prélever 4ml de solution reconstituée (correspondant à une dose de 100 mg d’aciclovir), et de les ajouter dans 20 ml de liquide de perfusion.
· Exemples de recommandations :
o Cas d’un adulte :
Dose d’aciclovir |
Nombre nécessaire de flacons à reconstituer |
Nombre de poches de 100 ml de liquide de perfusion à utiliser |
Volume à prélever dans le flacon de solution reconstituée |
Concentration en aciclovir obtenue dans la(les) poche(s) |
Ex d’une dose de 350 mg |
1 flacon de 500 mg |
1 |
14 ml |
3,5 mg/ml |
Ex d’une dose de 500 mg |
1 flacon de 500 mg |
1 |
20 ml |
5 mg/ml |
Ex d’une dose de 1000 mg |
2 flacons de 500 mg |
2 |
· 20 mL à injecter dans une 1ère poche · 20 mL à injecter dans une 2ème poche |
· 5 mg/ mL · 5 mg/ mL |
Pour des doses ≤ 250 mg, privilégier l’utilisation de flacons à 250 mg.
o Cas d’un enfant et nouveau-né :
Dose d’aciclovir
|
Nombre nécessaire de flacons à reconstituer |
Nombre de poches de 20 ml de liquide de perfusion à utiliser |
Volume à prélever dans le flacon de solution reconstituée
|
Concentration en aciclovir obtenue dans la(les) poche(s)
|
Ex d’une dose de 300 mg |
1 flacon de 500 mg |
3 |
· 4 ml à injecter dans une 1ère poche · 4 ml à injecter dans une 2ème poche · 4 ml à injecter dans une 3ème poche
|
· 5 mg/ml
· 5 mg/ml
· 5 mg/ml
|
Ces tableaux sont donnés à titre indicatif comme exemples. En effet, le dosage de Zovirax, poudre pour solution injectable (IV), le volume de la poche de perfusion, ainsi que le volume à prélever de solution reconstituée est à déterminer et à adapter au cas par cas selon la posologie prescrite de Zovirax injectable tout en veillant à ne pas dépasser la concentration maximale en aciclovir de 5 mg/ml dans la poche.
Modalités d’administration avec pompe à débit constant
1) Reconstitution du contenu du flacon de Zovirax |
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Liquide de reconstitution |
Eau ppi ou solution de chlorure de sodium isotonique |
Volume de reconstitution |
20 mL |
Concentration après reconstitution |
25 mg/mL |
2) Administration avec la pompe à débit constant |
|
Temps de perfusion |
1 heure minimum |
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
23, rue francois jacob
92500 rueil-malmaison
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 336 393 8 9 : 500 mg en flacon (verre).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
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