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CARBOPLATINE ARROW 10 mg/ml, solution pour perfusion - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 02/10/2017

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

CARBOPLATINE ARROW 10 mg/ml, solution pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Carboplatine......................................................................................................................... 10 mg

Pour 1 ml.

1 flacon de 5 ml contient 50 mg de carboplatine.

1 flacon de 15 ml contient 150 mg de carboplatine.

1 flacon de 45 ml contient 450 mg de carboplatine.

1 flacon de 60 ml contient 600 mg de carboplatine.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Solution pour perfusion.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

· Carcinome de l'ovaire d'origine épithéliale.

· Carcinome bronchique à petites cellules.

· Carcinome épidermoïde des voies aérodigestives supérieures.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

Monochimiothérapie

La posologie recommandée de carboplatine chez les malades non pré-traités antérieurement par une chimiothérapie cytotoxique et dont la fonction rénale est normale est de 400 mg/m2, injectés par perfusion intraveineuse de brève durée (15 à 60 min.). Le traitement ne devrait pas être répété avant un délai de 3 à 4 semaines, après l'administration précédente du carboplatine et/ou tant que le nombre de neutrophiles n'est pas supérieur ou égal à 2 000/mm3 et le nombre de plaquettes à 100 000/mm3.

Une diminution de 20 à 25% de cette posologie initiale peut être recommandée chez les malades présentant des facteurs de risque tels qu'une chimiothérapie antérieure ou un mauvais état général. Les modifications éventuelles de posologie seront déterminées par la surveillance régulière des paramètres hématologiques.

Polychimiothérapie

Les doses de carboplatine seront modifiées en fonction des toxicités, en particulier rénales et hématologiques, des autres produits utilisés.

Insuffisance rénale

La détermination de la posologie optimale de carboplatine, en monochimiothérapie, requiert une surveillance régulière des paramètres hématologiques et rénaux. Les posologies recommandées chez l'insuffisant rénal sont les suivantes:

Monochimiothérapie

Clairance de la créatinine (ml/min.)

Posologie (mg/m2)

41-60 ml/min.

250 mg/m2

20-40 ml/min.

200 mg/m2

< 20 ml/min.

données insuffisantes pour recommander une posologie

Autres méthodes de détermination de posologie (en mono ou polychimiothérapie, y compris dans le cas d'insuffisance rénale):

L'adaptation individuelle des posologies de carboplatine peut aussi être approchée en utilisant la formule de Calvert ou la formule d'Egorin.

· La formule de Calvert tient compte du débit de filtration glomérulaire (GFR en ml/min.) et de l'aire sous la courbe (AUC en mg/ml x min.):

Dose (mg) = AUC x (GFR + 25)

(la formule de Calvert calcule la dose totale en mg, et non en mg/m2).

La méthode de référence pour déterminer le débit de filtration glomérulaire (GFR) est la mesure de la clairance à l'EDTA marqué au chrome 51 qui implique la manipulation de produits radioactifs. En pratique, on estime que le débit est correctement évalué par la clairance de la créatinine (Clcr), elle-même estimée grâce à la méthode prédictive de Jeliffe qui tient compte de l'âge, du sexe et de la créatininémie plasmatique (Pcr):

GFR (femme) = 0,9 x GFR (homme)

Les AUC cibles sont fonction des éventuels traitements antérieurs et du protocole thérapeutique selon que le carboplatine est utilisé seul ou en association:

AUC cible

Chimiothérapie envisagée

Traitement antérieur

6 - 8 mg/ml x min.

carboplatine en monothérapie

patient non pré-traité

4 - 6 mg/ml x min.

carboplatine en monothérapie

patient pré-traité

4 - 6 mg/ml x min.

carboplatine en association

patient non pré-traité

Remarque: les valeurs d'AUC ont été validées pour le carboplatine en association avec le cyclophosphamide chez les patients non pré-traités et avec l'étoposide chez les patients pré-traités et non pré-traités.

· La formule d'Egorin calcule la dose totale en mg/m2 :

Patient non pré-traité par chimiothérapie :


Monochimiothérapie: en pratique se fixer un nadir de plaquettes à 50 000/mm3 ou l'adapter en fonction de l'objectif thérapeutique (curatif versus palliatif).

Patient non pré-traité par chimiothérapie:


Monochimiothérapie: en pratique se fixer un nadir de plaquettes à 50 000/mm3 ou l'adapter en fonction de l'objectif thérapeutique (curatif versus palliatif).

Population pédiatrique

Dans l'état actuel des connaissances, il n'est pas possible de recommander une posologie particulière pour l'utilisation pédiatrique du carboplatine.

Mode d’administration

Voie d'administration: perfusion intraveineuse.

Les différents dosages de carboplatine peuvent être administrés tels quels à la concentration de 10 mg/ml en dérivation d'une perfusion de solution de glucose à 5%. Ils peuvent aussi être dilués avant administration à l'aide d'une solution de glucose à 5%, jusqu'à une concentration minimale de 0,5 mg/ml. Dans tous les cas, il est recommandé après perfusion de carboplatine de rincer la veine avec une solution de glucose à 5%.

En cas d'extravasation, l'administration sera interrompue immédiatement.

Remarque :

Aucun des composants nécessaires à l'administration intraveineuse par perfusion du carboplatine ne doit contenir en totalité ou en partie de l'aluminium. En effet, une interaction entre l'aluminium et le platine serait responsable d'un précipité noir que l'on pourrait observer après reconstitution de la solution.

Modalités de manipulation

La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.

Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Ce médicament est contre indiqué dans les situations suivantes:

· Hypersensibilité à la (aux) substances actives, à d'autres produits contenant du platine ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 20 ml/min.).

· antécédent d'allergie au carboplatine ou.

· en association avec le vaccin contre la fièvre jaune,

· au cours de la grossesse.

L'allaitement contre-indique l'utilisation du carboplatine.

Ce médicament est généralement déconseillé dans les situations suivantes :

· hypoplasie médullaire sévère et/ou tumeurs hémorragiques,

· en association avec les vaccins vivants atténués, la phénytoïne et la fosphénytoïne.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Toxicité hématologique

L’anémie hémolytique, avec la présence d’anticorps induits par des médicaments sérologiques, a été rapportée chez des patients traités par carboplatine. Cet évènement peut être fatal.

Myélotoxicité

L'activité myélotoxique du carboplatine est dose dépendante et inversement proportionnelle à la clairance rénale du produit. Elle peut être majorée, en cas d'altération de la fonction rénale du patient, par la prescription concomitante de thérapeutiques néphrotoxiques et/ou susceptibles de produire une hypoplasie médullaire, l'existence de chimiothérapies antérieures et le mauvais état général du malade. Ceci nécessite une adaptation des posologies et des rythmes d'administration.

Les effets myélosuppresseurs peuvent s’additionner à ceux d’une chimiothérapie concomitante. Les patients présentant une myélosuppression sévère et persistante ont un risque d’autant plus élevé d’infections compliquées dont l’issue peut être fatale (voir rubrique 4.8). Dans ce cas, le traitement par carboplatine doit être interrompu, une adaptation posologique ou un arrêt du traitement doit être envisagé. Des cas de leucémie promyélocytaire aiguë et de syndrome myélodysplasique (SMD)/leucémie myéloïde aiguë (LMA) ont été rapportés des années après le traitement par carboplatine et autres traitements antinéoplasiques.

Thrombopénie

Une thrombopénie, une leucopénie et/ou une anémie cumulative peuvent survenir après administration de carboplatine, justifiant une surveillance régulière des paramètres hématologiques (voir ci-dessous) et nécessitant très rarement une transfusion.

Paramètres hématologiques

Les paramètres hématologiques doivent être contrôlés avant chaque cure et dans l'intervalle des cycles. Le nadir de la leucopénie se situe au 21ème jour (entre le 14ème et le 28ème), tandis que celui de la thrombopénie se situe au 15ème jour (entre le 14ème et le 21ème) après le traitement. Si le nombre des globules blancs est inférieur à 2 000/mm3 ou si le nombre des plaquettes est inférieur à 100 000/mm3, le traitement par le carboplatine doit être retardé. La correction des anomalies hématologiques se fait habituellement 5 à 6 semaines après l'administration du produit.

Syndrome hémolytique et urémique (SHU)

Le syndrome hémolytique et urémique est un effet indésirable potentiellement mortel. Le traitement par carboplatine doit être arrêté dès les premiers signes évocateurs d’une anémie hémolytique microangiopathique, tels qu’une chute rapide d’hémoglobine associée à une thrombocytopénie, une élévation de la bilirubine sérique, de la créatine sérique, de l’azote uréique sanguin ou du LDH. Il y a un risque que l’insuffisance rénale perdure malgré l’arrêt du traitement et qu’une dialyse soit requise.

Syndrome de Leucoencéphalopathie postérieure réversible (SEPR)

Des cas de Syndrome de Leucoencéphalopathie postérieure réversible ont été rapportés chez des patients recevant de la carboplatine associée à une autre chimiothérapie. Le SEPR est une maladie rare, réversible à l’arrêt du traitement et avec une évolution neurologique rapide, pouvant inclure convulsions, hypertension, maux de tête, confusion, cécité, et autres troubles visuels et neurologiques (voir rubrique 4.8). Le diagnostic de SEPR est confirmé par imagerie cérébrale, préférentiellement par IRM.

Maladie veino-occlusive hépatique

Des cas de maladie veino-occlusive hépatique (syndrome d’obstruction sinusoïdale) ont été rapportés, dont certains étaient mortels. Les patients doivent être surveillés pour des signes et des symptômes de fonction hépatique anormale ou d’hypertension portale ne résultant pas de manière évidente de métastases hépatiques.

Toxicité rénale

La toxicité rénale n'est habituellement pas un facteur limitant la posologie du carboplatine.

Du fait de son élimination par filtration glomérulaire, des mesures préventives à type d'hyperhydratation et de diurèse forcée ne sont pas nécessaires. Néanmoins, des anomalies portant sur l'azotémie ou la créatininémie ont été observées chez respectivement 14% et 6% des malades.

De même, la clairance de la créatinine devient inférieure à 60 ml/min., chez 27% des malades pré-traités. Ce point est à prendre en compte lors d'un traitement concomitant avec des thérapeutiques néphrotoxiques.

La fréquence et l'intensité de la néphrotoxicité sont d'autant plus importantes que la fonction rénale était altérée avant le traitement.

Les altérations de la fonction rénale sont en règle générale rapidement réversibles. Une modification des doses, voire une interruption du traitement, sont à envisager en présence d'une insuffisance rénale sévère.

Neurotoxicité

La neurotoxicité est rare, généralement limitée à des paresthésies ou à une diminution des réflexes ostéotendineux. La fréquence et l'intensité de ces manifestations sont plus importantes chez les malades de plus de 65 ans et/ou ayant été traités au préalable par le cisplatine pour lesquels une surveillance neurologique régulière est recommandée.

Autres

Comme avec d'autres médicaments à base de platine, des réactions allergiques apparaissant dans les minutes suivant l'administration peuvent se produire et nécessiter un traitement approprié.

La manipulation et la reconstitution du carboplatine par le personnel médical nécessitent les précautions d'utilisation indispensables pour tout agent cytotoxique (voir rubrique 4.2 Modalités de manipulation).

Syndrome de lyse tumorale (SLT)

Dans l’expérience de post-mise sur le marché, le syndrome de lyse tumorale (SLT) a été rapporté chez les patients suite à l’utilisation de carboplatine seul ou en association avec d’autres agents chimiothérapeutiques. Les patients à risque élevé de SLT, comme les patients présentant un taux prolifératif élevé, une charge tumorale élevée et une haute sensibilité à des agents cytotoxiques, doivent être étroitement surveillés et des précautions appropriées doivent être prises.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

INTERACTIONS COMMUNES A TOUS LES CYTOTOXIQUES :

En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.

Associations contre-indiquées

+ Vaccin contre la fièvre jaune

Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.

Associations déconseillées

+ Phénytoïne, fosphénytoïne

Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne.

+ Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune).

Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.

Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.

Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).

Associations à prendre en compte

+ Ciclosporine (décrit pour doxorubicine, étoposide)

Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.

+ Tacrolimus (par extrapolation à partir de la ciclosporine).

Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.

INTERACTIONS SPECIFIQUES AU CARBOPLATINE :

Associations à prendre en compte

+ Aminosides (voie parentérale).

Addition des effets néphrotoxiques et ototoxiques, notamment en cas d'insuffisance rénale préalable.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Les propriétés mutagène, embryotoxique et tératogène mises en évidence dans les espèces animales et/ou in vitro font contre-indiquer l'utilisation du carboplatine au cours de la grossesse.

Allaitement

L'allaitement contre-indique l'utilisation du carboplatine.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Sans objet.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

La fréquence des effets indésirables rapportés ci-dessous a été établie à partir de données obtenues chez 1893 malades ayant reçu du carboplatine en monothérapie aux doses recommandées. Parmi eux, 20% avaient été pré-traités par cisplatine et 30% par une chimiothérapie ne comportant pas de sels de platine.

Affections hématologiques et du système lymphatique

· Thrombopénie : plaquettes inférieures à 50 000/mm3 chez 25% des malades avec un nadir au 21eme jour. La normalisation est intervenue dans un délai moyen de 35 jours après le début du traitement.

· Leucopénie : leucocytes inférieurs à 2 000/mm3 chez 14% des malades avec un nadir au 21eme jour. La normalisation est intervenue dans un délai moyen de 42 jours après le début du traitement.

· Neutropénie : neutrophiles inférieurs à 1 000/mm3 chez 18% des malades avec un nadir au 21eme jour.

· Anémie : taux d'hémoglobine inférieur ou égal à 8 g/dl observé chez 15% des malades. Cette anémie cumulative réversible a été plus sévère chez les patients pré-traités.

Des complications infectieuses ou hémorragiques ont été signalées respectivement chez 4 et 5% des malades. Elles ont été à l'origine d'un décès dans 1% des cas.

La myélotoxicité peut s'avérer plus sévère dans les cas suivants :

· patients pré-traités,

· insuffisance rénale,

· indice de performance bas,

· âge supérieur à 65 ans,

· association à des traitements eux-mêmes myélotoxiques.

La myélotoxicité est habituellement réversible.

Affections du rein et des voies urinaires

Une augmentation de l'urée sanguine, de l'uricémie et de la créatininémie a été observée chez respectivement 14%, 5% et 6% des malades. Une diminution de la clairance de la créatinine inférieure à 60 ml/min s'observe chez 27% des malades ayant reçu un traitement antérieur. Ces anomalies peuvent être plus importantes et plus fréquentes lorsque la fonction rénale est déjà perturbée avant le traitement par le carboplatine mais elles sont en règle générale rapidement réversibles.

Une réduction (< limite inférieure de la normale) des taux sériques de sodium, potassium, calcium, et magnésium a été observée chez respectivement 29%, 20%, 22%, et 29% des malades avec en particulier quelques cas d'hyponatrémie précoce; néanmoins, ces anomalies n'ont jamais été suffisamment marquées pour être responsables de manifestations cliniques.

Affections gastro-intestinales

Des troubles digestifs à type de nausées, vomissements, tous grades confondus, ont été observés chez 80% des malades. Dans 22% des cas, il s'agissait des grades III-IV.

Nausées et vomissements peuvent être contrôlés, voire prévenus, par un traitement antiémétique approprié. Enfin, ces phénomènes disparaissent habituellement dans les 24 heures suivant le traitement.

Les autres effets gastro-intestinaux rapportés correspondaient à des douleurs chez moins de 8% des malades, à des diarrhées, une constipation chez 6% des malades.

Affections de l’oreille et du labyrinthe

A l'audiogramme, on retrouve des anomalies dans la gamme des hautes fréquences (4 000 à 8 000 Hz) chez 15% des malades. De très rares cas d'hypoacousie ont été rapportés.

De telles anomalies, lorsqu'elles sont le fait d'un traitement antérieur par le cisplatine, peuvent persister ou s'aggraver chez les malades ayant reçu le carboplatine en seconde intention.

Affections du système nerveux

Des neuropathies périphériques s'observent chez 4% des malades; cependant, dans un très grand nombre de cas, elles ne se traduisent que par des paresthésies et une diminution des réflexes ostéotendineux. La fréquence et l'intensité de ces anomalies augmentent chez les malades préalablement traités par le carboplatine ainsi que chez les malades âgés de plus de 65 ans.

Des troubles sensoriels, troubles de la vision, troubles du goût (dysgueusie) ont été rapportés chez 1% des patients.

Affections du système immunitaire

Le carboplatine est responsable de réactions allergiques chez moins de 2% des malades.

Ces réactions sont identiques à celles que l'on peut observer après administration d'autres dérivés du platine: éruption érythémateuse, fièvre sans cause apparente, prurit, rash, urticaire, plus rarement bronchospasme et hypotension.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Syndrome de lyse tumorale en fréquence inconnue

Investigations

Des anomalies modérées (Normales x 1,25) des paramètres de la fonction hépatique ont été observées. Il s'agit d'élévations des phosphatases alcalines chez 24% des malades, et, plus rarement, des SGOT, des SGPT (15%) et de la bilirubine totale (5% des malades).

Pour la plupart, elles ont régressé spontanément malgré la poursuite du traitement par le carboplatine.

Enfin, chez moins de 2% des malades au total, on a observé: alopécie, fièvre et frissons.

Les effets indésirables suivant sont issus de l’expérience post-AMM :

Fréquence indéterminée : syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible, pancréatite, pneumonie a.

a La fréquence de l’effet indésirable « pneumonie » est inconnue. Néanmoins, il est important de noter que suite à une recherche cumulative avec le terme « pneumonie » dans la base Eudravigilance, 1038 cas de pneumonie ont été identifiés, dont 343 mortels.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

En cas de surdosage, on doit s'attendre à ce que les effets secondaires soient exagérés. Il faut donc surveiller de façon stricte les fonctions hématologiques, rénales et auditives afin de guider la thérapeutique symptomatique.

Des troubles visuels réversibles, incluant une diminution de la vision, ont été observés chez des patients insuffisants rénaux avec des doses administrées supérieures à celles recommandées. De sévères anomalies des fonctions rénale et hépatique ont été observées pour des posologies 5 fois supérieures ou plus à celles recommandées.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : AUTRES ANTINEOPLASIQUES, code ATC : L01XA02

(L: Antinéoplasique et immunomodulateur).

Le carboplatine est un cytostatique dont les propriétés biochimiques sont similaires à celles du cisplatine.

Le carboplatine se fixe sur la molécule d'ADN en produisant des liaisons alkyles responsables de la formation de ponts entre les deux chaînes de la molécule ou entre les chaînes de deux molécules d'ADN adjacentes. La synthèse par réplication et la séparation ultérieure de l'ADN sont ainsi inhibées, de même que, secondairement, les synthèses de l'ARN et des protéines cellulaires.

Population pédiatrique

La tolérance et l’efficacité n’ont pas été testées chez l’enfant (voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.2).

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Après l'injection d'une dose de carboplatine variant de 300 à 500 mg/m2 chez des patients présentant une clairance de la créatinine ≥ 60 ml/min, on observe une relation linéaire entre la dose administrée, la concentration plasmatique de platine total et de platine sous forme libre ultrafiltrable. L'aire sous la courbe des concentrations plasmatiques de platine total et ultrafiltrable montre également une relation linéaire avec la dose administrée.

Aucune accumulation de platine dans le plasma n'a été mise en évidence lors d'une administration de carboplatine répétée pendant 4 jours consécutifs.

Après administration de carboplatine (300 à 500 mg/m2), les demi-vies d'élimination alpha et bêta sont en moyenne respectivement de 1,6 heure, et de 3 à 6 heures chez les patients présentant une clairance de la créatinine ≥ 60 ml/min.

Pendant la phase initiale, la plus grande partie du platine libre ultrafiltrable est présente sous forme de carboplatine. La demi-vie d'élimination du platine plasmatique total est de 5 jours.

24 heures après l'administration de carboplatine, environ 87% du platine plasmatique est lié aux protéines plasmatiques.

Le carboplatine est excrété principalement dans les urines, sous forme inchangée, et l'on retrouve, 12 à 16 heures après l'administration, à peu près 70% de la dose de platine total.

95% de la dose administrée est excrétée avant la 25ème heure.

Les clairances totale et rénale de platine libre ultrafiltrable sont fonction de la filtration glomérulaire.

Des variations de trois à quatre fois de la clairance du carboplatine ont été rapportées chez des patients pédiatriques (voir rubriques 4.2 et 4.4). Comme pour les patients adultes, des données de la littérature suggèrent que la fonction rénale peut contribuer aux variations de la clairance du carboplatine.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Le carboplatine présente une incompatibilité physique avec tout matériel d'injection intraveineuse contenant de l'aluminium (voir rubrique 4.2 Mode d'administration).

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

18 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

Avant ouverture: A conserver à une température ne dépassant pas +25°C, à l'abri de la lumière.

Après première ouverture: la stabilité physicochimique a été démontrée 14 jours à +25°C.

Après dilution: Le produit doit être utilisé immédiatement.

Toutefois, la stabilité physicochimique du produit dilué dans du chlorure de sodium à 0,9% ou du glucose à 5%, a été démontrée pendant 8 heures à une température ne dépassant pas +25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

5 ml, 15 ml, 45 ml ou 60 ml en flacon (verre incolore de type I) fermé par un bouchon (bromobutyl) serti d'une capsule (Aluminium) contenant un disque en polypropylène.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir rubrique 4.2).

Toute fraction non utilisée doit être éliminée.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

ARROW GENERIQUES

26 AVENUE TONY GARNIER

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 572 552-9 ou 34009 572 552 9 9: 5 ml en flacon (verre).

· 572 553-5 ou 34009 572 553 5 0: 15 ml en flacon (verre).

· 572 554-1 ou 34009 572 554 1 1: 45 ml en flacon (verre).

· 572 555-8 ou 34009 572 555 8 9: 60 ml en flacon (verre).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

A compléter ultérieurement par le titulaire

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

A compléter ultérieurement par le titulaire

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.


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