ANSM - Mis à jour le : 13/03/2023
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Bilastine (sous forme monohydratée)...................................................................................... 20 mg
Pour un comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimés blancs de forme ronde, de 7 mm de diamètre.
4.1. Indications thérapeutiques
BILASTINE EG est indiqué chez les adultes et les adolescents (âgés de 12 ans et plus).
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes et adolescents (âgés de 12 ans et plus)
20 mg de bilastine une fois par jour pour le soulagement des symptômes de la rhino-conjonctivite allergique (saisonnière et perannuelle) et de l’urticaire.
Le comprimé doit être pris une heure avant ou deux heures après la prise de nourriture ou de jus de fruit (voir rubrique 4.5).
Durée du traitement :
En cas de rhinite allergique, le traitement doit être limité à la période d’exposition aux allergènes. En cas de rhinite allergique saisonnière, le traitement peut être arrêté lorsque les symptômes disparaissent puis repris au moment de leur réapparition. En cas de rhinite allergique perannuelle, un traitement continu peut être proposé aux patients durant les périodes d’exposition aux allergènes. En cas d’urticaire, la durée du traitement dépend de la nature, de la durée et de l’évolution des symptômes.
Populations particulières
Personnes âgées
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients âgés (voir rubriques 5.1 et 5.2).
Insuffisants rénaux
Des études menées chez les adultes appartenant à des groupes à risque particulier (patients insuffisants rénaux) ont montré qu’il n’était pas nécessaire d’ajuster la dose de bilastine chez l’adulte (voir rubrique 5.2).
Insuffisants hépatiques
Aucune donnée clinique n’est disponible chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Compte tenu de l’absence de métabolisation de la bilastine et de son élimination sous forme inchangée dans les urines et les fèces, l’insuffisance hépatique ne devrait pas augmenter l’exposition systémique au-delà de la marge de sécurité chez les patients adultes.
Par conséquent, aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients adultes présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique 5.2).
Population pédiatrique
· Enfants âgés de 6 à 11 ans et pesant au moins 20 kg
BILASTINE EG 20 mg, comprimé n’est pas adapté à l’utilisation chez les enfants âgés de moins de 12 ans. Cependant, d’autres formes pharmaceutiques appropriées sont disponibles pour les enfants âgés de 6 à 11 ans.
· Enfants âgés de moins de 6 ans et pesant moins de 20 kg
Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 4.4, 4.8, 5.1 et 5.2 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée. Par conséquent, la bilastine ne doit pas être utilisée pour ce groupe d’âge.
La sécurité et l’efficacité de la bilastine chez les enfants insuffisants rénaux et hépatiques n’ont pas été établies.
Mode d’administration
Voie orale.
Le comprimé doit être avalé avec de l’eau. Il est recommandé de prendre la dose quotidienne en une seule prise.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Population pédiatrique
L’efficacité et la sécurité de la bilastine chez les enfants âgés de moins de 2 ans n’ont pas été établies et l’expérience clinique est très limitée chez les enfants âgés de 2 à 5 ans. Par conséquent, la bilastine ne doit pas être utilisée pour ces groupes d’âge.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte et sont résumées ci-dessous.
Interaction avec la nourriture : la prise de nourriture réduit significativement la biodisponibilité orale de la bilastine de 30 %.
Interaction avec le jus de pamplemousse : l’administration concomitante de jus de pamplemousse réduit la biodisponibilité de la bilastine de 30 %. Cet effet peut également être observé avec d’autres jus de fruits. Le degré de diminution de la biodisponibilité peut varier en fonction des fabricants de jus de fruits et du type de fruits. Le mécanisme de cette interaction est l’inhibition de l’OATP1A2, un transporteur au niveau de l’absorption dont la bilastine est un substrat (voir rubrique 5.2). Les médicaments qui sont des substrats ou des inhibiteurs de l’OATP1A2, tels que le ritonavir ou la rifampicine, peuvent également entraîner une réduction des concentrations plasmatiques de la bilastine.
Interaction avec le kétoconazole ou l’érythromycine : l’administration concomitante de bilastine 20 mg une fois par jour et de kétoconazole 400 mg une fois par jour ou d’érythromycine 500 mg deux fois par jour a multiplié par 2 l’aire sous la courbe (ASC) des concentrations plasmatiques et par 2–3 la concentration maximale plasmatique (Cmax) de la bilastine. Compte tenu du fait que la bilastine est un substrat de la glycoprotéine P et qu’elle n’est pas métabolisée (voir rubrique 5.2), ces observations peuvent s’expliquer par l’interaction avec les transporteurs d’efflux intestinaux. Ces modifications ne sont pas de nature à affecter le profil de sécurité de la bilastine et du kétoconazole ou de l’érythromycine, respectivement.
Les autres médicaments substrats ou inhibiteurs de la glycoprotéine P, tels que la ciclosporine, pourraient également augmenter les concentrations plasmatiques de la bilastine.
Interaction avec le diltiazem : l’administration concomitante de 20 mg de bilastine une fois par jour et de 60 mg de diltiazem une fois par jour a augmenté la Cmax de la bilastine de 50 %. Cet effet peut s’expliquer par l’interaction avec les transporteurs d’efflux intestinaux (voir rubrique 5.2), et ne semble pas avoir d’effet significatif sur le profil de sécurité de la bilastine.
Interaction avec l’alcool : les performances psychomotrices après la prise concomitante d’alcool et de 20 mg de bilastine une fois par jour étaient comparables à celles observées après la prise d’alcool et du placebo.
Interaction avec le lorazépam : il n’a pas été mis en évidence de potentialisation de l’effet dépresseur du lorazépam sur le système nerveux central (SNC) après administration concomitante de 20 mg de bilastine une fois par jour et de 3 mg de lorazépam une fois par jour pendant 8 jours.
Population pédiatrique
Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte. En l’absence d’étude clinique concernant l’interaction de la bilastine avec d’autres médicaments, aliments ou jus de fruits chez l’enfant, les résultats des études d’interaction obtenus chez l’adulte doivent être pris en considération lors de la prescription de la bilastine aux enfants. Il n’existe pas de données cliniques chez les enfants indiquant si des modifications de l’ASC ou de la Cmax dues à des interactions ont une incidence sur le profil de sécurité de la bilastine.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse : il n’existe pas de données ou il existe des données limitées sur l’utilisation de la bilastine chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la reproduction, la mise bas ou le développement post-natal (voir rubrique 5.3). Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation de la bilastine pendant la grossesse.
Allaitement : l’excrétion de la bilastine dans le lait n’a pas été étudiée chez l’Homme. Les données de pharmacocinétique disponibles chez l’animal ont montré une excrétion de la bilastine dans le lait (voir rubrique 5.3). Une décision de poursuivre/d’interrompre l’allaitement ou d’interrompre/de s’abstenir du traitement par bilastine doit être prise en prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement par bilastine pour la mère.
Fertilité : il n’existe pas de données cliniques ou il existe des données limitées. Une étude menée chez le rat n’a pas montré d’effets toxiques sur la fertilité (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de sécurité chez les patients adultes et adolescents
Au cours des essais cliniques, la fréquence des événements indésirables observés chez les patients adultes et adolescents souffrant de rhino-conjonctivite allergique ou d’urticaire chronique idiopathique traités par bilastine 20 mg a été comparable à celle observée sous placebo (12,7 % versus 12,8 %).
Les essais cliniques de phase II et III réalisés pendant le développement clinique ont inclus 2 525 patients adultes et adolescents traités avec différentes doses de bilastine, dont 1 697 ont reçu 20 mg de bilastine. Au cours de ces essais, 1 362 patients ont reçu le placebo. Les effets indésirables (EI) les plus fréquents rapportés chez les patients recevant 20 mg de bilastine dans les indications rhino-conjonctivite allergique ou urticaire chronique idiopathique ont été : céphalées, somnolence, sensations vertigineuses et fatigue. La fréquence de ces événements indésirables a été la même chez les patients recevant le placebo.
Résumé tabulé des effets indésirables (EI) chez les patients adultes et adolescents
Les EI au moins probablement liés à la bilastine et rapportés chez plus de 0,1 % des patients recevant 20 mg de bilastine durant le développement clinique (N = 1 697) sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Les fréquences sont définies selon la convention suivante :
Très fréquent (≥ 1/10)
Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)
Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)
Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)
Très rare (< 1/10 000)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Les effets indésirables rares, très rares et ceux dont la fréquence est indéterminée n’ont pas été inclus dans le tableau.
Classe de systèmes d’organes |
Bilastine 20 mg N = 1 697 |
Bilastine (tous dosages) N = 2 525 |
Placebo N = 1 362 |
||
Fréquence |
Effet indésirable |
||||
Infections et infestations |
|||||
Peu fréquent |
Herpès buccal |
2 (0,12 %) |
2 (0,08 %) |
0 (0,0 %) |
|
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
|||||
Peu fréquent |
Appétit augmenté |
10 (0,59 %) |
11 (0,44 %) |
7 (0,51 %) |
|
Affections psychiatriques |
|||||
Peu fréquent |
Anxiété |
6 (0,35 %) |
8 (0,32 %) |
0 (0,0 %) |
|
Insomnie |
2 (0,12 %) |
4 (0,16 %) |
0 (0,0 %) |
||
Affections du système nerveux |
|||||
Fréquent |
Somnolence |
52 (3,06 %) |
82 (3,25 %) |
39 (2,86 %) |
|
Céphalées |
68 (4,01 %) |
90 (3,56 %) |
46 (3,38 %) |
||
Peu fréquent |
Sensations vertigineuses |
14 (0,83 %) |
23 (0,91 %) |
8 (0,59 %) |
|
Affections de l’oreille et du labyrinthe |
|||||
Peu fréquent |
Acouphènes |
2 (0,12 %) |
2 (0,08 %) |
0 (0,0 %) |
|
Vertige |
3 (0,18 %) |
3 (0,12 %) |
0 (0,0 %) |
||
Affections cardiaques |
|||||
Peu fréquent |
Bloc de la branche droite |
4 (0,24 %) |
5 (0,20 %) |
3 (0,22 %) |
|
Arythmie sinusale |
5 (0,30 %) |
5 (0,20 %) |
1 (0,07 %) |
||
Allongement de l’intervalle QT à l’électrocardiogramme |
9 (0,53 %) |
10 (0,40 %) |
5 (0,37 %) |
||
Autres anomalies à l’ECG |
7 (0,41 %) |
11 (0,44 %) |
2 (0,15 %) |
||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|||||
Peu fréquent |
Dyspnée |
2 (0,12 %) |
2 (0,08 %) |
0 (0,0 %) |
|
Gêne nasale |
2 (0,12 %) |
2 (0,08 %) |
0 (0,0 %) |
||
Sécheresse nasale |
3 (0,18 %) |
6 (0,24 %) |
4 (0,29 %) |
||
Affections gastro-intestinales |
|||||
Peu fréquent |
Douleurs abdominales hautes |
11 (0,65 %) |
14 (0,55 %) |
6 (0,44 %) |
|
Douleurs abdominales |
5 (0,30 %) |
5 (0,20 %) |
4 (0,29 %) |
||
Nausées |
7 (0,41 %) |
10 (0,40 %) |
14 (1,03 %) |
||
Gêne de l’estomac |
3 (0,18 %) |
4 (0,16 %) |
0 (0,0 %) |
||
Diarrhée |
4 (0,24 %) |
6 (0,24 %) |
3 (0,22 %) |
||
Sécheresse buccale |
2 (0,12 %) |
6 (0,24 %) |
5 (0,37 %) |
||
Dyspepsie |
2 (0,12 %) |
4 (0,16 %) |
4 (0,29 %) |
||
Gastrite |
4 (0,24 %) |
4 (0,16 %) |
0 (0,0 %) |
||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|||||
Peu fréquent |
Prurit |
2 (0,12 %) |
4 (0,16 %) |
2 (0,15 %) |
|
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
|||||
Peu fréquent |
Fatigue |
14 (0,83 %) |
19 (0,75 %) |
18 (1,32 %) |
|
Soif |
3 (0,18 %) |
4 (0,16 %) |
1 (0,07 %) |
||
Affection préexistante améliorée |
2 (0,12 %) |
2 (0,08 %) |
1 (0,07 %) |
||
Fièvre |
2 (0,12 %) |
3 (0,12 %) |
1 (0,07 %) |
||
Asthénie |
3 (0,18 %) |
4 (0,16 %) |
5 (0,37 %) |
||
Investigations |
|||||
Peu fréquent |
Gamma-glutamyltransférase augmentée |
7 (0,41 %) |
8 (0,32 %) |
2 (0,15 %) |
|
Alanine aminotransférase augmentée |
5 (0,30 %) |
5 (0,20 %) |
3 (0,22 %) |
||
Aspartate aminotransférase augmentée |
3 (0,18 %) |
3 (0,12 %) |
3 (0,22 %) |
||
Créatinine sanguine augmentée |
2 (0,12 %) |
2 (0,08 %) |
0 (0,0 %) |
||
Triglycérides augmentés |
2 (0,12 %) |
2 (0,08 %) |
3 (0,22 %) |
||
Poids augmenté |
8 (0,47 %) |
12 (0,48 %) |
2 (0,15 %) |
||
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) : palpitations, tachycardie, réactions d’hypersensibilité (telles que anaphylaxie, angiœdème, dyspnée, rash, œdème localisé/gonflement local et érythème) et vomissements ont été observés depuis la commercialisation.
Description des effets indésirables sélectionnés chez les patients adultes et adolescents
Somnolence, céphalées, sensations vertigineuses et fatigue ont été observés chez les patients traités par bilastine 20 mg ou sous placebo. La fréquence rapportée a été de 3,06 % avec bilastine vs. 2,86 % avec placebo pour la somnolence, de 4,01 % vs. 3,38 % pour les céphalées, de 0,83 % vs. 0,59 % pour les sensations vertigineuses et de 0,83 % vs. 1,32 % pour la fatigue.
Les informations recueillies depuis la commercialisation ont confirmé le profil de sécurité observé pendant le développement clinique.
Résumé du profil de sécurité dans la population pédiatrique
Pendant le développement clinique, la fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables chez les adolescents (âgés de 12 à 17 ans) ont été les mêmes que ceux observés chez les adultes. Les informations recueillies dans cette population (adolescents) depuis la commercialisation ont confirmé les résultats des essais cliniques.
Le pourcentage d’enfants (âgés de 2 à 11 ans) qui ont rapporté des événements indésirables (EI) après le traitement par bilastine 10 mg pour une rhino-conjonctivite allergique ou une urticaire chronique idiopathique lors d’un essai clinique contrôlé de 12 semaines, a été comparable à celui observé chez les patients ayant reçu un placebo (68,5 % versus 67,5 %).
Les EI les plus fréquemment rapportés chez 291 enfants (âgés de 2 à 11 ans) ayant reçu de la bilastine (comprimé orodispersible) pendant les essais cliniques (260 enfants exposés dans les études cliniques sur la sécurité, 31 enfants exposés dans les études de pharmacocinétique) ont été des céphalées, des conjonctivites allergiques, des rhinites et des douleurs abdominales. Ces événements indésirables sont apparus avec une fréquence comparable à ceux des 249 patients ayant reçu le placebo.
Tableau récapitulatif des effets indésirables dans la population pédiatrique
Les EI au moins possiblement liés à la bilastine et rapportés chez plus de 0,1 % des enfants (âgés de 2 à 11 ans) recevant de la bilastine au cours du développement clinique figurent dans le tableau ci-dessous.
Les fréquences sont définies selon la convention suivante :
Très fréquent (≥ 1/10)
Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)
Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)
Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)
Très rare (< 1/10 000)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Les effets indésirables rares, très rares et ceux dont la fréquence est indéterminée n’ont pas été inclus dans le tableau.
Classe de systèmes d’organes |
Bilastine 10 mg (n = 291)# |
Placebo (n = 249) |
|
Fréquence |
Effet indésirable |
||
Infections et infestations |
|||
Fréquent |
Rhinite |
3 (1,0 %) |
3 (1,2 %) |
Affections du système nerveux |
|||
Fréquent |
Céphalées |
6 (2,1 %) |
3 (1,2 %) |
Peu fréquent |
Sensations vertigineuses |
1 (0,3 %) |
0 (0,0 %) |
Perte de conscience |
1 (0,3 %) |
0 (0,0 %) |
|
Affections oculaires |
|||
Fréquent |
Conjonctivite allergique |
4 (1,4 %) |
5 (2,0 %) |
Peu fréquent |
Irritation oculaire |
1 (0,3 %) |
0 (0,0 %) |
Affections gastro-intestinales |
|||
Fréquent |
Douleurs abdominales / Douleurs abdominales hautes |
3 (1,0 %) |
3 (1,2 %) |
Peu fréquent |
Diarrhée |
2 (0,7 %) |
0 (0,0 %) |
Nausées |
1 (0,3 %) |
0 (0,0 %) |
|
Gonflement des lèvres |
1 (0,3 %) |
0 (0,0 %) |
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|||
Peu fréquent |
Eczéma |
1 (0,3 %) |
0 (0,0 %) |
Urticaire |
2 (0,7 %) |
2 (0,8 %) |
|
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
|||
Peu fréquent |
Fatigue |
2 (0,7 %) |
0 (0,0 %) |
# 260 enfants exposés dans les études cliniques sur la sécurité, 31 enfants exposés dans les études de pharmacocinétique.
Description des effets indésirables sélectionnés dans la population pédiatrique
Céphalées, douleurs abdominales, conjonctivite allergique et rhinite ont été observées chez les enfants traités par bilastine 10 mg ou sous placebo. La fréquence rapportée a été de 2,1 % avec la bilastine vs. 1,2 % avec le placebo pour les céphalées ; correspondant à 1,0 % vs. 1,2 % pour les douleurs abdominales ; 1,4 % vs. 2,0 % pour la conjonctivite allergique et 1,0 % vs. 1,2 % pour la rhinite.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Les données relatives au surdosage aigu en bilastine sont issues de l’expérience acquise au cours des essais cliniques menés lors du développement et par la surveillance depuis la commercialisation. Dans les essais cliniques, après administration chez des volontaires sains de la bilastine à des doses 10 à 11 fois supérieures à la dose thérapeutique (220 mg en administration unique ou 200 mg/jour pendant 7 jours) chez 26 adultes volontaires sains, la fréquence des événements indésirables apparus sous traitement a été deux fois supérieure à celle observée sous placebo. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été : sensations vertigineuses, céphalées et nausées. Il n’a pas été rapporté d’événements indésirables graves ni d’allongement significatif de l’intervalle QTc. Les informations recueillies depuis la commercialisation sont en accord avec les données issues des essais cliniques.
L’effet de l’administration répétée de bilastine (100 mg pendant 4 jours) sur la repolarisation ventriculaire a été mesuré au cours d’une étude spécifique du QT/QTc conduite en cross-over chez 30 adultes volontaires sains. Cette étude n’a pas montré d’allongement significatif de l’intervalle QTc.
Il n’existe pas de données concernant le surdosage chez les enfants.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique et de soutien est recommandé.
Il n’existe pas d’antidote connu de la bilastine.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
La bilastine est un antihistaminique non sédatif, d’action prolongée, exerçant un effet antagoniste sélectif sur les récepteurs H1 périphériques, et dénué d’affinité pour les récepteurs muscariniques.
La bilastine administrée en dose unique inhibe les réactions érythémato-papuleuses induites par l’histamine pendant 24 heures.
Efficacité et sécurité clinique
Dans les essais cliniques menés chez les patients adultes et adolescents présentant une rhino-conjonctivite allergique (saisonnière et perannuelle), la bilastine 20 mg une fois par jour pendant 14 à 28 jours a amélioré les symptômes tels que éternuements, rhinorrhée, démangeaisons nasales, congestion nasale, démangeaisons oculaires, larmoiement et rougeurs oculaires. L’effet sur l’amélioration des symptômes était maintenu pendant 24 heures.
Dans deux essais cliniques menés chez des patients présentant une urticaire chronique idiopathique, la bilastine 20 mg une fois par jour pendant 28 jours a amélioré l’intensité des démangeaisons, le nombre et la taille des papules, ainsi que l’inconfort dû à l’urticaire. La qualité du sommeil ainsi que la qualité de vie des patients ont été améliorées.
Il n’a pas été observé d’allongement cliniquement significatif de l’intervalle QTc ni aucun autre effet cardiovasculaire au cours des essais cliniques menés avec la bilastine à des doses allant jusqu’à 200 mg/jour (10 fois la dose clinique) administrées à 9 sujets pendant 7 jours, ou encore lors de l’administration concomitante d’inhibiteurs de la P-gp, tels le kétoconazole (24 sujets) et l’érythromycine (24 sujets). De plus, une étude spécifique de l’intervalle QT a été conduite chez 30 volontaires.
Dans les essais cliniques contrôlés à la dose recommandée de 20 mg une fois par jour, le profil de sécurité sur le SNC de la bilastine était similaire au placebo et l’incidence de la somnolence n’a pas été statistiquement différente par rapport au groupe placebo. Avec des doses de bilastine allant jusqu’à 40 mg/jour, il n’a pas été mis en évidence d’altérations des facultés psychomotrices au cours des essais cliniques, ni d’effet sur l’aptitude à conduire des véhicules au cours des tests de conduite standard.
Au cours des études de phase II et III, l’efficacité et la sécurité chez les patients âgés (≥ 65 ans) n’ont pas été différentes de celles des patients plus jeunes. Une étude post-autorisation chez 146 patients âgés n’a pas montré de différence dans le profil de sécurité par rapport à la population adulte.
Population pédiatrique
Des adolescents (âgés de 12 à 17 ans) ont été inclus dans les études conduites au cours du développement clinique. 128 adolescents ont reçu de la bilastine (dont 81 au cours des études en double aveugle conduites dans la rhino-conjonctivite allergique). 116 adolescents supplémentaires ont été randomisés pour recevoir un comparateur actif ou un placebo. Il n’a pas été observé de différences entre les adultes et les adolescents en termes d’efficacité et de sécurité.
Selon les recommandations, les preuves d’efficacité chez les adultes et les adolescents peuvent être extrapolées aux enfants, après avoir démontré que l’exposition systémique à 10 mg de bilastine chez les enfants de 6 à 11 ans pesant au moins 20 kg était équivalente à l’exposition à 20 mg de bilastine chez les adultes (voir rubrique 5.2). L’extrapolation à partir des données relatives aux adultes et aux adolescents est jugée pertinente pour ce produit car la physiopathologie de la rhino-conjonctivite allergique et de l’urticaire est la même pour tous les groupes d’âge.
Lors d’un essai clinique contrôlé de 12 semaines chez des enfants âgés de 2 à 11 ans ayant inclus un total de 509 enfants dont 260 étaient traités par bilastine 10 mg par jour (58 âgés de 2 à < 6 ans, 105 âgés de 6 à < 9 ans et 97 âgés de 9 à < 12 ans) et 249 recevaient un placebo (58 âgés de 2 à < 6 ans, 95 âgés de 6 à < 9 ans et 96 âgés de 9 à < 12 ans), à la dose pédiatrique recommandée de 10 mg une fois par jour, le profil de sécurité de la bilastine (n = 260) a été similaire à celui du placebo (n = 249). Les effets indésirables étaient observés chez 5,8 % et 8,0 % des patients traités par bilastine et des patients recevant un placebo, respectivement.
Au cours de cette étude, la bilastine 10 mg et le placebo ont montré une légère diminution des scores de somnolence et de sédation mesurés sur le questionnaire pédiatrique d’évaluation du sommeil (Paediatric Sleep Questionnaire), sans différence statistiquement significative entre les deux groupes de traitement. Chez ces enfants âgés de 2 à 11 ans, aucune différence significative sur l’intervalle QTc n’a été observée après l’administration de 10 mg de bilastine par jour par rapport au placebo. Les questionnaires de qualité de vie adaptés aux enfants présentant une rhino-conjonctivite allergique ou une urticaire chronique idiopathique ont montré une amélioration générale des scores sur 12 semaines sans différence statistiquement significative entre les groupes bilastine et placebo. La population totale de 509 enfants comptait 479 sujets présentant une rhino-conjonctivite allergique et 30 sujets présentant une urticaire chronique. 260 ont reçu la bilastine (dont 252 [96,9 %] pour une rhino-conjonctivite allergique et 8 [3,1 %] pour une urticaire chronique) et 249 enfants ont reçu le placebo (dont 227 [91,2 %] pour une rhino-conjonctivite allergique et 22 (8,8 %) pour une urticaire chronique).
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les résultats des études réalisées avec la bilastine dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique âgée de moins de 2 ans (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage pédiatrique).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, la bilastine est rapidement absorbée, avec un temps de concentration plasmatique maximale d’environ 1,3 heure. Il n’a pas été observé d’accumulation. La valeur moyenne de la biodisponibilité de la bilastine retrouvée après administration par voie orale est de 61 %.
Distribution
Les études in vitro et in vivo ont démontré que la bilastine était un substrat de la glycoprotéine P (voir rubrique 4.5 « Interaction avec le kétoconazole, l’érythromycine, et le diltiazem ») et de l’OATP (voir rubrique 4.5 « Interaction avec le jus de pamplemousse »). La bilastine ne semble pas être un substrat du transporteur BCRP ou des transporteurs rénaux OCT2, OAT1 et OAT3. D’après les études in vitro, la bilastine ne devrait pas inhiber les transporteurs suivants dans la circulation sanguine : P-gp, MRP2, BCRP, BSEP, OATP1B1, OATP1B3, OATP2B1, OAT1, OAT3, OCT1, OCT2 et NTCP, dès lors qu’une légère inhibition a été détectée pour la P-gp, l’OATP2B1 et l’OCT1, avec une CI50 ≥ 300 µM, beaucoup plus élevée que la Cmax plasmatique calculée. Par conséquent, ces interactions ne sont pas considérées comme cliniquement pertinentes. Cependant, sur la base de ces résultats, l’inhibition par la bilastine des transporteurs présents dans la muqueuse intestinale, par exemple la P-gp, ne peut être exclue.
A des doses thérapeutiques, le taux de liaison de la bilastine aux protéines plasmatiques est de 84–90 %.
Biotransformation
Dans les études in vitro, la bilastine n’a pas induit ni inhibé l’activité des isoenzymes du CYP450.
Elimination
Dans une étude de bilan massique réalisée chez des volontaires adultes sains, après l’administration d’une dose unique de 20 mg de bilastine marquée au 14C, environ 95 % de la dose administrée a été retrouvée dans les urines (28,3 %) et les fèces (66,5 %) sous forme de bilastine inchangée, confirmant que la bilastine n’est pas significativement métabolisée chez l’Homme. La demi-vie d’élimination moyenne calculée chez les volontaires sains a été d’environ 10 h dans une étude de bioéquivalence réalisée.
Linéarité
La pharmacocinétique de la bilastine est linéaire dans l’intervalle de doses étudiées (5 à 220 mg), avec une faible variabilité interindividuelle.
Insuffisance rénale
Dans une étude conduite chez des sujets présentant une insuffisance rénale, l’ASC0-∞ moyenne (± écart-type [ET]) est passée de 737,4 (± 260,8) ng x h/mL, chez les sujets sans insuffisance rénale (DFG : > 80 mL/min/1,73 m2) à 967,4 (± 140,2) ng x h/mL chez les sujets présentant une insuffisance légère (DFG : 50-80 mL/min/1,73 m2), à 1 384,2 (± 263,23) ng x h/mL chez les sujets présentant une insuffisance modérée (DFG : 30-< 50 mL/min/1,73 m2) et à 1 708,5 (± 699,0) ng x h/mL chez les sujets présentant une insuffisance sévère (DFG : < 30 mL/min/1,73 m2). La demi-vie moyenne (± ET) de la bilastine a été de 9,3 h (± 2,8) chez les sujets sans insuffisance rénale, de 15,1 h (± 7,7) chez les sujets présentant une insuffisance légère, de 10,5 h (± 2,3) chez les sujets présentant une insuffisance modérée et de 18,4 h (± 11,4) chez les sujets présentant une insuffisance sévère. L’élimination urinaire de la bilastine a été essentiellement complète après 48–72 heures chez tous les sujets. Ces modifications pharmacocinétiques ne sont a priori pas susceptibles d’avoir un effet cliniquement pertinent sur la sécurité de la bilastine, au vu des taux plasmatiques de bilastine des patients présentant une insuffisance rénale qui restent dans la marge de sécurité de la bilastine.
Insuffisance hépatique
Il n’existe pas de données pharmacocinétiques chez les sujets présentant une insuffisance hépatique. La bilastine n’est pas métabolisée chez l’Homme. Les résultats des études chez l’insuffisant rénal ayant montré que la bilastine est éliminée principalement par voie urinaire, il est attendu que son élimination par voie biliaire soit très faible. Les modifications de la fonction hépatique ne sont pas susceptibles d’avoir un retentissement cliniquement pertinent sur la pharmacocinétique de la bilastine.
Personnes âgées
Seules des données pharmacocinétiques limitées sont disponibles chez les sujets âgés de plus de 65 ans. Aucune différence statistiquement significative n’a été observée entre la pharmacocinétique de la bilastine chez les sujets âgés de plus de 65 ans et la population adulte âgée de 18 à 35 ans.
Population pédiatrique
Aucune donnée pharmacocinétique n’est disponible chez les adolescents (âgés de 12 à 17 ans) car l’extrapolation à partir des données des adultes a été considérée comme suffisante pour ce produit.
Les données pharmacocinétiques chez les enfants ont été obtenues lors d’une étude pharmacocinétique de phase II portant sur 31 enfants âgés de 4 à 11 ans atteints de rhino-conjonctivite allergique ou d’urticaire chronique, recevant une fois par jour un comprimé orodispersible à 10 mg de bilastine. L’analyse pharmacocinétique des données de concentrations plasmatiques a montré que la dose pédiatrique quotidienne de 10 mg de bilastine engendrait une exposition systémique équivalente à celle observée après une dose de 20 mg chez les adultes et les adolescents, soit une valeur moyenne de l’ASC de 1 014 ng x h/mL chez les enfants âgés de 6 à 11 ans. Ces résultats étaient largement en dessous du seuil de sécurité déterminé sur la base des données observées chez les adultes à partir d’une dose quotidienne unique de 80 mg, conformément au profil de sécurité du médicament. Ces résultats ont confirmé le choix de la bilastine 10 mg par voie orale une fois par jour en tant que dose thérapeutique adaptée pour la population pédiatrique âgée de 6 à 11 ans et pesant au moins 20 kg.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques de la bilastine issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétée, de génotoxicité, et de cancérogenèse, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme.
Au cours des études toxicologiques sur la reproduction, les effets toxiques de la bilastine sur le fœtus (perte pré et post-implantation chez le rat et ossification incomplète des os crâniens, des sternèbres et des membres chez le lapin) n’ont été observés qu’aux doses materno-toxiques. Les niveaux d’exposition aux NOAEL (doses sans effet toxique observable) sont suffisamment supérieurs (> 30 fois) à l’exposition humaine à la dose thérapeutique recommandée.
Lors d’une étude sur l’allaitement, la bilastine a été identifiée dans le lait de rates allaitantes ayant reçu une dose orale unique (20 mg/kg). Les concentrations de bilastine dans le lait représentaient environ la moitié des concentrations dans le plasma maternel. La pertinence de ces résultats pour l’Homme n’est pas connue.
Dans une étude de fertilité chez le rat, la bilastine administrée par voie orale jusqu’à des doses de 1 000 mg/kg/jour n’a pas eu d’effet sur les organes de reproduction mâles et femelles. Les indices d’accouplement, de fertilité et de gestation n’ont pas été affectés.
Une étude de distribution menée chez le rat avec détermination des concentrations du médicament par autoradiographie n’a pas montré d’accumulation de la bilastine dans le SNC.
Cellulose microcristalline, crospovidone (type A), stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre.
23 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Le médicament est disponible sous plaquettes en (Aluminium- Aluminium) emballées dans des boîtes en carton contenant 10, 20, 30, 40, 50 ou 100 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS
CENTRAL PARK
9-15 RUE MAURICE MALLET
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 302 367 9 6 : 10 comprimés sous plaquettes (Aluminium- Aluminium).
· 34009 302 368 1 9 : 20 comprimés sous plaquettes (Aluminium- Aluminium).
· 34009 302 368 2 6 : 30 comprimés sous plaquettes (Aluminium- Aluminium).
· 34009 550 841 1 2 : 40 comprimés sous plaquettes (Aluminium- Aluminium).
· 34009 550 841 2 9 : 50 comprimés sous plaquettes (Aluminium- Aluminium).
· 34009 550 841 3 6 : 100 comprimés sous plaquettes (Aluminium- Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste II.
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