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SORIATANE 10 mg, gélule - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 28/12/2023

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

SORIATANE 10 mg, gélule

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Acitrétine............................................................................................................................ 10,0 mg

Pour une gélule

Excipient à effet notoire : maltodextrine (source de glucose).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Gélule.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

· Formes sévères de psoriasis en monothérapie ou associé à la puvathérapie.

· Dermatoses liées à des troubles sévères de la kératinisation (telles que les ichtyoses graves, certaines kératodermies palmoplantaires, la maladie de Darier...).

· Formes sévères de lichen-plan en cas d'échec des thérapeutiques habituelles.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

La prescription initiale de SORIATANE est réservée aux spécialistes en dermatologie. La prescription peut être renouvelée par tout médecin dans la limite d’un an, au terme duquel une nouvelle prescription par un spécialiste en dermatologie est requise.

Par ailleurs, l'acitrétine doit être uniquement prescrite par ou sous la surveillance de médecins ayant l'expérience de l'utilisation des rétinoïdes systémiques ainsi qu'une parfaite connaissance du risque tératogène lié au traitement par l'acitrétine et de la surveillance qu'elle impose.

La réponse au traitement et sa tolérance variant d'un sujet à l'autre, la posologie sera adaptée à chaque cas particulier.

Adulte

Une posologie initiale de 25 à 30 mg par jour pendant 2 à 4 semaines donne des résultats thérapeutiques satisfaisants.

Après un minimum de 2 semaines de traitement et sous réserve d'une tolérance satisfaisante, cette posologie initiale pourra être augmentée par paliers hebdomadaires de 10 mg et adaptée en tenant compte des effets secondaires et du bénéfice thérapeutique. En général, un dosage quotidien de 25 à 50 mg pendant 6-8 semaines permet d'atteindre un résultat thérapeutique optimal.

Dans certains cas, il peut être nécessaire d'augmenter les doses jusqu'à 75 mg par jour.

Les gélules sont prises de préférence une fois par jour au cours d'un repas.

Le traitement peut être arrêté chez les patients dont les lésions ont diminué suffisamment. Les rechutes doivent être traitées comme indiquées ci-dessus.

L'acitrétine est un traitement suspensif, et un traitement d'entretien est habituellement nécessaire ; la dose journalière se situe entre 25 et 35 mg.

Dans les troubles de la kératinisation, une posologie minimale efficace est recommandée ; la dose journalière devrait être inférieure, si possible, à 20 mg/jour et ne devrait pas dépasser 50 mg/jour.

Population pédiatrique

Voir rubrique 4.4.

Du fait des effets indésirables sévères associés au traitement à long terme, le rapport bénéfice/risque doit être évalué avant tout traitement. L'acitrétine devra être utilisée lorsque toutes les thérapies alternatives se sont révélées inefficaces.

En cas d'utilisation chez l'enfant, la posologie journalière est d'environ 0,5 mg par kg de poids corporel. Des doses plus élevées, pouvant atteindre 1 mg par kg et par jour, peuvent s'avérer nécessaires dans certains cas sur une période limitée. Il convient toutefois de ne pas dépasser 35 mg par jour.

La dose d'entretien doit être aussi faible que possible en raison des éventuels effets indésirables à long terme.

Traitements associés

Si l'acitrétine est associée à d'autres thérapeutiques, sa posologie peut être réduite en fonction de la réponse individuelle du patient.

D'une manière générale, les traitements locaux usuels n'interfèrent pas avec l'acitrétine et peuvent être poursuivis.

Mode d’administration

Administration orale.

Les gélules devraient de préférence être prises une fois par jour avec un repas, ou avec le lait.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

· Hypersensibilité à la substance active, aux autres rétinoïdes ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· Femmes enceintes ou qui allaitent (voir rubrique 4.6).

· Femmes en âge de procréer sauf si toutes les conditions requises par le « Programme de prévention de la grossesse » sont remplies (voir rubriques 4.4 et 4.6).

· Insuffisance hépatique sévère.

· Insuffisance rénale sévère.

· Hypervitaminose A.

· Hyperlipidémie.

· Association avec les tétracyclines : risque d’hypertension intracrânienne (voir rubrique 4.5).

· Association avec le méthotrexate : risque de majoration de l’hépatotoxicité du méthotrexate (voir rubrique 4.5).

· Association avec la vitamine A : risque de symptômes évocateurs d'une hypervitaminose (voir rubrique 4.5).

· Consommation d'alcool (boissons, aliments, médicaments) chez la femme en âge de procréer pendant toute la durée de traitement et pendant les 2 mois qui suivent son arrêt, en raison du risque malformatif (voir rubriques 4.4, 4.6 et 5.2).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Effets tératogènes

SORIATANE 10 mg, gélule est un médicament tératogène puissant chez l’Homme entrainant une incidence élevée d’anomalies congénitales sévères et potentiellement létales chez l’enfant à naître.

SORIATANE 10 mg, gélule est strictement contre-indiqué chez :

- les femmes enceintes,

- les femmes en âge de procréer, sauf si toutes les conditions du « Programme de prévention de la grossesse » sont remplies.

Programme de prévention de la grossesse

Ce médicament est TÉRATOGÈNE.

L’acitrétine est contre-indiquée chez les femmes en âge de procréer, sauf si toutes les conditions du Programme de prévention de la grossesse sont remplies :

· formes sévères de psoriasis en monothérapie ou associé à la puvathérapie, dermatoses liées à des troubles sévères de la kératinisation (telles que les ichtyoses graves, certaines kératodermies palmoplantaires, la maladie de Darier...), formes sévères de lichen-plan en cas d'échec des thérapeutiques habituelles (voir rubrique 4.1« Indications thérapeutiques ») ;

· le risque de survenue d’une grossesse doit être évalué pour toutes les patientes ;

· la patiente comprend le risque tératogène ;

· elle comprend la nécessité d’un suivi rigoureux chaque mois ;

· elle comprend et accepte la nécessité d’une contraception efficace, sans interruption, à compter d’1 mois avant le début du traitement, pendant toute la durée du traitement, et pendant 3 ans supplémentaire après la fin du traitement. L’utilisation d’au moins une méthode de contraception hautement efficace (dont l'efficacité ne dépend pas de l’utilisatrice), ou de deux méthodes de contraception complémentaires (si leur efficacité dépend de l'utilisatrice/eur), est nécessaire.

· lors du choix de la méthode de contraception, les situations individuelles doivent être examinées au cas par cas, en impliquant la patiente dans la discussion afin de garantir son engagement et son observance des méthodes choisies ;

· même en cas d’aménorrhée, elle doit suivre les recommandations en matière de contraception efficace ;

· elle doit être informée et avoir compris les conséquences potentielles d'une grossesse et la nécessité de consulter rapidement un médecin en cas de risque de grossesse ou si elle pense être enceinte ;

· elle comprend et accepte la nécessité d’effectuer des tests de grossesse réguliers avant le traitement, dans la mesure du possible chaque mois pendant le traitement, et tous les 1 à 3 mois pendant une période de 3 ans à compter de l’arrêt du traitement ;

· elle reconnaît avoir compris les risques et précautions nécessaires associés à l'utilisation d'acitrétine ;

· elle consent à ne pas consommer d'alcool pendant le traitement et pendant les deux mois qui suivent son arrêt. En effet, la transformation d’acitrétine en étrétinate, également tératogène et dont la demi-vie d’élimination est d’environ 120 jours, est favorisée par l’ingestion d’alcool. Les aliments, les boissons ou les médicaments contenant de l'alcool sont contre-indiqués.

Ces conditions concernent également les femmes qui ne sont pas actuellement sexuellement actives, sauf si le prescripteur considère qu’il existe des raisons incontestables indiquant que le risque de grossesse est nul.

Le prescripteur doit s'assurer que :

· la patiente respecte les conditions de prévention des grossesses décrites ci-dessus et qu'elle est en capacité de les comprendre ;

· la patiente a pris connaissance des conditions mentionnées ci-dessus ;

· la patiente comprend qu'elle doit utiliser correctement et en continu une méthode de contraception hautement efficace (dont l'efficacité ne dépend pas de l’utilisatrice), ou de deux méthodes de contraception complémentaires (si leur efficacité dépend de l'utilisatrice/eur) et que cela est nécessaire pendant au moins 1 mois avant le début du traitement et qu’une contraception efficace doit être assurée pendant toute la durée du traitement et pendant au moins 3 ans après l'arrêt du traitement ;

· des résultats négatifs ont été obtenus aux tests de grossesse réalisés avant et pendant le traitement et tous les 1 à 3 mois pendant 3 ans à compter de la fin du traitement. Les dates et résultats des tests de grossesse doivent être tracés.

En cas de grossesse chez une femme traitée par acitrétine, le traitement doit être interrompu et la patiente doit être orientée vers un médecin spécialisé ou expérimenté en tératologie pour évaluation et conseil.

Même si la grossesse survient après l’arrêt du traitement, il subsiste un risque de malformation sévère et grave du fœtus. Le risque persiste jusqu’à ce que le médicament ait été complètement éliminé, c’est-à-dire 3 ans après la fin du traitement.

Le médecin doit délivrer à la patiente les documents suivants : carnet patiente (incluant un exemplaire du formulaire d’accord de soins et de contraception signé) et brochure d’information sur la contraception.

En cas de traitement répété, les mêmes mesures devront être mises en œuvre et notamment les mesures contraceptives.

Contraception

Les patientes doivent recevoir des informations complètes sur la prévention des grossesses et pouvoir bénéficier des conseils d’un médecin spécialisé si elles n’utilisent pas de méthode de contraception efficace. Si le prescripteur n’est pas en mesure de fournir ce type d’informations, la patiente doit être orientée vers un autre professionnel de santé plus à-même de le faire.

Au minimum, les femmes en âge de procréer doivent utiliser au moins une méthode de contraception hautement efficace (dont l'efficacité ne dépend pas de l’utilisatrice), ou deux méthodes de contraception complémentaires (si leur efficacité dépend de l'utilisatrice/eur). Une méthode de contraception doit être utilisée pendant au moins 1 mois avant le début du traitement, pendant toute la durée du traitement et pendant au moins 3 ans après l'arrêt du traitement par acitrétine, même en cas d’aménorrhée.

Lors du choix de la méthode de contraception, les situations individuelles doivent être examinées au cas par cas, en impliquant la patiente dans la discussion afin de garantir son engagement et son observance des méthodes choisies.

Test de grossesse

Il est recommandé de pratiquer des tests de grossesse ayant une sensibilité d’au moins 25 mUI/mL sous surveillance médicale selon les modalités suivantes.

Avant le début du traitement

Un test de grossesse doit être réalisé sous surveillance médicale au moins un mois après le début de la contraception et peu avant (de préférence, quelques jours) la première prescription du médicament. Le résultat du test doit confirmer que la patiente n’est pas enceinte lors de l’instauration du traitement par acitrétine.

Visites de suivi

Des visites de suivi doivent être prévues à intervalles réguliers, idéalement chaque mois. La nécessité d’effectuer des tests de grossesse sous surveillance médicale tous les mois doit être déterminée en fonction des pratiques locales et en tenant compte de l'activité sexuelle de la patiente, de ses antécédents menstruels récents (règles anormales, irrégulières ou aménorrhée) et du moyen de contraception utilisé. Si cela est indiqué, des tests de grossesse doivent être pratiqués dans le cadre du suivi le jour de la visite où intervient la prescription ou au cours des 3 jours précédant la visite chez le prescripteur.

Fin du traitement

Des tests de grossesse doivent être réalisés périodiquement tous les 1 à 3 mois pendant 3 ans à compter de la fin du traitement.

Hommes

Les données disponibles suggèrent que le niveau d'exposition maternelle à partir du sperme de patients traités par SORIATANE 10 mg, gélule, n'est pas suffisant pour être associé aux effets tératogènes de SORIATANE 10 mg, gélule. Il doit être rappelé aux patients qu’ils ne doivent pas donner leur médicament à d’autres personnes, en particulier à des femmes.

Restrictions à la prescription et à la délivrance

Chez les femmes en âge de procréer, la durée de prescription de SORIATANE 10 mg, gélule devrait idéalement être limitée à 30 jours afin de faciliter un suivi régulier, y compris la réalisation des tests de grossesse et la surveillance à ce sujet. Idéalement, le test de grossesse, la prescription et la délivrance de SORIATANE 10 mg, gélule doivent avoir lieu le même jour. La délivrance de l'acitrétine doit avoir lieu dans les 7 jours au maximum suivant sa prescription, après vérification que toutes les mentions obligatoires figurent dans le carnet patiente. Le suivi mensuel permettra de garantir la mise en œuvre d’une surveillance et la réalisation des tests de grossesse de façon régulière et de confirmer que la patiente n’est pas enceinte avant de débuter un nouveau cycle de traitement.

Précautions supplémentaires

Il doit être demandé aux patients de ne jamais donner ce médicament à d’autres personnes et de rapporter toutes les gélules inutilisées à leur pharmacien à la fin du traitement.

Les patients ne doivent pas faire de don de sang au cours du traitement et pendant 3 ans après la fin du traitement par l'acitrétine en raison du risque potentiel pour les fœtus des femmes enceintes transfusées.

Documents d’information

Afin d'aider les prescripteurs, les pharmaciens et les patients à éviter toute exposition fœtale à l'acitrétine, le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché leur fournit des documents d’information visant à renforcer les mises en garde relatives à la tératogénicité de l'acitrétine, à donner des conseils pour la mise en place d’une contraception préalable au traitement et à fournir des explications sur les tests de grossesse nécessaires.

Dans le cadre du Programme de Prévention de la Grossesse, le médecin prescripteur doit informer les patients hommes et femmes du risque tératogène attendu et des mesures strictes de prévention de la grossesse et leur fournir une brochure informative.

Les prescripteurs doivent s’assurer que la patiente a compris les mesures du Programme de Prévention de la Grossesse, et qu’elle a lu et signé le formulaire d’accord de soins et de contraception.

Troubles hépato-biliaires

Chez les malades recevant de l'acitrétine, on procédera à une surveillance régulière des transaminases (avant traitement, tous les quinze jours au cours des deux premiers mois de traitement puis tous les trois mois). En cas de résultats supérieurs à la normale, un contrôle hebdomadaire sera réalisé. Si la fonction hépatique ne revient pas à la normale, le traitement par SORIATANE doit être arrêté. Dans ce cas il est souhaitable de réaliser un bilan étiologique et de surveiller la fonction hépatique pendant au moins 3 mois.

Troubles du métabolisme lipidique

Une surveillance régulière du cholestérol total et des triglycérides sériques est nécessaire : avant de débuter le traitement, un mois après le début du traitement puis tous les 3 mois. Le traitement par l’acitrétine doit être interrompu en présence d’une hypertriglycéridémie non normalisée ou de symptômes de pancréatite.

Troubles oculaires

Une diminution de la vision nocturne a également été observée. Les patients devront en être informés et avertis. Les patients souffrant de troubles de la vision doivent être orientés vers une consultation spécialisée en ophtalmologie.

Hypertension intracrânienne bénigne

Des cas d'hypertension intracrânienne bénigne ont rarement été observés. Les manifestations de l'hypertension intracrânienne bénigne incluent des céphalées sévères, des nausées, des vomissements et des troubles visuels. Le diagnostic d'hypertension intracrânienne bénigne impose l'interruption immédiate de l'acitrétine et les patients doivent être orientés vers une consultation spécialisée en neurologie.

Troubles de l'ossification

La poursuite, pendant plusieurs années, d'un traitement par acitrétine chez l'adulte et en particulier chez la personne âgée, nécessite la recherche périodique de troubles de l'ossification (voir rubrique 4.8). Si de tels troubles apparaissent, il convient de peser soigneusement les risques éventuels en regard de l'effet thérapeutique attendu.

Des troubles osseux ont été rapportés chez l'enfant, incluant des soudures prématurées des cartilages épiphysaires, hyperostoses squelettiques, et des calcifications extra-osseuses après un traitement à long terme avec étrétinate. L'évolution de la croissance et le développement osseux doivent être étroitement surveillés.

A ce jour, toutes les conséquences d'une administration à long terme ne sont pas connues.

Rayons UV

Les effets des rayons UV sont accentués avec le traitement par rétinoïdes. Les patients doivent donc éviter l'exposition intense au soleil et l'utilisation non contrôlée de lampes à rayons UV. Au besoin, il convient d'utiliser une protection solaire à haut coefficient de protection (SPF supérieur ou égal à 15).

Troubles psychiatriques

Des cas de dépression, de dépression aggravée, d’anxiété et de changements de l’humeur ont été rapportés chez des patients traités par des rétinoïdes systémiques dont l’acitrétine. Une attention particulière est nécessaire chez les patients ayant des antécédents de dépression. Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance afin de détecter des signes éventuels de dépression et mettre en œuvre un traitement approprié si nécessaire. La sensibilisation de la famille et des amis peut être utile pour détecter une détérioration éventuelle de la santé mentale.

Patients à haut risque

Chez les patients diabétiques, alcoolique ou avec des antécédents d’alcoolisme, présentant des facteurs de risques cardiovasculaire ou un désordre du métabolisme lipidique et traités par acitrétine, une surveillance plus fréquente des taux sériques de lipides et/ou de la glycémie et d'autres indicateurs de risques cardiovasculaires comme la pression sanguine doit être réalisée.

Chez les diabétiques, les rétinoïdes peuvent améliorer ou aggraver la tolérance au glucose. Par mesure de prudence, une surveillance de la glycémie est donc recommandée chez les diabétiques traités par acitrétine en début de traitement.

Chez les patients à haut risque présentant des indicateurs de risques cardiovasculaires qui ne sont pas contrôlés ou qui se détériorent, une réduction posologique ou une interruption de l'acitrétine devront être envisagées.

Depuis la mise sur le marché de l’acitrétine de très rares cas de syndrome de fuite capillaire/syndrome de l’acide rétinoïque et de dermatite exfoliative ont été rapportés.

Excipients à effet notoire

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par gélule, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Ce médicament contient de la maltodextrine (source de glucose). Les patients présentant un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladie héréditaire rare) ne doivent pas prendre ce médicament.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

+ Méthotrexate

Risque de majoration de l’hépatotoxicité du méthotrexate.

+ Cyclines

Risque d’hypertension intracrânienne.

+ Vitamine A

Risque de symptômes évocateurs d’une hypervitaminose A.

+ Autres rétinoïdes

Risque de symptômes évocateurs d’une hypervitaminose A.

+ Alcool

Une étude sur des volontaires sains a montré que la prise concomitante d'acitrétine avec de l'alcool formait de l'étrétinate ; cette substance est hautement tératogène. Le mécanisme de métabolisation de cette substance n'a pas encore été défini, donc il n'est pas clair si d'autres interactions sont possibles. Cela doit être pris en considération lors du traitement des femmes en âge de procréer chez qui la prise d’alcool (boissons, aliments, médicaments) est contre-indiquée pendant le traitement et les 2 mois qui suivent son arrêt (voir rubriques 4.3, 4.4, 4.6 et 5.2).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

La grossesse est une contre-indication absolue au traitement par acitrétine (voir rubrique 4.3). La survenue, en dépit des mesures contraceptives, d'une grossesse au cours d'un traitement par acitrétine ou dans les 3 ans qui suivent son arrêt, comporte un risque très élevé de malformations majeures chez le fœtus.

L'acitrétine est un rétinoïde et donc un puissant tératogène.

Les malformations fœtales associées au traitement par rétinoïdes incluent des anomalies du système nerveux central (hydrocéphalie, malformations ou anomalies cérébelleuses, microcéphalie), des dysmorphies faciales, des fentes palatines, des anomalies de l'oreille externe (absence d'oreille externe, conduit auditif externe petit ou absent), des anomalies oculaires (microphtalmie), cardiovasculaires (anomalies conotroncales telles que tétralogie de Fallot, transposition des gros vaisseaux, communications interventriculaires), des anomalies du thymus et des glandes parathyroïdes. Il existe également une augmentation du risque d'avortement spontané.

Le risque concerne essentiellement les grossesses survenues pendant le traitement par acitrétine et 2 mois après l'arrêt du traitement. Au-delà de 2 mois et pendant 3 ans après l'arrêt du traitement, le risque est diminué (en particulier chez les femmes qui n'ont pas consommé d'alcool) mais il ne peut être totalement exclu en raison de la possible formation d'étrétinate. La transformation de l'acitrétine en étrétinate, qui est également tératogène et dont la demi-vie est plus longue (environ 120 jours), est favorisée par la prise d'alcool (boissons, médicaments, aliments) pendant le traitement par SORIATANE et durant les 2 mois suivant son arrêt.

Femmes en âge de procréer/contraception

Les femmes en âge de procréer doivent recourir à une méthode de contraception efficace 4 semaines avant le traitement, pendant toute la durée du traitement et pendant 3 ans après la fin du traitement par acitrétine (voir rubrique 4.4)

La patiente consent à ne pas consommer d'alcool (boissons, médicaments, aliments) pendant toute la durée du traitement et dans les 2 mois après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.4, 4.5 et 5.2).

Déclaration des grossesses survenant au cours d’un traitement par SORIATANE et dans les trois ans suivant son arrêt.

La déclaration des grossesses survenant au cours d’un traitement par SORIATANE et dans les trois ans suivant son arrêt est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent toute grossesse survenant au cours d’un traitement par SORIATANE et dans les trois ans suivant son arrêt via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/

Allaitement

En cas d'allaitement, le traitement par acitrétine est contre-indiqué.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Une baisse de la vision nocturne a été observée dans certains cas au cours du traitement par acitrétine. Les patients doivent être informés de ce risque potentiel qui impose la plus grande prudence en cas de conduite de véhicule ou d'utilisation de machines (voir rubrique 4.8).

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Effets indésirables cliniques

Des effets indésirables sont observés chez la plupart des patients recevant un traitement par acitrétine. Cependant, ils sont réversibles après diminution de la posologie ou interruption du traitement. Une aggravation des symptômes du psoriasis a parfois été observée en début de traitement.

Les effets les plus fréquemment observés sont ceux liés aux symptômes de l'hypervitaminose A tels qu’une sécheresse des lèvres qui peut être soulagé avec un baume à lèvre.

Les effets indésirables sont classés par Système Organe Classe et par fréquence en utilisant les catégories suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (> 1/1000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1000), très rare (< 1/10 000), indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Système Organe Classe

Fréquence : Effet indésirable

Infections et Infestations

Fréquence indéterminée :

Vulvo-vaginite due à Candida albicans

Troubles du système immunitaire

Fréquence indéterminée :

Réactions d’hypersensibilité de type I incluant des angio-œdèmes

Troubles du système nerveux central

Fréquent :

Céphalées

Peu fréquent :

Vertiges

Rare :

Neuropathie périphérique

Très rare :

Hypertension intracrânienne bénigne (voir rubrique 4.4)

Fréquence indéterminée :

Dysgueusie

Troubles oculaires

Très fréquent :

Sécheresse et inflammation des muqueuses (par exemple conjonctivite, xérophtalmie), pouvant entrainer une intolérance au port des lentilles de contact

Peu fréquent :

Vision floue

Très rare :

Baisse de la vision nocturne (voir rubrique 4.4), kératite ulcéreuse

Troubles de l’oreille et du conduit auditif

Fréquence indéterminée :

Baisse de l’acuité auditive, acouphène

Troubles vasculaires

Fréquence indéterminée :

Bouffée congestive

Syndrome de fuite capillaire/syndrome de l’acide rétinoïque.

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux

Très fréquent :

Sécheresse et inflammation des muqueuses (par exemple épistaxis et rhinites)

Fréquence indéterminée : dysphonie

Troubles gastro-intestinaux

Très fréquent :

Sécheresse buccale, sensation de soif

Fréquent :

Stomatite, troubles gastro-intestinaux : par exemple douleurs abdominales, diarrhée, nausées, vomissements

Peu fréquent :

Gingivite

Fréquence indéterminée :

Hémorragie rectale

Troubles hépatobiliaires

Peu fréquent :

Hépatite

Très rare :

Ictère

Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés

Très fréquent :

Chéilite, prurit, alopécie, desquamation cutanée (sur tout le corps, et en particulier, paume des mains et plantes des pieds)

Fréquent :

Fragilité cutanée, peau moite, dermatite, anomalies de la texture des cheveux, fragilité des ongles, paronychie, érythème

Peu fréquent :

Rhagades, dermatose bulleuse, réaction de photosensibilité

Fréquence indéterminée :

Granulome pyogénique, madarose, urticaire, atrophie cutanée, dermatite exfoliative

Effets musculo-squelettiques et systémiques

Fréquent :

Arthralgie, myalgie

Peu fréquent :

Douleur osseuse, exostose (le traitement peut entrainer la progression d’une hyperostose existante, l’apparition de nouvelles lésions hyperostosantes ou des calcifications ligamentaires).

Troubles généraux et accidents liés au site d’administration

Fréquent :

Œdème périphérique

Investigations

Très fréquent :

Elévation transitoire et réversible des transaminases et des phosphatases alcalines, hypertriglycéridémie réversible, hypercholestérolémie (voir rubrique 4.4)

Population pédiatrique

Des troubles osseux ont été rapportés chez l'enfant, incluant des soudures prématurées des cartilages épiphysaires, hyperostoses squelettiques, et des calcifications extra-osseuses après un traitement à long terme avec étrétinate. Ces effets peuvent être attendus avec l'acitrétine. L'évolution de la croissance et le développement osseux doivent être étroitement surveillés (voir rubrique 4.4).

Patients diabétiques

Les rétinoïdes peuvent améliorer ou aggraver la tolérance au glucose (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Lors d'un surdosage aigu, l'administration d'acitrétine doit être arrêtée immédiatement. Les symptômes d'un surdosage aigu sont identiques à ceux d'une hypervitaminose A aiguë (céphalées et vertiges, nausées ou vomissements, une somnolence, une irritabilité et un prurit notamment).

D'autres mesures particulières ne sont pas nécessaires du fait de la faible toxicité aiguë de ce produit.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : rétinoïdes pour le traitement du psoriasis, code ATC : D05BB02.

L'acitrétine est un analogue aromatique de synthèse de l'acide rétinoïque.

Des études cliniques ont confirmé que dans le psoriasis et dans les troubles de la kératinisation, l'acitrétine normalise les processus de prolifération cellulaire, de différenciation et de kératinisation de l'épiderme.

L'action de l'acitrétine est purement symptomatique. Son mode d'action est encore mal élucidé.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Absorption

Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes entre 1 et 4 heures après absorption du médicament. Après prise orale d'une dose unique de 50 mg d'acitrétine, la concentration plasmatique maximale (235 ng/mL) est atteinte dans un délai moyen de 3 heures.

Elle est augmentée par la prise concomitante de nourriture. La biodisponibilité moyenne est, dans ces conditions, de 60 % environ ; elle varie notablement d'un malade à l'autre (36 à 95 %).

Après prise orale d'une dose d'acitrétine de 50 mg, répétée quotidiennement pendant deux mois, chez des volontaires sains ou des malades psoriasiques, l'état d'équilibre est atteint en 7 jours pour l'acitrétine et 10 jours pour son métabolite direct, l'isomère 13-cis.

Distribution

L'acitrétine est très lipophile et pénètre facilement dans les tissus. L'acitrétine est liée aux protéines plasmatiques à plus de 99 %, principalement à l'albumine et dans une faible proportion aux lipoprotéines. L'acitrétine traverse le placenta et passe dans le lait maternel.

Biotransformation

L'acitrétine est métabolisée par isomérisation en son isomère 13 cis-acitrétine.

L'acitrétine et son isomère sont transformés :

· soit en glucuronides avec conservation de la chaîne latérale, puis excrétion par la bile ;

· soit en dérivés à chaîne plus courte, par bêta-oxydation avec déméthoxylation du cycle aromatique puis élimination par voie urinaire.

Dans le plasma de quelques sujets, la présence de faibles quantités d'étrétinate (ester éthylique de l'acitrétine), formé à partir d'acitrétine circulante, a pu être mise en évidence. Cette transformation est favorisée en présence d'alcool (voir rubrique 4.6).

Dans une étude chez des volontaires sains, notamment, la prise concomitante d'acitrétine et d'alcool (1,4 g/kg) a mis en évidence la formation d'étrétinate, hautement tératogène. L'étrétinate circulant, dont la demi-vie est de 120 jours (supérieur à celle de l’acitrétine), peut alors être stocké dans l'adipocyte, et ce pendant plusieurs mois et même plusieurs années (voir rubrique 4.6).

Élimination

Des études à doses répétées chez des patients âgés de 21 à 70 ans ont montré que la demi-vie d'élimination moyenne est approximativement de 50 heures pour l'acitrétine et de 60 heures pour son principal métabolite, le 13 cis acitrétine, qui est également tératogène. D'après les valeurs extrêmes des demi-vies d'élimination observées chez ces patients, soit 96 heures pour l'acitrétine et 123 heures pour le métabolite 13 cis, cela signifie, dans le cas d'une cinétique linéaire, que 99 % du médicament est éliminé dans les 36 jours qui suivent l'arrêt d'un traitement à long terme. Les concentrations plasmatiques d'acitrétine et de 13 cis acitrétine diminuent en dessous du seuil de sensibilité (< 6 ng/mL) dans les 36 jours qui suivent l'arrêt du traitement. L'acitrétine est excrétée totalement sous forme de métabolites, à part approximativement égale entre les reins et la bile.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Dans les études précliniques, aucun effet mutagène ou carcinogène, ni aucune toxicité hépatique directe de l'acitrétine n'ont été mis en évidence ; cependant l'acitrétine a montré un effet tératogène dose-dépendant chez l'animal ; il existe néanmoins une dose sans effet dans les trois espèces testées.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Maltodextrine, ascorbate de sodium, cellulose microcristalline.

Composition de l'enveloppe de la gélule

Gélatine, laurylsulfate de sodium, dioxyde de titane, oxyde de fer rouge (E172).

Composition de l'encre d'impression de la gélule

Shellac, oxyde de fer noir (E172), propylèneglycol.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

30 gélules sous plaquettes (PVC/PVDC/aluminium).

100 gélules sous plaquettes (PVC/PVDC/aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

ARROW GENERIQUES

26 AVENUE TONY GARNIER

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 331 263 9 1 : 30 gélules sous plaquettes (PVC/PVDC/aluminium).

· 34009 331 265 1 3 : 100 gélules sous plaquettes (PVC/PVDC/aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[A compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[A compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Prescription initiale annuelle réservée aux spécialistes en dermatologie. Renouvellement non restreint.

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

Pour les femmes en âge de procréer (voir « Programme de prévention de la grossesse ») :

· la prescription nécessite préalablement le recueil de l'accord de soins et de contraception de la patiente et la remise d'un carnet-patiente complété,

· la prescription est limitée à un mois de traitement dont la poursuite nécessite une nouvelle prescription ; elle est subordonnée à l'obtention d'un résultat négatif de test de grossesse, qui doit être réalisé tous les mois, dans les 3 jours précédant la prescription ; la date et le résultat du test de grossesse doivent être mentionnés dans le carnet-patiente,

· la délivrance doit être effectuée au plus tard 7 jours après la prescription,

· la délivrance ne peut se faire qu'après avoir vérifié que toutes les mentions obligatoires suivantes figurent dans le carnet-patiente :

o lors de la première prescription :

§ signature de l'accord de soins et de contraception ;

§ mise en place d'au moins une méthode de contraception efficace depuis au moins un mois ;

§ évaluation du niveau de compréhension de la patiente ;

§ date du test de grossesse (hCG plasmatiques).

o lors des prescriptions suivantes :

§ poursuite d'une contraception efficace ;

§ évaluation du niveau de compréhension de la patiente ;

§ date du test de grossesse (hCG plasmatiques).

· la date de délivrance doit être mentionnée dans le carnet-patiente.


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