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IFOSFAMIDE EG 40 mg/ml, solution pour perfusion - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 28/09/2020

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

IFOSFAMIDE EG 40 mg/ml, solution pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Ifosfamide............................................................................................................................ 40 mg

Pour 1 ml de solution.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Solution pour perfusion.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

· Sarcomes des tissus mous et sarcomes ostéogéniques chez l'enfant et l'adulte ;

· Lymphomes non hodgkiniens ;

· Cancer de l'ovaire en rechute ;

· Cancers bronchiques à petites cellules et non à petites cellules ;

· Rechute de lymphome hodgkinien, de carcinome testiculaire ;

· Cancer du col utérin métastatique ;

· Cancer du sein métastatique ;

· Cancer de la sphère ORL en rechute ou métastatique ;

· Rechute de leucémie aiguë lymphoblastique.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

La posologie de l'ifosfamide est fonction de l'indication thérapeutique (type et localisation de la tumeur, traitement initial ou d'entretien). Elle est individuelle et doit tenir compte de l'état clinique et hématologique du patient (voir rubrique 4.4).

L'ifosfamide est habituellement utilisé en association avec d'autres cytostatiques à des doses moyennes de 1,5 à 3 g/m2/jour par cycles courts de 3 à 5 jours renouvelables toutes les 3 à 4 semaines. La dose totale à rechercher est de 5 à 10 g/m2/cycle.

En perfusion continue de 24 heures, la posologie recommandée varie de 5 à 8 g/m2/jour maximum, à renouveler toutes les 3 à 4 semaines.

Si l'ifosfamide doit être administré en perfusions répétées sur 5 jours, la dose maximale tolérée est de 3,2 g/m2 par jour.

En raison de la toxicité vésicale de l'ifosfamide, il est recommandé de lui associer systématiquement un uroprotecteur (mesna). La dose habituelle de mesna atteint, voire dépasse, 100% de la dose journalière d'ifosfamide.

En cas d'association de l'ifosfamide avec le cisplatine dont l'administration journalière nécessite une hyperhydratation, il sera nécessaire d'augmenter la dose de mesna administrée pour compenser son élimination urinaire augmentée.

Mode d'administration

En cas d'extravasation, l'administration sera interrompue immédiatement.

La voie d'administration habituelle est la perfusion intraveineuse, de 30 minutes à 8 heures, en doses fractionnées réparties sur plusieurs jours. Les fortes doses sont administrées en perfusion continue de 24 heures.

Il est possible d'administrer l'ifosfamide quotidiennement à doses faibles pendant 10 jours consécutifs.

Le médicament préalablement reconstitué dans l'eau pour préparations injectables est introduit dans le liquide de perfusion (soluté injectable isotonique de glucose ou de chlorure de sodium).

Dans tous les cas, la concentration de l'ifosfamide ne doit pas dépasser 4%. Il est recommandé d'associer systématiquement la prise de mesna et/ou d'assurer une hydratation suffisante.

Afin de faciliter l’administration, l’uroprotecteur (mesna) peut-être administré conjointement à l’ifosfamide dans le même liquide de perfusion.

D'autres voies peuvent être utilisées comme la voie intra-artérielle.

Modalités de manipulation

La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinérateur dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.

Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

· Insuffisance rénale sévère ;

· Infection urinaire aiguë, ou non contrôlée, ou ayant débuté depuis plus de 48 heures, cystite hémorragique pré-existante, atonie vésicale, obstruction bilatérale des voies excrétrices urinaires ;

· Allergie connue à l'ifosfamide ;

· Allaitement ;

· Insuffisance médullaire sévère ;

· En association avec le vaccin contre la fièvre jaune.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Ce médicament est déconseillé avec les vaccins vivants atténués, la phénytoïne et la fosphénytoïne (voir rubrique 4.5).

Affections rénales et urinaires

Rein

Une attention particulière est nécessaire en cas d'insuffisance rénale pré-existante ou apparaissant sous ifosfamide ou de facteurs de risque (forte dose cumulative, en particulier chez les enfants de moins de 3 ans, néphrectomie ou traitement par des médicaments néphrotoxiques, en particulier le cisplatine). Il est particulièrement important de surveiller attentivement la fonction rénale, la toxicité neurologique et la numération sanguine. En effet, chez ces patients, la fréquence et l'intensité de la toxicité pour le système nerveux central et hématologique est plus élevée (voir rubrique 4.8).

Avant de débuter le traitement, il est indispensable de contrôler la filtration glomérulaire (clairance de la créatinine mesurée ou calculée) et les fonctions tubulaires : phosphorémie, glycosurie, uricémie, ionogramme, calcium, magnésium, protides, recherche d'une acidose tubulaire (voir rubrique 4.8). En cas de troubles hydro-électrolytiques, il est nécessaire de les corriger.

La constitution d'une insuffisance rénale aiguë ou chronique est possible. Le contrôle des paramètres doit être fait pendant le traitement et à distance de l’arrêt d’ifosfamide (voir rubrique 4.8).Il existe un risque de lésions rénales irréversibles si l’ifosfamide est poursuivi.

Vessie

Lors de toute utilisation d'ifosfamide, il est recommandé d'associer l'administration de mesna et d'assurer une hydratation suffisante (voir rubrique 4.2) pour prévenir la toxicité urologique, tout particulièrement la cystite hémorragique.

Affections psychiatriques / Affections du système nerveux

Une surveillance régulière des patients présentant des métastases cérébrales et/ou des symptômes cérébraux doit être effectuée.

Le risque d’effets toxiques de l’ifosfamide sur le système nerveux central nécessite une surveillance étroite du patient. En cas de développement d’une encéphalopathie, le traitement par ifosfamide doit être arrêté et ne doit pas être réintroduit.

Les facteurs de risque évoqués sont une administration intraveineuse rapide, une insuffisance rénale ou un taux faible d’albumine sérique. Le bleu de méthylène a été utilisé. Cependant, des données supplémentaires sont nécessaires pour évaluer son efficacité en cas d’encéphalopathie.

Affections hématologiques et du système lymphatique / Investigations

La numération des leucocytes, des plaquettes et de l’hémoglobine doit être effectuée avant chaque administration et à des intervalles réguliers adaptés, chaque jour si nécessaire. Une surveillance régulière de l’hémogramme doit être effectuée jusqu’à normalisation.

Si une leucopénie ou une thrombopénie est diagnostiquée avant ou pendant le traitement, l’ifosfamide ne doit pas être administré jusqu’à ce que la valeur des leucocytes soit au dessus de 2500/µl et/ou celle des plaquettes au dessus de 100000/µl, à moins que son utilisation ne soit indispensable (voir rubrique 4.3).

En cas de thrombocytopénie, l’administration de plaquettes doit être assurée en fonction des besoins.

En cas de leucopénie fébrile, une prophylaxie par un traitement antibiotique et/ou antimycosique doit être administrée. L’utilisation de facteurs de croissance (G-CSF ou GM-CSF) permet de corriger la neutropénie.

Affections cardiaques

Précautions particulières chez les patients atteints d’affections cardiaques. Les électrolytes doivent être contrôlés régulièrement chez les patients à risque (dose élevée d’ifosfamide, administration simultanée d’autres médicaments cardiotoxiques, précédente cure d’anthracycline) ou avec des antécédents cardiaques ou d’atteintes tubulaires rénales. (Voir rubrique 4.5).

De plus, il a été montré que la toxicité cardiaque de l’ifosfamide était potentialisée chez les patients préalablement traités par radiothérapie de la région cardiaque.

Affections gastro-intestinales

Afin de prévenir la survenue de stomatites, une hygiène bucco-dentaire attentive doit être observée.

Afin de réduire la fréquence et la sévérité des nausées et vomissements, un traitement antiémétique adapté doit être administré en prophylaxie.

Grossesse et contraception

En raison des possibles effets génotoxique, embryotoxique et tératogène de l’ifosfamide (voir rubrique 4.6) :

· les patients des deux sexes en période d’activité génitale doivent suivre une contraception efficace pendant le traitement et 1 an après pour les femmes et 3 mois après pour les hommes ;

· chez les femmes en âge de procréer : il importe de vérifier par un test de grossesse l’absence de grossesse avant l’administration d’ifosfamide et tout au long du traitement.

Fertilité (voir rubrique 4.6)

L’ifosfamide peut entraîner des effets toxiques sur les gamètes se manifestant par une azoospermie ou une aménorrhée qui peuvent être transitoires ou définitives. Les patients hommes et femmes doivent être informés du risque d’atteinte des gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) et les moyens de les préserver doivent être envisagés avant le début du traitement.

Administration paraveineuse

En cas d’administration paraveineuse accidentelle d’une solution d’ifosfamide, le traitement, qui doit être immédiat, sera réalisé en fonction de la sévérité de la réaction cutanée selon le protocole standard d’extravasation d’anticancéreux.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Interactions communes à tous les médicaments cytotoxiques

· Antivitamines K

Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie. Il est recommandé de contrôler plus fréquemment l’INR.

Associations contre-indiquées

· Vaccin antiamarile (contre la fièvre jaune)

Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.

Associations déconseillées

Vaccins vivants atténués (sauf antiamarile)

Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe (poliomyélite).

· Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)

Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de la perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.

Associations à prendre en compte

· Immunosuppresseurs

Immunodépression excessive avec risque de syndrome lympho-prolifératif.

Interactions communes à tous les médicaments néphrotoxiques

L'utilisation conjointe de médicaments ayant une toxicité rénale propre augmente le risque de néphrotoxicité. Si une telle association est nécessaire, il faut renforcer la surveillance biologique rénale.

Les médicaments concernés sont représentés notamment par les produits de contraste iodés, les aminosides, les organoplatines, le méthotrexate à fortes doses, certains antiviraux tels la pentamidine, le foscarnet, les "ciclovirs", la ciclosporine ou le tacrolimus.

· Autres médicaments néphrotoxiques

Risque de majoration de la néphrotoxicité.

Interactions spécifiques à l'ifosfamide

Associations déconseillées

· Phénobarbital (et, par extrapolation, primidone)

Risque de majoration de la neurotoxicité de l'ifosfamide par augmentation de son métabolisme hépatique par le phénobarbital.

Associations à prendre en compte

· Vémurafénib

Risque de diminution des concentrations de l'ifosfamide, avec augmentation de son métabolite actif et toxicité majorée.

· Aprepitant

Risque d’augmentation de la neurotoxicité de l’ifosfamide.

· Anthracyclines

Majoration des effets cardiotoxiques des anthracyclines.

· Cisplatine

L'ifosfamide peut potentialiser la neurotoxicité, l'hématotoxicité et la néphrotoxicité du cisplatine : il est conseillé d'attendre 5 heures pour administrer l'ifosfamide après administration de cisplatine.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Femmes en âge de procréer :

· une méthode contraceptive fiable doit être utilisée pendant le traitement et 1 an après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.4) ;

· il importe de vérifier par un test de grossesse l’absence de grossesse avant l’administration d’ifosfamide et tout au long du traitement (voir rubrique 4.4).

Grossesse

Les études menées chez l’animal ont montré que l’ifosfamide possède des effets embryotoxiques et tératogènes (anomalies du système nerveux central, des reins, de la face, du crâne, des membres et du squelette) sur plusieurs espèces (souris, et lapin).

Les données d’exposition au cours de la grossesse avec l’ifosfamide sont trop peu nombreuses pour évaluer son risque malformatif mais il ne peut pas être exclu. Ces données rapportent des cas d’oligoamnios ou d’anamnios, de retards de croissance et d’atteintes des lignées sanguines. De plus, par analogie avec le cyclophosphamide, un effet tératogène et un effet foetotoxique de l’ifosfamide sont attendus.

Durant la grossesse, l’ifosfamide doit être utilisé lorsque le bénéfice potentiel pour la mère a été pesé au regard des risques possibles d’effets délétères sur l’embryon. Si l'ifosfamide est utilisé pendant la grossesse, ou en cas de grossesse survenant au cours du traitement/après le traitement (voir rubrique 4.4), il convient d’informer la patiente des effets que peut engendrer le traitement sur le fœtus.

En cas d’exposition au premier trimestre, le suivi échographique doit être orienté sur les organes cibles (système nerveux central, reins, face, crâne, membres et squelette). En cas d’exposition au 2ème et/ou 3ème trimestre, la croissance fœtale et le volume de liquide amniotique doivent être surveillés et une numération-formule du nouveau-né doit être réalisée.

Allaitement

Il n’y a pas de données relatives au passage de l'ifosfamide dans le lait maternel. Du fait de la possibilité d'effets indésirables graves pour le nouveau-né, l'allaitement est contre-indiqué durant le traitement. Une reprise de l’allaitement pourra être envisagée 1 semaine après l’arrêt du traitement.

Fertilité

Les données animales mettent en évidence une atteinte des gamètes (voir rubrique 5.3) L’ifosfamide peut entraîner des effets toxiques sur les gamètes se manifestant par une azoospermie, ou une aménorrhée qui peuvent être transitoires ou définitifs. Les patients hommes et femmes doivent être informés du risque d’atteinte des gamètes et les moyens de les préserver doivent être envisagés (voir rubrique 4.4)

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l'emploi de ce médicament.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Affections rénales et urinaires

Reins

Des insuffisances rénales aiguës et chroniques ont été signalées plus particulièrement chez l’enfant après administration de posologies élevées. Une atteinte principalement tubulaire proximale est possible et plus rarement glomérulaire. Des syndromes de Fanconi ont été signalés. Le délai d’apparition de ces anomalies peut être long (plusieurs mois, voire plusieurs années) après l’arrêt du médicament, nécessitant une surveillance prolongée (voir rubrique 4.4). Le mécanisme de cet effet n’est pas clair. Certains facteurs de risque ont été évoqués : dérivés du platine (voir rubrique 4.5), médicaments néphrotoxiques, néphrectomie, irradiation concomitante de l'aire rénale.

Cette toxicité rénale a pu entraîner un rachitisme chez l’enfant et une ostéomalacie chez l’adulte.

Très rares : Des cas d’hypokaliémie ont été rapportés.

Vessie

Très fréquent : l’hématurie ou la cystite hémorragique après administration d’ifosfamide sont des complications très fréquentes et dose dépendantes. ELLES PEUVENT ETRE EXTREMEMENT SEVERES.

En fonction de la sévérité de l’hématurie ou de la cystite hémorragique, l’arrêt du traitement peut être nécessaire.

D’autres signes cliniques sont la dysurie, et d’autres symptômes d’irritation vésicale.

Affections psychiatriques / Affections du système nerveux

L'ifosfamide peut entraîner une toxicité neurologique : somnolence, confusion, mutisme, mais aussi désorientation, agitation, troubles du comportement et symptômes cérébelleux. Elle est plus rarement sévère : convulsions, cliniques ou seulement électriques, hallucinations, encéphalopathie, coma. Cette symptomatologie, le plus souvent réversible à la diminution des posologies ou à l'arrêt du traitement, peut dans de rares cas ne pas régresser et l’évolution peut être fatale.

Cette toxicité neurologique débute en moyenne entre 25 et 50 heures après le début de la perfusion d’ifosfamide. Les troubles sont plus fréquents et plus intenses chez les patients présentant une insuffisance rénale.

Des polyneuropathies ont été rapportées.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

D’autres agents alkylants peuvent entrainer une pneumopathie interstitielle. Ce risque existe potentiellement avec l’ifosfamide.

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées

Le traitement par ifosfamide peut être responsable secondairement de leucémie. Quelques cas de sarcome ou de cancer rénal ont été rapportés chez des patients traités par ifosfamide et inhibiteurs de la topoisomérase II.

Affections hématologiques et du système lymphatique

Une myelodépression très fréquente, dose dépendante et cumulative a été rapportée se traduisant par une leucopénie et / ou rarement une thrombopénie. (voir rubrique 4.4)

En général, l’anémie est une complication rare et ne se développe généralement qu'au bout de plusieurs cycles de traitement.

La myélosuppression est habituellement réversible et le traitement peut être donné toutes les 3 à 4 semaines. Quand l’ifosfamide est utilisé avec d’autres médicaments myelosuppresseurs, l’ajustement des doses peut être nécessaire.

Les patients qui ont présenté une myélosuppression grave ont potentiellement un risque augmenté d’infections pouvant aller jusqu’à une septicémie mettant en jeu le pronostic vital.

Il a été rapporté des complications telles que maladies thromboemboliques, pouvant être dues à la pathologie sous-jacente et très rarement augmentées sous ifosfamide.

Affections du système immunitaire

Dans de rares cas, des réactions d’hypersensibilité ont été rapportées. Les signes cliniques consistent en éruption, fièvre, hypotension.

Affections endocriniennes / Troubles du métabolisme de la nutrition

Dans de rares cas, des syndromes de sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique (SIADH) associés à une hyponatrémie et/ou une rétention hydrique et associés à des symptômes (confusion, crampes) ont été décrits.

Affections oculaires

Dans de rares cas, des cas de troubles visuels transitoires ont été rapportés.

Affections cardiaques

Rarement, des arythmies (arythmies ventriculaires et supraventriculaires), des élévations du segment ST et des insuffisances cardiaques ont été rapportées, particulièrement après l’administration de fortes doses d’ifosfamide, en particulier chez les patients ayant reçu des fortes doses d’anthracyclines.

Dans de très rares cas, des infarctus du myocarde ont été rapportés.

Affections gastro-intestinales

Les nausées et vomissements sont très fréquents et doses dépendants.

Des formes modérées à sévères peuvent avoir lieu chez 50% des patients et peuvent aller jusqu’à la déshydratation.

Les nausées associées ou non à des vomissements sont facilement prévenues ou supprimées par les antiémétiques.

Anorexie, diarrhée, constipation, et rarement des stomatites ont été rapportées.

Dans de très rares cas, des pancréatites aiguës peuvent survenir.

Affections hépatobiliaires

Rarement, des anomalies des paramètres de la fonction hépatique : élévation des enzymes hépatiques (SGOT et SGPT), de la gamma-GT, des phosphatases alcalines et/ou de la bilirubine peuvent survenir.

Affections de la peau et du tissu sous cutané

L’alopécie est un effet très fréquent. Dépendant de la dose administrée et de la durée du traitement, elle peut survenir chez 100 % des patients mais est généralement réversible.

De rares cas de dermatites et de très rares cas de réactions cutanées peuvent se développer.

De très rares cas d’hypersensibilité de la peau irradiée (radiation recall syndrome) ont été rapportés.

Affection des organes de la reproduction

Dû à son mécanisme d’action, l’ifosfamide, comme agent alkylant, peut entraîner des troubles de la spermatogénèse, parfois irréversible, entraînant rarement une azoospermie et/ou une oligospermie persistante. Peu fréquemment, des troubles de l’ovulation entraînant une aménorrhée ont été rapportés.

Troubles généraux et anomalies du site d’administration

Très fréquent : survenue d’une fièvre dans un contexte de neutropénie pouvant être associée à des infections.

Des conditions asthéniques comme fatigue, faiblesse, malaise ont été rapportées.

Rarement survenue d’une réaction au site d’injection.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Il n’existe pas d’antidote connu pour l’ifosfamide.

L’ifosfamide est dialysable. L’hémodialyse a été utilisée chez quelques patients traités par ifosfamide. Cependant, des données supplémentaires sont nécessaires pour évaluer son efficacité en cas de surdosage.

Le principal effet toxique est l’aplasie médullaire pendant au moins quatre semaines après le surdosage. L’hémogramme devra être surveillé étroitement. Le traitement sera symptomatique : traitement antibiotique et/ou antimycosique, facteurs de croissance (G-CSF ou GM-CSF) et transfusion de concentré plaquettaire si nécessaire.

Le patient devra être surveillé très étroitement, notamment sur le plan rénal et cognitif.

Une protection par mesna est indispensable afin d’éviter une toxicité urinaire.

L’administration de Bleu de Methylène devra être envisagée en cas de survenue d’encéphalopathie induite.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : Agent alkylant/Moutarde à l’azote, code ATC : L01AA06 (L. Antinéoplasique et immunomodulateur)

Agent alkylant bifonctionnel de type oxazaphosphorine appartenant à la famille des moutardes azotées agissant après transformation dans l'organisme.

L'ifosfamide agit par interaction directe sur l'ADN en formant des liaisons covalentes avec les substrats nucléophiles par l'intermédiaire de ses radicaux alcoyles. Ceci entraîne des modifications profondes chimiques ou enzymatique de l'ADN ainsi que la formation de « ponts » alcoyles intrabrins ou interbrins, avec pour conséquence une inhibition de la transcription et de la réplication de l'ADN aboutissant à la destruction cellulaire.

Cette action est cycle dépendante, elle respecte les cellules en G0.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

La molécule initiale est inactive. Elle est hydroxylée dans le foie et suit deux voies métaboliques, l'une faisant intervenir les microsomes hépatiques pour aboutir, entre autre, à l'aldofosphamide (métabolite intermédiaire) puis à la moutarde isophosphamide (métabolite actif) et à l'acroléine (métabolite urotoxique). L'autre voie métabolique après oxydation oxydative conduit à une déchloréthylation avec formation de carboxy ifosfamide (métabolite neurotoxique). Le temps de demi-vie terminal de l'ifosfamide varie de 4 à 16 heures.

Sous forme inchangée, il n'est pas lié de façon significative aux protéines plasmatiques alors que ses métabolites le sont davantage.

L'ifosfamide traverse facilement la barrière hémato-encéphalique, ce qui n'est pas le cas de ses métabolites. Son élimination à l'état inchangé ainsi que celle de ses métabolites est essentiellement urinaire.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Phosphate disodique dihydraté, chlorure de sodium, acide chlorhydrique concentré, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

7 mois.

Après dilution : la stabilité physico-chimique du produit dilué dans une solution de glucose à 5% ou dans une solution de chlorure de sodium à 0,9% a été démontrée pendant 4 jours à une température comprise entre 2°C et 8°C ou 24 heures à température ambiante (température ne dépassant pas 25°C). Toutefois, d'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

25 ml et 50 ml en flacon (verre type I) muni d'un bouchon en chlorobutyle et d'une capsule en aluminium.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir rubrique 4.2).

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

EG LABO - LABORATOIREES EUROGENERICS

CENTRAL PARK

9-15 RUE MAURICE MALLET

92130 ISSY-LES-MOULINEAUX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 566 537-1: 25 ml en flacon (verre).

· 566 538-8: 50 ml en flacon (verre).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

Date de première autorisation: 05 avril 2005.

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

27 mai 2016.

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.


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