PIPERACILLINE PANPHARMA 1 g, poudre pour solution injectable (I.M., I.V.) - Résumé des caractéristiques du produit |
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ANSM - Mis à jour le : 08/12/2021
PIPERACILLINE PANPHARMA 1 g, poudre pour solution injectable (I.M., I.V.)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pipéracilline sodique............................................................................................................. 1,042 g
Quantité correspondant à pipéracilline................................................................................... 1,000 g
Pour un flacon.
Excipient à effet notoire : 42,6 mg sodium par flacon (soit 1,85 mEq).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre pour solution injectable (IM-IV).
4.1. Indications thérapeutiques
Elles sont limitées aux infections graves dues aux germes définis comme sensibles notamment dans leurs manifestations septicémiques et endocarditiques, respiratoires, rénales et uro-génitales, gynécologiques, digestives et biliaires, méningées, osseuses.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes : la posologie moyenne est de 200 mg/kg/jour (soit 12 g par jour pour un adulte de poids moyen), en 3 ou 4 injections.
Enfants : la posologie moyenne est de 200 mg/kg/jour, elle pourra atteindre 300 mg /kg/jour dans les cas les plus sévères en particulier la mucoviscidose.
Insuffisant rénal : l’ajustement de la posologie est effectué en fonction de la clairance de la créatinine :
Clairance de créatinine (ml/min) |
Infections sans septicémie |
Infections avec septicémie |
20 - 40 |
9 g/jour |
12 g/jour |
< 20 |
6 g/jour |
8 g/jour |
Lors d’une hémodialyse, la dose maximale quotidienne est de 6 g/jour (2 g x 8 h), ajouter 1 g de pipéracilline après chaque dialyse.
Lors d’une dialyse péritonéale continue ambulatoire, la posologie de la pipéracilline est de 1 g par poche de 2 litres renouvelée toutes les 6 heures.
Mode d’administration
Voie injectable (IM-IV).
L'administration se fait soit par injection intraveineuse directe (3-5 minutes), soit par perfusion veineuse d'une durée de 30 minutes et au-delà. Chaque gramme de pipéracilline est reconstitué au minimum avec 2 ml d'eau pour préparations injectables : cette solution est soit injectée directement, soit diluée dans une solution pour perfusion veineuse (Glucose 5 % ou NaCl 0.9%).
La forme intraveineuse peut être administrée, dans certains cas, par voie intramusculaire à l'aide d'une solution aqueuse de chlorhydrate de lidocaïne (0,5 à 1%) à raison de 2 ml par gramme de pipéracilline sans jamais dépasser 2 g de pipéracilline par point d'injection intramusculaire.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Allergie aux antibiotiques du groupe des pénicillines, tenir compte du risque d'allergie croisée avec les antibiotiques du groupe des céphalosporines.
Mononucléose infectieuse (risque accru de phénomènes cutanés).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
L’administration de pénicilline nécessite donc un interrogatoire préalable. Devant des antécédents d’allergie typique à ces produits, la contre-indication est formelle. L’allergie aux pénicillines est croisée avec l’allergie aux céphalosporines dans 5 à 10% des cas. Ceci conduit à proscrire les pénicillines lorsque le sujet est un allergique connu aux céphalosporines.
· En cas d’insuffisance rénale, adapter la posologie en fonction de la créatininémie ou de la clairance de la créatinine (voir rubrique 4.2).
· PIPERACILLINE PANPHARMA peut provoquer des effets indésirables cutanés graves, tels qu'une réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (voir rubrique 4.8). Si les patients développent une éruption cutanée, ils doivent être surveillés de près et si les lésions progressent, le traitement avec PIPERACILLINE PANPHARMA doit être arrêté.
· Lymphohistiocytose hémophagocytaire (LHH)
Des cas de LHH ont été rapportés chez des patients traités par pipéracilline, souvent après un traitement de plus de 10 jours. La LHH est un syndrome potentiellement mortel consistant en une activation immunitaire pathologique caractérisée par les signes cliniques et les symptômes d’une inflammation systémique excessive (p. ex. fièvre, hépatosplénomégalie, hypertriglycéridémie, hypofibrinogénémie, hyperferritinémie, cytopénies et hémophagocytose). Les patients développant des manifestations précoces d’une activation immunitaire pathologique doivent être immédiatement examinés. Si le diagnostic de LHH est établi, le traitement par pipéracilline doit être interrompu.
· Ce médicament contient 42,6 mg de sodium par gramme de pipéracilline (soit 1,85 mEq). A prendre en compte chez les patients contrôlant leur apport alimentaire en sodium ou en cas d’insuffisante rénale.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
+ Méthotrexate : Augmentation des effets et de la toxicité hématologique du méthotrexate par inhibition de la sécrétion tubulaire rénale par les pénicillines.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, l’analyse d’un nombre élevé de grossesses exposées n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetoxique particulier de cet antibiotique. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l’absence de risque.
En conséquence, ce médicament peut être prescrit pendant la grossesse si besoin.
Le passage dans le lait maternel est faible et les quantités ingérées très inférieures aux doses thérapeutiques. En conséquence, l’allaitement est possible en cas de prise de cet antibiotique. Toutefois, interrompre l’allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhée, de candidose, ou d’éruption cutanée chez le nourrisson.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.
Les effets indésirables considérés comme les plus probablement liés au traitement sont listés ci-dessous par organe et par fréquence. Les fréquences sont définies par :
· Très fréquent (≥ 1/10) ;
· Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ;
· Peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100) ;
· Rare (≥ 1/10 000, < 1/1000) ;
· Très rare (< 1/10 000) ;
· Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquence indéterminée : Anémie, leucopénie, thrombopénie réversible, agranulocytose, neutropénie.
Affections du système nerveux
Fréquence indéterminée : L’administration de fortes posologies de bêta-lactamines en particulier chez l’insuffisant rénal peut entraîner des encéphalopathies (troubles de la conscience, mouvements anormaux, crises convulsives).
Affections gastro- intestinales
Fréquence indéterminée : Manifestations digestives : nausées, vomissements, diarrhées, candidoses.
Affections hépatobiliaires
Fréquence indéterminée : Elévation modérée et transitoire des transaminases.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquence indéterminée : Eruptions cutanées maculopapuleuses d’origine allergique ou non.
Manifestations allergiques, notamment : urticaire, éosinophilie, œdème de Quincke, gêne respiratoire, exceptionnellement choc anaphylactique.
Syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (Syndrome DRESS).
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquence indéterminée : Néphrite interstitielle aigüe.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Aucun cas de surdosage n'a été rapporté.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antibiotique Antibacterien - Anti-infectieux, code ATC : J01CA12.
SPECTRE D’ACTIVITE ANTI-BACTERIENNE
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
Entérobactéries : S £ 8 mg/l et R > 64 mg/l
Pseudomonas aeruginosa : S £ 16 mg/l et R > 64 mg/l
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :
Catégories |
Fréquence de résistance acquise en France |
ESPÈCES SENSIBLES Aérobies à Gram positif Corynebacterium diphtheriae Enterococcus faecalis Listeria monocytogenes Nocardia asteroïdes Streptococcus Streptococcus pneumoniae Aérobies à Gram négatif Acinetobacter Bordetella pertussis Citrobacter freundii Enterobacter Escherichia coli Haemophilus influenzae Morganella morganii Neisseria gonorrhoeae Neisseria meningitidis Pseudomonas aeruginosa Proteus mirabilis Proteus vulgaris Providencia Salmonella Serratia Shigella Vibrio cholerae Anaérobies Actinomyces Bacteroides fragilis Clostridium Fusobacterium Peptostreptococcus Prevotella Autres Bartonella |
50 – 80 %
30 – 70 %
20 – 80 %
20 - 30 % 10 – 30 % 25 – 45 % 20 – 35 % 10 – 30 %
20 - 40 % 10 - 40 % 10 - 30 % 20 - 40 % 0 - 40 % 10 - 30 % 0 - 30 %
20 – 30 % |
ESPECES RESISTANTES Aérobies à Gram positif Enterococcus faecium Staphylococcus Aérobies à Gram négatif Branhamella catarrhalis Citrobacter koseri Klebsiella Legionella Yersinia enterocolitica Autres Chlamydia Mycobacterium Mycoplasma Rickettsia |
|
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La pipéracilline n’est pas absorbée par voie orale.
Distribution
Chez l'adulte : les concentrations sériques moyennes (en µg/ml) obtenues chez l'adulte varient en fonction de la posologie :
Dose (en g) |
Voie |
Temps après administration |
|||||||
0 min |
30 min |
1 h |
2 h |
4 h |
4,5 h |
6 h |
|||
2 |
IVD |
305,1 |
66,8 |
40,2 |
20,1 |
2,6 |
- |
1,4 |
|
4 |
IVD |
412 |
116,8 |
92,5 |
33 |
8,3 |
- |
3,8 |
|
6 |
IVD |
775 |
325 |
207,6 |
89,8 |
33,2 |
- |
8,1 |
|
4 |
IV perf. |
- |
244,5 |
141,2 |
72,1 |
- |
15,3 |
3,8 |
|
6 |
IV perf. |
- |
353 |
228,5 |
103,7 |
- |
22,2 |
15,8 |
|
La demi-vie est de l’ordre de 60 minutes (toutes voies).
La liaison aux protéines plasmatiques est de 21%.
Diffusion humorale et tissulaire :
Tissus |
Dose (g) |
Voie |
Nombre d’heures après injection |
Concentrations µg/g |
Rapport tissu/plasma |
Bile |
4 |
IV |
1-2 |
4904 |
40,2 |
Vésicule biliaire |
4-5 |
IV |
1-2 |
72,7-31 |
0,60-0,26 |
Foie |
4 |
IV |
1-2 |
242 |
1,98 |
Muqueuse intestinale |
4 |
IV |
3 |
50 |
0,50 |
Ovaire |
4 |
IV |
0,5 |
21 |
0,11 |
Trompe de Fallope |
4 |
IV |
0,5 |
23 |
0,12 |
Utérus |
4 |
IV |
0,5 |
35 |
0,18 |
Prostate |
4 |
IV |
0,8 |
71,5 |
0,39 |
Muqueuse bronchique |
4 |
IV |
0,5-0,8 |
55,2 |
0,28 |
Rein = corticale |
4 |
IV |
1-2 |
23-115 |
0,03-0,68 |
Rein = médullaire |
4 |
IV |
1-2 |
4-46 |
0,03-0,68 |
Valves cardiaques |
4 |
IV |
0,5-1 |
48 |
0,28 |
Liquide céphalorachidien |
4 |
IV |
2 |
12,2-14,8 |
0,32-0,35 |
La pipéracilline est dialysable : la fraction extraite en 4 heures est de 23,6% de la dose administrée.
Chez l'enfant : la demi-vie sérique est plus courte que chez l'adulte.
Chez la femme enceinte ou allaitante : le rapport concentration cordon ombilical/concentration sérique maternelle varie de 19 à 75 %.
Le rapport liquide amniotique/concentration sérique maternelle varie de 8 à 28%.
La pipéracilline diffuse faiblement dans le lait maternel.
Biotransformation
La pipéracilline n’est pas métabolisée.
Élimination
La pipéracilline est rapidement excrétée sous forme inchangée :
· dans l’urine (65%: clairance 218-238 ml/min, supposant, outre une filtration glomérulaire, une sécrétion tubulaire),
· dans la bile (35%, permettant le maintien d’une même posologie en cas d’insuffisance rénale modérée).
5.3. Données de sécurité préclinique
La pipéracilline ne doit pas être perfusée dans une solution de bicarbonate de sodium.
Avant ouverture : 2 ans
Après reconstitution:
La stabilité physico-chimique du produit reconstitué a été démontrée pendant 24 heures à température inférieure à 25°C et 48 heures au réfrigérateur (entre 4 et 8°C).
Toutefois, d’un point de vue microbiologique, à moins que la méthode de reconstitution exclue le risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après reconstitution et avant utilisation, relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur.
Après dilution, le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25° C.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
1 g en flacon (verre de type III) de 15 ml ; muni d'un bouchon de chlorobutyle siliconé serti par une capsule d'aluminium.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ZI DU CLAIRAY
35133 LUITRE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 560 830 9 1: 1 g en flacon (verre) de 15 ml, boîte de 1 flacon.
· 34009 550 857 2 0 : 1 g en flacon (verre) de 15 ml, boîte de 10 flacons.
· 34009 550 466 1 5: 1 g en flacon (verre) de 15 ml, boîte de 25 flacons.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière.
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