ANSM - Mis à jour le : 26/03/2024
LEVOCETIRIZINE KRKA 5 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Dichlorhydrate de lévocétirizine................................................................................................. 5 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Excipient à effet notoire : 88,63 mg de lactose par comprimé pelliculé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé blanc, rond, biconvexe à bords biseautés.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes et enfants à partir de 12 ans :
5 mg en une prise par jour (soit un comprimé pélliculé).
Sujets âgés :
Une adaptation de la dose est recommandée chez le sujet âgé s’il présente une insuffisance rénale modérée à sévère (voir rubrique « Insuffisance rénale » ci-dessous).
Insuffisance rénale :
L'intervalle entre les prises doit être personnalisé selon la fonction rénale (DFG - Débit de filtration glomérulaire). La posologie doit être ajustée comme indiqué dans le tableau ci-après.
Adaptation posologique chez les patients atteints d'insuffisance rénale :
Groupes |
DFG (ml/min) |
Posologie et fréquence |
Fonction rénale normale |
≥ 90 |
1 comprimé une fois par jour |
Insuffisance rénale légère |
60-< 90 |
1 comprimé une fois par jour |
Insuffisance rénale modérée |
30-< 60 |
1 comprimé une fois tous les deux jours |
Insuffisance rénale sévère |
15-< 30 (ne nécessitant pas de traitement par dialyse) |
1 comprimé une fois tous les trois jours |
Insuffisance rénale au stade terminal |
< 15 (nécessitant un traitement par dialyse) |
Contre-indiqué |
Chez les enfants atteints d'insuffisance rénale, la dose sera adaptée individuellement en fonction de la clairance rénale du patient et de son poids. Il n'y a pas de données spécifiques chez les enfants atteints d'insuffisance rénale.
Insuffisance hépatique :
Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance hépatique isolée. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique et rénale, un ajustement de la dose est recommandé (voir « Insuffisance rénale » ci-dessus).
Population pédiatrique
Enfants âgés de 6 à 12 ans :
La dose recommandée est de 5 mg en une prise par jour (soit un comprimé pelliculé).
Chez les enfants de 2 à 6 ans, la forme comprimé pelliculé ne permet pas l'adaptation posologique. Il convient d'utiliser une présentation adaptée à cette tranche d’âge de lévocétirizine.
Mode d’administration :
Le comprimé pelliculé doit être pris par voie orale, avalé entier avec une boisson et peuvent être pris au cours en en dehors des repas.
Il est recommandé de prendre la dose quotidienne en une seule prise
Durée de traitement :
La rhinite allergique intermittente (définie par la présence de symptômes moins de 4 jours par semaine ou moins de 4 semaines par an), sera traitée en fonction de la pathologie et de son historique. Le traitement peut être arrêté une fois les symptômes disparus et repris lors de la réapparition des symptômes. En cas de rhinite allergique persistante (définie par la survenue de symptômes plus de 4 fois par semaine ou plus de 4 semaines par an), un traitement continu peut être proposé au patient pendant la période d'exposition allergénique.
L'expérience clinique repose sur l’utilisation de lévocétirizine pendant une période de traitement d’au moins 6 mois. Avec la cétirizine (forme racémique), il existe une expérience clinique allant jusqu'à un an de traitement pour l'urticaire chronique et la rhinite allergique persistante.
Patients atteints d’insuffisance rénale en stade terminal avec un débit de filtration glomérulaire (DFG) estimé inférieur à 15 ml/min (nécessitant un traitement par dialyse).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La prudence est recommandée en cas d'ingestion concomitante d'alcool (voir rubrique 4.5).
Des précautions doivent être prises chez les patients avec des facteurs prédisposant à la rétention urinaire (par ex. lésion de la moelle épinière, hyperplasie prostatique) étant donné que la lévocétirizine peut augmenter le risque de rétention urinaire.
Des précautions doivent être prises chez les patients épileptiques et les patients à risque de convulsions, car la lévocétirizine peut provoquer une aggravation des crises.
Les réponses aux tests allergiques cutanés sont inhibées par les antihistaminiques et une période de wash-out (3 jours) est nécessaire avant de les exécuter.
Des cas de prurit peuvent apparaître après l’arrêt de la lévocétirizine même si ces symptômes ne sont pas présents avant le début du traitement. Les symptômes peuvent disparaître spontanément. Dans certains cas, les symptômes peuvent être intenses et peuvent nécessiter une reprise du traitement. Les symptômes doivent disparaître lors de la reprise du traitement.
L'utilisation du comprimé pelliculé n'est pas recommandée chez l'enfant de moins de 6 ans car la forme comprimé pelliculé ne permet pas l'adaptation posologique pour cette tranche d'âge. Il est recommandé d'utiliser une présentation adaptée à l’usage pédiatrique de lévocétirizine.
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant des problèmes héréditaires rares d'intolérance au galactose, de déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude spécifique d’interaction n’a été conduite avec la lévocétirizine (notamment avec les inducteurs du CYP3A4). Les études avec la cétirizine (mélange racémique) n’ont révélé aucune interaction cliniquement significative (avec l’antipyrine, l’azithromycine, la cimétidine, le diazépam, l'érythromycine, le glipizide, le kétoconazole et la pseudoéphédrine). Une légère diminution de la clairance de la cétirizine (16 %) a été observée après administration répétée de théophylline (400 mg une fois par jour), alors que le métabolisme de la théophylline n’est pas modifié par l’administration concomitante de cétirizine. Lors d'une étude à doses multiples dede ritonavir (600 mg deux fois par jour) et de cétirizine (10 mg par jour), l'étendue de l'exposition à la cétirizine a été augmentée d'environ 40 % tandis que la biodisponibilité du ritonavir a été légèrement modifiée (-11 %) après administration concomitante de cétirizine.
Le taux d’absorption de la lévocétirizine n’est pas diminué par l’alimentation, bien que la vitesse d'absorption soit réduite.
Chez certains patients sensibles, la prise concomitante d’alcool ou autres dépresseurs du système nerveux central (SNC) avec la cétirizine ou la lévocétirizine peut entraîner une altération accrue de la vigilance ou des performances.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’y a pas ou peu de données (moins de 300 cas de grossesse ) sur l’utilisation de la lévocétirizine chez la femme enceinte. Cependant, pour la cétirizine, la forme racémique de la lévocétirizine, de nombreuses données (plus de 1000 cas de grossesse) chez les femmes enceintes n’ont pas mis en évidence d’effet malformatif ou de toxicité foeto-néonatale. Les études chez l’animal n’ont pas révélées d’effet néfaste direct ou indirect sur la gestation, le développement embryonnaire et fœtal, la parturition ou le développement post-natal (voir rubrique 5.3).
L’utilisation de la lévocétirizine peut être envisagée durant la grossesse, si nécessaire.
Il a été montré que la cétirizine, la forme racémique de la lévocétirizine, est excrété dans le lait maternel. Par conséquent, il est probable que la lévocétirizine le soit également. Des effets indésirables associés à la lévocétirizine sont susceptibles de survenir chez les nourrissons allaités. Par conséquent, la prudence est recommandée lors de la prescription de lévocétirizine chez la femme allaitante.
Fertilité
Aucune donnée clinique n’est disponible pour la lévocétirizine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Cependant somnolence, sensation de fatigue et asthénie ont été décrits chez certains patients traités par la lévocétirizine. Par conséquent, les patients ayant l’intention de conduire un véhicule, prendre part à des activités potentiellement dangereuses ou utiliser des machines devraient tenir compte de leur réponse au médicament.
Etudes cliniques
Adultes et adolescents à partir de 12 ans
Au cours d'études cliniques menées chez des femmes et des hommes âgés de 12 à 71 ans, 15,1 % des patients du groupe lévocétirizine (5 mg) et 11,3 % des patients du groupe placebo ont présenté au moins un effet indésirable. 91,6 % de ces effets indésirables étaient d'intensité légère à modérée.
Dans les études cliniques, le taux de sortie d'essai en raison d'évènements indésirables a été de 1,0 % (9/935 patients) dans le groupe lévocétirizine 5 mg et de 1,8 % (14/771) dans le groupe placebo.
Les études cliniques de la lévocétirizine ont porté sur 935 patients traités à la dose recommandée de 5 mg par jour. Au cours de ces essais, les effets indésirables suivants ont été rapportés avec une incidence de 1 % ou plus (fréquent : ≥ 1/100, < 1/10) dans le groupe traité par lévocétirizine ou placebo :
Terme conventionnel (WHO-ART) |
Placebo (n = 771) |
Lévocétirizine 5 mg (n = 935) |
Céphalées |
25 (3,2 %) |
24 (2,6 %) |
Somnolence |
11 (1,4 %) |
49 (5,2 %) |
Sécheresse buccale |
12 (1,6 %) |
24 (2,6 %) |
Fatigue |
9 (1,2 %) |
23 (2,5 %) |
D’autres effets indésirables tels qu’asthénie et douleur abdominale ont été observés peu fréquemment (peu fréquent : ≥ 1/1 000, < 1/100).
Des effets à type de sédation tels que somnolence, fatigue et asthénie ont été observés dans l’ensemble plus fréquemment sous lévocétirizine 5 mg (8,1 %) que sous placebo (3,1 %).
Population pédiatrique
Dans deux études contrôlées versus placebo chez des patients pédiatriques âgés de 6 à 11 mois et âgés de 1 an à moins de 6 ans, 159 sujets ont été exposés à la lévocétirizine à la dose, respectivement, de 1,25 mg par jour pendant 2 semaines et de 1,25 mg deux fois par jour. Les effets indésirables suivants ont été rapportés à des fréquences de 1 % ou plus, sous lévocétirizine ou placebo.
Classes de systèmes d’organes et termes conventionnels |
Placebo (n = 83) |
Lévocétirizine (n = 159) |
Affections gastro-intestinales |
||
Diarrhée |
0 |
3 (1,9 %) |
Vomissement |
1 (1,2 %) |
1 (0,6 %) |
Constipation |
0 |
2 (1,3 %) |
Affections du système nerveux |
||
Somnolence |
2 (2,4 %) |
3 (1,9 %) |
Affections psychiatriques |
||
Troubles du sommeil |
0 |
2 (1,3 %) |
Chez les enfants âgés de 6 à 12 ans des études en double aveugle contrôlées versus placebo ont été réalisées. 243 enfants ont été exposés à 5 mg de lévocétirizine par jour sur des périodes variables allant de moins d’une semaine à 13 semaines. Les effets indésirables suivants a été rapportés à des fréquences de 1 % ou plus, sous lévocétirizine ou placebo.
Terme conventionnel |
Placebo (n = 240) |
Lévocétirizine 5 mg (n = 243) |
Céphalées |
5 (2,1 %) |
2 (0,8 %) |
Somnolence |
1 (0,4 %) |
7 (2,9 %) |
Comme indiqué aux rubriques 4.2 et 4.4, prières de noter que même si les données cliniques présentées dans cette rubrique sont disponibles pour les enfants âgés de 6 mois à 12 ans, nous ne disposons pas de données suffisantes pour étayer l'administration du produit chez les nouveau-nés et les enfants âgés de moins de 2 ans.
Effets indésirables rapportés depuis la commercialisation :
Les effets indésirables rapportés depuis la commercialisation sont classés par classe de système d’organes et par fréquence. La fréquence est définie comme suit : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée à partir des données disponibles).
|
Fréquence indéterminée |
Affections du système immunitaire |
hypersensibilité y compris anaphylaxie |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
augmentation de l’appétit |
Affections psychiatriques |
agressivité, agitation, hallucinations, dépression, insomnie, idées suicidaires, cauchemars |
Affections du système nerveux |
convulsions, paresthésies, sensations de vertige, syncope, tremblements, dysgueusie |
Affections oculaires |
troubles visuels, vision floue, crises oculogyres |
Affections de l’oreille et du labyrinthe |
vertiges |
Affections cardiaques |
palpitations, tachycardie |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
dyspnée |
Affections gastro-intestinales |
nausées, vomissements, diarrhée |
Affections hépatobiliaires |
hépatite |
Affections de la peau et du tissus sous-cutané |
œdème angioneurotique, érythème pigmenté fixe, prurit, éruption cutanée, urticaire |
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif |
myalgie, arthralgie |
Affections du rein et des voies urinaires |
dysurie, rétention urinaire |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
œdème |
Investigations |
prise de poids, anomalie du bilan hépatique. |
Description de certains effets indésirables :
Des cas de prurit ont été rapportés après l’arrêt du traitement par lévocétirizine.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Symptômes
Les symptômes de surdosage peuvent inclure, chez l’adulte, une somnolence. Chez l’enfant, un état d’agitation et d’impatience peuvent initialement se produire suivi d’une somnolence.
Conduite à tenir en cas de surdosage
Il n'existe pas d'antidote connu à la lévocétirizine.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique ou des mesures de soutien sont recommandés. Un lavage gastrique peut être envisagé juste après l'ingestion du médicament. La lévocétirizine n'est pas éliminée efficacement par hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
La lévocétirizine, le R-énantiomère de la cétirizine, est un antagoniste puissant et sélectif des récepteurs périphériques H1.
Des études de liaison aux récepteurs ont révélé que la lévocétirizine a une forte affinité pour les récepteurs humains H1 (Ki = 3,2 nmoles/L). La lévocétirizine a une affinité 2 fois supérieure à celle de la cétirizine (Ki = 6,3 nmol/L). La demi-vie de dissociation de la lévocétirizine des récepteurs H1 est de 115 ± 38 min.
Le taux de fixation aux récepteurs après administration unique de lévocétirizine est de 90 % après 4 h et de 57 % à 24 h.
Les études de pharmacodynamie menées chez le volontaire sain ont montré une activité comparable entre la cétirizine et la lévocétirizine administrée à demi dose, tant au niveau de la peau que du nez.
Effets pharmacodynamiques
Les propriétés pharmacodynamiques de la lévocétirizine ont été étudiées dans des essais randomisés contrôlés.
Une étude a comparé les effets de la lévocétirizine 5 mg, de la desloratadine 5 mg et d’un placebo, sur la réaction érythémato-papuleuse induite à l'histamine. Le traitement par lévocétirizine a significativement réduit la formation de papules et d’érythème (p < 0,001) avec une intensité maximale dans les 12 premières heures et maintenue pendant 24 h comparativement à la desloratadine et au placebo.
Dans une étude contrôlée contre placebo en chambre d'exposition pollinique, le délai d'action sur les symptômes a été de 1 heure après administration de 5 mg de lévocétirizine.
Les études menées in vitro (chambre de Boyden et technique sur culture cellulaire) ont mis en évidence un effet inhibiteur de la lévocétirizine in vitro sur la migration transendothéliale des éosinophiles, éotaxine-induite à travers des cellules dermiques et bronchiques.
Au cours d’une étude de pharmacodynamie expérimentale menée in vivo chez 14 patients (technique de chambre cutanée) trois effets inhibiteurs principaux ont été mis en évidence par rapport au placebo dans les premières 6 heures suivant une exposition aux pollens : inhibition de la libération de VCAM‑1, modulation de la perméabilité vasculaire et diminution du recrutement des éosinophiles.
Efficacité et sécurité clinique
L’efficacité et la sécurité de la lévocétirizine ont été démontrées au cours de plusieurs études cliniques en double aveugle, contrôlées versus placebo, chez des patients adultes présentant une rhinite allergique saisonnière, perannuelle ou persistante. La lévocétirizine a significativement amélioré les symptômes de la rhinite allergique, y compris l'obstruction nasale dans certaines études.
Une étude clinique de 6 mois conduite chez 551 adultes (dont 276 traités par la lévocétirizine) présentant une rhinite allergique persistante (symptômes présents 4 jours par semaine pendant au moins 4 semaines consécutives) et sensibilisés aux acariens et aux pollens, a démontré que la lévocétirizine 5 mg était significativement plus efficace sur les plans clinique et statistique que le placebo sur l’amélioration du score symptomatique global de la rhinite allergique pendant toute la durée de l’étude, sans tachyphylaxie. Pendant toute la durée de l’étude, la lévocétirizine a significativement amélioré la qualité de vie des patients.
Dans une étude clinique contrôlée contre placebo réalisée chez 166 patients présentant une urticaire chronique idiopathique, 85 patients ont été traités par placebo et 5 mg de lévocétirizine ont été administrés à 81 patients une fois par jour pendant 6 semaines. Le traitement par lévocétirizine a significativement diminué la sévérité du prurit au cours de la première semaine et pendant toute la durée du traitement comparativement au placebo. La lévocétirizine a également permis une amélioration supérieure de la qualité de vie liée à l’état de santé évaluée à l’aide de l'échelle Dermatology Life Quality Index par rapport au placebo.
L’urticaire idiopathique chronique a été étudiée comme modèle des manifestations urticariennes. La libération d'histamine étant le facteur à l’origine des manifestations urticariennes, l'efficacité de la lévocétirizine dans le traitement symptomatique de l’urticaire idiopathique chronique peut être extrapolée aux autres formes d'urticaire.
Les ECG n'ont pas montré d'effets pertinents de la lévocétirizine sur l'intervalle QT.
Population pédiatrique
L'efficacité et la sécurité de la lévocétirizine sous forme comprimé ont été étudiés au cours de deux essais cliniques contrôlées contre placebo chez des enfants de 6 à 12 ans présentant une rhinite allergique soit saisonnière soit perannuelle. Dans les deux études, le traitement par lévocétirizine a significativement amélioré les symptômes et la qualité de vie liée à la rhinite allergique.
Chez les enfants âgés de moins de 6 ans, la sécurité clinique a été établie sur la base de plusieurs études thérapeutiques à court ou à long terme :
· un essai clinique au cours duquel 29 enfants âgés de 2 à 6 ans et souffrant de rhinite allergique ont été traités par lévocétirizine 1,25 mg deux fois par jour pendant 4 semaines ;
· un essai clinique au cours duquel 114 enfants âgés de 1 à 5 ans et souffrant de rhinite allergique ou d’urticaire chronique idiopathique ont été traités par lévocétirizine 1,25 mg deux fois par jour pendant 2 semaines ;
· un essai clinique au cours duquel 45 enfants âgés de 6 à 11 mois et souffrant de rhinite allergique ou d’urticaire chronique idiopathique ont été traités par lévocétirizine 1,25 mg une fois par jour pendant 2 semaines ;
· un essai clinique à long terme (18 mois) portant sur 255 sujets atopiques, âgés de 12 à 24 mois à l’inclusion, et traités par lévocétirizine.
Le profil de tolérance était similaire à celui observé dans les études à court terme menées chez des enfants âgés de 1 à 5 ans.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
La lévocétirizine est rapidement et largement absorbée après l'administration orale. Chez l'adulte, les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes 0,9 heure après la prise. L'état d'équilibre est atteint après 2 jours. Les concentrations plasmatiques maximales sont de 270 ng/mL et 308 ng/mL après administration, respectivement, d'une dose unique de 5 mg et de doses répétées de 5 mg par jour. La biodisponibilité est indépendante de la dose et n'est pas modifiée par la prise alimentaire, cependant, celle-ci entraîne une diminution et un retard du pic de concentrations.
Distribution
Aucune donnée n'est disponible chez l'homme concernant la diffusion tissulaire ou le passage de la barrière hémato-encéphalique de la lévocétirizine. Chez le rat et le chien, les plus fortes concentrations tissulaires ont été retrouvées au niveau du foie et des reins, les plus faibles au niveau du système nerveux central.
Chez l'homme, la lévocétirizine est liée à 90 % aux protéines plasmatiques. La distribution de la lévocétirizine est restreinte, puisque son volume de distribution est de 0,4 L/kg.
Métabolisme
Chez l'homme, la fraction de lévocétirizine métabolisée est inférieure à 14 % de la dose absorbée. Par conséquent, les différences résultant d'un polymorphisme génétique ou de la prise concomitante d'inhibiteurs enzymatiques sont considérées comme négligeables.
Les voies métaboliques comprennent l'oxydation aromatique, la N et O-déalkylation et la conjugaison taurine. Les voies de déalkylation impliquent en premier lieu le CYP 3A4, l'oxydation implique des isoformes multiples et/ou non identifiées des CYP. La lévocétirizine n'a pas d'effet sur l'activité des isoenzymes CYP 1A2, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 et 3A4 à des concentrations nettement supérieures à celles atteintes après l'administration orale d'une dose de 5 mg.
En raison de sa faible métabolisation et de l'absence de potentiel inhibiteur du métabolisme, l'interaction de la lévocétirizine avec d'autres substances, ou vice-versa, est peu probable.
Elimination
Chez l'adulte, la demi-vie plasmatique est de 7,9 ± 1,9 heures. La demi-vie est réduite chez les jeunes enfants. La clairance corporelle totale apparente moyenne chez l'adulte est de 0,63 mL/min/kg. La principale voie d'élimination de la lévocétirizine et de ses métabolites est urinaire, représentant en moyenne 85,4 % de la dose. L'élimination par voie fécale ne représente que 12,9 % de la dose. La lévocétirizine est excrétée à la fois par filtration glomérulaire et par sécrétion tubulaire active.
Populations particulières
Insuffisance rénale :
La clairance corporelle apparente de la lévocétirizine est corrélée à la clairance de la créatinine. Il est par conséquent recommandé d'ajuster la fréquence d'administration de la lévocétirizine en fonction de la clairance de la créatinine chez les patients atteints d'insuffisance rénale modérée à sévère. Chez les patients anuriques atteints d'insuffisance rénale au stade terminal, la clairance corporelle totale est réduite d'environ 80 % par rapport à celle d'un sujet normal. La quantité de lévocétirizine éliminée durant une hémodialyse standard de 4 heures est inférieure à 10 %.
Population pédiatrique
Les données d’une étude pédiatrique de pharmacocinétique avec administration orale d’une dose unique de 5 mg de lévocétirizine chez 14 enfants âgés de 6 à 11 ans et d’un poids corporel compris entre 20 et 40 kg montrent que la concentration maximale (Cmax) et des valeurs d’aires sous la courbe (ASC) sont environ 2 fois plus élevées que celles observées chez le volontaire sain adulte lors d’une comparaison entre études. La Cmax moyenne était de 450 ng/mL, au bout d’un temps moyen de 1,2 heures. La clairance corporelle totale ajustée en fonction du poids était 30 % plus importante et la demi-vie d’élimination 24 % plus courte au sein de cette population pédiatrique que chez les adultes. Aucune étude de pharmacocinétique spécifique n’a été menée chez l’enfants de moins de 6 ans. Une analyse pharmacocinétique rétrospective de population a été menée chez 324 patients (181 enfants âgés de 1 à 5 ans, 18 enfants âgés de 6 à 11 ans et 124 adultes âgés de 18 à 55 ans) ayant reçu des doses uniques ou multiples de lévocétirizine de 1,25 mg à 30 mg. Les données résultant de cette analyse ont indiqué qu’une administration de 1,25 mg une fois par jour à des enfants âgés de 6 mois à 5 ans devrait donner des concentrations plasmatiques similaires à celle des adultes qui reçoivent 5 mg une fois par jour.
Sujets âgés
Des données pharmacocinétiques limitées sont disponibles chez les sujets âgés. Suite à l’administration orale répétées de 30 mg de lévocétirizine une fois par jour pendant 6 jours à 9 sujets âgés (de 65 à 74 ans), la clairance corporelle totale était environ 33 % moins importante que celle observée chez des jeunes adultes. La distribution de la cétirizine (forme racémique) s’est avérée dépendre de la fonction rénale plutôt que de l’âge. Cette observation serait également applicable à la lévocétirizine, dans la mesure où la lévocétirizine et la cétirizine sont toutes deux majoritairement excrétées dans l’urine. Ainsi, la dose de lévocétirizine devrait être ajustée conformément à la fonction rénale chez les patients âgés.
Sexe
Les résultats pharmacocinétiques de 77 patients (40 hommes, 37 femmes) ont été évalués pour déterminer un effet potentiel lié au sexe. La demi-vie était légèrement plus courte chez les femmes (7,08 ± 1,72 h) que chez les hommes (8,62 ± 1,84 h) ; cependant, la clairance après administration orale, ajustée en fonction du poids corporel chez les femmes (0,67 ± 0,16 mL/min/kg) semble être comparable à celle des hommes (0,59 ± 0,12 mL/min/kg). Les mêmes doses quotidiennes et les mêmes fréquences d’administration s’appliquent aux hommes et aux femmes dont la fonction rénale est normale.
L’influence de l’origine ethnique sur la pharmacocinétique de la lévocétirizine n’a pas été étudiée. La lévocétirizine étant principalement excrétée par les reins et aucune différence d’origine ethnique notoire n’existant eu égard à la clairance de la créatinine, il est peu probable que le profil pharmacocinétique varie en fonction de l’origine ethnique. Aucune différence lié à l’origine ethnique n’a été observée dans la pharmacocinétique de la cétirizine (forme racémique).
Insuffisance hépatique
La pharmacocinétique de la lévocétirizine n’a pas été étudiée chez l’insuffisant hépatique. Les patients atteints de maladies hépatiques chroniques (cirrhose d’origine hépatocellulaire, cholestatique ou biliaire) ayant reçu une dose unique de 10 ou 20 mg de cétirizine (forme racémique) ont présenté une augmentation de la demi-vie de 50 % et une diminution de la clairance de 40 % comparativement aux sujets sains.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
L'effet sur les réactions cutanées provoquées par l'histamine n'est pas corrélé à l’évolution des concentrations plasmatiques.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non-cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétées, de génotoxicité, de cancérogénèse, et des fonctions de reproduction et de développement, n'ont pas révélé de risque potentiel particulier pour l'Homme.
Lactose monohydraté, cellulose microcristalline, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium.
Pelliculage :
Lactose monohydraté, hypromellose 6cP, dioxyde de titane (E171), macrogol 3000, triacétine.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7, 10, 14, 20, 28, 30, 50, 60, 90, 98 et 100 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
7, 10, 14, 20, 28, 30, 50, 60, 90, 98 et 100 comprimés pelliculés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ŠMARJEŠKA CESTA 6
8501 NOVO MESTO
SLOVÉNIE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 221 791 0 0 : 7 comprimés sous plaquette (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 221 792 7 8 : 10 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 221 793 3 9 : 14 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 221 795 6 8 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 221 796 2 9 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 221 797 9 7 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 221 798 5 8 : 7 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 221 799 1 9 : 10 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 221 801 6 8 : 14 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 221 802 2 9 : 20 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 221 803 9 7 : 28 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 221 804 5 8 : 30 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 582 299 4 7 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 582 300 2 8 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 582 301 9 6 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 582 302 5 7 : 98 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 582 303 1 8 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 582 304 8 6 : 50 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 582 305 4 7 : 60 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 582 306 0 8 : 90 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 582 307 7 6 : 98 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 582 308 3 7 : 100 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste II.
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