Dernière mise à jour le 30/06/2025
BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual
Ce médicament n'est ou ne sera bientôt plus disponible sur le marché.
Si vous prenez actuellement ce médicament, il vous est recommandé d'en parler avec votre médecin
ou avec votre pharmacien qui pourra vous orienter vers un autre traitement.
Indications thérapeutiques
Classe pharmacothérapeutique : Médicaments utilisés dans la dépendance aux opioïdes, Code ATC : N07BC01.
Présentations
> plaquette(s) PVC PVDC PVC-Aluminium de 7 comprimé(s)
Code CIP : 34009 302 489 6 6
Déclaration d'arrêt de commercialisation : 20/11/2023
Cette présentation n'est pas agréée aux collectivités
- Prix hors honoraire de dispensation : 3,33 €
- Honoraire de dispensation : 1,02 €
- Prix honoraire compris : 4,35 €
- Taux de remboursement :65 %
Documents de bon usage du médicament
- Prévenir le risque de surdose d’opioïdes
Auteur : Haute autorité de santé
Type : Fiche Bon Usage du Médicament
Date de mise à jour :Avril 2023
Service médical rendu (SMR)
Amélioration du service médical rendu (ASMR)
Ce médicament étant un générique, l'ASMR n'a pas été évalué par la commission de la transparence (CT), il est possible de se référer à la /aux spécialité(s) de référence du groupe générique auquel appartient ce médicament (cliquez ici pour aller à la rubrique des groupes génériques)
Autres informations
- Titulaire de l'autorisation : G.L. PHARMA GMBH
- Conditions de prescription et de délivrance :
- délivrance fractionnée de 7 jours
- liste I
- prescription en toutes lettres sur ordonnance sécurisée
- prescription limitée à 4 semaines
- Statut de l'autorisation : Valide
- Type de procédure : Procédure décentralisée
- Code CIS : 6 740 487 9
ANSM - Mis à jour le : 26/12/2024
BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de buprénorphine............................................................................................ 2,16 mg
équivalent à buprénorphine...................................................................................................... 2 mg
Pour un comprimé sublingual
Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 47,94 mg de lactose (sous forme monohydratée).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé blanc à blanchâtre, ovale, plat, aux bords biseautés, d’une longueur de 10 mm et d’une largeur de 5 mm.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Le traitement doit se faire sous le contrôle d’un médecin spécialisé dans la prise en charge de la dépendance/addiction aux opiacés.
4.2. Posologie et mode d'administration
En tant qu’agoniste-antagoniste morphinique partiel, la buprénorphine est moins puissante que les agonistes complets des récepteurs opioïdes µ tels que la méthadone. La buprénorphine doit donc être utilisée en particulier pour le premier traitement de substitution des patients dépendants présentant une durée plus courte de dépendance et des addictions moins ancrées.
Précautions à prendre avant l’induction du traitement
Avant initiation du traitement, le médecin doit avoir connaissance de l’effet agoniste partiel de la molécule sur le récepteur µ, ce qui peut entraîner un syndrome de sevrage chez les patients dépendants aux opioïdes.
Avant d'instaurer le traitement, il faut prendre en compte le type de dépendance aux opioïdes (opioïdes à durée d'action longue ou courte), l'intervalle de temps écoulé depuis la dernière prise d'opioïdes et le niveau de dépendance aux opioïdes. Afin d'éviter de précipiter l'apparition d'un syndrome de sevrage, l'induction du traitement par BUPENSAN doit être effectuée seulement s’il y a des signes objectifs et évidents de sevrage (par ex., un score indiquant un sevrage léger à modéré sur l'échelle clinique validée des symptômes de sevrage des opioïdes (COWS).
· Chez les patients dépendants à l’héroïne ou aux opioïdes à courte durée d’action (utilisation intraveineuse ou morphine orale à libération immédiate), la première dose de BUPENSAN doit être prise lors de l’apparition des premiers signes de sevrage mais doit intervenir au moins 6 heures après la dernière prise d’opioïdes.
· Chez les patients recevant de la méthadone, la dose de méthadone doit être diminuée à une posologie maximum de 30 mg/jour avant de commencer le traitement par BUPENSAN. La longue demi-vie de la méthadone doit être prise en compte lors de l’instauration du traitement par BUPENSAN. La première dose de BUPENSAN ne doit être prise que lorsque les premiers signes de sevrage apparaissent et pas moins de 24 heures après la dernière prise de méthadone (des doses plus élevées de méthadone peuvent nécessiter une attente plus longue). BUPENSAN peut précipiter l'apparition de symptômes de sevrage chez les patients dépendants à la méthadone. Le ratio de conversion recommandé de la méthadone à la buprénorphine est 5-6 :1 et est plus particulièrement valable pour des posologies plus faibles de méthadone jusqu’à environ 60-80 mg. Au-delà, il n’est souvent pas possible d’obtenir une conversion satisfaisante, ou alors de très hautes doses sont nécessaires.
· Lors du passage de la morphine à libération prolongée à BUPENSAN, le ratio de conversion est environ 25-30 :1 après une période d’attente d’au moins 24 heures.
Posologie
La dose de buprénorphine est ajustée selon les besoins du patient, en prenant en compte ses symptômes de sevrage, et doit être adaptée à la situation individuelle de chaque patient et à son ressenti subjectif.
Mise en place du traitement (induction) :
La dose initiale est de 2 à 4 mg en une prise quotidienne. En fonction des besoins individuels du patient, cette dose peut être répétée (plusieurs fois si nécessaire) afin d’atteindre une dose totale de 4 à 8 mg (jusqu’à un maximum de 24 mg si nécessaire) le premier jour. La dose administrée le 2ème jour est généralement bien en-dessous de la dose du premier jour (généralement pas plus de 12 mg). A partir du 3ème jour, la dose est augmentée ou réduite jusqu’à la dose d’entretien attendue. L’objectif du traitement est de stabiliser le patient au 2ème ou 3ème jour avec une dose minimisant les symptômes de sevrage et permettant d’assurer que le patient poursuive le traitement. C’est généralement le cas pour une dose quotidienne de 12 à 16 mg en une prise unique.
Adaptation posologique et traitement d'entretien :
La dose de buprénorphine doit être déterminée individuellement pour chaque patient. La dose d’entretien varie en fonction du patient et doit être augmentée progressivement jusqu’à obtention de la dose minimale efficace. Cette dose est généralement comprise entre 12 et 16 mg/jour. Il est recommandé de ne pas dépasser une dose maximale quotidienne de 24 mg mais la dose individuelle sera déterminée par le médecin et dépendra de l’état clinique et général du patient.
Administration non quotidienne :
Du fait des propriétés pharmacocinétiques de la buprénorphine, l’efficacité clinique de BUPENSAN peut durer 48 à 72 heures, selon la dose. Après obtention d'une stabilisation satisfaisante, la fréquence d'administration du traitement peut être réduite à une administration tous les deux jours (en doublant la dose quotidienne du patient) ou tous les 3 jours (en triplant la dose) sous surveillance médicale. Lors de la mise en place d’une double ou triple dose, le patient doit être surveillé pendant 3-4 heures pour d’éventuels symptômes de surdosage. Avant d’augmenter la dose de buprénorphine, l’utilisation d’autres substances dépressives centrales (par ex. benzodiazépines) doit être exclue.
Les doses optimisées sont à utiliser individuellement. Dans certains cas individuels, des posologies plus basses peuvent être suffisantes.
Des études cliniques ont montré l’efficacité et la tolérance de la buprénorphine pour des doses alternées de buprénorphine solution par voie sublinguale : prise un jour sur deux de 8 à 34 mg/70 kg de poids corporel ou prise un jour sur trois de 12 à 44 mg/70 kg de poids corporel.
Signes d’un effet excessif de buprénorphine
Une diminution de la dose de buprénorphine est recommandée dans les cas où les patients montrent des signes et symptômes d’un effet excessif de la buprénorphine, caractérisé par un inconfort tel qu’une « sensation de ne pas être dans son état normal », un manque de concentration, de la somnolence et de possibles vertiges en se levant.
Sevrage de buprénorphine
Si la dose de buprénorphine prescrite est trop faible, des symptômes de sevrage peuvent survenir au cours de l’intervalle de 24 heures entre deux doses (congestion nasale, symptômes abdominaux, diarrhée, myalgie, anxiété). Les médecins doivent être informés de la nécessité potentielle de modifier la dose de comprimés sublinguaux de BUPENSAN lorsque les patients signalent des symptômes de sevrage.
Durée de traitement
La durée de traitement dépend de l’objectif de traitement qui a été convenu.
Réduction des doses et arrêt du traitement :
Lorsqu’une période de stabilisation satisfaisante a été atteinte, les doses doivent être diminuées progressivement avec l’accord du patient ; et dans certains cas favorables l’arrêt complet du traitement peut être atteint. Cependant, le sevrage doit toujours être effectué en accord avec le patient et ne doit pas lui être imposé afin d’éviter une rechute.
La disponibilité d’autres médicaments contenant de la buprénorphine pour le traitement substitutif, dans d’autres formes pharmaceutiques plus faiblement dosées, permet une diminution progressive de la posologie. Alternativement, la dose peut être prise un jour sur deux afin d’obtenir une diminution posologique supplémentaire à faible dose. Les patients doivent être surveillés après l’arrêt de leur traitement par buprénorphine du fait du risque potentiel de rechute.
Une diminution rapide de la dose de buprénorphine peut entraîner des symptômes de sevrage et une diminution de la tolérance aux opioïdes en très peu de temps. Les fortes doses d’opioïdes ne sont supportées que si elles sont prises sur une longue période. Le patient doit donc être informé suffisamment clairement sur la tolérance aux opioïdes et sur les dangers d’une rechute incluant le risque de surdosage fatal.
Populations particulières
Personnes âgées (65 ans et plus)
Il n’y a pas de données sur la sécurité et l'efficacité de la buprénorphine chez les patients âgés de plus de 65 ans. Il peut être nécessaire de prendre en compte le fait que les patients plus âgés et les patients en mauvaise condition physique peuvent être plus sensibles aux opioïdes. L’ajustement de posologie doit être effectué en conséquence avec une attention particulière et en fonction des symptômes de sevrage ou de surdosage qui surviennent.
Patients atteints d’insuffisance rénale
Une modification de la posologie de la buprénorphine n’est généralement pas nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance rénale. La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Enfants et adolescents
La sécurité et l'efficacité de la buprénorphine chez les enfants et adolescents âgés de moins de 15 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Les adolescents âgés de 15 à 18 ans doivent être étroitement surveillés pendant le traitement.
Mode d’administration
BUPENSAN est administré par voie sublinguale.
Les médecins doivent informer les patients que la voie sublinguale constitue la seule voie efficace et bien tolérée pour l'administration de ce médicament.
Le comprimé doit être maintenu sous la langue jusqu’à dissolution complète, ce qui intervient habituellement en 5 à 10 minutes. Si nécessaire, la muqueuse orale doit être humidifiée au préalable afin de faciliter la dissolution du comprimé sublingual. Les patients ne doivent pas avaler ou consommer des aliments ou des boissons avant la dissolution complète du comprimé.
Objectifs et arrêt du traitement
Avant de commencer le traitement par BUPENSAN, une stratégie de traitement comprenant la durée du traitement et les objectifs du traitement doit être convenue avec le patient. Pendant le traitement, des contacts fréquents doivent être établis entre le médecin et le patient pour évaluer la nécessité de poursuivre le traitement, envisager son arrêt et ajuster les posologies si nécessaire. Lorsqu'un patient n'a plus besoin d'un traitement par BUPENSAN, il peut être conseillé de réduire progressivement la dose pour prévenir les symptômes de sevrage (voir rubrique 4.4).
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Insuffisance respiratoire sévère.
· Insuffisance hépatique sévère.
· Intoxication alcoolique aiguë ou delirium tremens.
· Association à des antagonistes opioïdes (naltrexone, nalméfène) pour le traitement de la dépendance alcoolique ou opioïde.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mésusage, abus et usage détourné
La buprénorphine peut être mal utilisée ou utilisée de manière abusive. Parmi les risques de mésusage et d’abus figurent le surdosage, la propagation d’infections virales ou d’infections localisées et systémiques transmises par voie sanguine, la dépression respiratoire et l’atteinte hépatique. Le mauvais usage de la buprénorphine par une personne autre que le patient à qui le produit est destiné risque également de créer une nouvelle catégorie d'individus primo dépendants à cette substance ; ce type d’utilisation peut aussi apparaître lorsque le médicament est distribué directement par le patient en vue d’un usage illicite ou lorsque le médicament n’est pas suffisamment protégé contre le vol.
Un traitement sous-optimal par la buprénorphine peut mener à un mauvais usage du médicament par le patient, pouvant entraîner un surdosage ou l’abandon du traitement. Un patient sous-dosé en buprénorphine peut continuer à gérer les symptômes de sevrage incontrôlés en utilisant des opioïdes, de l’alcool ou des sédatifs-hypnotiques tels que les benzodiazépines.
Afin de réduire le risque de mésusage, d’abus et d’usage détourné, les médecins doivent prendre les mesures qui s’imposent lorsqu’ils prescrivent et administrent la buprénorphine, par exemple éviter de donner des ordonnances pour de multiples renouvellements dès le début de traitement ; d’autre part, ils doivent effectuer des visites de suivi du patient tout en mettant en place un contrôle clinique adapté aux besoins du patient.
En cas de survenue des maladies suivantes lors de l’utilisation de BUPENSAN, comprimé sublingual, la prudence est de mise et la posologie du médicament doit être réduite si nécessaire :
Médicament à prendre au domicile
En cas de prescription pour prise au domicile, le médecin doit s’assurer que les risques de blessure pour soi ou les tiers liés au transport du médicament substitutif sont exclus autant que possible, et que le patient utilise comme prévu le médicament substitutif qui lui a été prescrit. En cas de mésusage ou usage détourné par le patient, la prescription pour prise au domicile doit être immédiatement arrêtée. Il y a usage abusif lorsque le patient utilise des substances telles que des benzodiazépines (voir rubrique 4.4) ou injecte la buprénorphine par voie intraveineuse.
Dépression respiratoire
Des cas de décès par dépression respiratoire ont été observés, particulièrement lorsque la buprénorphine avait été utilisée en association avec des benzodiazépines (voir rubrique 4.5) ou lorsque la buprénorphine n’avait pas été utilisée conformément aux informations posologiques. Des décès ont également été rapportés après la prise concomitante de buprénorphine et d’autres dépresseurs tels que l’alcool ou d’autres opioïdes.
Ce produit doit être utilisé avec précaution chez les patients atteints d’asthme ou d’insuffisance respiratoire (telle qu'une maladie pulmonaire obstructive chronique, un cœur pulmonaire, une diminution de la capacité respiratoire, une hypoxie, une hypercapnie, une dépression respiratoire préexistante ou une cyphoscoliose (déformation de la colonne vertébrale pouvant entraîner une dyspnée).
La buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire sévère potentiellement mortelle chez les enfants et les personnes non dépendantes qui l’ingèrent accidentellement ou de manière délibérée. Les patients doivent être avertis de conserver les plaquettes en sûreté, de ne jamais sortir à l’avance les comprimés de la plaquette, de tenir les plaquettes hors de portée des enfants et des autres membres de la famille et de ne pas prendre ce médicament devant les enfants. Un service d’urgence doit être immédiatement contacté en cas d’ingestion accidentelle ou de suspicion d’ingestion.
Dépression du SNC
La buprénorphine peut provoquer une somnolence, en particulier lorsqu'il y a prise/administration concomitante avec de l’alcool ou avec des dépresseurs du système nerveux central (tels que benzodiazépines, tranquillisants, sédatifs ou hypnotiques) (voir rubrique 4.5).
Les boissons alcoolisées et les médicaments contenant de l’alcool ne doivent pas être pris lors du traitement avec BUPENSAN. L’utilisation concomitante de dépresseurs centraux, autres dérivés opioïdes (analgésiques et antitussifs), certains antidépresseurs, antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, anxiolytiques, neuroleptiques, clonidine et substances apparentées nécessite une surveillance médicale.
L’utilisation concomitante de BUPENSAN et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou des médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour lesquels il n’existe pas d’alternatives thérapeutiques. S’il est décidé de prescrire BUPENSAN avec des médicaments sédatifs, la dose minimale efficace des médicaments sédatifs doit être utilisée et la durée de traitement doit être la plus courte possible.
Les patients doivent être étroitement surveillés afin que des signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation puissent être détectés. À cet égard, il est fortement recommandé d’informer les patients et leurs soignants qu’ils doivent être vigilants à ces symptômes (voir rubrique 4.5).
Troubles respiratoires du sommeil
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires du sommeil, notamment l’apnée centrale du sommeil (ACS) et l’hypoxémie du sommeil. Le risque d’ACS augmente en fonction de la dose d’opioïdes utilisée. Chez les patients présentant une ACS, une diminution de la dose totale d’opioïdes doit être envisagée.
Troubles de tolérance et d’usage d’opioïdes (abus et dépendance)
La buprénorphine est un agoniste partiel des récepteurs µ aux opioïdes. Des études chez l’animal, ainsi que des données cliniques, ont démontré que la buprénorphine peut provoquer une dépendance, celle-ci étant toutefois moindre que celle provoquée par un agoniste complet (tel que la morphine).
Une tolérance, une dépendance physique et psychologique et un trouble lié à l'usage des opioïdes peuvent se développer lors de l'administration répétée d'opioïdes tels que BUPENSAN. L'abus ou le mésusage de BUPENSAN peut entraîner un surdosage et/ou la mort. Le risque de développer un trouble lié à l'usage des opioïdes est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou fratrie) de troubles liés à l'usage de substances (y compris les troubles liés à la consommation d'alcool), chez les fumeurs ou chez les patients ayant des antécédents personnels d'autres troubles de santé mentale (par ex. dépression majeure, anxiété et troubles de la personnalité).
Avant de commencer le traitement par BUPENSAN et pendant le traitement, les objectifs du traitement et un plan d'arrêt doivent être convenus avec le patient (voir rubrique 4.2).
Les patients devront être surveillés pour détecter tout signe de comportement de recherche de médicaments (par exemple, demandes de renouvellement trop précoces). Cela comprend la surveillance de la prise concomitante d’opioïdes et de médicaments psychoactifs (comme les benzodiazépines). Pour les patients présentant des signes et symptômes du trouble lié à l’usage des opioïdes, une consultation avec un spécialiste en addictologie doit être envisagée.
L'interruption brutale du traitement est déconseillée car elle peut entraîner un syndrome de sevrage, dont les premiers signes peuvent apparaître plus tard.
Avant initiation du traitement, la dépendance aux opioïdes du patient doit avoir été confirmée par un test urinaire de dépistage des opioïdes positif.
Au cours du traitement substitutif, des tests urinaires réguliers de dépistage (recueil des échantillons sous surveillance) doivent être effectués pour les opiacés (incluant un dosage quantitatif), barbituriques, méthaqualone et benzodiazépines, ainsi que pour la cocaïne et les amphétamines – et leurs métaboliteslorsque approprié. Le patient doit être examiné pour rechercher des marques d’injection.
Les patients peuvent ressentir des symptômes douloureux, même au cours du traitement de substitution. Dès que la corrélation somatique est identifiée, un traitement analgésique additionnel doit être administré dans un établissement spécialisé dans le traitement des addictions.
Hépatite et atteintes hépatiques
Des cas d’hépatite aiguë grave ont été rapportés lors d’études cliniques et de déclarations d’effets indésirables post-commercialisation chez des patients dépendants aux opioïdes. La variété des atteintes hépatiques va de l’augmentation transitoire asymptomatique des transaminases hépatiques jusqu’à l’insuffisance hépatique, nécrose hépatique, syndrome hépatorénal et encéphalopathie hépatique et décès. Dans de nombreux cas, la présence d’un dysfonctionnement mitochondrial préexistant (maladie génétique), anomalies enzymatiques hépatiques, infection par le virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C, abus d’alcool, anorexie, utilisation concomitante d’autres médicaments potentiellement hépatotoxiques et la persistance d’injections intraveineuses de drogues peuvent être responsables de l’atteinte hépatique ou y contribuer. Ces facteurs sous-jacents doivent être pris en compte avant la prescription de buprénorphine et au cours du traitement. En cas de suspicion d'atteinte hépatique, un bilan biologique et étiologique approfondi doit être pratiqué. En fonction des résultats obtenus, BUPENSAN peut être interrompu avec prudence afin de prévenir l'apparition de symptômes de sevrage et d'éviter le retour à l'utilisation de drogues illicites. En cas de poursuite du traitement, il faudra étroitement surveiller la fonction hépatique.
La fonction hépatique doit être contrôlée régulièrement chez tous les patients.
Insuffisance hépatique
L’effet de l’insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de la buprénorphine a été évalué au cours d’une étude observationnelle. La buprénorphine étant principalement métabolisée par le foie, on retrouve des taux plasmatiques de buprénorphine plus élevés après administration d’une dose unique chez les patients atteints d’insuffisance hépatique modérée et sévère. Les patients doivent être surveillés afin d’éviter les signes et symptômes de toxicité ou de surdosage causés par des taux élevés de buprénorphine. BUPENSAN doit être utilisé avec précaution chez les patients atteints d’insuffisance hépatique modérée (voir rubrique 5.2). Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère, l’utilisation de la buprénorphine est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Un bilan de la fonction hépatique initiale et un dépistage des hépatites virales sont recommandés avant le début du traitement. Le risque d’atteinte hépatique est majoré chez les patients présentant une hépatite virale, recevant un traitement concomitant (voir rubrique 4.5) et/ou présentant un dysfonctionnement hépatique. Il est recommandé de contrôler régulièrement la fonction hépatique (voir rubrique 4.4).
Précipitation du syndrome de sevrage aux opioïdes
Lors de l'instauration du traitement par la buprénorphine, le médecin doit prendre en compte le profil agoniste partiel de la buprénorphine. La buprénorphine peut précipiter l’apparition d’un syndrome de sevrage chez les patients dépendants aux opioïdes, particulièrement si le traitement est administré moins de 6 heures après la dernière utilisation d’héroïne ou d’un autre opioïde à courte durée d’action, ou s’il est administré moins de 24 heures après la dernière prise de méthadone ou de morphine à libération retardée. Les patients doivent être surveillés de près lors du passage de la méthadone à la buprénorphine car des symptômes de sevrage ont été signalés. Afin d’éviter de précipiter l’apparition d’un syndrome de sevrage, le patient doit présenter des signes et symptômes objectifs de sevrage léger avant l’induction du traitement (voir rubrique 4.2).
Les symptômes de sevrage peuvent aussi être associés à un sous-dosage.
Syndrome sérotoninergique
L’administration concomitante de BUPENSAN et d’autres agents sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs de la MAO, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, peut engendrer un syndrome sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle (voir rubrique 4.5).
Si un traitement concomitant avec d’autres agents sérotoninergiques est justifié sur le plan clinique, il est conseillé d’observer attentivement le patient, tout particulièrement pendant l’instauration du traitement et les augmentations de dose.
Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent comprendre des modifications de l’état mental, une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux.
En cas de suspicion de syndrome sérotoninergique, une réduction de dose ou un arrêt du traitement devra être envisagé(e) en fonction de la gravité des symptômes.
Insuffisance rénale
L'élimination rénale peut être prolongée, car 30 % de la dose administrée sont éliminés par la voie rénale. Les métabolites de la buprénorphine s'accumulent chez les patients atteints d'insuffisance rénale. La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Inhibiteurs du CYP3A4
Les médicaments inhibiteurs du CYP3A4 peuvent entraîner une augmentation des concentrations de buprénorphine. Une diminution de la posologie de buprénorphine peut donc s’avérer nécessaire. La titration doit être particulièrement prudente chez les patients traités avec des inhibiteurs du CYP3A4. Chez ces patients, des doses plus faibles peuvent être suffisantes (voir rubrique 4.5).
Mises en garde générales relatives à la classe des opioïdes
Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension orthostatique chez les patients ambulatoires.
Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalo-rachidien, ce qui peut être à l’origine de crises épileptiques. Par conséquent, les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients qui présentent un traumatisme crânien, des lésions intracrâniennes et dans d’autres situations pouvant induire une augmentation de la pression intracrânienne ou chez les patients ayant des antécédents de crises convulsives.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints d’hypotension, d’hypertrophie prostatique ou de sténose urétrale.
Un myosis induit par les opioïdes, des altérations du niveau de conscience ou de la perception de la douleur en tant que symptôme de la maladie peuvent interférer avec l’évaluation du patient et compliquer le diagnostic ou le traitement clinique d’une maladie concomitante.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de myxœdème, d’hypothyroïdie ou d’insuffisance corticosurrénale (par exemple maladie d’Addison).
Les opioïdes peuvent être responsables d’une augmentation de la pression intra-cholédocienne et doivent donc être utilisés avec précaution chez les patients présentant un dysfonctionnement des voies biliaires.
Les opioïdes doivent être administrés avec précaution chez les patients âgés ou affaiblis.
Selon les données disponibles sur la morphine, l’utilisation concomitante d’inhibiteurs de la MAO et de buprénorphine peut provoquer une majoration des effets des opioïdes (voir rubrique 4.5).
Les tentatives de suicide avec les opioïdes, plus particulièrement en association avec des antidépresseurs tricycliques, de l’alcool et d’autres substances affectant le SNC, font partie du tableau clinique de la dépendance. Une individualisation de l’évaluation et de la programmation du traitement, pouvant inclure une hospitalisation, doit être envisagée chez les patients qui, malgré une intervention pharmacothérapeutique adéquate, ont un usage incontrôlé et persistant des substances et un comportement à haut risque.
Des études chez l’animal, ainsi que des données cliniques, ont démontré que la buprénorphine peut provoquer une dépendance, celle-ci étant toutefois moindre que celle provoquée par la morphine. Une dépendance aux opiacées préexistante ne peut pas être corrigée par un traitement substitutif. Il est donc très important de respecter les recommandations sur l’initiation du traitement, les ajustements de dose et la surveillance des patients (voir rubrique 4.2).
Sportifs
L’attention des sportifs est attirée sur le fait que ce médicament peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles anti-dopage.
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé sublingual, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Enfants et adolescents (âgés de 15 à 18 ans)
Les adolescents âgés de 15 à 18 ans doivent être étroitement surveillés durant le traitement.
Aucune donnée n’est disponible chez les enfants de moins de 15 ans. BUPENSAN ne doit donc pas être administré aux enfants de moins de 15 ans.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
La naltrexone et le nalméfène sont des antagonistes des opioïdes susceptibles de bloquer les effets pharmacologiques de la buprénorphine. L’administration concomitante pendant un traitement par buprénorphine doit absolument être évitée en raison de l’interaction potentiellement dangereuse pouvant précipiter l'apparition de symptômes de sevrage prolongés et intenses aux opioïdes.
+ Alcool (boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l’alcool)
L’alcool augmente l’effet sédatif de la buprénorphine (voir rubriques 4.4 et 4.7).
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou substances apparentées
L’utilisation concomitante d’opioïdes et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou substances apparentées majore le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en augmentant l’effet dépresseur du SNC. La dose du sédatif doit donc être limitée et, en cas de risque existant d’abus, l’association doit être évitée. Les patients doivent être informés que la prise concomitante de benzodiazépines qui n’ont pas été prescrites et de BUPENSAN est extrêmement dangereuse. Les patients doivent également être avertis que la prise de benzodiazépines avec BUPENSAN n’est permise qu’en suivant les indications de leur médecin. La dose et la durée de l’utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique 4.4).
+ Autres dépresseurs du système nerveux central, autres dérivés opioïdes (par exemple méthadone, analgésiques et antitussifs), certains antidépresseurs, antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, anxiolytiques autres que benzodiazépines, neuroleptiques, clonidine et substances apparentées.
Ces associations majorent la dépression du système nerveux central. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
L'utilisation concomitante de BUPENSAN avec des gabapentinoïdes (gabapentine et prégabaline) peut entraîner une dépression respiratoire, une hypotension, une sédation profonde, un coma ou la mort (voir rubrique 4.4).
Par ailleurs, une analgésie adéquate peut être difficile à obtenir lorsque l'on administre un opioïde agoniste complet chez des patients recevant de la buprénorphine. Par conséquent, le risque de surdosage avec un agoniste complet existe, en particulier lorsque l'on essaye de surmonter les effets de l’agoniste partiel buprénorphine ou lorsque les concentrations plasmatiques de la buprénorphine diminuent.
+ Inhibiteurs du CYP3A4
Une étude d’interaction entre la buprénorphine et le kétoconazole (inhibiteur puissant du CYP3A4) a montré une augmentation des Cmax et ASC (aire sous la courbe) de la buprénorphine (d’environ 50 % et 70 % respectivement) et, dans une moindre mesure, de la norbuprénorphine. Les patients traités par BUPENSAN doivent être étroitement surveillés et une diminution de la posologie peut s’avérer nécessaire en cas d’association avec un inhibiteur puissant du CYP3A4 (par exemple les inhibiteurs de la protéase tels que ritonavir, nelfinavir ou indinavir ou les antifongiques azolés tels que kétoconazole, itraconazole, antibiotiques de la famille des macrolides).
+ Inducteurs du CYP3A4
L’administration concomitante d’inducteurs du CYP3A4 et de buprénorphine peut réduire les concentrations plasmatiques de buprénorphine et ainsi entrainer un traitement sous-optimal de la dépendance aux opioïdes par la buprénorphine. Une surveillance étroite est recommandée chez les patients traités par buprénorphine si des inducteurs (par exemple phénobarbital, carbamazépine, phénytoïne, rifampicine) sont co-administrés. La posologie de la buprénorphine ou de l’inducteur du CYP3A4 peut être ajustée en conséquence.
+ Inhibiteurs de la MAO
Sur la base de l’expérience avec la morphine, l’utilisation concomitante d’inhibiteurs de la MAO avec la buprénorphine peut entrainer une majoration des effets des opioïdes.
+ Phenprocoumone
Une interaction suspectée entre la buprénorphine en injection et la phenprocoumone, entrainant un purpura, a été reportée.
L'administration concomitante de buprénorphine avec des anticholinergiques ou des médicaments ayant une activité anticholinergique (par exemple, antidépresseurs tricycliques, antihistaminiques, antipsychotiques, myorelaxants, médicaments antiparkinsoniens) peut entraîner une augmentation des effets indésirables anticholinergiques.
Effets de la buprénorphine sur les autres médicaments
Il a été démontré in vitro que la buprénorphine est un inhibiteur du CYP2D6 et du CYP3A4. Le risque d’inhibition à des concentrations thérapeutiques semble faible mais ne peut pas être exclu. Lorsque la buprénorphine est prise en association avec d’autres médicaments qui sont des substrats du CYP2D6 ou du CYP3A4, les concentrations plasmatiques de ces médicaments peuvent être augmentées et il peut y avoir un risque d’effets indésirables dose-dépendants.
La buprénorphine n’inhibe pas l’enzyme CYP2C19 in vitro.
La pertinence clinique des interactions avec le CYP3A4 est mineure. Les effets sur les autres enzymes qui métabolisent les médicaments n’ont pas été étudiés.
A ce jour, aucune interaction notable n'a été observée avec la cocaïne, produit le plus fréquemment associé aux opioïdes chez les polytoxicomanes.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il y a peu ou pas de données sur l'utilisation de la buprénorphine chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). La buprénorphine ne doit être utilisée au cours de la grossesse que si le bénéfice possible l’emporte sur le risque potentiel pour le fœtus.
Une substitution adéquate et une prévention des symptômes de sevrage pendant la grossesse doivent être assurées afin de minimiser les dommages sur le fœtus. Si des symptômes de sevrage surviennent, une augmentation de la posologie peut être nécessaire du fait de l’induction enzymatique au cours de la grossesse.
Lorsqu’elle est utilisée en fin de grossesse, la buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né, même si la durée d'administration est courte. L'administration à long terme au cours des trois derniers mois de la grossesse peut provoquer l'apparition d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né (par exemple hypertonie, tremblement du nouveau-né, agitation néonatale, myoclonie ou convulsions). Ce syndrome est généralement retardé de plusieurs heures à plusieurs jours après la naissance.
En raison de la longue demi-vie de la buprénorphine, une surveillance néonatale pendant plusieurs jours doit être envisagée à la fin de la grossesse, pour prévenir le risque de dépression respiratoire ou le syndrome de sevrage chez les nouveau-nés.
La buprénorphine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Chez le rat, il a été démontré que la buprénorphine inhibait la lactation. L'allaitement doit donc être interrompu au cours du traitement par BUPENSAN.
Fertilité
Il n’y a pas de données sur les effets de la buprénorphine sur la fertilité humaine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les patients doivent être avertis que la prise de buprénorphine peut affecter leur capacité à conduire et utiliser des machines dangereuses.
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables liés au traitement les plus fréquemment signalés au cours des études cliniques pivot ont été la constipation et les symptômes fréquemment associés au syndrome de sevrage (à savoir insomnie, céphalée, nausées, hyperhidrose et douleurs). Parmi les cas de crise convulsive, vomissement, diarrhée et résultats élevés des tests de la fonction hépatique qui ont été rapportés, certains ont été considérés comme graves.
Liste tabulée des effets indésirables
Le Tableau 1 présente les effets indésirables les plus fréquemment rapportés lors des études cliniques pivot (au cours desquelles 342 patients sur 472 (72,5 %) ont signalé des réactions indésirables) et après commercialisation.
La fréquence des effets indésirables est définie selon la convention suivante :
Très fréquent ≥ 1/10
Fréquent ≥ 1/100, < 1/10
Peu fréquent ≥ 1/1 000, < 1/100
Rare ≥ 1/10 000, < 1/1 000
Très rare < 1/10 000
Fréquence indéterminée Ne peut être estimée sur la base des données disponibles
Tableau 1 : Réactions indésirables liées au traitement observée lors des études cliniques et des études de surveillance post-commercialisation
Classe de systèmes d’organes |
Très fréquent |
Fréquent |
Peu fréquent |
Fréquence indéterminée |
Infections et infestations |
Grippe Infection Pharyngite Rhinite |
Infection du tractus urinaire Infection vaginale |
||
Affections hématologiques et du système lymphatique |
|
|
Anémie Leucocytose Leucopénie Lymphadénopathie Thrombocytopénie |
|
Affections du système immunitaire |
|
|
Hypersensibilité |
Choc anaphylactique |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
|
|
Appétit diminué Hyperglycémie Hyperlipidémie Hypoglycémie |
|
Troubles psychiatriques |
Insomnie |
Anxiété Dépression Diminution de la libido Nervosité Pensée anormale |
Rêves anormaux Agitation Apathie Dépersonnalisation Humeur euphorique Hostilité |
Hallucinations |
Affections du système nerveux |
Céphalée |
Migraine Sensations vertigineuses Hypertension Paresthésie Somnolence |
Amnésie Hyperkinésie Convulsion Trouble du langage Tremblement |
Syncope |
Affections oculaires |
|
Amblyopie Trouble lacrymal |
Conjonctivite Myosis |
|
Affections de l'oreille et du labyrinthe |
|
|
|
Vertiges |
Affections cardiaques |
|
|
Angine de poitrine Bradycardie Infarctus du myocarde Palpitations Tachycardie |
Hypotension orthostatique |
Affections vasculaires |
Hypertension Vasodilatation |
Hypotension |
||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Toux |
Asthme Dyspnée Bâillement |
Bronchospasme Dépression respiratoire |
|
Affections gastro-intestinales |
Constipation Nausées |
Douleurs abdominales Diarrhée Dyspepsie Flatulences Vomissements |
Ulcération buccale Décoloration de la langue |
Carie dentaire |
Affections hépatobiliaires |
|
|
|
Hépatite Hépatite aiguë Jaunisse Nécrose hépatique Syndrome hépatorénal |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Hyperhidrose |
Prurit Rash Urticaire |
Acné Alopécie Dermatite exfoliatrice Sécheresse cutanée Masse cutanée |
Angioœdème |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
Dorsalgie Arthralgie Spasmes musculaires Myalgie |
Arthrite |
||
Affections du rein et des voies urinaires |
|
Anormalité de l'urine |
Albuminurie Dysurie Hématurie Néphrolithiase Rétention urinaire |
|
Affections des organes reproducteurs et du sein |
Dysérection |
Aménorrhée Trouble de l'éjaculation Ménorragie Métrorragie |
||
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Syndrome de sevrage |
Asthénie Douleur thoracique Frissons Fièvre Malaise Douleur Œdèmes périphériques |
Hypothermie |
Syndrome de sevrage néonatal (voir rubrique 4.6) |
Investigations |
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Test anormal de la fonction hépatique Poids diminué |
Créatininémie augmentée |
Transaminases élevées |
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures |
|
Lésion |
Coup de chaleur |
|
Description de certains effets indésirables observés post-commercialisation
Un résumé des effets indésirables signalés après commercialisation du produit et qui sont considérés comme graves ou présentant un intérêt est présenté ci-dessous :
· En cas de mésusage du médicament par voie intraveineuse, des réactions locales, parfois septiques (abcès, cellulite), et des hépatites aiguës potentiellement graves, ainsi que d’autres infections aiguës comme la pneumonie ou l’endocardite ont été rapportées (voir rubrique 4.4). Cependant, ces effets indésirables sont attribués à la mauvaise utilisation plutôt qu’au médicament.
· Chez les patients présentant une pharmacodépendance manifeste, la première administration de buprénorphine peut provoquer un syndrome de sevrage médicamenteux similaire à celui induit par la naloxone (voir rubriques 4.2 et 4.4) si elle est administrée avant que les effets agonistes résultant de l’utilisation (ou de l’utilisation abusive) récente d’opioïdes se soient estompés.
· Les signes et symptômes les plus fréquents d'hypersensibilité comprennent les rashes, les urticaires et les prurits. Des cas de bronchospasme, d'angioœdème et de choc anaphylactique ont été signalés (voir rubrique 4.3).
· Des cas d’élévation des transaminases hépatiques, hépatite, hépatite aiguë, hépatite cytolytique, ictère, syndrome hépatorénal, encéphalopathie hépatique et nécrose hépatique ont été observés (voir rubrique 4.4).
· Un syndrome de sevrage néonatal a été signalé chez des nouveau-nés de femmes qui ont reçu de la buprénorphine pendant la grossesse. Le syndrome peut être plus léger que celui induit par des agonistes complets des récepteurs opioïdes µ, et les premiers signes peuvent apparaître plus tard. La nature du syndrome peut varier en fonction des antécédents d’utilisation de drogues par la mère (voir rubrique 4.6).
· Des hallucinations, de l’hypotension orthostatique, de la rétention urinaire et des vertiges ont été rapportés.
Dépendance aux drogues
L'utilisation répétée de BUPENSAN peut entraîner une pharmacodépendance, même à des doses thérapeutiques. Le risque de dépendance aux médicaments peut varier en fonction des facteurs de risque individuels du patient, de la posologie et de la durée du traitement aux opioïdes (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Symptômes
Plus particulièrement dans le cas de sujets non-tolérants (surtout les enfants), de graves intoxications peuvent être causées par des doses plus faibles que celles utilisées habituellement en traitement substitutif. Les signes et symptômes d’un excès de buprénorphine sont caractérisés par des symptômes tels qu’une « sensation de ne pas être dans son état normal », un manque de concentration, de la somnolence et de possibles vertiges en se levant. Le principal symptôme nécessitant une intervention médicale en cas de surdosage est la dépression respiratoire consécutive à une dépression du système nerveux central, car elle peut conduire à une apnée et au décès. Les signes de surdosage peuvent aussi comprendre somnolence, amblyopie, myosis, hypotension, nausées, vomissements et/ou troubles de la parole.
Prise en charge
Une prise en charge globale, comprenant notamment une surveillance étroite de l’état respiratoire et cardiaque du patient, doit être instituée. Un traitement symptomatique de la dépression respiratoire et des mesures standards de soins intensifs doivent être mis en place. Une ventilation assistée ou contrôlée doit être assurée. Le patient doit être transféré dans une unité disposant de tous les moyens de réanimation nécessaires. Si le patient vomit, des précautions doivent être prises pour éviter qu’il inhale son vomi.
L’utilisation d’un antagoniste opioïde (c.-à-d., la naloxone) est recommandée, malgré l’effet modeste qu’il peut avoir pour inverser les symptômes respiratoires de la buprénorphine comparé à ses effets sur les agents opioïdes agonistes complets.
En cas d’utilisation de la naloxone, la longue durée d’action de la buprénorphine doit être prise en compte pour déterminer la durée du traitement et la surveillance médicale nécessaires pour inverser les effets du surdosage. La naloxone peut être éliminée plus rapidement que la buprénorphine ; par conséquent les symptômes de surdosage de la buprénorphine, préalablement contrôlés par la naloxone, peuvent réapparaître. Une perfusion continue peut donc s’avérer nécessaire. Si celle-ci est impossible, une dose répétée de naloxone peut être requise. Les doses initiales de naloxone peuvent aller jusqu’à 2 mg et être répétées toutes les 2-3 minutes jusqu’à obtention d’une réponse satisfaisante, sans dépasser une dose de départ de 10 mg. Les débits de la perfusion intraveineuse continue doivent être ajustés en fonction de la réponse du patient.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Autres médicaments en relation avec le système nerveux ; Médicaments utilisés dans des troubles d’addiction ; Médicament utilisé dans la dépendance aux opioïdes, code ATC : N07BC01.
Mécanisme d’action
La buprénorphine est un agoniste-antagoniste morphinique partiel qui se fixe au niveau des récepteurs cérébraux m (mu) et k (kappa). Son activité dans le traitement de substitution des opioïdes est attribuée à sa liaison lentement réversible aux récepteurs m qui minimiserait de façon prolongée le besoin en drogues des patients dépendants.
Les effets plafond des agonistes opioïdes ont été observés au cours d'études de pharmacologie clinique chez des personnes dépendantes aux opioïdes.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Lorsque la buprénorphine est prise par voie orale, elle subit l'effet de premier passage avec une N-désalkylation et une glycuroconjugaison dans l'intestin grêle et dans le foie. L'administration du médicament par voie orale est donc inappropriée.
Le pic de concentration plasmatique est obtenu 90 minutes après administration sublinguale.
Le ratio dose-degré de biodisponibilité (ASC) est linéaire pour des doses de 2 à 16 mg de buprénorphine (comprimés sublinguaux).
Par voie sublinguale, la biodisponibilité absolue de la buprénorphine est mal connue, mais a été estimée entre 15 et 30%.
Distribution
L'absorption de la buprénorphine est suivie d'une phase de distribution rapide avec une demi‑vie de 2 à 5 heures.
Biotransformation
La buprénorphine est métabolisée par 14-N-désalkylation, et glycuroconjugaison de la molécule-mère et des métabolites désalkylés. Des données cliniques confirment que le CYP3A4 est responsable de la N-désalkylation de la buprénorphine. La N‑désalkylbuprénorphine est un agoniste m (mu) de faible activité intrinsèque.
Élimination
L'élimination de la buprénorphine est bi- ou tri-exponentielle, avec une longue phase d'élimination terminale de 20 à 25 heures, due pour partie à une réabsorption de la buprénorphine après hydrolyse intestinale du dérivé conjugué, et pour partie au caractère hautement lipophile de la molécule.
La buprénorphine est essentiellement éliminée dans les fèces par excrétion biliaire des métabolites glycuroconjugués (70 %), le reste étant éliminé par les urines.
Populations particulières
Personnes âgées
Aucune donnée pharmacocinétique n'est disponible chez les personnes âgées.
Insuffisance hépatique
Le tableau suivant résume les résultats d’une étude clinique dans laquelle l’exposition à la buprénorphine après administration d’une dose unique de buprénorphine/naloxone 2,0 mg/0,5 mg comprimé sublingual a été déterminée chez des sujets sains, et chez des sujets présentant différents degrés d’insuffisance hépatique.
Effet de l’insuffisance hépatique sur les paramètres pharmacocinétiques de la buprénorphine après administration de buprénorphine/naloxone (modification par rapport à des sujets sains) |
|||
Paramètres PK |
Insuffisance Hépatique Légère (Child-Pugh de Classe A) (n=9)
|
Insuffisance Hépatique Modérée (Child-Pugh de Classe B) (n=8)
|
Insuffisance Hépatique Sévère (Child-Pugh de Classe C) (n=8)
|
Buprénorphine |
|||
Cmax |
1,2 fois plus |
1,1 fois plus |
1,7 fois plus |
ASCdéfini |
Identique |
1,6 fois plus |
2,8 fois plus |
L’exposition plasmatique à la buprénorphine était environ 3 fois plus élevée chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère.
Insuffisance rénale
L'élimination rénale joue un rôle relativement peu important (environ 30 %) dans la clairance totale de la buprénorphine. Aucune modification de la posologie basée sur la fonction rénale n'est requise, mais la prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubrique 4.3).
5.3. Données de sécurité préclinique
La buprénorphine n’était pas tératogène dans les études sur des animaux. Des doses intramusculaires de 0,05 mg/kg/jour ou plus ont entraîné un retard de croissance fœtale chez le rat. Des doses élevées (1 mg/kg/jour et plus) ont entraîné une augmentation de la mortalité périnatale chez le rat.
Une étude péri-postnatale avec administration maternelle orale de buprénorphine à doses élevées (80 mg/kg/jour) pendant la gestation et la lactation a entraîné une parturition difficile (conséquence possible de l'effet sédatif de la buprénorphine), une mortalité néonatale élevée et un léger retard de développement de certaines fonctions neurologiques (réflexe de redressement au contact d’une surface et réaction de sursaut) chez le rat nouveau-né.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7, 10 ou 28 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/PVC-Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SCHLOSSPLATZ 1
8502 LANNACH
AUTRICHE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 302 489 6 6 : 7 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/PVC-Aluminium).
· 34009 302 489 7 3 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/PVC-Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
{JJ mois AAAA}
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I
Prescription sur ordonnance répondant aux spécifications fixées par l’arrêté du 31 mars 1999.
Prescription limitée à 28 jours.
Délivrance fractionnée de 7 jours.
ANSM - Mis à jour le : 26/12/2024
BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual
Buprénorphine
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual ?
3. Comment prendre BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
1. QU’EST-CE QUE BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
Classe pharmacothérapeutique : Médicaments utilisés dans la dépendance aux opioïdes, Code ATC : N07BC01.
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual ?
Ne prenez jamais BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual :
· si vous êtes allergique à la buprénorphine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6,
· si vous souffrez de problèmes respiratoires graves,
· si vous souffrez de problèmes hépatiques graves,
· si vous présentez une intoxication alcoolique ou si vous présentez des tremblements, des sudations, de l'anxiété, une confusion ou des hallucinations causés par l'alcool,
· si vous prenez de la naltrexone ou du nalméfène pour le traitement de la dépendance à l’alcool ou aux opioïdes.
Avertissements et précautions
Vous ne devez commencer le traitement avec BUPENSAN que si vous avez discuté en détail les conditions du traitement avec un médecin spécifiquement formé à cet effet.
Informez votre médecin si vous souffrez de l’une des maladies listées ci-dessous ou si elles surviennent au cours du traitement avec BUPENSAN :
· traumatisme crânien récent, pression intracrânienne élevée ou maladie cérébrale,
· convulsions (épilepsie),
· tension artérielle basse,
· affection des voies urinaires (telles que hypertrophie de la prostate chez l’homme et rétrécissement de l’urètre),
· asthme ou graves problèmes respiratoires,
· maladie rénale ou insuffisance rénale,
· maladie du foie telle que l’hépatite ou insuffisance hépatique,
· problèmes thyroïdiens,
· insuffisance surrénalienne (par exemple maladie d’Addison),
Troubles respiratoires du sommeil
BUPENSAN peut provoquer des troubles respiratoires du sommeil, tels que l’apnée du sommeil (pause respiratoire pendant le sommeil) et l’hypoxémie du sommeil (faible taux d’oxygène dans le sang). Les symptômes peuvent inclure des pauses respiratoires pendant le sommeil, un réveil nocturne dû à un essoufflement, des difficultés à maintenir le sommeil ou une somnolence excessive pendant la journée. Si vous ou une autre personne observe(z) ces symptômes, contactez votre médecin. Une réduction de dose peut être envisagée par votre médecin.
Informations importantes à prendre en compte
· Surveillance supplémentaire
Si vous avez moins de 18 ans ou plus de 65 ans, votre médecin pourra vous surveiller plus fréquemment. Les patients de moins de 15 ans ne doivent pas utiliser ce médicament.
· Mésusage, abus et usage détourné
Ce médicament peut être convoité par les individus qui utilisent de manière abusive des médicaments délivrés sur ordonnance et doit donc être conservé en un lieu sûr afin d’éviter tout vol. Ne donnez pas ce médicament à d’autres personnes. Il peut entraîner leur décès ou leur être nocif.
· Problèmes respiratoires
Certaines personnes sont décédées suite à une défaillance respiratoire (difficulté à respirer) lors d’une mauvaise utilisation de buprénorphine ou lors de la prise concomitante d’autres dépresseurs du système nerveux central tels que l’alcool, les benzodiazépines (tranquillisants) ou d’autres opioïdes. Ce médicament peut entrainer une grave dépression respiratoire (capacité réduite à respirer) potentiellement mortelle, chez les enfants et les personnes non-dépendantes qui l’utilisent de façon accidentelle ou intentionnelle.
· Dépendance
Ce médicament peut créer une dépendance.
· Symptômes de sevrage
Ce médicament peut entraîner l’apparition de symptômes de sevrage si vous le prenez moins de 6 heures après la prise d’un opioïde à courte durée d’action (par exemple morphine, héroïne) ou moins de 24 heures après la prise d’un opioïde à longue durée d’action tel que la méthadone.
BUPENSAN peut également provoquer des symptômes de sevrage si vous arrêtez de le prendre brutalement.
· Lésion du foie
Des cas de lésion du foie ont été rapportés suite à la prise de BUPENSAN, notamment lors d’un mauvais usage du médicament. Celles-ci peuvent aussi être favorisées par certaines conditions telles que des infections virales (hépatite C chronique), alcoolisme, anorexie ou par l’association avec d’autres médicaments présentant un risque pour votre foie (voir rubrique 4). Votre médecin peut faire pratiquer des tests sanguins réguliers pour surveiller l’état de votre foie. Prévenez votre médecin si vous souffrez de problèmes hépatiques avant de commencer un traitement par BUPENSAN.
· Tension artérielle
Ce médicament peut provoquer une baisse soudaine de la tension artérielle, provoquant une sensation de vertige lors du passage trop rapide de la position assise ou allongée à la position debout.
· Diagnostic des affections médicales non apparentées
Ce médicament peut masquer les symptômes de douleur susceptibles de contribuer au diagnostic de certaines maladies. N’oubliez pas d’avertir votre médecin si vous prenez ce médicament.
Si nécessaire, votre médecin réduira la dose de BUPENSAN ou initiera un traitement ciblé sur cette maladie. Le médecin décidera des changements dans votre traitement. Si des douleurs surviennent au cours du traitement, parlez-en avec votre médecin. Il prendra les mesures nécessaires.
Veuillez respecter les contrôles prescrits par votre médecin (par ex. tests urinaires). Ils contribuent à votre sécurité et assurent l’efficacité du traitement.
Afin de réduire le risque de mésusage, il est conseillé de prendre la dose quotidienne sous surveillance dans le cabinet du médecin ou à la pharmacie. Les exceptions à cette prise dans le cabinet du médecin ou à la pharmacie doivent être justifiées (par ex. travail).
Vous ne devez pas dissoudre les comprimés et les injecter car cela peut entraîner de graves effets indésirables avec une issue potentiellement fatale (problèmes respiratoires, graves atteintes hépatiques), et à de graves réactions, voire des infections, au site d’injection.
Tolérance, dépendance et addiction
Ce médicament contient de la buprénorphine qui est un médicament opioïde. L'utilisation répétée d'opioïdes peut rendre le médicament moins efficace (on s'y habitue, c'est ce qu'on appelle la tolérance). L'utilisation répétée de BUPENSAN peut également entraîner une dépendance, un abus et une addiction, qui peuvent se traduire par une overdose potentiellement mortelle.
La dépendance ou l’addiction peuvent vous donner l’impression que vous ne contrôlez plus la quantité de médicaments que vous devez prendre ni la fréquence à laquelle vous devez les prendre.
Le risque de dépendance ou d’addiction varie d'une personne à l'autre. Ce risque de dépendance ou d’addiction à la buprénorphine peut être plus élevé si :
· Vous ou un membre de votre famille avez déjà consommé abusivement de l’alcool ou avez été dépendant de l'alcool, de médicaments sur ordonnance ou de drogues illégales ("addiction").
· Vous êtes fumeur.
· Vous avez déjà eu des problèmes d'humeur (dépression, anxiété ou trouble de la personnalité) ou avez été traité par un psychiatre pour d'autres maladies mentales.
Si vous remarquez l'un des signes suivants pendant que vous prenez BUPENSAN cela peut être le signe d'une dépendance ou d'une addiction :
· Vous devez prendre le médicament plus longtemps que ce que vous a conseillé votre médecin.
· Vous devez dépasser la dose recommandée.
· Vous utilisez le médicament pour des raisons autres que celles prescrites, par exemple "pour rester calme" ou "pour vous aider à dormir".
· Vous avez fait des tentatives répétées et infructueuses pour arrêter ou contrôler l'utilisation du médicament.
· Lorsque vous arrêtez de prendre le médicament, vous vous sentez mal et vous vous sentez mieux lorsque vous reprenez le médicament ("effets de sevrage").
Si vous remarquez l'un de ces signes, parlez-en à votre médecin pour discuter de la meilleure voie de traitement pour vous, y compris quand il est approprié d'arrêter et comment arrêter en toute sécurité (voir la rubrique3, Si vous arrêtez d’utiliser BUPENSAN).
Sportifs
Les sportifs doivent être informés que ce médicament peut donner des résultats positifs aux tests anti-dopage.
Enfants et adolescents
Il n’y a pas de données sur l’efficacité et la tolérance du traitement par BUPENSAN chez les enfants et adolescents de moins de 15 ans.
Autres médicaments et BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
Certains médicaments peuvent augmenter les effets indésirables de BUPENSAN et risquent d’entraîner des réactions très graves. Ne prenez pas d’autres médicaments en concomitance avec BUPENSAN sans en parler d’abord à votre médecin, notamment :
· Cependant, si votre médecin prescrit BUPENSAN avec des sédatifs, la dose et la durée du traitement concomitant doivent être limitées. Informez votre médecin de tous les sédatifs que vous prenez et suivez strictement ses recommandations concernant les doses. Il pourrait être utile d’apprendre à vos amis ou à vos proches à reconnaître les signes et symptômes mentionnés ci-dessus. Contactez votre médecin si vous présentez ces symptômes.
· Gabapentine ou prégabaline pour traiter l'épilepsie ou les douleurs dues à des problèmes nerveux (douleurs neuropathiques).
· Des inhibiteurs de la MAO pour le traitement de la dépression.
· La prise d’inhibiteurs de la MAO dans les 14 jours précédant la prise de BUPENSAN peut augmenter l’effet de BUPENSAN.
· Autres médicaments pouvant entraîner une somnolence qui sont utilisés pour traiter des affections telles que l’anxiété, l’insomnie, les convulsions/crises d’épilepsie et la douleur. Ces types de médicaments diminueront votre niveau de vigilance en rendant difficile la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. Ils peuvent également provoquer une dépression du système nerveux central, ce qui est très grave. Une liste d’exemples de ces types de médicaments est présentée ci-dessous :
o les autres médicaments à base d’opioïdes comme la méthadone, certains analgésiques et antitussifs,
o les antidépresseurs tels que l’isocarboxazide, la phénelzine, la sélégiline, la tranylcypromine et le valproate, qui peuvent augmenter les effets de ce médicament,
o les antihistaminiques H1 (utilisés pour traiter les réactions allergiques) tels que la diphenhydramine et la chlorphénamine,
o les barbituriques (utilisés pour provoquer le sommeil ou la sédation) tels que le phénobarbital ou le sécobarbital,
o Les tranquillisants (utilisés pour provoquer le sommeil ou la sédation) tel que l’hydrate de chloral.
· La clonidine (utilisée pour traiter une tension artérielle élevée) peut prolonger l’effet de ce médicament.
· Les antirétroviraux (utilisés pour traiter le SIDA) tels que le ritonavir, le nelfinavir et l’indinavir, peuvent augmenter les effets de ce médicament.
· Certains agents antifongiques (utilisés pour traiter les infections fongiques) tels que le kétoconazole, l’itraconazole, et certains antibiotiques (macrolides) peuvent augmenter les effets de ce médicament.
· Certains médicaments peuvent diminuer les effets de BUPENSAN. Ces produits incluent les médicaments utilisés pour traiter l'épilepsie (tels que la carbamazépine ou la phénytoïne) et pour traiter la tuberculose (rifampicine).
· La naltrexone et le nalméfène (pour le traitement des troubles de l’addiction) peuvent inhiber l’effet thérapeutique de BUPENSAN. Ils ne doivent pas être utiliser concomitamment avec BUPENSAN afin d’éviter la survenue soudaine de symptômes de sevrage graves et prolongés.
· Médicaments pour traiter la dépression,
· Médicaments utilisés pour traiter les allergies, le mal des transports ou les nausées (antihistaminiques ou antiémétiques),
· Médicaments destinés au traitement des troubles psychiatriques (antipsychotiques ou neuroleptiques),
· Relaxants musculaires,
· Médicaments pour traiter la maladie de Parkinson.
Si vous avez été traité avec de la méthadone ou d’autres médicaments pour un traitement substitutif et que l’on change votre traitement pour BUPENSAN, suivez soigneusement les instructions de votre médecin concernant les deux médicaments.
BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual avec des aliments, boissons et de l’alcool
Ne pas avaler ou consommer des aliments ou des boissons tant que le comprimé n'est pas complètement dissous.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Grossesse
Les risques associés à la prise de BUPENSAN chez la femme enceinte ne sont pas connus. Votre médecin décidera si vous pouvez utiliser BUPENSAN pendant votre grossesse.
En cas de prise à la fin de la grossesse, BUPENSAN peut entraîner des symptômes de sevrage et des problèmes respiratoires chez le nouveau-né. Ces symptômes peuvent survenir plusieurs jours après la naissance. Si la buprénorphine est utilisée au cours de la grossesse, un examen néonatal détaillé est recommandé afin d’éviter tout risque de dépression respiratoire (respiration inadéquate au cours d’un travail respiratoire diminué) ou de symptômes de sevrage.
Allaitement
L'allaitement doit être arrêté pendant la prise de BUPENSAN car ce produit passe dans le lait maternel.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
BUPENSAN peut provoquer une somnolence, des vertiges ou une altération de la pensée. Ces effets peuvent être augmentés lorsque vous consommez de l'alcool ou prenez d'autres sédatifs avec BUPENSAN. Vous ne devez pas conduire ni utiliser des outils ou des machines, ni entreprendre des activités dangereuses tant que vous ne savez pas de quelle manière BUPENSAN vous affecte. Soyez extrêmement prudent lorsque vous conduisez et utilisez des outils dangereux si votre prise de buprénorphine affecte la performance de ces activités.
BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual contient du lactose et du sodium.
Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
3. COMMENT PRENDRE BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual ?
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
La dose de BUPENSAN est basée sur la survenue de symptômes de sevrage et doit être déterminée pour chaque patient en fonction de sa situation individuelle et de son ressenti subjectif. En général, la dose d’entretien la plus faible possible doit être recherchée près avoir établi la dose.
Préparation pour l’administration de la première dose de BUPENSAN
Vous devez présenter des signes manifestes de sevrage avant de prendre la première dose de BUPENSAN. L'évaluation du médecin au regard de votre aptitude à recevoir le traitement permettra de décider du moment où vous prendrez votre première dose de BUPENSAN.
· Instauration du traitement par BUPENSAN lors d’une dépendance à l’héroïne :
Si vous êtes dépendant à l'héroïne ou à un opioïde à courte durée d'action, vous devez prendre votre première dose de BUPENSAN lors de l'apparition des premiers signes de sevrage, au moins 6 heures après la dernière prise d'opioïdes.
· Instauration du traitement par BUPENSAN lors d’une dépendance à la méthadone :
Si vous prenez de la méthadone ou un opiacé à action prolongée, idéalement la dose de méthadone doit être réduite de manière à être inférieure à 30 mg/jour avant de commencer le traitement par BUPENSAN. La première dose de BUPENSAN doit être prise lorsqu'apparaissent les premiers signes de sevrage, mais doit intervenir au moins 24 heures après la dernière prise de méthadone. Dans le cas de doses plus élevées de méthadone, une plus longue période d’attente peut être nécessaire.
Initiation du traitement
Lorsque vous serez prêt à commencer le traitement, le médecin déterminera la dose d’initiation appropriée selon vos besoins. L’objectif du traitement est de déterminer la dose permettant d’éviter le déclenchement de symptômes de sevrage, afin d’éviter l’utilisation de substances illégales. Veuillez indiquer avec sincérité à votre médecin quelle dose de BUPENSAN supprime vos symptômes de sevrage et informez-le si vous avez l'impression que l'effet de BUPENSAN est trop fort ou trop faible. La somnolence et la sédation ne sont pas l’objectif du traitement.
Stabilisation et traitement d’entretien
Votre médecin peut ajuster la dose selon vos besoins au cours des jours qui suivent le début de votre traitement. Pour de nombreux patients, la dose quotidienne varie de 12 à 16 mg de buprénorphine en une prise quotidienne et ne doit pas dépasser 24 mg par jour.
Administration non quotidienne
L’efficacité clinique de BUPENSAN peut durer 48 à 72 heures selon la dose. Lorsque vous avez atteint une dose stable de buprénorphine, votre médecin peut donc alternativement vous donner une dose double tous les 2 jours ou une dose triple tous les 3 jours. La détermination de la dose doit être effectuée sous surveillance médicale. Lors de la mise en place d’une dose double ou triple, vous serez surveillé pendant 3-4 heures pour de possibles symptômes de surdosage. La prise d’autres substances à effet dépresseur central (par ex. benzodiazépines) doit être exclue avant d’augmenter la dose de buprénorphine. Les doses optimisées doivent être utilisées individuellement. Pour certains cas individuels, des doses plus faibles peuvent être suffisantes.
Signes et symptômes d’une prise excessive de buprénorphine
Les signes et symptômes d’une prise excessive de buprénorphine incluent des symptômes tels qu’une « sensation de ne pas être dans son état normal », un manque de concentration, de la somnolence et de possibles vertiges en se levant. Dans ces cas, votre médecin diminuera en général la dose de BUPENSAN.
Sevrage de buprénorphine
Si la dose de buprénorphine est trop faible, des symptômes de sevrage tels qu’un inconfort nasal ou abdominal, de la diarrhée, des douleurs musculaires et un sentiment d’anxiété, peuvent survenir pendant l’intervalle de 24 heures entre deux doses. Dans ce cas, votre médecin peut changer la dose de BUPENSAN.
Patients âgés (plus de 65 ans)
Les patients âgés ainsi que les patients en mauvaise condition physique peuvent être plus sensibles aux opioïdes. Il convient donc d’être particulièrement attentif lors de l’ajustement de la dose.
Patients ayant une insuffisance hépatique ou rénale
Votre médecin tiendra compte d’une insuffisance hépatique ou rénale lors de l’ajustement de la dose. BUPENSAN ne doit pas être utilisé si vous avez de graves problèmes hépatiques. Les patients ayant une hépatite virale (un processus inflammatoire qui entraine la mort des cellules du foie) et/ou les patients souffrant d'un dysfonctionnement hépatique sous traitement médical concomitant ont un risque d'atteinte majorée du foie. Votre médecin recommandera une surveillance régulière des maladies hépatiques.
Mode d’administration
BUPENSAN se prend par voie sublinguale.
Placez le comprimé sous votre langue. C’est la seule manière de prendre BUPENSAN. Conservez le comprimé sous votre langue jusqu’à ce qu’il soit complétement dissous (cela prend environ 5 à 10 minutes).
Vous ne devez pas avaler le comprimé ou consommer des aliments ou des boissons avant la dissolution complète du comprimé ; sinon cela diminuera son efficacité.
Vous pouvez prendre le comprimé à n’importe quel moment de la journée.
Durée de traitement
La durée du traitement sera déterminée individuellement par le médecin.
Si vous avez pris plus de BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual que vous n’auriez dû
Si vous, ou tout autre personne, avez pris une dose trop élevée de ce médicament, vous devez aller (ou être emmené) immédiatement à un service des urgences ou à un hôpital, car un surdosage de BUPENSAN peut provoquer des difficultés respiratoires graves engageant le pronostic vital.
Plus particulièrement chez les personnes avec un faible seuil de tolérance (surtout les enfants), de graves intoxications peuvent être causées par des doses plus faibles que celles utilisées habituellement en traitement substitutif.
Les symptômes de surdosage peuvent se manifester par une somnolence, des problèmes de coordination avec un ralentissement des réflexes, une vision trouble, et/ou des troubles de la parole. Il se peut que vous ne soyez pas en mesure de penser clairement et que vous respiriez plus lentement que d’habitude. Dans certaines circonstances, ces difficultés respiratoires graves (dépression respiratoire) peuvent conduire à un arrêt respiratoire et à la mort.
Si vous oubliez de prendre BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre. Contactez votre médecin.
Si vous arrêtez de prendre BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual
Ne modifiez pas le traitement de vous-même et n'arrêtez pas le traitement sans l'accord de votre médecin. Un arrêt brutal du traitement peut entraîner l’apparition de symptômes de sevrage.
Après une période de traitement efficace, votre médecin pourra diminuer progressivement la dose jusqu’à une dose d’entretien plus faible. Selon votre état de santé, la dose peut continuer à être réduite sous surveillance médicale étroite, jusqu’à ce qu’elle puisse finalement être arrêtée. Ne modifiez pas et n’arrêtez pas le traitement sans l’accord du médecin traitant.
La disponibilité des différents dosages de comprimés sublinguaux, ainsi que le schéma posologique d’administration non quotidienne, permettent une diminution graduelle et en douceur de la dose, si convenu d’un commun accord avec votre médecin.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Informez immédiatement votre médecin ou cherchez une assistance médicale de toute urgence si vous développez des effets indésirables tels que :
· gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge susceptible de provoquer des difficultés à avaler ou respirer, urticaire/rash grave. Ces effets peuvent être les signes d'une réaction allergique engageant le pronostic vital.
· sensation de somnolence et problèmes de coordination, vision trouble, troubles du langage, incapacité à penser clairement ou respiration beaucoup plus lente que d'habitude.
Informez également votre médecin immédiatement si vous développez des effets indésirables tels que :
· fatigue sévère, démangeaisons accompagnées d'un jaunissement de la peau ou des yeux. Il peut s'agir de symptômes indiquant une atteinte du foie.
· voir ou entendre des choses qui n'existent pas (hallucinations).
Autres effets indésirables
Très fréquents (peuvent affecter plus d’1 patient sur 10) :
Insomnie (difficultés pour dormir), constipation, nausées, transpiration excessive, maux de tête.
Fréquents (peuvent affecter jusqu’à 1 patient sur 10) :
Perte de poids, gonflement des mains et des pieds, anxiété, nervosité, sensations de picotements, dépression, diminution du désir sexuel, augmentation de la tension musculaire, pensées anormales, augmentation de la sécrétion lacrymale (larmoiements) ou autres affections du système lacrymal, sensation de chaleur, augmentation de la tension artérielle, migraine, écoulement nasal, mal de gorge et douleur en avalant, augmentation de la toux, estomac dérangé ou autre trouble gastrique, diarrhée, fonction hépatique anormale, flatulences, vomissements, démangeaisons, douleur, douleurs articulaires, douleurs musculaires, crampes dans les jambes (contractures musculaires), difficultés pour obtenir ou maintenir une érection, anormalité de l’urine, douleurs abdominales, douleurs dorsales, faiblesse, infection, frissons, douleur thoracique, fièvre, symptômes grippaux, sensation d’inconfort général, blessure accidentelle due à une diminution de la vigilance ou de la coordination, évanouissement, sensations vertigineuses.
Peu fréquents (peuvent affecter jusqu’à 1 patient sur 100) :
Gonflement des ganglions lymphatiques, agitation, tremblement, rêves anormaux, activité musculaire excessive, dépersonnalisation (sentiment de ne pas se sentir soi-même), amnésie (troubles de la mémoire), perte d’intérêt, sensation de bien-être excessive, convulsions (crises convulsives), rétrécissement des pupilles, miction difficile, inflammation ou infection de l’œil, battements de cœur rapides ou lents, tension artérielle basse, palpitations, crise cardiaque (infarctus du myocarde), oppression thoracique, difficulté respiratoire (essoufflement), asthme, bâillements, douleur et aphtes dans la bouche, altération de la couleur de la langue, acné, nodules cutanés, chute de cheveux, peau sèche ou desquamation, inflammation des articulations, infection urinaire, tests sanguins anormaux, présence de sang dans l’urine, éjaculation anormale, troubles menstruels ou vaginaux, calculs rénaux, présence de protéines dans l’urine, miction douloureuse ou difficile, sensibilité à la chaleur ou au froid, coup de chaleur, perte d’appétit, sentiments d’hostilité.
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :
Apparition soudaine du syndrome de sevrage provoquée par la prise trop précoce de BUPENSAN après l’utilisation d’opioïdes illicites, syndrome de sevrage médicamenteux chez le nouveau-né, atteinte hépatique avec ou sans ictère (« jaunisse »), hallucinations, chute de la tension artérielle en passant de la position assise ou allongée en position debout et caries dentaires.
Une mauvaise utilisation de BUPENSAN par injection intraveineuse peut provoquer l'apparition de symptômes de sevrage, des infections, d'autres réactions cutanées et des problèmes hépatiques potentiellement graves (voir la rubrique « Avertissements et précautions »).
Des symptômes de sevrage peuvent survenir après la première dose, mais également si vous avez pris BUPENSAN moins de 4 heures après avoir pris des substances addictives (morphine, héroïne, etc.) ou moins de 24 heures après la dernière dose de méthadone, car BUPENSAN peut en partie annuler l’efficacité de ces substances. BUPENSAN ne supprime pas une dépendance persistante aux opioïdes.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance Site internet: https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la plaquette et l’emballage après « EXP ». La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS
Ce que contient BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual
· La substance active est la buprénorphine.
Chlorhydrate de buprénorphine............................................................................................ 2,16 mg
équivalent à buprénorphine...................................................................................................... 2 mg
Pour un comprimé sublingual
· Les autres composants sont : lactose monohydraté, mannitol, amidon de maïs, povidone K 30, acide citrique monohydraté, citrate de sodium, stéarate de magnésium.
Qu’est-ce que BUPENSAN 2 mg, comprimé sublingual et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés sublinguaux de BUPENSAN 2 mg sont blancs à blanchâtres, ovales, plats, avec des bords biseautés.
BUPENSAN est disponible sous plaquettes, en boîtes de 7, 10 et 28 comprimés sublinguaux.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
SCHLOSSPLATZ 1
8502 LANNACH
AUTRICHE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
G.L. PHARMA GMBH
SCHLOSSPLATZ 1
8502 LANNACH
AUTRICHE
SCHLOSSPLATZ 1
8502 LANNACH
AUTRICHE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen et au Royaume-Uni (Irlande du Nord) sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[À compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
{mois AAAA}.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).