Dernière mise à jour le 30/06/2025

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OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion

 sur ordonnance uniquement

 générique

Date de l'autorisation : 27/06/2017
Indications thérapeutiques

Classe pharmacothérapeutique : Alcaloïde naturel de l'opium, opiacé, analgésiques - code ATC : N02A A05

Le nom complet de votre médicament est OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion. Dans cette notice, le nom plus court « Oxycodone » est utilisé. Il contient la substance active chlorhydrate d'oxycodone. Celle-ci appartient à un groupe de médicaments appelés antidouleurs (ou « analgésiques »).

L’oxycodone est utilisée contre les douleurs modérées à sévères.

Groupe(s) générique(s)

Ce médicament appartient au(x) groupe(s) générique(s) suivants :

Composition en substances actives

  • Solution ( Composition pour 1 mL de solution )
    • oxycodone9 mg
      • sous forme de : chlorhydrate d'oxycodone10 mg
Présentations

> 5 ampoules en verre de 1 mL

Code CIP : 34009 300 922 7 9
Déclaration de commercialisation : 15/01/2018
Cette présentation est agréée aux collectivités

Prix libre, médicament non remboursable ( cliquez ici pour en savoir plus sur les médicaments non remboursables )

> 5 ampoules en verre de 2 mL

Code CIP : 34009 300 922 8 6
Déclaration de commercialisation : 15/01/2018
Cette présentation est agréée aux collectivités

Prix libre, médicament non remboursable ( cliquez ici pour en savoir plus sur les médicaments non remboursables )

> 4 ampoule(s) en verre de 20 ml

Code CIP : 34009 300 922 9 3
Déclaration de commercialisation : 15/01/2018
Cette présentation est agréée aux collectivités

Prix libre, médicament non remboursable ( cliquez ici pour en savoir plus sur les médicaments non remboursables )

Documents de bon usage du médicament
Service médical rendu (SMR)

Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.

Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprès de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthèses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.

Valeur du SMRAvisMotif de l'évaluationRésumé de l'avis
ImportantAvis du 11/10/2017Inscription (CT)Le service médical rendu par OXYCODONE MEDAC 10 mg/ml et 50 mg/ml, solution injectable/pour perfusion est important dans l’indication de l’AMM.
Amélioration du service médical rendu (ASMR)

Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.

Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprés de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthéses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.

Valeur de l'ASMRAvisMotif de l'évaluationRésumé de l'avis
V (Inexistant)Avis du 11/10/2017Inscription (CT)Ces spécialités n’apportent pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport aux princeps d’OXYNORM 10 mg/ml et 50 mg/ml, solution injectable.
Autres informations
  • Titulaire de l'autorisation : L. MOLTENI & C. dei F.lli Alitti Societa di Esercizio SPA
  • Conditions de prescription et de délivrance :
    • prescription en toutes lettres sur ordonnance sécurisée
    • prescription limitée à 7 jours ou 28 jours
    • stupéfiants
  • Statut de l'autorisation : Valide
  • Type de procédure :  Procédure décentralisée
  • Code CIS :  6 687 594 2
Résumé des Caractéristiques du Produit

ANSM - Mis à jour le : 16/04/2025

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion (équivalent à 9 mg d'oxycodone base).

Chaque ampoule de 1 mL contient 10 mg de chlorhydrate d'oxycodone.

Chaque ampoule de 2 mL contient 20 mg de chlorhydrate d'oxycodone (10 mg/mL).

Chaque ampoule de 20 mL contient 200 mg de chlorhydrate d'oxycodone (10 mg/mL).

Excipient(s) à effet notoire :

Ce médicament contient 0,124 mmoles de sodium (2,85 mg) par mL.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable/pour perfusion.

Solution limpide et incolore de pH 4,5 à 5,5.

L'osmolalité est de 267 à 310 mOsm/Kg.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Adultes de plus de 18 ans :

Pour le traitement de la douleur modérée à sévère chez les patients atteints de douleurs d'origine cancéreuse et de douleurs post-opératoires. Pour le traitement de douleurs sévères nécessitant l'utilisation d'un opiacé puissant.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie :

La posologie doit être ajustée en fonction de l'intensité de la douleur, de l'état général du patient et des médicaments antérieurs et concomitants.

Adultes de plus de 18 ans :

Les doses initiales suivantes sont recommandées chez les patients naïfs d'opiacés. La dose initiale doit être ajustée en fonction des médicaments antérieurs ou concomitants (en particulier si le patient a déjà été traité avec des opiacés), de l'état général du patient et de l'intensité de la douleur. Une augmentation progressive de la dose peut s'avérer nécessaire si l'analgésie est inadéquate ou si l'intensité de la douleur augmente.

· i.v. (bolus) : Diluer jusqu'à 1 mg/mL dans du chlorure de sodium 0,9 %, du glucose 5 % ou dans de l'eau pour préparations injectables. Administrer une dose en bolus de 1 à 10 mg lentement pendant 1 à 2 minutes. Les doses ne doivent pas être administrées plus fréquemment que toutes les 4 heures.

· i.v. (perfusion) : Diluer jusqu'à 1 mg/mL dans du chlorure de sodium 0,9 %, du glucose 5 % ou dans de l'eau pour préparations injectables. Une dose initiale de 2 mg/heure est recommandée.

· i.v. (ACP) : Diluer jusqu'à 1 mg/mL dans du chlorure de sodium 0,9 %, du glucose 5 % ou dans de l'eau pour préparations injectables. Des doses en bolus de 0,03 mg/kg doivent être administrées avec un temps de verrouillage minimum de 5 minutes.

· s.c. (Bolus) : Utiliser à la concentration de 10 mg/mL. La dose initiale recommandée est de 5 mg, répétée à intervalles de 4 heures selon les besoins.

· s.c. (perfusion) : Diluer dans du chlorure de sodium 0,9 %, du glucose 5 % ou dans de l'eau pour préparations injectables si nécessaire. Une dose initiale de 7,5 mg/jour est recommandée chez les patients naïfs d'opiacés, en augmentant progressivement la dose en fonction du contrôle des symptômes. Les patients atteints de douleurs d'origine cancéreuse passant de l'oxycodone orale à ce traitement peuvent nécessiter des doses beaucoup plus élevées (voir ci-dessous).

Passage des patients de l'oxycodone orale à l'oxycodone parentérale :

La dose doit être basée sur le rapport suivant : 2 mg d'oxycodone orale est équivalent à 1 mg d'oxycodone parentérale. Il convient d'insister sur le fait qu'il s'agit uniquement d'une indication de la dose requise. La variabilité interindividuelle nécessite de titrer prudemment jusqu'à obtention de la posologie appropriée.

Personnes âgées :

La dose sera ajustée individuellement pour utiliser la dose la plus faible permettant de contrôler la douleur.

Patients insuffisants rénaux ou hépatiques :

L’initiation du traitement doit suivre une approche conservatrice chez ces patients. La posologie initiale recommandée chez l'adulte doit être réduite de 50% (par exemple une posologie journalière totale de 10 mg, par voie orale, chez les patients naïfs d’opioïdes), et chaque patient doit faire l'objet d’une titration permettant un contrôle analgésique adéquat conformément à sa situation clinique.

Population pédiatrique :

Il n'existe pas de données sur l'utilisation d'injections d'oxycodone chez les patients de moins de 18 ans.

Utilisation dans la douleur d'origine non maligne :

Les opiacés ne sont pas le traitement de première intention pour les douleurs chroniques d'origine non maligne et ne sont pas recommandés comme traitement unique. Les douleurs chroniques soulagées par des opiacés puissants incluent l'arthrose chronique et les maladies des disques intervertébraux.

Mode d’administration

Injection ou perfusion sous-cutanée

Injection ou perfusion intraveineuse.

Objectifs et arrêt du traitement

Avant d’instaurer un traitement par OXYCODONE MEDAC, une stratégie thérapeutique comprenant la durée et les objectifs du traitement, ainsi qu’un plan d’arrêt du traitement, doivent être convenus avec le patient, conformément aux directives de prise en charge de la douleur. Au cours du traitement, le médecin et le patient doivent s’entretenir régulièrement afin d’évaluer la nécessité de poursuivre le traitement, d’envisager son interruption et d’adapter les doses si nécessaire. Lorsqu’un patient n’a plus besoin d’un traitement par l’oxycodone, il peut être conseillé de diminuer progressivement la dose pour prévenir les symptômes de sevrage. En l’absence d’un contrôle adéquat de la douleur, il convient de réfléchir à la survenue possible d’une hyperalgésie, d’une tolérance et d’une progression de la maladie sous-jacente (voir rubrique 4.4).

Durée du traitement

La solution injectable d’oxycodone ne doit pas être utilisée plus longtemps que nécessaire.

Pour les instructions de dilution du médicament avant l'administration, voir la rubrique 6.6

4.3. Contre-indications

L'injection d'oxycodone est contre-indiquée chez les patients présentant une hypersensibilité connue à l'oxycodone ou l'un des excipients mentionnés dans la rubrique 6.1.

L'oxycodone ne doit pas être utilisée dans les situations où des opiacés sont contre-indiqués : dépression respiratoire sévère avec hypoxie ; iléus paralytique ; abdomen aigu ; maladie pulmonaire obstructive chronique sévère ; cœur pulmonaire ; asthme bronchique sévère ; taux élevé de dioxyde de carbone dans le sang ; insuffisance hépatique modérée à sévère ; constipation chronique.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Le risque principal d'excès d'opiacés est la dépression respiratoire.

Il convient de prendre des précautions lors de l'administration d'oxycodone à des personnes âgées affaiblies, à des patients dont la fonction pulmonaire est sévèrement altérée ; à des patients dont la fonction hépatique ou rénale est très altérée ; aux patients atteints de myxœdème, d'hypothyroïdie, de maladie d'Addison, de psychose toxique, d'hypertrophie de la prostate, d'insuffisance surrénalienne, d'alcoolisme, de delirium tremens, de maladies des voies biliaires, de pancréatite, de troubles inflammatoires de l'intestin, d'hypotension, d'hypovolémie, une élévation de la pression intracrânienne, lésion crânienne (dû à un risque d’augmentation de la pression intracrânienne), ou aux patients sous benzodiazépines, autres dépresseurs du SNC (ex. alcool) ou des Inhibiteurs des MAO.

L’oxycodone solution injectable ne doit pas être utilisée s'il y a une possibilité d'iléus paralytique. Si un iléus paralytique est suspecté ou se manifeste pendant l'utilisation d'oxycodone solution injectable, le traitement devra être arrêté immédiatement (voir la rubrique 4.3). L’oxycodone solution injectable doit être utilisé avec précaution en situation pré- ou peropératoire et dans les premières 24 heures post-opératoires.

Comme avec toutes les préparations d'opiacés, les produits à base d'oxycodone doivent être utilisés avec précaution après une chirurgie abdominale car les opiacés sont connus pour altérer la motilité intestinale et ne doivent pas être utilisés avant que le médecin ne se soit assuré que la fonction intestinale est normale.

Pour certains patients souffrant de douleurs chroniques d'origine non maligne, les opiacés doivent être utilisés dans le cadre d'un traitement global comportant d'autres médicaments et modalités de traitement. L'un des points essentiels de l'évaluation d'un patient souffrant de douleurs d'origine non maligne est la dépendance du patient et ses antécédents d'abus de substances.

Si le traitement par opiacé est considéré adapté pour le patient, le principal objectif du traitement n'est alors pas de minimiser la dose d'opiacé mais plutôt de trouver la dose minimale efficace.

Le patient peut développer une tolérance au médicament suite à une utilisation chronique et nécessiter des doses progressivement plus élevées pour contrôler la douleur. L'utilisation prolongée de ce produit peut entraîner une dépendance physique et un syndrome de sevrage peut survenir en cas d'arrêt brutal du traitement. Lorsqu'un patient n'a plus besoin d'un traitement par oxycodone, il est conseillé de réduire la dose progressivement afin de prévenir les symptômes de sevrage.

L'abstinence d'opiacé ou le syndrome de sevrage est caractérisé par certains ou l'ensemble des signes suivants : agitation, larmoiement, rhinorrhée, bâillements, transpiration, frissons, myalgie, mydriase et palpitations. D'autres symptômes peuvent également apparaître tels que : irritabilité, anxiété, douleurs dorsales, douleurs articulaires, faiblesse, crampes abdominales, insomnie, nausée, anorexie, vomissements, diarrhée, ou élévation de la pression artérielle, de la fréquence respiratoire ou de la fréquence cardiaque.

Une hyperalgésie ne répondant pas à une augmentation supplémentaire de la dose d'oxycodone peut se produire, notamment à dose élevée. La réduction de la dose d'oxycodone ou le passage à un autre opiacé peut s'avérer nécessaire.

Affections hépatobiliaires

L’oxycodone peut provoquer un dysfonctionnement et des spasmes du sphincter d’Oddi, ce qui accroît le risque de symptômes des voies biliaires et de pancréatite. L’oxycodone doit donc être administrée avec précaution chez les patients atteints de pancréatite et de maladies des voies biliaires.

Trouble d’utilisation d’opioïde (abus et dépendance)

Une accoutumance (tolérance) et une dépendance physique et/ou psychologique peuvent apparaître lors de l’administration répétée d’opioïdes comme l’oxycodone.

L’utilisation répétée d’OXYCODONE MEDAC peut conduire à un trouble d’utilisation d’opioïde (TUO). Une dose plus élevée et une durée plus longue du traitement par opioïdes peuvent augmenter le risque de développer un TUO. L’abus ou le mésusage intentionnel d’OXYCODONE MEDAC peut entraîner un surdosage et/ou le décès. Le risque de développement d’un TUO est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou fratrie) de troubles d’utilisation d’opioïde (y compris de troubles liés à l’utilisation d’alcool), en cas de tabagisme actif ou chez les patients ayant des antécédents personnels d’autres troubles de la santé mentale (par exemple, dépression majeure, anxiété et troubles de la personnalité).

Avant d’instaurer un traitement par OXYCODONE MEDAC et pendant le traitement, les objectifs du traitement et un plan d’arrêt doivent être convenus avec le patient (voir rubrique 4.2). Avant et pendant le traitement, le patient doit également être informé des risques et des signes de TUO. En cas d’apparition de ces signes, il doit être conseillé au patient de contacter son médecin.

Les patients devront être surveillés afin de détecter tout signe de comportements de recherche compulsive du produit (par exemple, demande de renouvellement trop précoce de la prescription). Dans ce cadre, les opioïdes et les médicaments psychoactifs (tels que les benzodiazépines) utilisés en concomitance devront être passés en revue. Pour les patients présentant des signes et symptômes de TUO, une consultation auprès d’un addictologue devra être envisagée.

Comme avec d'autres opiacés, les nourrissons nés de mères dépendantes peuvent présenter des symptômes de sevrage et une dépression respiratoire à la naissance.

Risque en cas de prise concomitante de médicaments sédatifs tels que des benzodiazépines ou des produits apparentés :

L’utilisation concomitante d’OXYCODONE MEDAC et de médicaments sédatifs tels que des benzodiazépines ou des produits apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et un décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour lesquels des alternatives thérapeutiques ne sont pas possibles.

Si la décision est prise de prescrire OXYCODONE MEDAC de façon concomitante avec des médicaments sédatifs, la dose efficace la plus faible doit être prescrite et la durée de traitement doit être la plus courte possible.

Les patients doivent être placés sous étroite surveillance afin de détecter des signes et des symptômes de dépression respiratoire et de sédation.

Dans ce contexte, il est fortement recommandé de sensibiliser les patients et leurs soignants sur ces symptômes (voir rubrique 4.5).

Troubles respiratoires liés au sommeil

Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, tels que l’apnée du sommeil centrale (ASC) et l’hypoxémie liée au sommeil. L’utilisation d’opioïdes augmente de façon dose-dépendante le risque d’ASC. Chez les patients présentant une ASC, une diminution de la dose totale d’opioïdes doit être envisagée.

L'utilisation concomitante d'alcool et d'oxycodone solution injectable peut augmenter les effets indésirables de l'oxycodone ; leur utilisation concomitante doit être évitée.

Les opioïdes ont une action pharmacologique sur l’axe hypothalamo-hypophysaire ou gonadique. Certaines modifications ont été observées telles qu’une augmentation de la prolactinémie et une diminution du cortisol plasmatique et de la testostérone. Ces modifications hormonales peuvent se manifester par des symptômes cliniques.

OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL - ampoule de 20 mL contient 57.0 mg de sodium par ampoule, ce qui équivaut à 2.85% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

La prise concomitante d’opioïdes et de médicaments sédatifs, comme les benzodiazépines ou des produits apparentés, augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès, en raison de la majoration des effets dépresseurs sur le système nerveux central. La dose et la durée du traitement concomitant doivent être limitées (voir rubrique 4.4).

Des médicaments qui affectent le SNC, incluent entre autres: les tranquillisants, les anesthésiques, les hypnotiques, les antidépresseurs, les sédatifs, les phénothiazines, les neuroleptiques, l'alcool, les antihypertenseurs et d'autres opiacés myorelaxants.

L'administration concomitante d'oxycodone avec des anticholinergiques ou de médicaments ayant une activité anticholinergique (ex. des antidépresseurs tricycliques, des antihistaminiques, des antipsychotiques, des myorelaxants, des antiparkinsoniens) peut entraîner une augmentation des effets indésirables anticholinergiques. L'oxycodone doit être utilisée avec une prudence particulière et il peut être nécessaire de diminuer la posologie chez les patients utilisant ces médicaments.

Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) sont connus pour interagir avec les analgésiques narcotiques. Les IMAO provoquent une excitation ou une dépression du SNC associée à une crise hypertensive ou hypotensive (voir la rubrique 4.4).

L'alcool peut augmenter les effets pharmacodynamiques de l’oxycodone en solution injectable ; leur utilisation concomitante doit être évitée.

L'oxycodone est principalement métabolisée par la voie CYP3A4, avec une contribution de la voie CYP2D6. Les activités de ces voies métaboliques peuvent être inhibées ou induites par plusieurs médicaments ou éléments nutritionnels administrés de manière concomitante.

Les inhibiteurs de CYP3A4, tels que les antibiotiques macrolides (par ex. clarithromycine, érythromycine et télithromycine), les antifongiques de type azolé (par ex. kétoconazole, voriconazole, itraconazole et posaconazole), les inhibiteurs de protéases (par ex. bocéprévir, ritonavir, indinavir, nelfinavir et saquinavir), la cimétidine et le jus de pamplemousse peuvent réduire la clairance de l'oxycodone et ainsi augmenter la concentration plasmatique d'oxycodone. Il est donc possible que la dose d'oxycodone nécessite un ajustement en conséquence.

Des exemples spécifiques sont fournis ci-dessous :

· L'itraconazole, un puissant inhibiteur de CYP3A4, administré à raison de 200 mg par voie orale pendant cinq jours, a augmenté l'ASC de l'oxycodone orale. En moyenne, l'ASC était multipliée par un facteur d'environ 2,4 (plage de 1,5 - 3,4).

· Le voriconazole, un puissant inhibiteur de CYP3A4, administré à raison de 200 mg deux fois par jour pendant quatre jours (400 mg donnés pour les deux premières doses), a augmenté l'ASC de l'oxycodone orale. En moyenne, l'ASC était multipliée par un facteur d'environ 3,6 (plage de 2,7 - 5,6).

· La télithromycine, un inhibiteur de CYP3A4, administré à raison de 800 mg par voie orale pendant quatre jours, a augmenté l'ASC de l'oxycodone orale. En moyenne, l'ASC était multipliée par un facteur d'environ 1,8 (plage de 1,3 - 2,3).

· Le jus de pamplemousse, un inhibiteur de CYP3A4, administré à raison de 200 mL trois fois par jour pendant cinq jours, a augmenté l'ASC de l'oxycodone orale. En moyenne, l'ASC était multipliée par un facteur d'environ 1,7 (plage de 1,1 - 2,1).

Les inducteurs de CYP3A4, tels que la rifampicine, la carbamazépine, la phénytoïne et le millepertuis peuvent induire le métabolisme de l'oxycodone et provoquer une augmentation de la clairance de l'oxycodone qui pourrait induire une réduction de la concentration plasmatique d'oxycodone. Il est donc possible que la dose d'oxycodone nécessite un ajustement en conséquence.

Des exemples spécifiques sont fournis ci-dessous :

· Le millepertuis, un inducteur de CYP3A4, administré à raison de 300 mg trois fois par jour pendant quinze jours, a réduit l'ASC de l'oxycodone orale. En moyenne, l'ASC était réduite d'environ 50% (plage de 37-57%).

· La rifampicine, un inducteur de CYP3A4, administré à raison de 600 mg une fois par jour pendant sept jours, a réduit l'ASC de l'oxycodone orale. En moyenne, l'ASC était réduite d'environ 86%.

Les médicaments qui inhibent l'activité de CYP2D6, tels que la paroxétine et la quinidine, peuvent provoquer une baisse de la clairance de l'oxycodone qui pourrait induire une augmentation de la concentration plasmatique d'oxycodone.

L’administration concomitante de l’oxycodone et d’agents sérotoninergiques, tels qu’un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) peut entraîner une toxicité sérotoninergique. Les symptômes de la toxicité sérotoninergique peuvent inclure des modifications de l’état mental (par ex., agitation, hallucinations, coma), une instabilité du système nerveux autonome (par ex., tachycardie, pression artérielle labile, hyperthermie), des anomalies neuromusculaires (par ex., hyperréflexie, manque de coordination, rigidité) et/ou des symptômes gastro-intestinaux (par ex., nausées, vomissements, diarrhée). L’oxycodone doit être utilisée avec prudence et il peut être nécessaire de diminuer la posologie chez les patients utilisant ces médicaments.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il existe des données limitées sur l'utilisation d'oxycodone chez la femme enceinte. Les nourrissons nés de mères ayant reçu des opiacés pendant les 3 à 4 dernières semaines de grossesse doivent être surveillés pour détecter la présence de dépression respiratoire. Des symptômes de sevrage peuvent être observés chez les nouveau-nés de mères sous traitement d'oxycodone. Des études menées chez le rat et le lapin avec des doses orales d'oxycodone équivalent à 3 et 47 fois la dose adulte de 160 mg/jour, respectivement, n'ont pas mis en évidence d'effet délétère pour le fœtus dû à l'oxycodone.

L'OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion n'est pas recommandée pendant la grossesse ou au cours de l'accouchement.

Allaitement

L'oxycodone peut être excrétée dans le lait maternel et peut causer une dépression respiratoire chez le nourrisson. Par conséquent, l'oxycodone ne doit pas être utilisée pendant l'allaitement.

Fertilité

Il n'existe pas de données disponibles sur la fertilité chez l'homme. Les études effectuées chez l'animal n’ont pas mis en évidence d'effets sur la fertilité.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L'oxycodone peut avoir une influence sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. L'oxycodone peut modifier la réaction des patients de manière variable en fonction de la posologie et de la susceptibilité individuelle. S'ils sont affectés, les patients ne doivent pas conduire de véhicules ou utiliser de machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables sont typiques des puissants agonistes opiacés. Une tolérance et une dépendance peuvent se manifester (voir la rubrique 4.4).

La constipation peut être évitée avec un laxatif approprié. Au cas où les nausées et les vomissements poseraient problème, l'oxycodone peut être associée à un antiémétique.

Les effets indésirables rapportés spontanément ou observés dans le cadre d'essais cliniques sont décrits dans le tableau suivant. Dans chaque classe de systèmes d’organes, les effets médicamenteux indésirables sont classés par fréquence, selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Classe de systèmes d'organes

Fréquence

Effet indésirable

Affections du système immunitaire

Peu fréquent

Hypersensibilité.

Fréquence indéterminée

Réponses anaphylactiques, réactions anaphylactoïdes.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent

Anorexie (baisse d'appétit).

Peu fréquent

Déshydratation.

Affections psychiatriques

Fréquent

Anxiété, confusion, insomnie, nervosité, troubles de la pensée, rêves anormaux.

Peu fréquent

Labilité de l'affect, agitation, dépression, dépendance médicamenteuse, euphorie, hallucinations, désorientation, modification de l'humeur, fébrilité, dysphorie.

Fréquence indéterminée

Agressivité.

Affections du système nerveux

Très fréquent

Maux de tête, vertiges, somnolence.

Fréquent

Tremblements, léthargie, sédation.

Peu fréquent

Amnésie, convulsions, hypertonie, hypoesthésie, contractions musculaires involontaires, troubles de la parole, syncope, paresthésie, dysgueusie, hypotonie.

Fréquence indéterminée

Hyperalgésie.

Affections oculaires

Peu fréquent

Myosis, troubles visuels.

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Peu fréquent

Vertiges.

Affections cardiaques

Peu fréquent

Palpitations (dans le contexte d'un syndrome de sevrage), tachycardie supraventriculaire.

Affections vasculaires

Peu fréquent

Vasodilatation, congestion faciale.

Rare

Hypotension, hypotension orthostatique.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquent

Bronchospasme, dyspnée, réduction de la toux.

Peu fréquent

Dépression respiratoire, hoquet.

Fréquence indéterminée

Syndrome d’apnée centrale du sommeil.

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Constipation, nausées, vomissements.

Fréquent

Sécheresse buccale, dyspepsie, douleurs abdominales, diarrhée.

Peu fréquent

Dysphagie, éructation, flatulence, iléus, gastrite.

Fréquence indéterminée

Caries dentaires.

Affections hépatobiliaires

Peu fréquent

Colique biliaire, élévation des enzymes hépatiques.

Fréquence indéterminée

Cholestase.

Dysfonctionnement du sphincter d’Oddi.

Affections de la peau et du tissus sous-cutané

Très fréquent

Prurit.

Fréquent

Hyperhidrose, éruption cutanée.

Peu fréquent

Sécheresse cutanée, dermatite exfoliante.

Rare

Urticaire.

Affections du rein et des voies urinaires

Peu fréquent

Rétention urinaire, spasme urétéral.

Affections des organes de reproduction et du sein

Peu fréquent

Dysfonction érectile, hypogonadisme.

Fréquence indéterminée

Aménorrhée.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fréquent

Asthénie, fatigue.

Peu fréquent

Tolérance au médicament, œdème, œdème périphérique, malaise, soif, pyrexie, syndrome de sevrage médicamenteux, frissons.

Fréquence indéterminée

Syndrome de sevrage médicamenteux du nouveau-né.

Description d’effets indésirables sélectionnés

Pharmacodépendance

L’utilisation répétée d’OXYCODONE MEDAC peut entraîner une pharmacodépendance, même à des doses thérapeutiques. Le risque de pharmacodépendance peut varier en fonction des facteurs de risque individuels du patient, de la posologie et de la durée du traitement opioïde (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

4.9. Surdosage

Symptômes de surdosage

Les signes de toxicité et de surdosage d'oxycodone sont la réduction des pupilles à un petit point, la dépression respiratoire, l'hypotension et les hallucinations. La nausée et les vomissements sont fréquents dans les cas moins sévères.

L'œdème pulmonaire non cardiaque et la rhabdomyolyse sont particulièrement fréquents après une injection intraveineuse d'analgésiques opiacés. Une insuffisance circulatoire et une somnolence progressant jusqu'à la stupeur ou au coma, un relâchement des muscles squelettiques (hypotonie), une bradycardie, un œdème pulmonaire et la mort peuvent survenir dans les cas les plus graves.

Les effets d'un surdosage seront renforcés par l'ingestion simultanée d'alcool ou d'autres drogues psychotropes.

Une leucoencéphalopathie toxique a été observée en cas de surdosage d’oxycodone.

Traitement du surdosage

Il convient de prêter attention en priorité au dégagement des voies aériennes et à la mise en place d'une ventilation assistée ou contrôlée. Les antagonistes opiacés purs tels que la naloxone sont des antidotes spécifiques des symptômes de surdosage d'opiacés. D'autres mesures de support doivent être utilisées selon les besoins.

En cas de surdosage important, administrer la naloxone par voie intraveineuse (0,4 à 2 mg chez l'adulte et 0,01 mg/kg de poids corporel chez l'enfant) si le patient est dans le coma ou présente une dépression respiratoire. Répéter la dose à intervalles de 2 minutes s'il n'y a pas de réponse. Si des doses répétées sont nécessaires, une perfusion de 60% de la dose initiale par heure est un point de départ utile. Une solution de 10 mg dans 50 mL de glucose donnera une concentration de 200 microgrammes/mL pour la perfusion avec une pompe IV (dose ajustée en fonction de la réponse clinique). Les perfusions ne peuvent pas se substituer à une évaluation fréquente de l'état clinique du patient.

L'administration intramusculaire de naloxone est une alternative au cas où l'accès IV ne serait pas possible. Etant donné que la durée d'action de la naloxone est relativement courte, le patient doit être surveillé avec attention jusqu'à ce que la respiration spontanée soit rétablie avec certitude.

La naloxone est un antagoniste compétitif et des doses importantes (4 mg) peuvent être nécessaires chez les patients gravement intoxiqués.

Dans les cas de surdosage moins important, administrer 0,2 mg de naloxone par voie intraveineuse puis des incréments de 0,1 mg toutes les 2 minutes si nécessaire. Le patient doit être sous observation pendant au moins 6 heures après la dernière dose de naloxone.

La naloxone ne doit pas être administrée en l'absence d'une dépression respiratoire ou circulatoire cliniquement significative à la suite d'un surdosage d'oxycodone. La naloxone doit être administrée avec précaution chez les personnes ayant une dépendance physique connue ou suspectée à l'oxycodone. Dans ce cas, l'inversion abrupte ou complète des effets de l'opiacé peut entraîner des douleurs et un syndrome de sevrage aigu.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Alcaloïde naturel de l'opium, opiacé, analgésiques, Code ATC : N02A A05

L'oxycodone est un agoniste opiacé puissant sans propriétés antagonistes, avec une affinité pour les récepteurs d'opiacés kappa, mu et delta dans le cerveau et la moelle épinière. Ses effets sont similaires à ceux de la morphine. L'effet thérapeutique est principalement analgésique, anxiolytique, antitussif et sédatif.

Système Gastro-intestinal

Les Opioïdes peuvent induire un spasme du sphincter d’Oddi.

Système hormonal (Voir section 4.4.)

Autres effets pharmacologiques

Les études menées in vitro et chez l'animal indiquent divers effets des opiacés naturels tels que la morphine sur les composantes du système immunitaire ; la signification clinique de ces résultats n'est pas connue. On ne sait pas si l'oxycodone, un opiacé semi-synthétique, a un effet immunologique semblable à celui de la morphine.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Les études pharmacocinétiques chez des sujets en bonne santé ont mis en évidence une disponibilité équivalente de l'oxycodone solution injectable administrée par voie intraveineuse et sous-cutanée, par dose unique en bolus ou perfusion continue pendant 8 heures.

Après absorption, l'oxycodone est distribuée dans tout l'organisme. Environ 45% de l'oxycodone est liée aux protéines plasmatiques.

L'oxycodone est métabolisée dans le foie pour produire de la noroxycodone, de l'oxymorphone et de la noroxymorphone, qui sont ensuite glucuronoconjugués.

Les effets analgésiques des métabolites sont cliniquement insignifiants.

Le médicament actif et ses métabolites sont excrétés dans l'urine et dans les fèces.

Les concentrations plasmatiques d'oxycodone ne sont que très peu affectées par l'âge, étant de 15% supérieures chez les personnes âgées par rapport aux jeunes sujets.

Les femmes ont en moyenne des concentrations plasmatiques d'oxycodone jusqu'à 25% supérieures à celles des hommes après ajustement en fonction du poids corporel. Le médicament pénètre dans le placenta et est retrouvé dans le lait maternel.

Comparé à des sujets en bonne santé, les patients présentant un dysfonctionnement hépatique modéré à sévère peuvent avoir des concentrations plasmatiques d'oxycodone et de noroxycodone plus élevées, et des concentrations plasmatiques d'oxymorphone plus faibles. Il peut y avoir une prolongation de la demi-vie d'élimination de l'oxycodone, éventuellement accompagnée d'un renforcement des effets du médicament.

Par rapport aux sujets en bonne santé, les patients présentant une dysfonction rénale modérée à sévère peuvent avoir des concentrations plasmatiques plus élevées d'oxycodone et de ses métabolites. Il peut y avoir une prolongation de la demi-vie d'élimination de l'oxycodone, éventuellement accompagnée d'un renforcement des effets du médicament.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée et génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.

Tératogénicité

L'oxycodone n'a pas d'effet sur la fertilité ou le développement embryonnaire précoce chez le rat femelle ou mâle à des doses allant jusqu'à 8 mg/kg/j. En outre, l'oxycodone n'a pas provoqué de déformations chez le rat à des doses allant jusqu'à 8 mg/kg/j ou chez le lapin à des doses allant jusqu'à 125 mg/kg/j.

Des augmentations de variation développementale liées à la dose (augmentation de l'incidence de vertèbres présacrales supplémentaires [27] et de paires de vertèbres supplémentaires) ont été observées chez le lapin lors de l'analyse de données concernant des fœtus au niveau individuel. Cependant, lorsque ces mêmes données ont été analysées avec des portées plutôt qu'avec des fœtus individuels, aucune augmentation de la variation développementale liée à la dose n'a été observée même si l'incidence de vertèbres présacrales supplémentaires restaient significativement plus élevée dans le groupe ayant reçu 125 mg/kg/j par rapport au groupe témoin. Puisque cette dose était associée à des effets pharmacotoxiques importants chez les animaux gravides, les résultats concernant les fœtus peuvent avoir été la conséquence secondaire d'une importante toxicité maternelle.

Dans une étude du développement péri- et post-natal chez le rat, les paramètres de poids corporel maternel et de prise de nourriture avaient diminué pour les doses ≥ 2 mg/kg/j par rapport au groupe témoin. Le poids corporel était plus faible dans la génération F1 issue de rates dans le groupe recevant 6 mg/kg/j.

Aucun effet n'a été noté sur les paramètres de développement physique, réflexologique ou sensoriel, ou sur les indices de comportement ou de reproduction chez les ratons de la génération F1 (la DSEO pour les ratons de la génération F1 était de 2 mg/kg/j d'après les effets sur le poids corporel observés à 6 mg/kg/j). Aucun effet n'a été observé sur la génération F2 quelle que soit la dose employée dans l'étude.

Mutagénicité

Les résultats des études in vitro et in vivo indiquent que le risque génotoxique de l’oxycodone pour l'homme est minime ou absent aux concentrations systémiques atteintes lors d'un traitement par oxycodone.

L'oxycodone n'était pas génotoxique dans un test bactérien de mutagénicité ou dans un test in vivo du micronoyau chez la souris.

L'oxycodone a produit une réponse positive dans le test du lymphome de souris in vitro en présence d'une activation métabolique du foie de rat S9 à des doses supérieures à 25 μg/mL. Deux tests in vitro d'aberrations chromosomiques de lymphocytes humains ont été menés. Dans le premier test, l'oxycodone était négative sans activation métabolique mais positive avec activation métabolique de S9 au point dans le temps de 24 heures mais pas aux autres points dans le temps ou à 48 heures après l'exposition. Dans le deuxième test, l'oxycodone n'a pas montré de clastogénicité avec ou sans activation métabolique quelle que soit la concentration et quel que soit le point dans le temps.

Aucune étude sur l'animal n'a été menée pour évaluer le potentiel cancérigène de l'oxycodone.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Acide citrique monohydraté, citrate de sodium, chlorure de sodium, acide chlorhydrique dilué (pour ajuster le pH), hydroxyde de sodium (pour ajuster le pH), eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l’exception de ceux mentionnées dans la rubrique 6.6.

Lorsque la cyclizine à une concentration allant jusqu'à 3 mg/mL est mélangée avec de l’Oxycodone solution injectable, aucun signe de précipitation n'a été noté sur une période de conservation de 24 heures à température ambiante. Lorsque la cyclizine à une concentration supérieure à 3 mg/mL a été mélangée avec de l’Oxycodone solution injectable, une précipitation a été observée.

Il est recommandé d'utiliser de l'eau pour préparations injectables comme diluant car la cyclizine précipite en présence de solution saline à 0,9%.

La prochlorpérazine est chimiquement incompatible avec de l’Oxycodone solution injectable.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

Utiliser immédiatement après ouverture.

Pour plus d'informations, voir la rubrique 6.6.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation concernant la température. A conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de la lumière.

Pour plus d'informations sur l'utilisation après ouverture, voir la rubrique 6.6.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

1 mL en ampoule en verre transparent de type I Ph Eur. Boîte de 5 ampoules.

2 mL en ampoule en verre transparent de type I Ph Eur. Boîte de 5 ampoules.

20 mL en ampoule en verre transparent de type I Ph Eur. Boîte de 1 et 4 ampoules.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Chaque ampoule est à usage unique chez un seul patient.

Le produit doit être injecté immédiatement après ouverture de l'ampoule, et tout médicament non utilisé doit être éliminé. La stabilité physicochimique pendant l'utilisation a été démontrée pour 24 heures à une température ambiante de 15 – 25°C.

D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, le temps et les conditions de conservation après ouverture avant l'utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devrait pas dépasser 24 heures entre 2 et 8°C à moins que la reconstitution et la dilution aient été effectuées dans des conditions asepsie contrôlées et validées.

Aucune évidence d'incompatibilité n'a été observée entre la solution injectable d’oxycodone et les marques représentatives de formes injectables des médicaments suivants, lorsqu'ils sont conservés en combinaison à forte ou faible dose dans des seringues de polypropylène pendant une période de 24 heures à température ambiante :

· Butylbromure d'hyoscine

· Bromhydrate d'hyoscine

· Phosphate sodique de dexaméthasone

· Halopéridol

· Chlorhydrate de midazolam

· Chlorhydrate de métoclopramide

· Chlorhydrate de lévomépromazine

· Bromure de glycopyrronium

· Chlorhydrate de kétamine

La solution injectable d’oxycodone, non diluée ou diluée à 1 mg/mL avec du chlorure de sodium à 0.9% p/v, du glucose à 5% p/v ou de l'eau pour préparations injectables, est physiquement et chimiquement stable en contact avec des marques représentatives de seringues en polypropylène ou polycarbonate, de tubulure en polyéthylène ou PVC et de poches de perfusion en PVC ou EVA, pendant une période de 24 heures à température ambiante.

La solution injectable, qu'elle soit non diluée ou diluée à 1 mg/ml dans les liquides de perfusion utilisés dans ces études et contenue dans les divers dispositifs, n'a pas besoin d'être placée à l'abri de la lumière.

La manipulation inappropriée de la solution non diluée après ouverture de l'ampoule, ou des solutions diluées peut compromettre la stérilité du produit.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

L. MOLTENI & C. DEI F.LLI ALITTI SOCIETA DI ESERCIZIO SPA

STRADA STATALE 67, FRAZ. GRANATIERI

50018 SCANDICCI (FLORENCE)

ITALIE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 922 7 9 : 1 mL en ampoule en verre. Boîte de 5.

· 34009 300 922 8 6 : 2 mL en ampoule en verre. Boîte de 5.

· 34009 301 033 6 4 : 20 mL en ampoule en verre. Boîte de 1.

· 34009 300 922 9 3 : 20 mL en ampoule en verre. Boîte de 4.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

Stupéfiant : Prescription limitée à 7 jours ou 28 jours en cas d'administration à l'aide de systèmes actifs pour perfusion.

Prescription sur ordonnance répondant aux spécifications fixées par l'arrêté du 31 mars 1999.


Notice patient

ANSM - Mis à jour le : 16/04/2025

Dénomination du médicament

OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion

Chlorhydrate d'oxycodone

Encadré

Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?

1. Qu'est-ce que OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion et dans quel cas est-il utilisé ?

2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable /pour perfusion ?

3. Comment utiliser OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion ?

4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

5. Comment conserver OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion ?

6. Contenu de l'emballage et autres informations.

1. QU’EST-CE QUE OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?

Classe pharmacothérapeutique : Alcaloïde naturel de l'opium, opiacé, analgésiques - code ATC : N02A A05

Le nom complet de votre médicament est OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion. Dans cette notice, le nom plus court « Oxycodone » est utilisé. Il contient la substance active chlorhydrate d'oxycodone. Celle-ci appartient à un groupe de médicaments appelés antidouleurs (ou « analgésiques »).

L’oxycodone est utilisée contre les douleurs modérées à sévères.

2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT D’UTILISER OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion ?

N’utilisez jamais OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion :

· si vous êtes allergique au chlorhydrate d'oxycodone ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).

· vous avez des problèmes respiratoires tels qu'une «maladie pulmonaire obstructive chronique sévère», de l'«asthme sévère» ou une «dépression respiratoire sévère» qui vous rend essoufflé(e) et vous fait tousser ou respirer plus lentement ou faiblement.

· vous avez un problème de douleurs sévères au ventre, ou une partie de votre intestin ne fonctionne pas correctement (« iléus paralytique de l'intestin grêle »).

· vous avez un problème cardiaque dû à une maladie pulmonaire à long terme (« cœur pulmonaire »).

· vous avez des problèmes hépatiques modérés à sévères.

· vous êtes souvent constipé(e).

· vous avez moins de 18 ans.

Ne prenez jamais oxycodone si l'un des cas ci-dessus s'applique à vous. Si vous n'êtes pas sûr(e), adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d'utiliser oxycodone.

Avertissements et précautions

Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion si :

· vous êtes une personne âgée ou fragilisée,

· votre glande thyroïdienne est sous-active (hypothyroïdie) - vous aurez peut-être besoin d'une dose plus faible.

· vous souffrez de myxœdème (trouble de la glande thyroïde accompagné de peau sèche, froide et d’un gonflement (« poches ») au niveau du visage et des membres) ou d'une altération de la fonction thyroïdienne.

· vous avez une lésion crânienne, des maux de tête importants ou la nausée - ceci peut être un signe d'hypertension crânienne.

· vous avez une diminution du volume total de sang (hypovolémie); qui peut se manifester par des saignements externes ou internes sévères, des brulures graves, une transpiration excessive, une diarrhée sévère ou des vomissements.

· votre pression artérielle est faible (hypotension).

· vous avez un trouble mental dû à une infection (psychose toxique).

· vous avez des problèmes biliaires,

· vous souffrez d’une inflammation du pancréas (qui peut causer des douleurs dans le ventre et le dos).

· vous avez une maladie inflammatoire du côlon.

· vous avez des problèmes de prostate.

· vous vous sentez faible, vous avez le vertige, la nausée ou vous vomissez ou avez perdu du poids - ces signes peuvent indiquer que votre glande surrénale ne fonctionne pas bien.

· vous avez des problèmes respiratoires tels qu'une maladie pulmonaire grave qui fait que vous êtes essoufflé(e) et que vous toussez.

· vous avez souffert de symptômes de sevrage tels qu'agitation ou anxiété, tremblements ou transpiration en arrêtant l'alcool ou les drogues.

· vous avez des problèmes rénaux.

· vous avez des problèmes hépatiques.

Si l'un des cas ci-dessus s'applique à vous (ou si vous n'êtes pas sûr(e), parlez-en à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d'utiliser OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion.

Contactez votre médecin si vous ressentez de fortes douleurs abdominales supérieures pouvant irradier vers le dos, des nausées, des vomissements ou de la fièvre, car il pourrait s’agir de symptômes liés à l’inflammation du pancréas (pancréatite) et des voies biliaires.

Tolérance, dépendance et addiction

Ce médicament contient de l’oxycodone qui est un médicament opioïde. Il peut entraîner une dépendance et/ou une addiction.

Ce médicament contient de l’oxycodone qui est un médicament opioïde. L’utilisation répétée d’analgésiques opioïdes peut entraîner une diminution de l’efficacité du médicament (vous vous y habituez, ce que l’on appelle la tolérance). L’utilisation répétée d’OXYCODONE MEDAC peut entraîner une dépendance, un abus et une addiction, ce qui peut conduire à un surdosage potentiellement mortel. Le risque que ces effets secondaires surviennent peut augmenter avec une dose plus élevée et une durée d’utilisation plus longue.

La dépendance ou l’addiction peut vous donner l’impression que vous ne contrôlez plus la quantité de médicament que vous devez prendre ou la fréquence à laquelle vous devez le prendre. Vous pouvez ressentir le besoin de continuer à prendre votre médicament, même s’il ne vous aide pas à soulager votre douleur.

Le risque de devenir dépendant(e) ou addict(e) varie d’une personne à l’autre. Vous risquez davantage de devenir dépendant(e) ou addict(e) à OXYCODONE MEDAC si :

· vous ou une personne de votre famille avez déjà consommé de façon abusive ou été dépendant(e) à l’alcool, à des médicaments sur ordonnance ou à des substances illicites (« addiction ») ;

· vous fumez ;

· vous avez déjà présenté des troubles de l’humeur (dépression, anxiété ou trouble de la personnalité) ou si vous avez été suivi(e) par un psychiatre pour d’autres troubles de la santé mentale.

Si vous remarquez l’un des signes suivants pendant que vous prenez OXYCODONE MEDAC, cela peut être le signe que vous êtes devenu(e) dépendant(e) ou addict(e).

· Vous avez besoin de prendre le médicament pendant une durée plus longue que celle indiquée par votre médecin.

· Vous avez besoin de prendre plus que la dose recommandée.

· Vous utilisez le médicament pour des raisons autres que celles prescrites, par exemple pour rester calme ou pour vous aider à dormir.

· Vous avez tenté à plusieurs reprises, sans succès, d’arrêter d’utiliser le médicament ou d’en contrôler son utilisation.

· Lorsque vous arrêtez de prendre le médicament, vous vous sentez mal, et vous vous sentez mieux lorsque vous reprenez le médicament (« effets de sevrage »).

Si vous remarquez l’un de ces signes, parlez-en à votre médecin pour discuter de la meilleure approche de traitement pour vous, y compris le moment approprié pour arrêter et la façon d’arrêter en toute sécurité (voir rubrique 3, Si vous arrêtez d’utiliser OXYCODONE MEDAC).

Troubles respiratoires liés au sommeil

OXYCODONE MEDAC peut provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, tels que l’apnée du sommeil (pauses respiratoires pendant le sommeil) et l’hypoxémie liée au sommeil (faible taux d’oxygène dans le sang). Les symptômes associés peuvent inclure des pauses respiratoires pendant le sommeil, des réveils nocturnes dus à un essoufflement, des difficultés à rester endormi(e) ou une somnolence excessive pendant la journée. Si vous ou une personne de votre entourage remarquez ces symptômes, contactez votre médecin. Une réduction de la dose pourra être envisagée par votre médecin.

Enfants et adolescents

N'utilisez pas cette solution injectable si vous avez moins de 18 ans.

Autres médicaments et OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion

Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, y compris des médicaments à base de plantes.

Ceci, parce que l’oxycodone peut affecter le fonctionnement des autres médicaments. Certains médicaments peuvent également affecter le fonctionnement d'oxycodone.

L'utilisation concomitante d’OXYCODONE MEDAC et de médicaments sédatifs tels que des benzodiazépines ou des produits apparentés augmente le risque de somnolence, de difficultés respiratoires (dépression respiratoire), de coma et peut mettre la vie du patient en danger. Pour cette raison, l'utilisation concomitante ne doit être envisagée que lorsque d'autres options thérapeutiques ne sont pas possibles.

Toutefois, si votre médecin vous prescrit OXYCODONE MEDAC en même temps que des médicaments sédatifs, la posologie et la durée du traitement concomitant doivent être limitées par votre médecin.

Veuillez informer votre médecin de tous les médicaments sédatifs que vous prenez et suivez attentivement les recommandations posologiques de votre médecin. Il pourrait être utile d'informer vos amis ou votre famille des signes et des symptômes indiqués ci-dessus.

Le risque de survenue d’effets indésirables augmente avec la prise d’antidépresseurs (tels que le citalopram, la duloxétine, l’escitalopram, la fluoxétine, la fluvoxamine, la paroxétine, la sertraline, la venlafaxine). Ces médicaments peuvent interagir avec l’oxycodone et vous pourriez présenter des symptômes, tels que des contractions rythmiques involontaires des muscles, y compris les muscles qui contrôlent les mouvements des yeux, une agitation, une transpiration excessive, des tremblements, une exagération des réflexes, une augmentation du tonus musculaire, une température corporelle supérieure à 38 °C.

Contactez votre médecin si vous présentez de tels symptômes.

N'utilisez pas ce médicament et informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez

· un type de médicament appelé « inhibiteur de la monoamine oxydase », tel que la tranylcypromine, la phénelzine, l'isocarboxazide, le moclobémide et le linézolide.

Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez l'un des médicaments suivants :

· un type de médicament appelé « inhibiteur de la monoamine oxydase » ou l’avez pris au cours des deux dernières semaines ;

· des médicaments pour vous aider à dormir, tels que des tranquillisants, des agents hypnotiques ou des sédatifs y compris les benzodiazépines ;

· des médicaments contre la dépression ;

· des médicaments pour des problèmes de santé mentale, tels que les phénothiazines ou les neuroleptiques ;

· d'autres anti-douleurs ou « analgésiques » puissants ;

· des médicaments pour relaxer les muscles ;

· des médicaments contre l'hypertension ;

· des médicaments pour une infection, tels que la clarithromycine, l'érythromycine ou la télithromycine ;

· des médicaments pour une infection fongique, tels que le kétoconazole, le voriconazole, l'itraconazole ou le posaconazole ;

· un type de médicament contre le VIH appelé « inhibiteur de protéases », tels que le bocéprévir, le ritonavir, l'indinavir, le nelfinavir ou le saquinavir ;

· rifampicine (pour le traitement de la tuberculose) ;

· carbamazépine (pour le traitement des crises d'épilepsie, d'attaques ou de convulsions et certaines affections douloureuses) ;

· phénytoïne (pour le traitement des crises d’épilepsie, d’attaques ou de convulsions) de la cimétidine, utilisée pour les ulcères de l'estomac, l'indigestion ou les brûlures d'estomac ;

· de la quinidine, utilisée en cas de battements cardiaques rapides ;

· des anesthésiques, utilisés avant une opération ou un acte médical ;

· un remède à base de plante appelé millepertuis (également appelé Hypericum perforatum) ;

· des antihistaminiques ;

· des antiparkinsoniens.

Si l'un des cas ci-dessus s'applique à vous (ou si vous n'êtes pas sûr(e), parlez-en à votre médecin ou pharmacien avant d'utiliser OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion.

OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion avec des aliments, boissons et de l’alcool

· Ne buvez pas de jus de pamplemousse pendant que vous êtes sous traitement par oxycodone.

· Ne buvez pas d'alcool pendant que vous êtes sous traitement par oxycodone. Ceci parce que cela pourrait provoquer une somnolence ou augmenter la probabilité d’effets secondaires graves tels qu’une respiration superficielle avec un risque d’arrêt respiratoire et de perte de connaissance.

Grossesse, allaitement et fertilité

Grossesse

N'utilisez pas cette solution injectable si vous êtes enceinte à moins que votre médecin ne vous dise qu'il n'y a pas de problème. Cette solution ne doit pas non plus être utilisée pendant l'accouchement. Ceci parce qu'elle pourrait provoquer une respiration lente et faible (dépression respiratoire) ou des symptômes de sevrage chez le nouveau-né.

Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant d'utiliser cette injection.

Allaitement

N'allaitez pas pendant que vous utilisez OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion. Ceci parce que le médicament peut passer dans le lait maternel.

Conduite de véhicules et utilisation de machines

Vous pourriez avoir sommeil ou avoir d'autres effets indésirables tels que vous sentir faible, avoir le vertige ou sentir que vous allez vous évanouir lorsque vous utilisez OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion. Ceci est plus probable en début de traitement ou lorsque la dose est augmentée. Si cela se produit, ne conduisez pas et n'utilisez pas d'outils ou de machines.

OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion contient du sodium

OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL - ampoule de 1 mL contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL - ampoule de 2 mL contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL - ampoule de 20 mL contient 57.0 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/table) par ampoule, Cela équivaut à 2.85% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé de sodium pour un adulte.

3. COMMENT UTILISER OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion ?

Avant le début du traitement et régulièrement au cours du traitement, votre médecin discutera avec vous de ce que vous pouvez attendre de l’utilisation d’OXYCODONE MEDAC, quand et pendant combien de temps vous devez le prendre, quand contacter votre médecin et quand vous devez l’arrêter (voir également Si vous arrêtez d’utiliser OXYCODONE MEDAC).

L’oxycodone est normalement administrée par un médecin ou un(e) infirmier/ère. L'injection doit être utilisée immédiatement après ouverture.

Administration de ce médicament

L'injection peut être administrée de 3 manières :

· dans une veine en 1 à 2 minutes,

· par une aiguille introduite sous la peau,

· sous forme de « goutte-à-goutte » (perfusion).

Posologie

Quelle quantité utiliser

Votre médecin établira la dose qui vous convient. La dose et la fréquence d'injection peut être modifiée en fonction de l'intensité de vos douleurs.

La dose initiale habituelle dépend de la manière dont l'injection est administrée - votre médecin déterminera cela. Les doses initiales habituelles sont :

· injection unique dans une veine – généralement 1 à 10 mg administrés lentement en 1 à 2 minutes. Les doses seront administrées à intervalles d'au moins 4 heures.

· injection unique à l'aide d'une aiguille fine dans les tissus sous la peau – la dose initiale recommandée est de 5 mg généralement administrée toutes les 4 heures.

· Sous forme de « goutte-à-goutte » (également appelé perfusion) : une perfusion dans une veine - la dose initiale habituelle est de 2 mg par heure.

· une perfusion à l'aide d'une aiguille fine dans les tissus sous la peau – la dose initiale habituelle est de 7,5 mg par jour.

· une perfusion contrôlée par vous (« analgésie contrôlée par le patient » ou « ACP ») – la dose dépend de votre poids (0.03 mg/kg de poids). Votre médecin ou infirmier/ère établira à quelle fréquence vous devez prendre le médicament.

Si vous avez encore des douleurs lorsque vous utilisez OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion, parlez-en à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère.

Utilisation chez les enfants et les adolescents

N'utilisez pas cette solution injectable si vous avez moins de 18 ans.

Personnes avec des problèmes rénaux ou hépatiques

Parlez avec votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère si vous avez des problèmes rénaux ou hépatiques. Ceci parce qu'il pourrait vous donner un autre médicament ou une dose plus faible d'OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion.

Si vous avez utilisé plus de OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion que vous n’auriez dû :

Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.

N'utilisez pas plus d'OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion que ce que le médecin vous a indiqué. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

Si vous pensez avoir pris trop du médicament (« surdosage »), informez votre médecin ou allez immédiatement à l'hôpital. Prenez avec vous la boîte de médicament. Ne conduisez pas et ne faites rien qui nécessite d'être alerte.

Les effets suivants pourraient se produire si vous utilisez trop de ce médicament :

· rétrécissement de la pupille de l'œil ;

· respiration plus lente et plus faible que la normale (dépression respiratoire) ;

· somnolence ou évanouissement ;

· faible tonus musculaire (hypotonie) ;

· pouls plus lent ;

· faible tension artérielle ;

· une maladie du cerveau (appelée leucoencéphalopathie toxique).

Dans certains cas, un surdosage peut provoquer l'évanouissement (état « inconscient ») ou pourrait provoquer la mort.

Si vous oubliez d’utiliser OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion :

Sans objet.

Si vous arrêtez d’utiliser OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion :

N'arrêtez pas d'utiliser cette solution injectable de manière soudaine à moins que votre médecin ne vous dise de le faire.

Si vous souhaitez arrêter d'utiliser votre solution injectable, parlez-en d'abord à votre médecin. Il/elle vous expliquera comment le faire. Ceci se fait généralement en réduisant la dose progressivement pour ne pas avoir d'effets indésirables.

Les effets suivants peuvent se produire si vous arrêtez d'utiliser la solution injectable soudainement :

· agitation et anxiété ;

· palpitations ;

· tremblements ;

· transpiration.

Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?

Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

Effets indésirables graves

N'utilisez plus OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion et informez votre médecin immédiatement si vous remarquez les effets indésirables graves suivants :

· réactions allergiques – les signes peuvent inclure une respiration sifflante, des difficultés à respirer, un gonflement des paupières, de la face ou des lèvres, une éruption cutanée ou des démangeaisons – celles-ci peuvent s'étendre à tout le corps.

· des problèmes respiratoires - les signes peuvent inclure une respiration plus lente ou plus faible.

N'utilisez plus OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion et informez votre médecin immédiatement si vous remarquez l'un ou l'autre des effets indésirables ci-dessus.

Effets indésirables supplémentaires

Informez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère si vous remarquez l'un ou l'autre des effets indésirables suivants :

Très fréquent : peut affecter plus de 1 personne sur 10

· constipation - votre médecin pourra vous donner des médicaments pour vous aider

· avoir la nausée ou des vomissements - ceci devrait normalement disparaître au bout de quelques jours. Si cela ne disparaît pas, votre médecin pourra vous donner des médicaments pour vous aider

· somnolence - ceci est le plus probable quand vous commencez à administrer la solution injectable ou quand la dose est augmentée, mais cela devrait disparaître au bout de quelques jours

· maux de tête

· vertiges

· démangeaisons

Fréquent : peut affecter jusqu'à 1 personne sur 10

· sécheresse de la bouche, perte d'appétit, indigestion, douleurs ou gêne abdominale(s), diarrhée

· confusion, dépression, faiblesse ,tremblements, manque d’énergie, fatigue, anxiété ou nervosité, difficulté à dormir, pensées ou rêves inhabituel(le)s

· difficulté à respirer ou respiration sifflante, essoufflement, ne pas pouvoir tousser normalement

· éruption cutanée

· transpiration

Peu fréquent : peut affecter jusqu'à 1 personne sur 100

· réaction allergique

· difficultés à respirer

· battements du cœur rapides ou irréguliers, rougeur

· étourdissement

· voir ou entendre des choses qui ne sont pas réelles (hallucinations), modifications de l'humeur, humeur désagréable ou déplaisante, sentiment de bonheur intense, fébrilité, agitation ou mal-être global, perte de mémoire

· difficulté à parler, diminution de la sensibilité à la douleur et au toucher, fourmillement ou engourdissements dans les mains ou les pieds, convulsions, troubles de la vision, évanouissement, raideur ou relâchement inhabituel des muscules, contractions musculaires involontaires

· écaillement et desquamation importante de la peau

· déshydratation, sensation de soif, frissons, gonflement des mains, des chevilles ou des pieds

· rougeur de la face, rétrécissement de la pupille de l'œil, spasmes musculaires, fièvre

· difficulté à avaler, éructation, hoquet, flatulence, occlusion intestinale (Iléus), problèmes d'estomac, modification du goût des aliments

· difficultés à uriner, difficultés à avoir une érection, baisse de la libido, insuffisance en hormones sexuelles (hypogonadisme)

· avoir besoin de prendre des doses du médicament plus élevées que la normale pour obtenir le même soulagement de la douleur (tolérance) - comme avec tous les antidouleurs puissants, il y a un risque d'accoutumance ou de tolérance à cette injection (Voir section 2 “Avertissements et précautions”).

· modifications des résultats de tests hépatiques, colique biliaire.

Rare : peut affecter jusqu'à 1 personne sur 1000

· pression artérielle basse (hypotension)

· étourdissements au passage à la position debout

· éruption cutanée qui démange

Fréquence indéterminée : (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

· une augmentation de la sensibilité à la douleur

· agressivité

· caries dentaires

· absence des règles

· diminution de sécrétion de la bile (cholestase). Cela peut provoquer des démangeaisons, une peau jaune, des urines très foncées et des selles très pâles.

· un problème affectant une valve des intestins qui peut provoquer une douleur abdominale haute sévère (dysfonctionnement du sphincter d’Oddi)

· L'utilisation à long terme d'Oxycodone medac pendant la grossesse peut provoquer des symptômes de sevrage médicamenteux potentiellement mortels chez le nouveau-né. Les symptômes à surveiller chez le bébé incluent l'irritabilité, l'hyperactivité et un sommeil anormal, des pleurs aigus, des tremblements, la diarrhée et l'absence de prise de poids.

· Apnée du sommeil (pauses respiratoires pendant le sommeil).

Informez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère si vous remarquez l'un ou l'autre des effets indésirables énumérés ci-dessus.

Déclaration des effets secondaires

Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: https://signalement.social-sante.gouv.fr/

En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

5. COMMENT CONSERVER OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion ?

Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants. Conserver ce médicament dans un lieu de conservation fermé à clé, sûr et sécurisé, où d’autres personnes ne peuvent pas y accéder. Il peut nuire gravement, voire être fatal aux personnes auxquelles il n’a pas été prescrit.

N'utilisez pas cette solution injectable après la date de péremption indiquée sur l'étiquette de l'ampoule et l'emballage après «Exp».

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation concernant la température. A conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de la lumière.

Après ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement.

Tout médicament non utilisé doit être éliminé immédiatement.

Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS

Ce que contient OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion

· La substance active est du Chlorhydrate d’oxycodone.

Chaque ampoule de 1 mL contient 10 mg de chlorhydrate d'oxycodone.

Chaque ampoule de 2 mL contient 20 mg de chlorhydrate d'oxycodone (10 mg/mL).

Chaque ampoule de 20 mL contient 200 mg de chlorhydrate d'oxycodone (10 mg/mL).

· Les autres composants sont :

Acide citrique monohydraté, citrate de sodium, chlorure de sodium, acide chlorhydrique dilué, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.

OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion contient une substance à effet notoire (le sodium). Voir rubrique 2.

Qu’est-ce que OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur

OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion est une solution injectable limpide et incolore fournie dans des ampoules en verre transparent.

Ce médicament est disponible en boîte de 5 ampoules de 1 mL , de 5 ampoules de 2 mL, d’1 et 4 ampoules de 20 mL.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché

L. MOLTENI & C. DEI F.LLI ALITTI SOCIETÀ DI ESERCIZIO SPA

STRADA STATALE 67, FRAZ. GRANATIERI

50018 SCANDICCI (FLORENCE)

ITALIE

Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché

MEDAC SAS

1 RUE CROIX BARRET

69007 LYON

Fabricant

L. MOLTENI & C. DEI F.LLI ALITTI SOCIETÀ DI ESERCIZIO SPA

STRADA STATALE 67, FRAZ. GRANATIERI

50018 SCANDICCI (FLORENCE)

ITALIE

Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen

Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

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Autres

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé:

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OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion

Chlorhydrate d'oxycodone

Cette notice fournit des informations techniques destinées aux professionnels de la santé concernant OXYCODONE MEDAC 10 mg/mL, solution injectable /pour perfusion.

Posologie et mode d'administration

Posologie :

La dose doit être ajustée en fonction de l'intensité de la douleur, de l'état général du patient et des médicaments antérieurs et concomitants

Adultes de plus de 18 ans :

Les doses initiales suivantes sont recommandées chez les patients naïfs d'opiacés. La dose initiale doit être ajustée en fonction des médicaments antérieurs ou concomitants (en particulier si le patient a déjà été traité avec des opiacés), de l'état général du patient et de l'intensité de la douleur. Une augmentation progressive de la dose peut s'avérer nécessaire si l'analgésie est inadéquate ou si l'intensité de la douleur augmente.

· i.v. (bolus) : Diluer jusqu'à 1 mg/mL dans du chlorure de sodium 0,9 %, du glucose 5 % ou dans de l'eau pour préparations injectables. Administrer une dose en bolus de 1 à 10 mg lentement pendant 1 à 2 minutes. Les doses ne doivent pas être administrées plus fréquemment que toutes les 4 heures.

· i.v. (perfusion) : Diluer jusqu'à 1 mg/mL dans du chlorure de sodium 0,9 %, du glucose 5 % ou dans de l'eau pour préparations injectables. Une dose initiale de 2 mg/heure est recommandée.

· i.v. (ACP) : Diluer jusqu'à 1 mg/mL dans du chlorure de sodium 0,9 %, du glucose 5 % ou dans de l'eau pour préparations injectables. Des doses en bolus de 0,03 mg/kg doivent être administrées avec un temps de verrouillage minimum de 5 minutes.

· s.c. (Bolus) : Utiliser à la concentration de 10 mg/mL. La dose initiale recommandée est de 5 mg, répétée à intervalles de 4 heures selon les besoins.

· s.c. (perfusion) : Diluer dans du chlorure de sodium 0,9 %, du glucose 5 % ou dans de l'eau pour préparations injectables si nécessaire. Une dose initiale de 7,5 mg/jour est recommandée chez les patients naïfs d'opiacés, en augmentant progressivement la dose en fonction du contrôle des symptômes. Les patients atteints de douleurs d'origine cancéreuse passant de l'oxycodone orale à ce traitement peuvent nécessiter des doses beaucoup plus élevées (voir ci-dessous).

Passage des patients de l'oxycodone orale à l'oxycodone parentérale :

La dose doit être basée sur le rapport suivant : 2 mg d'oxycodone orale est équivalent à 1 mg d'oxycodone parentérale. Il convient d'insister sur le fait qu'il s'agit uniquement d'une indication de la dose requise. La variabilité interindividuelle nécessite de titrer prudemment jusqu'à obtention de la posologie appropriée.

Personnes âgées :

La dose sera ajustée individuellement pour utiliser la dose la plus faible permettant de contrôler de la douleur.

Patients insuffisants rénaux ou hépatiques :

L’initiation du traitement doit suivre une approche conservatrice chez ces patients. La posologie initiale recommandée chez l'adulte doit être réduite de 50% (par exemple une posologie journalière totale de 10 mg, par voie orale, chez les patients naïfs d’opioïdes), et chaque patient doit faire l'objet d’une titration permettant un contrôle analgésique adéquat conformément à sa situation clinique.

Population pédiatrique :

Il n'existe pas de données sur l'utilisation d'injections d'oxycodone chez les patients de moins de 18 ans.

Utilisation dans la douleur d'origine non maligne :

Les opiacés ne sont pas le traitement de première intention pour les douleurs chroniques d'origine non maligne et ne sont pas recommandés comme traitement unique. Les douleurs chroniques soulagées par des opiacés puissants incluent l'arthrose chronique et les maladies des disques intervertébraux.

Mode d’administration

Injection ou perfusion sous-cutanée

Injection ou perfusion intraveineuse

Objectifs et arrêt du traitement

Avant d’instaurer un traitement par OXYCODONE MEDAC, une stratégie thérapeutique comprenant la durée et les objectifs du traitement, ainsi qu’un plan d’arrêt du traitement, doivent être convenus avec le patient, conformément aux directives de prise en charge de la douleur. Au cours du traitement, le médecin et le patient doivent s’entretenir régulièrement afin d’évaluer la nécessité de poursuivre le traitement, d’envisager son interruption et d’adapter les doses si nécessaire. Lorsqu’un patient n’a plus besoin d’un traitement par l’oxycodone, il peut être conseillé de diminuer progressivement la dose pour prévenir les symptômes de sevrage. En l’absence d’un contrôle adéquat de la douleur, il convient de réfléchir à la survenue possible d’une hyperalgésie, d’une tolérance et d’une progression de la maladie sous-jacente (voir rubrique 4.4 du résumé des caractéristiques du produit).

Durée du traitement

La solution injectable d’oxycodone ne doit pas être utilisée plus longtemps que nécessaire.

Instructions d'utilisation/de manipulation

Chaque ampoule est à usage unique chez un seul patient. La solution injectable doit être administrée immédiatement après l'ouverture de l'ampoule, et tout médicament non utilisé doit être éliminé. La stabilité physicochimique pendant l'utilisation a été démontrée pour 24 heures à une température ambiante de 15 – 25°C.

D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, le temps et les conditions de conservation après ouverture avant l'utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures entre 2 et 8°C à moins que la reconstitution et la dilution aient été effectuées dans des conditions d’asepsie contrôlées et validées.

La solution injectable d’oxycodone, non diluée ou diluée à 1 mg/mL avec 0.9% de chlorure de sodium p/v, du glucose à 5% p/v ou de l'eau pour préparations injectables, est physiquement et chimiquement stable en contact avec des marques représentatives de seringues en polypropylène ou polycarbonate, de tubulure en polyéthylène ou PVC et de poches de perfusion en PVC ou EVA, pendant une période de 24 heures à température ambiante.

La solution injectable, qu'elle soit non diluée ou diluée à 1 mg/ml dans les liquides de perfusion utilisés dans ces études et contenue dans les divers dispositifs, n'a pas besoin d'être placée à l'abri de la lumière.

La manipulation inappropriée de la solution non diluée après ouverture de l'ampoule, ou des solutions diluées peut compromettre la stérilité du produit.

Veuillez se reporter au résumé des caractéristiques du produit pour plus d'informations.