Dernière mise à jour le 30/06/2025

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METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable

 sur ordonnance uniquement

 générique

Date de l'autorisation : 28/09/2018
Indications thérapeutiques

Classe pharmacothérapeutique : Corticostéroïde à usage systémique - code ATC : H02AB04

METHYLPREDNISOLONE HIKMA contient du succinate de méthylprednisolone sodique.

METHYLPREDNISOLONE HIKMA appartient à un groupe de médicaments appelés corticostéroïdes ou stéroïdes.

Les corticostéroïdes sont produits naturellement dans votre corps et sont très important pour beaucoup des fonctions de votre organisme.

Ce médicament vous sera administré par un médecin ou un(e) infirmier/ère pour aider à traiter vos symptômes causés par les affections suivantes :

Les corticostéroïdes sont indiqués dans de nombreuses maladies, à savoir :

· Maladies endocriniennes

· Maladies rhumatismales et collagénoses

· Maladies dermatologiques

· Affections allergiques

· Maladies ophtalmologiques

· Maladies gastro-intestinales

· Maladies respiratoires

· Maladies hématologiques

· Maladies néoplasiques

· Affections œdémateuses

· Maladies du système nerveux

· Troubles cardiovasculaires

· Choc hémorragique, traumatique et chirurgical

Votre médecin pourra utiliser ce médicament pour traiter d’autres affections en plus de celles mentionnées ci-dessus.

Si vous avez des doutes quant à la raison pour laquelle ce médicament vous a été prescrit, adressez-vous à votre médecin.

Groupe(s) générique(s)

Ce médicament appartient au(x) groupe(s) générique(s) suivants :

Composition en substances actives

  • Poudre ( Composition pour un flacon )
    • méthylprednisolone500 mg
      • sous forme de : méthylprednisolone sodique (succinate de)663 mg
Présentations

> 10 flacons en verre

Code CIP : 34009 301 608 3 1
Déclaration de commercialisation : 05/10/2023
Cette présentation est agréée aux collectivités

Prix libre, médicament non remboursable ( cliquez ici pour en savoir plus sur les médicaments non remboursables )
Service médical rendu (SMR)

Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.

Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprès de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthèses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.

Valeur du SMRAvisMotif de l'évaluationRésumé de l'avis
ImportantAvis du 04/11/2020Inscription (CT)Le service médical rendu par les spécialités METHYLPREDNISOLONE HIKMA 40 mg et 1 g, poudre pour solution injectable est important dans les indications de l’AMM, à l’exception des :
• rhinites allergiques saisonnières après échec des autres thérapeutiques (antihistaminique par voie générale, corticoïde intra-nasal, ou corticoïde per os en cure courte) .
• oedèmes angioneurotiques .
• érythèmes polymorphes sévères (syndrome de Stevens-Johnson).
InsuffisantAvis du 04/11/2020Inscription (CT)Le service médical rendu par les spécialités METHYLPREDNISOLONE HIKMA 40 mg et 1 g, poudre pour solution injectable est insuffisant dans les :
• rhinites allergiques saisonnières après échec des autres thérapeutiques (antihistaminique par voie générale, corticoïde intra-nasal, ou corticoïde per os en cure courte) .
• oedèmes angioneurotiques .
• érythèmes polymorphes sévères (syndrome de Stevens-Johnson).
Amélioration du service médical rendu (ASMR)

Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.

Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprés de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthéses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.

Valeur de l'ASMRAvisMotif de l'évaluationRésumé de l'avis
V (Inexistant)Avis du 04/11/2020Inscription (CT)Ces spécialités sont des médicaments hybride qui n’apportent pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport aux spécialités de référence SOLUMEDROL 40 mg/2 ml, lyophilisat et solution pour usage parentéral et SOLUMEDROL 1 g, poudre et solvant pour solution injectable.
Autres informations
  • Titulaire de l'autorisation : HIKMA FARMACEUTICA (Portugal) SA
  • Conditions de prescription et de délivrance :
    • la première administration doit être effectuée en milieu hospitalier
    • liste I
    • prescription hospitalière
    • réservé à l'usage en situation d'urgence selon l'article R5121-96 du code de la santé publique
    • réservé à une structure d'assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire
  • Statut de l'autorisation : Valide
  • Type de procédure :  Procédure décentralisée
  • Code CIS :  6 219 011 5
Résumé des Caractéristiques du Produit

ANSM - Mis à jour le : 27/02/2025

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque flacon de METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable, contient 663,00 mg de succinate de méthylprednisolone sodique, équivalent à 500 mg de methylprednisolone.

Excipient(s) à effet notoire : Ce médicament contient 53,18 mg de sodium par dose de 500 mg.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre pour solution injectable.

Chaque flacon de succinate de méthylprednisolone sodique contient une poudre amorphe, blanche ou presque blanche.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Le succinate de méthylprednisolone sodique est indiqué pour le traitement des affections suivantes :

1. Maladies endocriniennes

Insuffisance corticosurrénalienne primitive ou secondaire (l’hydrocortisone ou la cortisone sont les médicaments de choix, mais des analogues de synthèse peuvent être utilisés en association avec des minéralocorticoïdes ; chez l’enfant, il est particulièrement important d’administrer des minéralocorticoïdes en complément).

Insuffisance corticosurrénalienne aiguë (l’hydrocortisone ou la cortisone sont les médicaments de choix ; l’adjonction de minéralocorticoïdes peut être nécessaire, en particulier en cas d’utilisation d’analogues de synthèse).

Avant une intervention chirurgicale et en cas de traumatisme ou de maladie grave, chez des patients atteints d’insuffisance corticosurrénalienne ou en cas de réserve surrénalienne douteuse :

· Hyperplasie congénitale des surrénales ;

· Thyroïdite non suppurée ;

· Hypercalcémie associée au cancer.

2. Maladies rhumatismales

METHYLPREDNISOLONE HIKMA est utilisé en traitement adjuvant de courte durée pour soulager le patient en cas d’épisode aigu ou d’exacerbation des affections suivantes :

· Arthrose post-traumatique ;

· Synovite arthrosique ;

· Polyarthrite rhumatoïde, y compris arthrite juvénile idiopathique (dans certains cas, un traitement d’entretien à faible dose peut s’avérer nécessaire) ;

· Bursite aiguë et subaiguë ;

· Épicondylite ;

· Ténosynovite non spécifique aiguë ;

· Arthrite goutteuse aiguë ;

· Rhumatisme psoriasique ;

· Spondylarthrite ankylosante.

3. Collagénoses et maladies à complexes immuns

Au cours d’une exacerbation ou en traitement d’entretien dans certains cas de :

· Lupus érythémateux systémique (et néphrite lupique) ;

· Cardite rhumatismale aiguë ;

· Dermatomyosite systémique (polymyosite) ;

· Périartérite noueuse ;

· Syndrome de Goodpasture.

4. Maladies dermatologiques

· Pemphigus ;

· Érythème polymorphe sévère (syndrome de Stevens-Johnson) ;

· Dermatite exfoliative ;

· Psoriasis sévère ;

· Dermatite herpétiforme bulleuse ;

· Dermatite séborrhéique sévère ;

· Mycosis fongoïde.

5. Affections allergiques

Contrôle d’états allergiques sévères ou invalidants, ne pouvant être traités par un traitement conventionnel :

· Asthme bronchique ;

· Dermatite de contact ;

· Dermatite atopique ;

· Maladie sérique ;

· Réactions d’hypersensibilité médicamenteuse ;

· Réactions post-transfusionnelles urticariennes ;

· Œdème laryngé aigu non infectieux (l’adrénaline est le médicament de première ligne).

6. Maladies ophtalmiques

METHYLPREDNISOLONE HIKMA est indiqué dans les affections oculaires sévères, aiguës et chroniques, de nature allergique et inflammatoire, telles que : zona ophtalmique, iritis, iridocyclite, choriorétinite, choroïdite et uvéite postérieure diffuse, névrite optique, ophtalmie sympathique, inflammation du segment antérieur, conjonctivite allergique, ulcères cornéens marginaux allergiques et kératite.

7. Maladies gastro-intestinales

Pour gérer un épisode critique, en cas de :

· Rectocolite hémorragique ;

· Maladie de Crohn.

8. Maladies respiratoires

METHYLPREDNISOLONE HIKMA est indiqué en cas de :

· Sarcoïdose symptomatique ;

· Bérylliose ;

· Tuberculose pulmonaire fulminante ou disséminée (en cas d’utilisation concomitante avec une chimiothérapie antituberculeuse appropriée) ;

· Syndrome de Loeffler (ne pouvant pas être traité par d’autres moyens) ;

· Pneumopathie d’inhalation.

Pneumonie à Pneumocystis jiroveci

METHYLPREDNISOLONE HIKMA est bénéfique chez les patients atteints du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) en traitement adjuvant d’une pneumonie modérée à sévère causée par Pneumocystis jiroveci s’il est administré dans les 72 heures suivant le début du traitement antipneumocystose.

9. Maladies hématologiques

Anémie hémolytique acquise (auto-immune), purpura thrombopénique idiopathique chez l’adulte (administration uniquement par voie intraveineuse ; la voie intramusculaire est contre-indiquée), thrombopénie secondaire chez l’adulte, érythroblastopénie (anémie érythrocytaire), anémie hypoplasique congénitale (érythroïde).

10. Maladies néoplasiques

Pour le traitement palliatif des leucémies et lymphomes chez l’adulte et des leucémies aiguës chez l’enfant.

· Hypercalcémie associée au cancer ;

· Cancer terminal : pour améliorer la qualité de vie des patients en phase terminale d’un cancer ;

· Prévention des nausées et vomissements associés à une chimiothérapie anticancéreuse.

11. États œdémateux

Pour induire la diurèse ou une rémission de la protéinurie en cas de syndrome néphrotique, sans urémie, de type idiopathique ou dû à un lupus érythémateux.

12. Système nerveux

· Œdème cérébral dû à une tumeur cérébrale, primitive ou métastatique, et/ou en association avec une intervention chirurgicale ou une radiothérapie ;

· Poussée aiguë de sclérose en plaques ;

· Lésions vertébro-médullaires aiguës. Le traitement doit commencer dans les 8 heures suivant la lésion.

13. Troubles cardiovasculaires

Choc secondaire à une insuffisance corticosurrénalienne ou choc résistant au traitement conventionnel lorsqu’une insuffisance corticosurrénalienne est susceptible d’être impliquée (l’hydrocortisone est généralement le médicament de choix. Si une activité minéralocorticoïde n'est pas souhaitable, la méthylprednisolone est préférée).

14. Choc hémorragique, traumatique et chirurgical

Bien qu’aucun essai clinique contrôlé n’ait été mené (en double aveugle, contrôlé versus placebo), les résultats des études conduites chez l’animal indiquent que la méthylprednisolone peut être utile en cas de choc hémorragique, traumatique et chirurgical résistant au traitement conventionnel (p. ex. remplissage vasculaire, etc.).

Voir la rubrique « Mises en garde spéciales et précautions d’emploi » pour plus d’informations concernant le choc septique.

15. Autres indications

· Méningite tuberculeuse avec blocage ou menace de blocage sous-arachnoïdien, en cas d’utilisation concomitante avec une chimiothérapie antituberculeuse.

· Trichinose avec atteinte neurologique ou myocardique.

· Transplantation d’organes.

Prévention des nausées et vomissements associés à une chimiothérapie anticancéreuse.

4.2. Posologie et mode d'administration

METHYLPREDNISOLONE HIKMA peut être administré par injection intraveineuse (IV) ou intramusculaire (IM) ou par perfusion intraveineuse. L’injection intraveineuse est la méthode privilégiée pour l’instauration d’un traitement dans les cas d’urgence.

Les ajustements posologiques sont variables et doivent être individualisés, en prenant en compte la maladie à traiter, sa sévérité et la réponse du patient tout au long de la durée du traitement. Le rapport bénéfice/risque doit être évalué dans chaque cas et de manière continue.

Il faut utiliser la dose la plus faible possible de corticostéroïdes pour contrôler la pathologie à traiter, pour la durée la plus courte possible. La dose d’entretien correcte doit être déterminée en diminuant la posologie initiale petit à petit et aux intervalles de temps appropriés jusqu’à ce que la posologie la plus faible, qui permettra de maintenir une réponse clinique appropriée, soit atteinte.

Si, après un traitement de longue durée, le médicament doit être arrêté, il convient de procéder progressivement plutôt que de manière brutale (voir rubrique 4.4).

Après la période initiale d’urgence, il faudra envisager d’utiliser une préparation injectable à durée d’action plus longue ou une formulation orale.

En traitement adjuvant dans les situations mettant en jeu le pronostic vital, administrer 30 mg/kg de succinate de méthylprednisolone sodique en IV sur une période minimale de 30 minutes. Cette dose peut être répétée toutes les 4 à 6 heures, pendant 48 heures maximum.

Une administration IV intermittente de 250 mg/jour ou plus pendant quelques jours (généralement ≤ 5 jours) peut être appropriée dans les phases d’exacerbation et dans les situations ne répondant pas à un traitement conventionnel, telles que : maladies rhumatismales ; lupus érythémateux systémique ; états œdémateux tels que glomérulonéphrite ou néphrite lupique. Dans la sclérose en plaques, dans les situations ne répondant pas à un traitement conventionnel (ou dans les phases d’exacerbation), administration intermittente de 500 mg/jour ou 1 000 mg/jour, pendant 3 ou 5 jours, sur au moins 30 minutes.

En traitement adjuvant pour d’autres pathologies, la dose initiale varie de 10 à 500 mg en IV, en fonction de la situation clinique traitée. Des doses plus élevées peuvent être nécessaires pour le traitement à court terme d’affections aiguës graves. Les doses initiales allant jusqu’à 250 mg doivent être administrées par voie IV sur une période minimale de 5 minutes et les doses plus élevées doivent être administrées pendant au moins 30 minutes. Les doses ultérieures doivent être administrées par voie IV ou IM, à intervalles dictés par la réponse du patient et sa situation clinique.

Pour l’administration du médicament par voie intraveineuse ou intramusculaire, la solution doit être préparée conformément aux instructions (voir rubrique 6).

Afin d’éviter les problèmes de compatibilité et de stabilité, il est recommandé d’administrer le succinate de méthylprednisolone séparément des autres substances administrées par voie intraveineuse (voir rubriques 4.5 et 6.6).

Population pédiatrique

La posologie peut être réduite pour les nourrissons et les enfants, mais doit davantage être guidée par la sévérité de la situation et la réponse au traitement que par l’âge ou le poids du patient. Elle ne doit pas être inférieure à 0,5 mg/kg par 24 heures.

Insuffisance rénale

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance rénale. La méthylprednisolone est hémodialysable.

Insuffisance hépatique

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance hépatique.

4.3. Contre-indications

Le succinate de méthylprednisolone sodique est contre-indiqué :

· chez les patients présentant des infections fongiques systémiques ;

· chez les patients présentant une hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;

· en administration par voie intrathécale ;

· en administration par voie péridurale.

L'administration de vaccins vivants ou vivants atténués est contre-indiquée chez les patients recevant des doses immunosuppressives de corticostéroïdes.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

· Effets immunosuppresseurs/sensibilité accrue aux infections

· Les corticostéroïdes peuvent augmenter la sensibilité aux infections, peuvent masquer certains signes d'infection et de nouvelles infections peuvent apparaître durant leur utilisation. Il peut y avoir une baisse de résistance et une incapacité à localiser l'infection lorsque des corticostéroïdes sont utilisés. Les infections par un pathogène d'origine virale, bactérienne, fongique, protozoaire ou helminthique, quel que soit la partie de l'organisme affectée, peut être associée à l'utilisation de corticostéroïdes seuls ou en combinaison avec d'autres agents immunosuppresseurs affectant l'immunité cellulaire ou humorale, ou la fonction des neutrophiles. Ces infections peuvent être légères mais peuvent aussi devenir sévères et parfois mortelles. Au fur et à mesure que la dose de corticostéroïdes augmente, le taux de survenue de complications infectieuses augmente.

· Les sujets traités par immunosuppresseurs sont plus sensibles aux infections que les sujets sains. La varicelle et la rougeole, par exemple, peuvent se révéler plus graves voire fatales chez les enfants ou les adultes non immunisés qui utilisent des corticostéroïdes.

L'administration de vaccins vivants ou vivants atténués est contre-indiquée chez les patients recevant des doses immunosuppressives de corticostéroïdes. Les vaccins tués ou inactivés peuvent être administrés aux patients recevant des doses immunosuppressives de corticostéroïdes ; cependant, la réponse à ces vaccins peut être moindre. Les procédures d'immunisation indiquées peuvent être pratiquées chez les patients recevant des doses non immunosuppressives de corticostéroïdes.

L'utilisation de corticostéroïdes dans le cas d'une tuberculose active doit être limitée aux cas de tuberculose fulminante ou disséminée où les corticostéroïdes sont utilisés pour la prise en charge de la maladie conjointement à un traitement antituberculeux approprié. Si les corticostéroïdes sont indiqués chez des patients avec une tuberculose latente ou une réactivité à la tuberculine, une surveillance étroite est nécessaire car la maladie peut se réactiver. Pendant un traitement prolongé par corticostéroïdes, ces patients doivent recevoir une chimioprophylaxie.

Des cas de sarcome de Kaposi ont été rapportés chez des patients recevant une corticothérapie. L’arrêt de la corticothérapie peut entraîner une rémission clinique.

Le rôle des corticostéroïdes dans le choc septique est controversé, les premières études rapportant des effets bénéfiques et des effets nocifs. Plus récemment, il a été suggéré qu’un traitement complémentaire par corticostéroïdes était bénéfique chez les patients présentant un choc septique établi et une insuffisance surrénalienne. Cependant, leur utilisation en routine en cas de choc septique n’est pas recommandée. Une revue systématique portant sur les courtes cures de corticostéroïdes à haute dose n’était pas en faveur de leur utilisation. Cependant, des méta-analyses et une revue suggèrent qu’un traitement plus long (5 à 11 jours) par corticostéroïdes à faible dose pourrait réduire la mortalité.

Effets sur le système immunitaire

Des réactions allergiques peuvent se produire. De rares cas de réactions cutanées et de réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes étant survenus chez des patients sous corticothérapie, il convient de mettre en place des mesures de prévention avant l’administration, en particulier en cas d’antécédents d’allergie à tout autre médicament.

Effets endocriniens

Chez les patients sous corticothérapie soumis à un stress inhabituel, une augmentation de la posologie de corticostéroïdes à action rapide est indiquée avant, pendant et après la situation de stress.

L’administration prolongée de doses pharmacologiques de corticostéroïdes peut entraîner une inhibition hypothalamo-hypophyso-surrénalienne (insuffisance corticosurrénalienne secondaire). L’importance et la durée de l’insuffisance corticosurrénalienne produite varient d’un patient à l’autre et dépendent de la dose, de la fréquence, du moment d’administration et de la durée du traitement par glucocorticoïdes. Cet effet peut être minimisé en administrant le traitement un jour sur deux.

De plus, l’arrêt brutal des glucocorticoïdes peut entraîner une insuffisance surrénalienne aiguë fatale.

L’insuffisance corticosurrénalienne induite par le médicament peut être limitée par la réduction progressive de la dose. Ce type d'insuffisance relative peut persister pendant des mois après l'arrêt du traitement. Par conséquent, dans toute situation de stress survenant pendant cette période, l'hormonothérapie doit être réintroduite.

Un « syndrome de sevrage » des stéroïdes, visiblement sans rapport avec l’insuffisance surrénalienne, peut également se produire après l'interruption brutale de glucocorticoïdes. Ce syndrome comprend des symptômes tels que : anorexie, nausées, vomissements, léthargie, céphalées, fièvre, douleurs articulaires, desquamation, myalgie, perte de poids et/ou hypotension. Il semblerait que ces effets soient dus au brusque changement de la concentration de glucocorticoïdes plutôt qu’à de faibles niveaux de corticostéroïdes.

Les glucocorticoïdes doivent être évités chez les patients atteints de la maladie de Cushing car ils peuvent entraîner ou aggraver un syndrome de Cushing.

Une majoration de l’effet des corticostéroïdes est observée chez les patients atteints d’hypothyroïdie.

Métabolisme et nutrition

Les corticostéroïdes, dont la méthylprednisolone, peuvent augmenter la glycémie, aggraver un diabète préexistant et prédisposer à un diabète les patients qui les reçoivent à long terme.

Effets psychiatriques

Des troubles psychiatriques peuvent apparaître lors d’un traitement par corticostéroïdes, tels que de l’euphorie, de l’insomnie, des changements d'humeur, des modifications de la personnalité, une dépression sévère et des manifestations psychotiques franches. Une instabilité émotionnelle ou des tendances psychotiques existantes peuvent être aggravées par les corticostéroïdes.

Des réactions indésirables psychiatriques potentiellement sévères peuvent survenir avec les corticostéroïdes systémiques. Les symptômes apparaissent généralement dans les quelques jours ou semaines suivant le début du traitement. Bien qu’un traitement spécifique puisse dans certains cas être nécessaire, la plupart de ces réactions disparaissent après réduction de la dose ou arrêt du traitement. Des effets psychologiques ont été rapportés après l’arrêt des corticostéroïdes mais leur fréquence est inconnue. Il doit être conseillé aux patients/aidants de consulter un médecin en cas d’apparition de symptômes psychologiques chez le patient, en particulier en cas de suspicion d’humeur dépressive ou d’idées suicidaires. Les patients/aidants doivent être alertés de la possible survenue de troubles psychiatriques pendant ou immédiatement après la diminution de la dose ou l’arrêt des corticostéroïdes systémiques.

Effets sur le système nerveux

Les corticostéroïdes doivent être utilisés avec prudence chez les patients présentant des troubles convulsifs.

Les corticostéroïdes doivent être utilisés avec prudence chez les patients atteints de myasthénie grave (voir aussi les informations sur la myopathie à la rubrique « Effets musculosquelettiques » ci-dessous).

Même si des essais contrôlés ont montré que les corticostéroïdes sont efficaces pour accélérer la résolution des poussées aiguës de sclérose en plaques, ils ne prouvent pas que les corticostéroïdes affectent le résultat final ou l’histoire naturelle de la maladie. Les études montrent que des doses relativement élevées de corticostéroïdes sont nécessaires pour démontrer un effet significatif (voir rubrique 4.2 « Posologie et mode d’administration »).

Des événements graves ont été signalés en association avec l’administration par voie intrathécale/péridurale (voir rubrique 4.8).

Des cas de lipomatose épidurale ont été rapportés chez des patients sous corticostéroïdes, généralement lors d’une utilisation prolongée à doses élevées.

La paralysie périodique thyrotoxique (PPT) peut survenir chez les patients présentant une hyperthyroïdie et une hypokaliémie induite par la méthylprednisolone.

Une PPT doit être suspectée chez les patients traités par méthylprednisolone présentant des signes ou symptômes de faiblesse musculaire, en particulier chez les patients présentant une hyperthyroïdie.

En cas de suspicion de PPT, le taux sanguin de potassium doit être immédiatement contrôlé et doit faire l’objet d’une prise en charge adéquate afin d’assurer un retour à la normale de la kaliémie.

Effets oculaires

Des troubles visuels peuvent apparaitre lors d'une corticothérapie par voie systémique ou locale. En cas de vision floue ou d'apparition de tout autre symptôme visuel apparaissant au cours d'une corticothérapie, un examen ophtalmologique est requis à la recherche notamment d'une cataracte, d'un glaucome, ou d'une lésion plus rare telle qu'une choriorétinopathie séreuse centrale, décrits avec l'administration de corticostéroïdes par voie systémique ou locale. La choriorétinopathie séreuse centrale peut entraîner un décollement de la rétine.

L’utilisation prolongée des corticostéroïdes peut causer une cataracte sous-capsulaire postérieure et une cataracte nucléaire (en particulier chez l’enfant), une exophtalmie ou une augmentation de la pression intraoculaire, pouvant entraîner un glaucome avec une possible atteinte des nerfs optiques. La survenue d’infections oculaires fongiques ou virales secondaires peut être majorée chez les patients sous glucocorticoïdes.

Les corticostéroïdes doivent être utilisés avec prudence chez les patients souffrant d’herpès oculaire en raison d’une possible perforation cornéenne.

La corticothérapie a été associée à une choriorétinopathie séreuse centrale, pouvant occasionner un décollement de la rétine.

Effets cardiaques

Les effets indésirables des glucocorticoïdes sur le système cardiovasculaire, tels que la dyslipidémie et l'hypertension, peuvent prédisposer les patients traités qui présentent des facteurs de risque cardiovasculaire à des effets cardiovasculaires supplémentaires, en cas de traitement prolongé et d’utilisation de doses élevées. Par conséquent, les corticostéroïdes doivent être utilisés judicieusement chez ces patients, une attention particulière doit être accordée à la modification des risques et une surveillance cardiaque supplémentaire doit être prévue, si nécessaire. Un traitement à faibles doses et un jour sur deux peut réduire l'incidence des complications de la corticothérapie.

Des cas d'arythmies cardiaques et/ou de collapsus circulatoire et/ou d’arrêt cardiaque ont été rapportés suite à une administration intraveineuse rapide de fortes doses de succinate de méthylprednisolone sodique (administration de plus de 0,5 g en moins de 10 minutes). Des cas de bradycardie ont été rapportés pendant ou après l'administration de fortes doses de succinate de méthylprednisolone sodique, et peuvent n’avoir aucun lien avec la vitesse ou la durée de la perfusion.

En cas d’insuffisance cardiaque congestive, les corticostéroïdes systémiques doivent être utilisés avec prudence, et seulement si cela est strictement nécessaire.

Effets vasculaires

Des cas de thrombose, incluant des thromboembolies veineuses, ont été rapportés lors de l’utilisation de corticostéroïdes. Par conséquent, les corticostéroïdes doivent être utilisés avec prudence chez les patients qui ont ou pourraient avoir une prédisposition aux troubles thromboemboliques.

Les corticostéroïdes doivent être utilisés avec prudence chez les patients hypertendus.

Effets gastro-intestinaux

Des doses élevées de corticostéroïdes peuvent causer une pancréatite aiguë.

Il n'existe pas de consensus sur le fait que les corticostéroïdes « en soi » soient responsables des ulcères gastroduodénaux rencontrés au cours du traitement. Cependant, les glucocorticoïdes peuvent masquer les symptômes de l'ulcère gastroduodénal, de sorte qu’une perforation ou une hémorragie peuvent survenir sans douleur importante. Les glucocorticoïdes peuvent masquer une péritonite ou d’autres signes et symptômes associés à des troubles gastro-intestinaux, tels qu’une perforation, une obstruction et une pancréatite. Le risque de développer des ulcères gastro-intestinaux augmente lorsque les corticostéroïdes sont associés avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).

Les corticostéroïdes doivent être utilisés avec prudence en cas de rectocolite hémorragique non spécifique s’il y a un risque de perforation, d’abcès ou d’autre infection pyogène, ainsi que de diverticulite, d’anastomose intestinale récente ou d’ulcère gastroduodénal évolutif ou latent.

Effets hépatobiliaires

Des lésions hépatiques d'origine médicamenteuse incluant des hépatites aiguës ou l’augmentation des enzymes hépatiques peuvent être une conséquence de l'administration de méthylprednisolone par voie IV en traitement intermittent cyclique (en général à une dose initiale ≥ 1 g/jour). De rares cas d'hépatoxicité ont été rapportés. Le délai d'apparition peut être de plusieurs semaines ou plus. Dans la majorité des cas, la résolution des événements indésirables a été observée après arrêt du traitement. Une surveillance adéquate est par conséquent requise.

Des thromboses, incluant des thromboembolies veineuses, ont été rapportées chez des patients sous corticostéroïdes. Par conséquent, les corticostéroïdes doivent être utilisés avec prudence chez les patients qui ont ou pourraient avoir une prédisposition aux troubles thromboemboliques.

Effets musculosquelettiques

Une myopathie aiguë a été rapportée lors de l'utilisation de doses élevées de corticostéroïdes, survenant le plus souvent chez des patients présentant des troubles de la transmission neuromusculaire (p. ex. myasthénie grave) ou des patients recevant un traitement concomitant par des anticholinergiques, tels que les agents bloquants neuromusculaires (p. ex. le pancuronium). Cette myopathie aiguë est généralisée, peut impliquer les muscles oculaires et respiratoires et peut entraîner une quadriparésie. Une augmentation du taux de créatine kinase peut se produire. L'amélioration clinique ou le rétablissement après l'arrêt des corticostéroïdes peut nécessiter plusieurs semaines, voire plusieurs années.

L'ostéoporose est un effet indésirable fréquent, très rarement identifié, associé à l’utilisation prolongée de fortes doses de glucocorticoïdes.

Affections du rein et des voies urinaires

La prudence est requise chez les patients atteints de sclérodermie systémique car une incidence accrue de crises rénales sclérodermiques a été observée avec les corticostéroïdes, y compris la méthylprednisolone.

Les corticostéroïdes doivent être utilisés avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance rénale.

Tests diagnostiques complémentaires

Des doses moyennes et fortes d'hydrocortisone ou de cortisone peuvent provoquer une élévation de la pression artérielle, une rétention hydrosodée et une excrétion accrue de potassium. Ces effets sont moins susceptibles de se produire avec les dérivés de synthèse, sauf s’ils sont utilisés à fortes doses. Un régime hyposodé et une supplémentation potassique peuvent être nécessaires. Tous les corticostéroïdes augmentent l'excrétion de calcium.

Complications d’interventions liées à des lésions et intoxications

Les corticostéroïdes systémiques ne sont pas recommandés et ne doivent donc pas être utilisés pour traiter des lésions cérébrales traumatiques. Une étude multicentrique a mis en évidence une augmentation de la mortalité à 2 semaines et à 6 mois après la lésion chez les patients ayant reçu le succinate de méthylprednisolone sodique comparativement à ceux ayant reçu le placebo. Aucun lien de causalité n’a été établi avec le succinate de méthylprednisolone sodique.

Autres avertissements et précautions

Étant donné que les réactions associées aux glucocorticoïdes dépendent de la dose et de la durée du traitement, celles-ci doivent être décidées au cas par cas en fonction de l’évaluation du rapport bénéfice/risque. L’opportunité d’un traitement quotidien ou intermittent doit également être évaluée.

Il faut administrer la dose la plus faible possible de corticostéroïdes pour contrôler la maladie traitée et, lorsque la diminution de la dose est possible, elle doit être progressive.

Depuis la mise sur le marché du médicament, des cas de syndrome de lyse tumorale (SLT) ont été rapportés chez des patients atteints de tumeurs malignes, y compris des tumeurs hématologiques et des tumeurs solides, après l’utilisation de corticostéroïdes systémiques seuls ou en association avec d’autres agents chimiothérapeutiques. Les patients à haut risque de SLT, tels que les patients avec des tumeurs présentant un taux de prolifération élevé, une charge tumorale élevée et une sensibilité élevée aux agents cytotoxiques, doivent être étroitement surveillés et des précautions appropriées doivent être prises.

L’acide acétylsalicylique et les anti-inflammatoires non stéroïdiens doivent être utilisés avec prudence lors d’une administration en association avec des corticostéroïdes.

Une crise de phéochromocytome, qui peut être fatale, a été rapportée après administration de corticostéroïdes systémiques. En cas de suspicion ou de confirmation de phéochromocytome, les corticostéroïdes ne doivent être administrés qu’après une évaluation appropriée du rapport bénéfice/risque.

Il est prévu que l’administration concomitante d’inhibiteurs du CYP3A, y compris de produits contenant du cobicistat, augmente le risque d’effets secondaires systémiques. Cette association doit être évitée, sauf si les bénéfices sont supérieurs au risque accru d’effets secondaires systémiques des corticostéroïdes ; dans ce cas, les patients doivent être surveillés en vue de détecter la survenue éventuelle de tels effets.

Population pédiatrique

Il convient d’observer attentivement la croissance et le développement des nourrissons et des enfants recevant un traitement prolongé par corticostéroïdes. La croissance peut être empêchée chez les enfants recevant un traitement quotidien à long terme par doses fractionnées de glucocorticoïdes. Ce protocole d’utilisation doit être réservé aux situations d’urgence. Un traitement un jour sur deux permet habituellement d’éviter ou de limiter cet effet indésirable.

Les nourrissons et les enfants sous corticothérapie à long terme sont particulièrement à risque d’augmentation de la pression intracrânienne.

Des doses élevées de corticostéroïdes peuvent provoquer une pancréatite chez les enfants.

Une cardiomyopathie hypertrophique pouvant se développer après l’administration de méthylprednisolone à des nouveau-nés prématurés, il convient de procéder à une évaluation diagnostique appropriée et à une surveillance de la fonction et de la structure cardiaques.

Informations sur les excipients

Sodium

Ce médicament contient 53,18 mg de sodium par dose de 500 mg ce qui équivaut à 2,659 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Des convulsions ont été rapportées lors de l'utilisation concomitante de méthylprednisolone et de ciclosporine. Puisque l'administration concomitante de ces agents entraîne une inhibition mutuelle du métabolisme, il est possible que les convulsions et d'autres événements indésirables associés à l'utilisation individuelle de chacun de ces médicaments soient plus susceptibles de se produire.

Les immunosuppresseurs tels que le méthotrexate peuvent avoir un effet synergique sur l'état morbide, permettant éventuellement de réduire la dose de corticostéroïde.

La méthylprednisolone est un substrat des enzymes du cytochrome P450 (CYP) et est principalement métabolisée par l’enzyme CYP3A4. Le CYP3A4 est l’enzyme dominante de la sous-famille la plus abondante du CYP dans le foie des sujets adultes. Cette enzyme catalyse la 6β-hydroxylation des stéroïdes, l’étape essentielle du métabolisme de phase I des corticostéroïdes endogènes et de synthèse. De nombreux autres composés sont également des substrats du CYP3A4, dont certains (ainsi que d’autres médicaments) modifient le métabolisme des glucocorticoïdes par induction ou inhibition de l’enzyme CYP3A4.

Inhibiteurs du CYP3A4 - les médicaments qui inhibent l’activité du CYP3A4 diminuent généralement la clairance hépatique et augmentent les concentrations plasmatiques des médicaments qui sont des substrats du CYP3A4, tels que la méthylprednisolone. En présence d'un inhibiteur du CYP3A4, il peut être nécessaire de procéder à un ajustement de la dose de méthylprednisolone pour éviter une toxicité de la corticothérapie.

Inducteurs du CYP3A4 - les médicaments qui induisent l’activité du CYP3A4 augmentent généralement la clairance hépatique, ce qui entraîne une diminution de la concentration plasmatique des médicaments qui sont des substrats du CYP3A4. En cas d’administration simultanée, la dose de méthylprednisolone devra éventuellement être augmentée pour obtenir l’effet désiré.

Substrats du CYP3A4 - en présence d’un autre substrat du CYP3A4, la clairance hépatique de la méthylprednisolone peut être affectée, ce qui nécessitera un ajustement correspondant de la dose. Il est possible que les événements indésirables associés à l’utilisation de ces médicaments en monothérapie se produisent plus souvent en cas d’administration simultanée.

Effets non médiés par le CYP3A4 – le Tableau 1 ci-dessous décrit d’autres interactions et effets pouvant se produire avec la méthylprednisolone.

Le Tableau 1 donne une liste et une description des interactions médicamenteuses et des effets les plus fréquents et/ou cliniquement significatifs observés avec la méthylprednisolone.

Tableau 1. Interactions/effets importants de médicaments ou de substances avec la méthylprednisolone

Type ou classe de médicament

· Médicament ou substance

Interaction/effet

Antibiotique

· Isoniazide

Inhibiteur du CYP3A4. La méthylprednisolone peut aussi augmenter le taux d’acétylation et l’élimination de l’isoniazide.

Antibiotique, antituberculeux

· Rifampicine

Inducteur du CYP3A4

Anticoagulants (oraux)

L’effet de la méthylprednisolone sur les anticoagulants oraux est variable. Des cas d’augmentation ou de diminution de l’effet des anticoagulants ont été rapportés lors d’une administration simultanée avec des corticostéroïdes. Les paramètres de la coagulation doivent donc être contrôlés afin de maintenir les effets anticoagulants désirés.

Anticonvulsivants

· Carbamazépine

Inducteur (et substrat) du CYP3A4

Anticonvulsivants

· Phénobarbital

· Phénytoïne

Inducteur du CYP3A4

Anticholinergiques

· Agents bloquants neuromusculaires

Les corticostéroïdes peuvent avoir un impact sur l’effet des anticholinergiques.

1 - Une myopathie aiguë a été rapportée lors de l’utilisation concomitante de doses élevées de corticostéroïdes et d’anticholinergiques, tels que les agents bloquants neuromusculaires (pour plus d’informations, voir rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d’emploi », paragraphe « Effets musculosquelettiques »).

2 - Un antagonisme des effets de blocage neuromusculaire du pancuronium et du vécuronium a été rapporté chez des patients recevant des corticostéroïdes. Cette interaction peut être attendue avec tous les agents bloquants neuromusculaires compétitifs.

Anticholinestérasiques

Les corticostéroïdes peuvent réduire les effets des anticholinestérasiques dans la myasthénie grave.

Antidiabétiques

Étant donné que les corticostéroïdes peuvent augmenter les concentrations sanguines de glucose, des ajustements de la dose des antidiabétiques peuvent être nécessaires.

Antiémétiques

· Aprépitant

· Fosaprépitant

Inhibiteurs (et substrats) du CYP3A4

Antifongiques

· Itraconazole

· Kétoconazole

Inhibiteurs (et substrats) du CYP3A4

Antiviraux

· Inhibiteurs de la protéase du VIH

Inhibiteurs (et substrats) du CYP3A4

1 - Les inhibiteurs de la protéase, tels que l’indinavir et le ritonavir, peuvent augmenter les concentrations plasmatiques des corticostéroïdes.

2 - Les corticostéroïdes peuvent avoir un effet inducteur sur le métabolisme des inhibiteurs de la protéase du VIH, entraînant une réduction des concentrations plasmatiques.

Potentialisateur pharmacocinétique

· Cobicistat

Inhibiteur du CYP3A4

Inhibiteurs de l’aromatase

· Aminoglutéthimide

L’inhibition de la fonction surrénalienne induite par l’aminoglutéthimide peut exacerber les modifications endocriniennes causées par un traitement prolongé par glucocorticoïdes.

Inhibiteurs calciques

· Diltiazem

Inhibiteurs (et substrats) du CYP3A4

Contraceptifs (oraux)

· Éthinylœstradiol/noréthindrone

Inhibiteurs (et substrats) du CYP3A4

Jus de pamplemousse

Inhibiteur du CYP3A4

Immunosuppresseurs

· Ciclosporine

Inhibiteur (et substrat) du CYP3A4

1) L’utilisation concomitante de ciclosporine et de méthylprednisolone donne lieu à une inhibition réciproque du métabolisme, ce qui peut augmenter les concentrations plasmatiques de l’un ou des deux médicaments. Il est donc possible que les événements indésirables associés à l’utilisation de ces médicaments en monothérapie se produisent plus souvent en cas d’utilisation concomitante.

2) Des convulsions ont été rapportées lors de l’utilisation concomitante de méthylprednisolone et de ciclosporine.

Immunosuppresseurs

· Cyclophosphamide

· Tacrolimus

Substrats du CYP3A4

Antibiotiques macrolides

· Clarithromycine

· Érythromycine

Inhibiteurs (et substrats) du CYP3A4

Antibiotiques macrolides

· Troléandomycine

Inhibiteur du CYP3A4

AINS

· Acide acétylsalicylique à haute dose

1) L’administration concomitante de corticostéroïdes et d’AINS peut augmenter l’incidence des hémorragies et des ulcères gastro-intestinaux.

2) La méthylprednisolone peut augmenter la clairance de l’acide acétylsalicylique à haute dose, ce qui peut entraîner une baisse des taux sériques de salicylate. L’arrêt du traitement par la méthylprednisolone peut entraîner une augmentation des taux sériques de salicylate, ce qui pourrait entraîner un risque accru de toxicité du salicylate.

Médicaments hypokaliémiants

En cas d’administration concomitante de corticostéroïdes et de médicaments hypokaliémiants (diurétiques), le patient doit faire l’objet d’un suivi attentif pour détecter l’apparition éventuelle d’une hypokaliémie. Il existe également un risque accru d’hypokaliémie en cas d’utilisation concomitante de corticostéroïdes et d’amphotéricine B, de xanthines ou de bêta2-mimétiques.

Incompatibilités

Afin d’éviter les problèmes de compatibilité et de stabilité, il est recommandé d’administrer le succinate de méthylprednisolone sodique séparément des autres substances administrées par voie intraveineuse. Les substances physiquement incompatibles en solution avec le succinate de méthylprednisolone sodique sont notamment l’allopurinol sodique, le chlorhydrate de doxapram, la tigécycline, le chlorhydrate de diltiazem, le gluconate de calcium, le bromure de vécuronium, le bromure de rocuronium, le bésilate de cisatracurium, le glycopyrrolate et le propofol (voir rubrique 6.2 pour plus d’informations).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Fertilité

Une diminution de la fertilité a été observée chez des rats traités par corticostéroïdes (voir rubrique 5.3 « Données de sécurité préclinique »).

Grossesse

Les études effectuées chez l’animal ont permis de montrer que l’administration de doses élevées de corticostéroïdes à des femelles gravides peut provoquer des malformations. Cependant, les corticostéroïdes ne semblent pas provoquer de malformations congénitales lorsqu'ils sont administrés à des femmes enceintes. En l'absence d'études adéquates des effets de la méthylprednisolone sur la reproduction humaine, ce médicament ne doit être utilisé pendant la grossesse qu'après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque pour la mère et le fœtus.

Certains corticostéroïdes traversent facilement la barrière placentaire. Dans une étude rétrospective, une augmentation de la fréquence de naissances de faible poids a été observée chez des enfants dont la mère avait utilisé des corticostéroïdes. Bien que l'insuffisance surrénalienne néonatale soit rare chez les nourrissons qui ont été exposés aux corticostéroïdes in utero, les nourrissons nés de mères ayant reçu des doses substantielles corticostéroïdes pendant la grossesse doivent être surveillés avec attention et examinés à la recherche de signes d'insuffisance surrénalienne.

L'effet des corticostéroïdes sur l'accouchement et le travail n'est pas connu.

Des cas de cataracte ont été observés chez des nourrissons nés de mères sous traitement à long terme par des corticostéroïdes pendant la grossesse.

Allaitement

Les corticostéroïdes sont excrétés dans le lait maternel.

Les corticostéroïdes excrétés dans le lait maternel peuvent supprimer la croissance des nourrissons nourris au sein et perturber la production endogène de glucocorticoïdes. Ce médicament ne doit pas être utilisé chez les mères qui allaitent qu’après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque pour la mère et le nouveau-né

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L'effet des corticostéroïdes sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a pas été étudié.

Des effets indésirables tels que somnolence, vertige, troubles visuels et fatigue sont possibles après un traitement par corticostéroïdes. Si le patient est affecté, il ne doit pas conduire des véhicules ou utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec les voies d’administration intrathécale et péridurale, qui sont contre-indiquées : arachnoïdite, trouble gastro-intestinal fonctionnel/dysfonctionnement de la vessie, céphalées, méningite, paraparésie/paraplégie, convulsions, troubles sensoriels.

Au sein de chaque classe de systèmes d’organes, les effets indésirables sont classés par fréquence dans les catégories suivantes : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Classe de système d'organe

Fréquence

Effet indésirable

Infections et infestations

Fréquent

Infection (y compris augmentation de la sensibilité aux infections et de la sévérité des infections avec suppression des symptômes et signes cliniques).

Fréquence indéterminée

Infections opportunistes, péritonite*

Affections hématologiques et du système lymphatique

Fréquence indéterminée

Leucocytose

Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée

Hypersensibilité au médicament (réaction anaphylactique et réaction anaphylactoïde)

Affections endocriniennes

Fréquent

Syndrome cushingoïde

Fréquence indéterminée

Inhibition de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, syndrome de sevrage des stéroïdes

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent

Rétention sodique, rétention liquidienne,

Fréquence indéterminée

Acidose métabolique, tolérance au glucose diminuée, alcalose hypokaliémique, dyslipidémie, besoin en insuline augmenté (ou en hypoglycémiants oraux chez les diabétiques), appétit augmenté (pouvant causer une prise de poids), lipomatose épidurale

Affections psychiatriques

Fréquent

Large éventail de réactions psychiatriques, y compris troubles affectifs (tels que humeur irritable, euphorique, dépressive et labile, pharmacodépendance et pensées suicidaires). Les événements suivants étaient plus fréquents chez les enfants : sautes d’humeur, comportement anormal, insomnie, irritabilité

Fréquence indéterminée

Troubles affectifs (y compris labilité affective, pharmacodépendance, idées suicidaires), trouble psychotique (y compris manie, délire, hallucination et schizophrénie [aggravation]), état confusionnel, troubles mentaux, anxiété, modification de la personnalité, sautes d’humeur, comportement anormal, insomnie, irritabilité

Affections du système nerveux

Fréquence indéterminée

Augmentation de la pression intracrânienne (avec œdème papillaire [hypertension intracrânienne bénigne]), convulsions, amnésie, troubles cognitifs, sensations vertigineuses, céphalées

Affections oculaires

Fréquent

Cataracte

Fréquence indéterminée

Exophtalmie, glaucome, choriorétinopathie, vision trouble (voir également rubrique 4.4)

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Fréquence indéterminée

Vertiges

Affections cardiaques

Fréquence indéterminée

Insuffisance cardiaque congestive (chez les patients prédisposés), arythmie

Affections vasculaires

Fréquent

Hypertension

Fréquence indéterminée

Thrombose, hypotension, événements thrombotiques

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquence indéterminée

Embolie pulmonaire, hoquet

Affections gastro-intestinales

Fréquent

Ulcère gastroduodénal (avec risque de perforation et d’hémorragie)

Fréquence indéterminée

Hémorragie gastrique, perforation intestinale, pancréatite, œsophagite ulcéreuse, œsophagite, douleur abdominale, distension abdominale, diarrhée, dyspepsie, nausées

Affections hépatobiliaires

Fréquence indéterminée

Hépatite, augmentation des enzymes hépatiques

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquent

Ecchymose, atrophie cutanée (peau fine et fragile), acné

Fréquence indéterminée

Angio-œdème, pétéchies, stries cutanées, hypopigmentation cutanée, hirsutisme, rash, érythème, prurit, urticaire, hyperhidrose

Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif

Fréquent

Retard de croissance, faiblesse musculaire, ostéoporose

Fréquence indéterminée

Ostéonécrose, fractures pathologiques, atrophie musculaire, myopathie, arthropathie neuropathique, arthralgie, myalgie

Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquence indéterminée

Menstruation irrégulière

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fréquent

Œdème périphérique, troubles de la cicatrisation des plaies

Fréquence indéterminée

Réaction au site d’injection, fatigue, malaise

Investigations

Fréquent

Potassium sanguin diminué

Fréquence indéterminée

Alanine aminotransférase augmentée, aspartate aminotransférase augmentée, phosphatase alcaline sanguine augmentée, pression intraoculaire augmentée, tolérance aux glucides diminuée, calcium urinaire augmenté, suppression des réactions aux tests cutanés, urée sanguine augmentée

Lésions, intoxications et complications d’interventions

Fréquence indéterminée

Rupture d’un tendon (en particulier du tendon d’Achille), fracture rachidienne par compression

*la péritonite peut être le premier signe ou symptôme d’un trouble gastro-intestinal tel qu’une perforation, une obstruction ou une pancréatite (voir rubrique 4.4)

Concernant la fertilité, les données existantes chez les animaux sont insuffisantes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Il n'y a pas de syndrome clinique de surdosage aigu avec les corticostéroïdes. Les cas rapportés de toxicité aiguë et/ou de décès suite à un surdosage en corticostéroïdes sont rares.

En cas de surdosage, aucun antidote spécifique n'est disponible ; le traitement est un traitement d'appui pour gérer les symptômes. La méthylprednisolone est dialysable.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Corticostéroïde à usage systémique, code ATC : H02AB04

La méthylprednisolone est un puissant stéroïde anti-inflammatoire qui a un pouvoir anti-inflammatoire plus important que la prednisolone et moins tendance que celle-ci à entraîner une rétention d'eau et de sodium.

Le succinate de méthylprednisolone sodique a les mêmes propriétés métaboliques et anti-inflammatoires que la méthylprednisolone. Lorsqu'ils sont administrés par voie parentérale en quantité équimolaire, les deux ont une activité biologique équivalente. Le pouvoir relatif du succinate de méthylprednisolone sodique et du succinate d'hydrocortisone sodique est d'un rapport d'environ quatre à un, comme l'indique la diminution du nombre d'éosinophiles après administration par voie intraveineuse. Ceci est cohérent avec le pouvoir relatif des formulations orales de méthylprednisolone et d'hydrocortisone.

Le succinate de méthylprednisolone sodique a été étudié dans les lésions de la moelle épinière à la phase aiguë dans le cadre de deux études comparatives randomisées, en double aveugle : NASCIS (National Acute Spinal Cord Injury Studies) 2 et 3. L’effet d’une dose élevée de succinate de méthylprednisolone sodique, initialement administrée en bolus IV de 30 mg/kg pendant 15 minutes, suivi 45 minutes plus tard d’une perfusion continue de 5,4 mg/kg/heure pendant 24 heures, a été significatif en termes de récupération neurologique lors d’une administration jusqu’à 8 heures après la lésion (NASCIS 2), et la récupération motrice a été plus importante chez les patients ayant démarré le traitement entre 3 heures et jusqu’à 8 heures après la lésion et qui ont été traités suivant le même schéma pendant 48 heures (NASCIS 3).

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

La pharmacocinétique de la méthylprednisolone est linéaire et indépendante de l’administration.

Absorption

Après l’administration d’une dose de 40 mg de succinate de méthylprednisolone sodique par voie intramusculaire à 14 volontaires sains, adultes, de sexe masculin, la concentration maximale moyenne était de 454 ng/mL, après une heure. À 12 heures, la concentration plasmatique de méthylprednisolone a diminué à 31,9 ng/mL. La méthylprednisolone n’a pas été détectée 18 heures après l'administration. Sur la base de l'aire sous la courbe concentration-temps (ASC), la quantité de médicament absorbée lors de l’administration par voie intramusculaire était équivalente à celle observée avec la même dose administrée par voie intraveineuse.

Les résultats d'une étude ont montré que l’ester succinate sodique de méthylprednisolone est rapidement et largement converti en métabolite actif de la méthylprednisolone, quelle que soit la voie d'administration utilisée. Le degré d'absorption de la méthylprednisolone libre après administration IV ou IM est équivalent, et significativement supérieur à celui obtenu après administration de la solution buvable ou des comprimés de méthylprednisolone. Étant donné que le degré d’absorption de la méthylprednisolone après administration IV ou IM était équivalent, indépendamment de la quantité d'ester hémisuccinate ayant atteint la circulation après administration IV, il semble que l'ester soit converti dans le tissu après administration IM, avec une absorption ultérieure de la méthylprednisolone sous forme libre.

Distribution

La méthylprednisolone est largement distribuée dans les tissus, traverse la barrière hémato-encéphalique et est excrétée dans le lait maternel. Son volume apparent de distribution est d'environ 1,4 mL/kg. Le taux de liaison de la méthylprednisolone aux protéines plasmatiques est d’environ 77 % chez l’Homme.

Biotransformation

Chez l'Homme, la méthylprednisolone est métabolisée dans le foie pour donner des métabolites inactifs, dont les principaux sont la 20 α-hydroxyméthylprednisolone et la 20 β-hydroxy-méthylprednisolone. Le métabolisme dans le foie se fait principalement via le CYP3A4 (pour la liste des interactions médicamenteuses basées sur le métabolisme dépendant du CYP3A4 (voir Rubrique 4.5 « Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions »).

La méthylprednisolone, comme de nombreux substrats du CYP3A4, peut également être un substrat de la p-glycoprotéine, protéine de transport de la famille des ABC (ATP-binding cassette), ce qui peut avoir un impact sur la distribution tissulaire et les interactions avec d’autres médicaments.Élimination

La demi-vie moyenne d'élimination pour la méthylprednisolone totale est de 1,8 à 5,2 heures. La clairance totale est d'environ 5 à 6 mL/min/kg.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les toxicités observées dans les études en administration répétée réalisées avec la méthylprednisolone correspondaient aux effets attendus lors d’une exposition continue à des corticostéroïdes exogènes.

Aucune étude de génotoxicité ni de carcinogénicité n’a été conduite avec la méthylprednisolone. Les résultats des tests menés avec des substances de structure similaire n’indiquent pas de risque de génotoxicité.

Les corticostéroïdes se sont révélés tératogènes dans de nombreuses espèces à des doses équivalentes à celle administrée chez l’Homme. Dans les études sur la toxicité pour la reproduction, les glucocorticoïdes, tels que la méthylprednisolone, ont entraîné une augmentation de l’incidence des malformations (fente palatine, malformations squelettiques), de la létalité embryo-fœtale (p. ex. résorption accrue) et des retards de croissance intra-utérins. Ils ont également entraîné des effets indésirables sur la fertilité des mâles et des femelles.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Dihydrogénophosphate de sodium dihydraté, phosphate disodique anhydre, hydroxyde de sodium.

6.2. Incompatibilités

Afin d'éviter les problèmes de compatibilité avec d'autres médicaments, METHYLPREDNISOLONE HIKMA, poudre pour solution injectable doit être administré séparément, uniquement dans les solutions mentionnées à la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

Après reconstitution, utiliser immédiatement, comme recommandé et jeter le reste.

D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, la durée et les conditions de conservation du médicament avant utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures entre 2 et 8°C, à moins que la reconstitution/dilution n'ait été effectuée dans des conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

A conserver dans l'emballage d’origine, à l'abri de la lumière.

Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution et dilution, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon en verre transparent de type I avec bouchon en caoutchouc bromobutyle de type I et capsule amovible flip-off en aluminium.

Boite de 1 et 10 flacons.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Préparation de la solution pour injection (reconstitution)

La solution injectable de méthylprednisolone doit être préparée en dissolvant la poudre dans un volume approprié d'eau pour préparation injectable, comme indiqué dans le tableau ci-dessous.

Présentations Méthylprédnisolone Hikma

Quantité de solvant (WFI)

Concentration de la solution finale

500 mg

8 mL

62,5 mg/mL

Préparation de la solution pour perfusion

Pour les perfusions intraveineuses, la solution préparée initialement peut être diluée avec une solution de dextrose à 5 % dans de l'eau pour préparation injectable, de chlorure de sodium à 0,9 % dans de l'eau pour préparation injectable (sérum physiologique), ou dans une solution de dextrose à 5 % dans du sérum physiologique. Afin d'éviter les problèmes de compatibilité avec d'autres médicaments, la méthylprednisolone doit être administrée séparément des autres médicaments si possible, uniquement dans les solutions mentionnées.

Les médicaments parentéraux doivent être inspectés visuellement pour détecter toute présence de matière particulaire et toute décoloration avant l'administration.

Tout médicament inutilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation locale.

Instructions pour introduire l’aiguille dans le bouchon en caoutchouc :

Pour réduire le risque de fragmentation du bouchon en caoutchouc, et conformément à la Pharmacopée européenne, il est recommandé d’utiliser une aiguille avec un diamètre extérieur de 0,8 mm (équivalant à 21G) pour la reconstitution du produit.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

Hikma Farmacêutica (Portugal), S.A.

ESTRADA DO RIO DA MO

N°8, 8A & 8B FERVENÇA

2705-906 TERRUGEM, SINTRA

PORTUGAL

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 608 2 4 : Poudre en flacon, boîte de 1

· 34009 301 608 3 1 : Poudre en flacon, boîte de 10

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière.

La première administration doit être effectuée en milieu hospitalier.

Médicament pouvant être administré par tout médecin intervenant en situation d'urgence ou dans le cadre d'une structure d'assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire (article R. 5121-96 du code de la santé publique).


Notice patient

ANSM - Mis à jour le : 27/02/2025

Dénomination du médicament

METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable

Méthylprednisolone (sous forme de succinate sodique)

Encadré

· Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?

1. Qu'est-ce que METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?

2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable ?

3. Comment utiliser METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable ?

4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

5. Comment conserver METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable ?

6. Contenu de l’emballage et autres informations.

1. QU’EST-CE QUE METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?

Classe pharmacothérapeutique : Corticostéroïde à usage systémique - code ATC : H02AB04

METHYLPREDNISOLONE HIKMA contient du succinate de méthylprednisolone sodique.

METHYLPREDNISOLONE HIKMA appartient à un groupe de médicaments appelés corticostéroïdes ou stéroïdes.

Les corticostéroïdes sont produits naturellement dans votre corps et sont très important pour beaucoup des fonctions de votre organisme.

Ce médicament vous sera administré par un médecin ou un(e) infirmier/ère pour aider à traiter vos symptômes causés par les affections suivantes :

Les corticostéroïdes sont indiqués dans de nombreuses maladies, à savoir :

· Maladies endocriniennes

· Maladies rhumatismales et collagénoses

· Maladies dermatologiques

· Affections allergiques

· Maladies ophtalmologiques

· Maladies gastro-intestinales

· Maladies respiratoires

· Maladies hématologiques

· Maladies néoplasiques

· Affections œdémateuses

· Maladies du système nerveux

· Troubles cardiovasculaires

· Choc hémorragique, traumatique et chirurgical

Votre médecin pourra utiliser ce médicament pour traiter d’autres affections en plus de celles mentionnées ci-dessus.

Si vous avez des doutes quant à la raison pour laquelle ce médicament vous a été prescrit, adressez-vous à votre médecin.

2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT D’UTILISER METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable ?

N’utilisez jamais METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable :

· si vous pensez que vous pourriez avoir présenté une réaction allergique, ou tout autre type de réaction après l’administration de METHYLPREDNISOLONE HIKMA ou de tout autre médicament contenant des corticostéroïdes. Une réaction allergique peut provoquer une éruption ou une rougeur sur la peau, un gonflement du visage ou des lèvres ou des difficultés respiratoires.

· si vous êtes allergique au succinate de méthylprednisolone sodique ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6.

· si on vous a diagnostiqué une infection fongique systémique.

· en administration par voie intrathécale.

· en administration par voie péridurale.

Pendant votre traitement par ce médicament immunosuppresseur, vous ne pouvez pas être vacciné(e) avec des vaccins vivants ou atténués.

Si vous êtes dans l’un des cas mentionnés ci-dessus, informez immédiatement votre médecin.

Avertissements et précautions

· Adressez-vous à votre médecin ou à votre pharmacien avant d’utiliser ce médicament si vous présentez l’une quelconque des affections ci-après. Votre médecin pourra devoir surveiller votre traitement de plus près, modifier la posologie ou vous donner un autre médicament.Varicelle, rougeole, herpès oculaire ou toute autre infection. Si vous pensez que vous avez pu être en contact avec une personne atteinte de la varicelle ou de la rougeole et que vous n’avez jamais eu ces maladies ou que vous n’êtes pas certain(e) de les avoir déjà eues.

· si vous présentez une hyperactivité de la glande thyroïde (hyperthyroïdie).

· Infections fongiques, virales, bactériennes ou parasitaires

· Troubles psychiatriques (y compris euphorie, insomnie, troubles de l’humeur, troubles de la personnalité, dépression majeure, manifestations psychotiques ou idées suicidaires), y compris si vous avez déjà présenté des troubles lors d’un traitement antérieur par un corticostéroïde tel que METHYLPREDNISOLONE HIKMA

· Diabète

· Convulsions

· Glaucome (augmentation de la pression sanguine à l’intérieur de l’œil) ou autres problèmes oculaires

· Problèmes cardiaques, y compris insuffisance cardiaque congestive

· Hypertension (pression artérielle élevée) ou modifications de graisses dans le sang (dyslipidémie)

· Hypothyroïdie (diminution de l’activité de la thyroïde)

· Maladies rénales

· Sarcome de Kaposi (un type de cancer de la peau)

· Problèmes musculaires graves (p. ex. myasthénie grave, une maladie qui provoque une fatigue et une faiblesse musculaires)

· Ostéoporose (os fragiles)

· Ulcères gastriques ou autres problèmes graves au niveau de l’estomac, du pancréas ou des intestins

· Présence ou antécédents de tuberculose

· Syndrome de Cushing

· Phéochromocytome (tumeur des cellules des glandes surrénales)

· Tendance à avoir des caillots sanguins

· Maladie du foie

· Sclérodermie systémique (une maladie auto-immune).

Contactez votre médecin si vous avez une vision trouble ou d'autres troubles visuels.

Contactez votre médecin rapidement si vous présentez une faiblesse musculaire, des douleurs musculaires, des crampes et une raideur au cours du traitement par méthylprednisolone. Ces symptômes peuvent être liés à une affection appelée « paralysie périodique thyrotoxique », susceptible de survenir chez les patients présentant une hyperactivité de la glande thyroïde (hyperthyroïdie) traités par méthylprednisolone. Vous pourriez avoir besoin d’un traitement supplémentaire pour soulager cette affection.

Si la méthylprednisolone est administrée à des nouveau-nés prématurés, il peut être nécessaire de surveiller la fonction et la structure cardiaques.

Lorsque des corticostéroïdes sont administrés pendant un traitement anticancéreux, un syndrome de lyse tumorale peut survenir. Informez votre médecin si vous avez un cancer et des symptômes d’un syndrome de lyse tumorale, tels que crampes, faiblesse musculaire, confusion, battements cardiaques irréguliers, perte ou modifications de la vision et difficultés à respirer.

Enfants

Chez les nourrissons et les enfants recevant un traitement prolongé par corticostéroïdes, la croissance et le développement doivent être observés attentivement. La croissance peut être empêchée chez les enfants recevant un traitement quotidien prolongé par doses fractionnées de glucocorticoïdes. L’utilisation de ce protocole doit être réservée aux cas les plus graves.

Autres médicaments et METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable

Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, incluant les médicaments obtenus sans prescription médicale.

Informez votre médecin si vous prenez l'un des médicaments suivants, car ils pourraient affecter le mode d’action de METHYLPREDNISOLONE HIKMA ou d’un autre médicament :

· Anticoagulants - utilisés pour fluidifier le sang

· Agents bloquants neuromusculaires, tels que le pancuronium et le vécuronium

· Anticholinestérasiques - utilisés pour traiter la myasthénie grave (une maladie musculaire)

· Antibiotiques - tels que l’isoniazide, l’érythromycine, la clarithromycine, la troléandomycine ou la rifampicine

· Antifongiques utilisés pour traiter les infections fongiques, tels que le kétoconazole ou l’itraconazole

· Antiviraux - tels que l’indinavir et le ritonavir

· Acide acétylsalicylique et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l’ibuprofène, utilisés pour traiter les douleurs légères et modérées

· Anticonvulsivants utilisés pour traiter l’épilepsie, tels que la carbamazépine, le phénobarbital et la phénytoïne

· Immunosuppresseurs - y compris la ciclosporine, le cyclophosphamide et le tacrolimus

· Antidiabétiques

· Aprépitant et fosaprépitant - médicaments utilisés pour les nausées et les vomissements

· Diltiazem - utilisé pour les problèmes cardiaques ou l’hypertension

· Contraceptifs oraux - utilisés pour éviter une grossesse

· Aminoglutéthimide

· Diurétiques (médicaments hypokaliémiants)

METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable avec des aliments, boissons

Sans objet.

Grossesse, allaitement et fertilité

Grossesse

Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez de contracter une grossesse, demandez conseil à votre médecin avant de prendre ce médicament.

METHYLPREDNISOLONE HIKMA n’est pas recommandé pendant la grossesse et l’allaitement, sauf en cas de nécessité absolue.

Allaitement

Les corticostéroïdes passent dans le lait maternel et ne doivent être administrés à des femmes qui allaitent que si les bénéfices potentiels du traitement sont supérieurs aux risques pour l’enfant.

Les études conduites chez l’animal ont montré que les corticostéroïdes réduisent la fertilité.

Conduite de véhicules et utilisation de machines

Des effets indésirables tels que des étourdissements, des vertiges, des troubles visuels et de la fatigue sont possibles après un traitement par corticostéroïdes. Si ces symptômes apparaissent, vous ne devez pas conduire de véhicules ni utiliser de machines.

METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable contient du Sodium

Chaque flacon de METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable, contient 53,18 mg de sodium par dose. Cela équivaut à 1,33 % de l'apport alimentaire quotidien maximal de sodium recommandé pour un adulte.

Si vous suivez un régime à teneur contrôlée en sel, informez votre médecin au cas où votre consommation de sodium devrait être ajustée.

3. COMMENT UTILISER METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable ?

Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin. Vérifiez auprès de votre médecin ou de votre pharmacien en cas de doute.

METHYLPREDNISOLONE HIKMA vous sera administré par un médecin ou un(e) infirmier/ère.

Mode d’administration

METHYLPREDNISOLONE HIKMA peut être administré par injection intraveineuse ou intramusculaire ou par perfusion intraveineuse. L’injection intraveineuse est la méthode privilégiée pour l’instauration d’un traitement dans les cas d’urgence.

Posologie

Votre médecin décidera du site d’injection, de la quantité de médicament à administrer et du nombre d’injections que vous recevrez en fonction de l’affection pour laquelle vous êtes traité(e) et de sa sévérité.

Votre médecin ou votre infirmier/ère vous administrera la plus faible dose possible pendant la plus courte durée possible pour soulager efficacement vos symptômes.

Votre médecin décidera quand vous devrez passer à un traitement par voie orale.

Si vous avez utilisé plus de METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable que vous n’auriez dû

En cas de surdosage, aucun antidote spécifique n'est disponible ; le traitement est un traitement d'appui pour gérer les symptômes.

Si vous oubliez d’utiliser METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable

Étant donné que ce traitement est administré sous surveillance médicale étroite, il est peu probable qu’une dose ne vous ait pas été administrée. Cependant, vous devez informer votre médecin si vous pensez qu’une dose ne vous a pas été administrée.

Si vous arrêtez d’utiliser METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable

N’arrêtez pas le traitement et ne réduisez pas la dose sans l’avis de votre médecin. Votre médecin décidera quand vous devrez arrêter votre traitement et il vous expliquera comment arrêter progressivement.

Vous devez arrêter votre traitement par METHYLPREDNISOLONE HIKMA lentement pour éviter de présenter des symptômes de sevrage, notamment une perte d’appétit, des nausées, des vomissements, une apathie, des maux de tête, de la fièvre, des douleurs musculaires et articulaires, une peau qui pèle, une perte de poids et une chute de la pression artérielle.

Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?

Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

Contactez IMMÉDIATEMENT votre médecin si vous avez l'un des symptômes suivants :

· Réactions allergiques telles qu’éruption cutanée, gonflement au niveau du visage ou respiration sifflante et difficultés à respirer. Ce type d’effet indésirable est rare mais peut être grave.

· Pancréatite aiguë, douleur à l’estomac irradiant au dos, s’accompagnant éventuellement de vomissements et d’une perte de connaissance.

· Ulcères hémorragiques ou perforés, dont les symptômes sont des maux d’estomac (en particulier si la douleur semble irradier au dos), des selles foncées ou sanglantes et/ou des vomissements de sang.

· Infections. Ce médicament peut réduire votre résistance aux infections, ou alors masquer ou altérer les signes et symptômes de certaines infections, et compliquer le diagnostic. Les symptômes peuvent inclure une élévation de la température et une sensation de malaise. Les symptômes associés à la réapparition d’une tuberculose peuvent inclure des expectorations de sang ou des douleurs à la poitrine. METHYLPREDNISOLONE HIKMA peut également vous rendre davantage sujet(te) aux infections sévères.

· Augmentation de la pression à l’intérieur du crâne chez l’enfant, avec les symptômes suivants : maux de tête avec vomissements, manque d’énergie et somnolence. En général, cet effet indésirable se produit après l’arrêt du traitement.

Il est important que vous CONTACTIEZ IMMÉDIATEMENT VOTRE MÉDECIN si vous présentez l’un quelconque des symptômes ci-dessus.

N’arrêtez pas votre traitement par METHYLPREDNISOLONE HIKMA, mais informez votre médecin immédiatement si vous présentez l’un quelconque des effets indésirables suivants, ou si vous remarquez tout autre effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice.

Fréquence des effets indésirables :

· très fréquent (pouvant affecter plus d’1 patient sur 10)

· fréquent (pouvant affecter entre 1 et 10 patients sur 100)

· peu fréquent (pouvant affecter entre 1 et 10 patients sur 1 000)

· rare (pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 1 000)

· fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Infections et infestations

Fréquent : Infection (y compris augmentation de la sensibilité aux infections et de la sévérité des infections avec suppression des symptômes et signes cliniques).

Fréquence indéterminée : Infection opportuniste, péritonite (inflammation de la membrane qui tapisse la cavité abdominale)

Affections hématologiques et du système lymphatique

Fréquence indéterminée : Augmentation des globules blancs (leucocytes)

Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée : Allergie aux médicaments, réaction anaphylactique et anaphylactoïde (réaction anaphylactique grave)

Affections endocriniennes

Fréquent : Syndrome cushingoïde

Fréquence indéterminée : Diminution de la fonction de l’hypophyse, syndrome de sevrage des stéroïdes

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent : rétention de sodium, rétention d’eau

Fréquence indéterminée : excès d’acidité dans le sang, diminution de la tolérance au glucose, alcalose hypokaliémique, dyslipidémie (modification des taux de certaines graisses dans le sang), augmentation du besoin en insuline (ou en hypoglycémiants oraux chez les diabétiques), augmentation de l’appétit (pouvant causer une prise de poids), accumulation de tissu graisseux dans des parties localisées du corps.

Affections psychiatriques

Fréquent : large éventail de réactions psychiatriques, y compris troubles affectifs (tels que humeur irritable, euphorique, dépressive et labile, pharmacodépendance et pensées suicidaires). Les événements suivants étaient plus fréquents chez les enfants : sautes d’humeur, comportement étrange, difficultés pour s’endormir, irritabilité

Fréquence indéterminée : troubles affectifs (y compris instabilité affective, dépendance aux médicaments, pensées suicidaires), troubles psychotiques (y compris manie, délire, hallucinations et schizophrénie [aggravation]), état confus, troubles mentaux, anxiété, troubles de la personnalité, sautes d’humeur, comportement anormal, difficultés pour s’endormir, irritabilité (chez les adultes)

Affections du système nerveux

Fréquence indéterminée : augmentation de la pression intracrânienne (avec œdème papillaire [hypertension intracrânienne bénigne]), convulsions, pertes de mémoire, difficultés pour penser, étourdissements, maux de tête

Affections oculaires

Fréquent : cataracte (opacité du cristallin)

Fréquence indéterminée : exophtalmie (œil qui sort de son orbite), glaucome (augmentation de la pression à l’intérieur du globe oculaire), atteinte de la rétine et de la membrane choroïde, vision trouble

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Fréquence indéterminée : vertiges

Affections cardiaques

Fréquence indéterminée : insuffisance cardiaque congestive (chez les patients prédisposés), modifications des battements cardiaques

Affections vasculaires

Fréquent : pression artérielle élevée

Fréquence indéterminée : obstruction d’un vaisseau sanguin par des caillots, pression artérielle basse, augmentation de la coagulation du sang

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquence indéterminée : obstruction de l’artère pulmonaire ou de l’une de ses branches par des caillots ; hoquet

Affections gastro-intestinales

Fréquent : ulcère gastroduodénal (avec risque de perforation et d’hémorragie)

Fréquence indéterminée : hémorragie dans l’estomac, perforation intestinale, inflammation du pancréas, œsophagite ulcéreuse, œsophagite (inflammation de la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’œsophage), douleur abdominale, distension abdominale, diarrhée, dyspepsie (douleur ou inconfort dans la partie supérieure de l’abdomen), nausées

Affections hépatobiliaires

Fréquence indéterminée : la méthylprednisolone peut endommager le foie ; des cas d’hépatite et d’augmentation des enzymes hépatiques ont été rapportés.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquent : bleus (petites lésions pourpres), atrophie cutanée (peau fine et fragile), acné

Fréquence indéterminée : angio-œdème (gonflement de la peau), pétéchies (petites taches pourpres/rouges sur la peau), vergetures, modification de la couleur de la peau, hirsutisme (augmentation de la pilosité), éruption cutanée, érythème, démangeaisons, urticaire, augmentation de la transpiration

Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif

Fréquent : ralentissement de la croissance normale des enfants et des adolescents, ostéoporose (diminution de la masse osseuse), faiblesse musculaire

Fréquence indéterminée : ostéonécrose (dégradation osseuse), fracture osseuse, diminution de la masse musculaire, douleurs et problèmes au niveau des articulations, douleurs et problèmes au niveau des muscles

Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquence indéterminée : règles irrégulières

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fréquent : œdème périphérique, difficulté de cicatrisation des plaies

Fréquence indéterminée : réaction au site d’injection, fatigue, malaise général

Investigations

Fréquent : diminution du potassium dans le sang

Fréquence indéterminée : augmentation des enzymes hépatiques dans le sang (alanine aminotransférase, aspartate aminotransférase, phosphatase alcaline), augmentation de la pression à l’intérieur de l’œil, diminution de la tolérance aux glucides, augmentation du calcium dans les urines, suppression des réactions aux tests cutanés, augmentation de l’urée dans le sang

Lésions, intoxications et complications d’interventions

Fréquence indéterminée : rupture d’un tendon (en particulier du tendon d’Achille), fracture de la colonne vertébrale par compression

· Il est important que vous informiez votre médecin ou votre infirmier/ère que vous êtes sous traitement par METHYLPREDNISOLONE HIKMA si vous devez faire une analyse de sang.

Déclaration des effets secondaires

Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: https://signalement.social-sante.gouv

En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

5. COMMENT CONSERVER METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable ?

Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

Conserver le flacon dans l'emballage d’origine, à l'abri de la lumière.

N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

Instructions pour introduire l’aiguille dans le bouchon en caoutchouc :

Pour réduire le risque de fragmentation du bouchon en caoutchouc, et conformément à la Pharmacopée européenne, il est recommandé d’utiliser une aiguille avec un diamètre extérieur de 0,8 mm (équivalant à 21G) pour la reconstitution du produit.

6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS

Ce que contient METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable

· La substance active est : méthylprednisolone (sous forme de succinate sodique)

· Les autres excipients sont : le dihydrogénophosphate de sodium dihydraté, le phosphate disodique anhydre et l'hydroxyde de sodium. Le flacon de 40 mg contient aussi du glucose.

Qu’est-ce que METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable et contenu de l’emballage extérieur

METHYLPREDNISOLONE HIKMA est une poudre blanche à blanc cassé dans un flacon clair fermé par un bouchon en caoutchouc et une capsule amovible flip-off en aluminium.

Chaque flacon de METHYLPREDNISOLONE HIKMA 500 mg, poudre pour solution injectable, contient 500 mg de méthylprednisolone sous forme de 663,0 mg de succinate de méthylprednisolone sodique.

Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché

Hikma Farmacêutica (Portugal), S.A.

ESTRADA DO RIO DA MO

N°8, 8A & 8B FERVENÇA

2705-906 TERRUGEM, SINTRA

PORTUGAL

Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché

HIKMA FRANCE

105 RUE MARCEL DASSAULT

92100 BOULOGNE-BILLANCOURT

FRANCE

Fabricant

Hikma Farmacêutica (Portugal), S.A.

ESTRADA DO RIO DA MO

N°8, 8A & 8B FERVENÇA

2705-906 TERRUGEM, SINTRA

PORTUGAL

Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen

Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

[À compléter ultérieurement par le titulaire]

La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

{mois AAAA}.

Autres

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

Les informations suivantes sont à l’attention exclusive des professionnels de santé :

Mode d’administration

METHYLPREDNISOLONE HIKMA peut être administré par voie intraveineuse ou intramusculaire. La méthode préférée pour une utilisation en urgence étant l'injection intraveineuse pendant un intervalle de temps approprié.

Préparation de la solution pour injection (reconstitution)

La solution injectable de méthylprednisolone doit être préparée en dissolvant la poudre dans un volume approprié d'eau pour préparation injectable, comme indiqué dans le tableau ci-dessous.

Présentations Méthylprédnisolone Hikma

Quantité de solvant (WFI)

Concentration de la solution finale

500 mg

8 mL

62,5 mg/mL

Préparation de la solution pour perfusion

Pour les perfusions intraveineuses, la solution préparée initialement peut être diluée avec une solution de dextrose à 5 % dans de l'eau pour préparation injectable, de chlorure de sodium à 0,9 % dans de l'eau pour préparation injectable (sérum physiologique), ou dans une solution de dextrose à 5 % dans du sérum physiologique. Afin d'éviter les problèmes de compatibilité avec d'autres médicaments, la méthylprednisolone doit être administrée séparément des autres médicaments si possible, uniquement dans les solutions mentionnées.

Les médicaments parentéraux doivent être inspectés visuellement pour détecter toute présence de matière particulaire et toute décoloration avant l'administration.

Après reconstitution, utiliser immédiatement, comme recommandé et jeter le reste.

D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, la durée et les conditions de conservation du médicament avant utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures entre 2 et 8°C, à moins que la reconstitution/dilution n'ait été effectuée dans des conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Instructions pour introduire l’aiguille dans le bouchon en caoutchouc :

Pour réduire le risque de fragmentation du bouchon en caoutchouc, et conformément à la Pharmacopée européenne, il est recommandé d’utiliser une aiguille avec un diamètre extérieur de 0,8 mm (équivalant à 21G) pour la reconstitution du produit.