Dernière mise à jour le 30/06/2025

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RYTHMODAN 100 mg, gélule

 remboursable

 sur ordonnance uniquement

Date de l'autorisation : 20/06/1986
Indications thérapeutiques

Les indications thérapeutiques ne sont pas disponibles.

Groupe(s) générique(s)

Ce médicament n'appartient à aucun groupe générique

Composition en substances actives

  • Gélule ( Composition pour une gélule )
    • > disopyramide 100 mg
Présentations

> plaquette(s) thermoformée(s) PVC-Aluminium de 40 gélule(s)

Code CIP : 309 354-5 ou 34009 309 354 5 3
Déclaration de commercialisation : 19/01/1969
Cette présentation est agréée aux collectivités

En pharmacie de ville :
  • Prix hors honoraire de dispensation : 3,71 €
  • Honoraire de dispensation : 1,02 €
  • Prix honoraire compris : 4,73 €
  • Taux de remboursement :30%
Service médical rendu (SMR)

Les libellés affichés ci-dessous ne sont que des résumés ou extraits issus des avis rendus par la Commission de la Transparence. Seul l'avis complet de la Commission de la Transparence fait référence.

Cet avis est consultable à partir du lien `Avis du jj/mm/aaaa` ou encore sur demande auprès de la HAS (plus d'informations dans l'aide). Les avis et synthèses d'avis contiennent un paragraphe sur la place du médicament dans la stratégie thérapeutique.

Valeur du SMRAvisMotif de l'évaluationRésumé de l'avis
InsuffisantAvis du 16/09/2020Réévaluation SMR et ASMRLe service médical rendu par RYTHMODAN (disopyramide) est insuffisant pour justifier d’une prise en charge par la solidarité nationale au regard des alternatives disponibles dans :
• la prévention des récidives de tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la nécessité d'un traitement est établie et en l'absence d'altération de la fonction ventriculaire gauche .
• le traitement et la prévention des récidives de tachycardies ventriculaires .
• la prévention des chocs cardiaques électriques chez certains patients porteurs d’un défibrillateur.
Amélioration du service médical rendu (ASMR)

Pas d'ASMR disponible pour ce médicament (plus d'informations dans l'aide )

Autres informations
  • Titulaire de l'autorisation : CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL GmbH, 101038 ,2020-12-15,CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL (ALLEMAGNE),
  • Conditions de prescription et de délivrance :
  • Statut de l'autorisation : Valide
  • Type de procédure :  Procédure nationale
  • Code CIS :  6 306 348 7
Résumé des Caractéristiques du Produit

ANSM - Mis à jour le : 22/08/2024

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

RYTHMODAN 100 mg, gélule

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Disopyramide....................................................................................................................... 100 mg

Pour une gélule.

Excipient à effet notoire : Chaque gélule contient 33,2 mg de lactose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Gélule.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Traitement et prévention des récidives des troubles du rythme ventriculaires documentés, symptomatiques et invalidants, en l'absence confirmée d'altération de la fonction ventriculaire gauche et/ou de coronaropathie avérée. Il convient d'initier le traitement avec des posologies faibles et de pratiquer des contrôles ECG.

· Prévention des récidives des tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la nécessité d'un traitement est établie et en l'absence d'altération de la fonction ventriculaire gauche.

· Prévention des chocs cardiaques électriques chez certains patients porteurs de défibrillateurs implantables.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Toujours répartir en au moins 3 prises régulièrement espacées.

Chez l'adulte avec fonctions rénale et hépatique normales

· Traitement d'attaque :

4 à 6 gélules par jour (400 à 600 mg);

· Traitement d'entretien :

La posologie d'entretien sera recherchée en abaissant progressivement la dose : ne pas descendre au-dessous d'une gélule toutes les 8 heures, de préférence toutes les 6 heures, soit 3 à 4 gélules par 24 heures (300 à 400 mg).

Sujets âgés

Ce médicament étant en grande partie excrété par les reins, le risque de réactions toxiques à ce médicament est plus élevé chez les patients dont la fonction rénale est altérée. Les patients âgés étant plus susceptibles d’avoir une fonction rénale diminuée, il est utile de surveiller la fonction rénale (voir rubrique 4.4) et d’utiliser ce dosage 100mg à libération immédiate permettant d’adapter la posologie en fonction de la clairance de la créatinine.

En cas d'insuffisance rénale

La posologie doit être réduite.

· Traitement d'attaque (1ère prise) jamais supérieur à 200 mg.

· Traitement d'entretien (prises ultérieures) selon la sévérité de l'atteinte rénale :

o clairance de la créatinine > 50 mL/min, 400 mg/jour en 4 prises (1 gélule toutes les 6 heures);

o clairance de la créatinine entre 50 et 30 ml/min, 300 mg par jour en 3 prises (1 gélule toutes les 8 heures);

o clairance de la créatinine entre 30 et 10 ml/min, 200 mg par jour en 2 prises (1 gélule toutes les 12 heures);

o clairance de la créatinine < de 10 ml/min, 100 mg par jour en une seule prise (1 gélule).

En cas d'insuffisance hépatique (cirrhose)

La posologie doit être réduite de 25 % (à titre indicatif) et adaptée en fonction de la surveillance électrocardiographique et, si possible, des concentrations plasmatiques du disopyramide.

Population pédiatrique

Chez l’enfant, le disopyramide doit être utilisé en milieu spécialisé et sous stricte surveillance.

La dose journalière varie de 6 à 30 mg/kg/jour à diviser en 3 doses équivalentes et à administrer à intervalles de temps réguliers (voir rubrique 5.1).

La réponse individuelle du patient et les concentrations plasmatiques doivent être surveillées et utilisées pour ajuster le schéma thérapeutique si nécessaire.

Mode d’administration

Voie orale.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité au disopyramide ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· infarctus du myocarde (aigu ou ancien) sauf en cas de tachycardie ventriculaire menaçant le pronostic vital;

· insuffisance cardiaque, quel que soit le trouble rythmique;

· bloc de branche gauche complet, bloc bifasciculaire, bloc auriculoventriculaire du 2e et du 3e degré, dysfonctionnement sinusal et maladie de l'oreillette, en l'absence d'appareillage;

· allongement de QT préexistant;

· glaucome, myasthénie, troubles urétroprostatiques, notamment hypertrophie prostatique (liés à l'activité anticholinergique du disopyramide);

· association avec :

o les bêta-bloquants utilisés dans l'insuffisance cardiaque (carvédilol, bisoprolol, métoprolol, nébivolol),

o les médicaments donnant des torsades de pointes :

§ les antiarythmiques de classe Ia (hydroquinidine, quinidine),

§ les antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide),

§ et autres médicaments tels que : bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV, spiramycine IV, moxifloxacine.

(voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en gardes spéciales

D'autres antiarythmiques de classe I ont été testés dans un essai randomisé multicentrique en double aveugle (essai CAST) dans des troubles du rythme ventriculaire asymptomatiques et ne menaçant pas le pronostic vital chez des sujets ayant présenté un infarctus du myocarde de plus de 6 jours et de moins de 2 ans. L'incidence de la mortalité et des arrêts cardiaques récupérés sous ces médicaments a été supérieure à celle observée dans le groupe contrôle sous placebo.

Comme pour les autres antiarythmiques de classe I, il n'existe pas d'essai contrôlé mettant en évidence un effet bénéfique de ce médicament en termes de survie ou de mort subite.

La prise concomitante de ce médicament est déconseillée avec certains antiparasitaires et neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes, avec l'érythromycine (voie orale), la josamycine, la clarithromycine et la méthadone (voir rubrique 4.5).

Le disopyramide ne doit pas être administré aux patients atteints d’un glaucome. Chez les patients ayant des antécédents ou antécédents familiaux de glaucome, la pression intraoculaire doit être mesurée avant l’initiation du traitement (voir rubriques 4.3 et 4.8).

Précautions d'emploi

Effet pro-arythmique

Le disopyramide, comme d'autres agents antiarythmiques, peut provoquer la survenue d'une forme plus sévère d'arythmie, augmenter la fréquence d'une arythmie préexistante ou aggraver la sévérité des symptômes. Une variation spontanée du trouble du rythme propre au patient peut se révéler difficile à distinguer d'une aggravation secondaire à l'administration du médicament. L'apparition d'extrasystoles ventriculaires plus nombreuses ou polymorphes doit faire interrompre le traitement.

Antécédents d'insuffisance cardiaque

En raison de son action inotrope négative, le disopyramide sera prescrit sous stricte surveillance de la fonction cardiaque chez les malades ayant des antécédents ou des symptômes faisant craindre le développement d'une insuffisance cardiaque.

Modifications électrocardiographiques

· Le disopyramide doit être administré avec précaution chez les malades ayant des anomalies préexistantes de la conduction.

· La survenue sous traitement d'un bloc auriculoventriculaire, d'un bloc de branche complet permanent ou d'un bloc sino-auriculaire doit faire arrêter l'usage du disopyramide.

· Un élargissement de QRS et/ou un allongement de QT supérieur à 25 % des valeurs de base amènera à réduire la posologie.

En cas de modification de la posologie de disopyramide ou des traitements associés pouvant affecter la conduction cardiaque, les patients, notamment ceux présentant des anomalies de la conduction, seront étroitement surveillés par électrocardiogrammes.

Perturbations électrolytiques

L'hypokaliémie, l'hyperkaliémie ou encore l'hypomagnésémie peuvent favoriser les effets proarythmiques des antiarythmiques de classe I et doivent donc être corrigées avant l'administration de disopyramide.

Effets atropiniques

Lié aux propriétés anticholinergiques du disopyramide (voir rubrique 4.3), il existe un risque :

· d’hypertension oculaire chez les patients souffrant de glaucome à angle fermé,

· de rétention urinaire aiguë chez les patients avec une hypertrophie prostatique,

· d’aggravation d’une myasthénie.

Hypoglycémie

Etant donné le risque d'hypoglycémie pouvant aller jusqu'au coma, en particulier chez les sujets âgés ou malnutris, les diabétiques traités et en cas d'insuffisance rénale, la surveillance de la glycémie s'impose chez ces patients.

Porteurs de stimulateurs cardiaques

Prendre en compte la possibilité d'une élévation du seuil.

Sujet âgé

· Une surveillance des fonctions rénales et hépatiques s'impose du fait du risque de surdosage.

· La dose de disopyramide doit être réduite chez les personnes âgées (voir rubrique 4.2).

· Lié aux propriétés anticholinergiques du disopyramide, il y a un risque, chez le sujet âgé, d’apparition de troubles cognitifs qui nécessitent une surveillance médicale (voir rubrique 4.8).

Insuffisance rénale

En cas d'insuffisance rénale, la posologie du disopyramide doit être réduite et le rythme d'administration modifié (voir rubrique 4.2).

Insuffisance hépatique

La posologie du disopyramide doit être réduite en cas d'insuffisance hépatique (voir rubrique 4.2).

Iléus paralytique

Il existe un risque d’Iléus paralytique, survenant particulièrement chez les personnes âgées, dans un contexte d’utilisation concomitante avec d’autres médicaments anticholinergiques ou d’augmentation de la concentration plasmatique du disopyramide (voir rubrique 4.4, 4.5 et 4.9).

Population pédiatrique

Dans cette population, la réponse du patient et les concentrations plasmatiques doivent être surveillées et utilisées pour ajuster le schéma thérapeutique si nécessaire. Les enfants ayant une insuffisance hépatique peuvent avoir un risque d’exposition accrue.

Excipient à effet notoire :

Ce médicament contient du lactose, les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Médicaments atropiniques

Il faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuvent additionner leurs effets indésirables et entraîner plus facilement une rétention urinaire, une poussée aiguë de glaucome, une constipation, une sécheresse de la bouche, etc…

Les divers médicaments atropiniques sont représentés par les antidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1 atropiniques, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiques atropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques ainsi que la clozapine.

Médicaments bradycardisants

De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C'est le cas notamment des antiarythmiques de classe Ia, des bêta-bloquants, de certains antiarythmiques de classe III, de certains antagonistes du calcium, des digitaliques, de la pilocarpine, des anticholinestérasiques… etc.

Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes

Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (cf. médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (cf. médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis.

Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classe Ia et III, et certains neuroleptiques.

Pour l'érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuses sont concernées par cette interaction.

L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.

Toutefois, la méthadone, ainsi que certaines sous-classes, font exception à cette règle :

· des antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) sont seulement déconseillés avec les autres torsadogènes;

· les neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes sont également déconseillés, et non contre-indiqués, avec les autres torsadogènes.

Antiarythmiques

De nombreux antiarythmiques sont dépresseurs de l'automatisme, de la conduction et de la contractilité cardiaques.

L'association d'antiarythmiques de classes différentes peut apporter un effet thérapeutique bénéfique, mais s'avère le plus souvent très délicate, nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle de l'ECG. L'association d'antiarythmiques donnant des torsades de pointes (amiodarone, disopyramide, quinidiniques, sotalol…) est contre-indiquée.

L'association d'antiarythmiques de même classe est déconseillée, sauf cas exceptionnels, en raison du risque accru d'effets indésirables cardiaques.

L'association à des médicaments ayant des propriétés inotropes négatives, bradycardisantes et/ou ralentissant la conduction auriculo-ventriculaire est délicate et nécessite une surveillance clinique et un contrôle de l'ECG.

Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)

+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol)

Effet inotrope négatif avec risque de décompensation cardiaque.

+ Certains médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes : les antiarythmiques de classe Ia (hydroquinidine, quinidine), les antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), le bépridil, le cisapride, le diphémanil, l'érythromycine IV, la mizolastine, la vincamine IV, la moxifloxacine, la spiramycine IV

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)

+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (halofantrine, luméfantrine, pentamidine)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements.

Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.

+ Neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, sertindole, sulpiride, sultopride, tiapride)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

+ Clarithromycine, érythromycine (voie orale), josamycine

Risque de majoration des effets indésirables du disopyramide : hypoglycémies sévères, allongement de l'intervalle QT et troubles du rythme ventriculaire graves, notamment à type de torsade de pointes. Surveillance clinique, biologique et électrocardiographique régulière.

+ Méthadone

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (phénytoïne, primidone, carbamazépine, fosphénytoïne, phénobarbital)

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'antiarythmique, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur. Surveillance clinique, ECG et contrôle des concentrations plasmatiques ; si besoin, adaptation de la posologie de l'antiarythmique pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.

+ Bradycardisants (notamment antiarythmiques de classe Ia, bêta-bloquants, certains antiarythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium, digitaliques, pilocarpine, anticholinestérasiques)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsade de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.

+ Hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés, laxatifs stimulants, glucocorticoïdes, tétracosactide et amphotéricine B par voie IV)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsade de pointes. Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique

+ Esmolol

Troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance clinique et ECG.

+ Rifampicine

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'antiarythmique (augmentation de son métabolisme hépatique). Surveillance clinique, ECG et éventuellement de la concentration plasmatique de l'antiarythmique. Si besoin, adaptation de la posologie de l'antiarythmique pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt (risque de surdosage en antiarythmique).

Associations à prendre en compte

+ Atropine et autres substances atropiniques (les antidépresseurs imipraminiques, les antihistaminiques H1 sédatifs, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiques atropiniques, les neuroleptiques phénothiaziniques)

Addition des effets indésirables atropiniques à type de rétention urinaire, constipation, sécheresse de la bouche.

+ Pilocarpine

Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants)

+ Bêtabloquants chez des patients porteurs de défibrillateurs implantables

La prévention des chocs cardiaques électriques chez les patients porteurs de défibrillateurs implantables reste un cas particulier où l'utilisation des bêtabloquants en association avec le disopyramide peut être envisagée, dans la mesure où cette indication n'est envisagée que dans des cas exceptionnels en milieu hospitalier spécialisé.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser le disopyramide au cours de la grossesse. En effet bien que les études réalisées chez l'animal n'aient pas mis en évidence d'effet malformatif ou fœtotoxique, les données cliniques sont insuffisantes.

Cependant, en cas d'administration en fin de grossesse tenir compte du fait qu'un effet ocytocique a été rapporté.

Allaitement

Le disopyramide et son métabolite actif passent dans le lait maternel. Compte tenu de la survenue possible d'effets indésirables pour le nouveau-né, l'allaitement est déconseillé en cas de traitement chronique par ce médicament.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Sur la base de ses propriétés pharmacodynamiques, pharmacocinétiques et des données de pharmacovigilance, le disopyramide peut être responsable d'une aggravation d'un trouble du rythme cardiaque préexistant ou de la survenue de nouveaux troubles du rythme (voir rubrique 4.8). Il est également susceptible d'entraîner des troubles de la vision (troubles de l'accommodation, diplopie), des sensations vertigineuses et des hypoglycémies (voir rubrique 4.8) exerçant une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Les patients doivent donc être informés de ces risques. De plus, il est rappelé que les troubles du rythme pouvant entraîner une défaillance du système cardio-vasculaire imposent de prendre un avis spécialisé sur l'aptitude à conduire des véhicules.

4.8. Effets indésirables

La fréquence des effets indésirables possibles énumérés ci-dessous est définie comme suit : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Affection cardiaques (voir rubrique 4.4)

Fréquence indéterminée :

· Comme tous les antiarythmiques, le disopyramide peut entraîner l’aggravation ou l’apparition de troubles du rythme ventriculaire (tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire, torsades de pointes). Le disopyramide augmente l’intervalle QT et peut être responsable de torsades de pointes. Ces accidents sont favorisés par une hypokaliémie et/ou l’association à d’autres antiarythmiques et/ou une cardiopathie sévère et/ou un allongement de l’espace QT.

· Des troubles de la conduction cardiaque peuvent survenir : élargissement de QRS, bloc sino-auriculaire, blocs auriculoventriculaires et/ou intraventriculaires (voir rubrique 4.4).

· Des poussées d'insuffisance cardiaque, voire des états de choc cardiogénique, ont également été décrits, en particulier chez des malades atteints de cardiopathie sévère. Le bas débit qui en résulte peut provoquer une insuffisance rénale et/ou une insuffisance hépatique aiguë simulant une hépatite aiguë cytolytique.

Autres effets indésirables

· De type atropinique :

Fréquence indéterminée :

o Affections psychiatriques

o Affections du système nerveux : troubles cognitifs, aggravation d’une myasthénie (voir rubrique 4.3).

o Affections oculaires : troubles de l'accommodation, diplopie, glaucome, hypertension oculaire chez les patients présentant un glaucome (voir rubriques 4.3 et 4.4) ;

o Affections gastro-intestinales : sécheresse de la bouche, constipation ;

o Affections du rein et des voies urinaires : dysurie, rétention aiguë d'urine, notamment en cas d'hypertrophie prostatique (voir rubriques 4.3 et 4.4) ;

· Affections hématologiques et du système lymphatique

Très rare : neutropénie, agranulocytose

· Troubles du métabolisme et de la nutrition

Rare : hypoglycémie pouvant aller jusqu'au coma (voir rubrique 4.4)

· Affections du système nerveux

Rare : sensation vertigineuse

Très rare : céphalée

· Affections gastro-intestinales

Fréquence indéterminée : iléus paralytique, en particulier chez les personnes âgées (voir rubrique 4.4), douleur épigastrique, nausées, vomissements, anorexie, diarrhée

· Affections hépatobiliaires

Très rare : ictère cholestatique

· Affections du système immunitaire

Très rare : réaction de type anaphylactique avec urticaire, angioedème (essentiellement avec la forme orale) et parfois choc (essentiellement avec la forme IV).

· Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très rare : rash

· Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquence indéterminée : impuissance

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/

4.9. Surdosage

Un surdosage thérapeutique se traduit par des troubles électrocardiographiques, tels que : allongement de l'espace QT, annonciateur d'autres troubles du rythme, avec à l'extrême des torsades de pointes entraînant des syncopes à répétition, élargissement du QRS, bloc auriculo-ventriculaire de degré variable.

Les signes cliniques d'une intoxication peuvent comporter :

· une mydriase bilatérale (évocatrice) ;

· une hypotension artérielle, voire choc ;

· un arrêt cardiaque par bloc intraventriculaire ou asystolie ;

· des troubles respiratoires ;

· un coma profond avec mydriase bilatérale en cas d'intoxication massive

· un iléus paralytique.

A part les dérivés de la prostigmine qui peuvent être utilisés pour traiter les effets atropiniques, il n'existe pas d'antidote spécifique du disopyramide.

Le traitement d'une intoxication aiguë doit être mené en unité de soins intensifs sous surveillance cardiaque permanente. Le traitement symptomatique peut comporter :

· lavage gastrique précoce puis administration de charbon activé par voie orale ou sonde gastrique,

· administration IV d'isoprénaline et/ou d'autres vasopresseurs et/ou d'agents inotropes positifs,

· si nécessaire: perfusion de lactate et/ou magnésium, assistance électro-systolique, cardioversion par choc électrique externe, mise en place d'un ballon de contre-pulsion intra-aortique, assistance respiratoire,

· le disopyramide est peu dialysable, cependant une hémodialyse peut être réalisée pour diminuer les taux sériques de disopyramide.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : thérapie cardiaque, antiarythmiques, Classe Ia, Code ATC : C01BA03.

Antiarythmique de la classe Ia de Vaughan Williams. Le disopyramide est un inhibiteur des canaux sodiques à effet stabilisant de membrane.

Propriétés électrophysiologiques et antiarythmiques

Le disopyramide est actif sur divers modèles expérimentaux d'arythmies auriculaires et ventriculaires, ischémiques ou non.

En électrophysiologie cellulaire, ses effets comportent :

· une diminution de la vitesse de dépolarisation et de l'amplitude du potentiel d'action (phase 0),

· un allongement de la durée du potentiel d'action,

· une diminution de l'automaticité, de la vitesse de dépolarisation lente spontanée (phase 4),

· un allongement de la période réfractaire effective à l'étage auriculaire et ventriculaire.

En électrophysiologie clinique :

· l'automaticité du sinus est peu modifiée (sauf en cas d'atropinisation ou de maladie du sinus),

· l'effet sur la conduction dans le nœud auriculo-ventriculaire dépend du tonus vagal; généralement la conduction est peu modifiée à ce niveau,

· la conduction est ralentie dans le faisceau de HIS et le réseau de Purkinje;

· la conduction est également ralentie dans les voies de conduction accessoire du syndrome de Wolff Parkinson-White (si les conductions antérograde et rétrograde sont ralenties, l'effet prédomine sur la conduction rétrograde).

Propriétés hémodynamiques

Le disopyramide :

· augmente les résistances périphériques,

· modifie peu la fréquence cardiaque et la pression artérielle,

· possède un effet inotrope négatif pouvant être marqué à fortes doses et/ou en cas d'insuffisance cardiaque pré-existante.

Autres propriétés pharmacologiques

Le disopyramide :

· est anesthésique local,

· est un atropinique;

· n'a pas d'effet alpha ou bêta-bloquant;

· a une action anticholinergique (à l'origine d'effets indésirables);

· a un léger effet hypoglycémiant.

Population pédiatrique

Aucune étude contrôlée n'a été réalisée dans cette population.

Une étude non contrôlée a évalué les effets électrophysiologiques du disopyramide chez 14 enfants âgés de 7 mois à 14 ans atteints de cardiopathie congénitale. Une dose intraveineuse unique de phosphate de disopyramide a été administrée (2 mg/kg, maximum 50 mg). Des prolongations significatives des périodes réfractaires atriale et du nœud auriculo-ventriculaire (AV), ainsi qu’une prolongation significative de l'intervalle His-ventricule (HV) ont été rapportées. Aucun effet indésirable n'a été signalé.

Dans une autre étude réalisée chez 15 patients âgés de 9 jours à 14 ans souffrant d'arythmie, le disopyramide a été initié par voie orale à une dose de 3 à 6 mg/kg, puis la dose a été augmentée après 48 heures jusqu'à ce que la concentration plasmatique de disopyramide pré-dose soit >2 mg/L. La dose de disopyramide nécessaire pour atteindre une concentration plasmatique comprise dans l'intervalle thérapeutique a varié de 3 mg/kg à 36 mg/kg, la dose nécessaire la plus élevée ayant été observée chez le patient le plus jeune. Sept sujets sur quinze (46 %) ont obtenu un contrôle de leur arythmie.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

La biodisponibilité du disopyramide est de 90 à 100 % de la dose administrée par voie orale. Après prise de 200 mg chez le sujet sain, la concentration plasmatique maximale, en moyenne de 3 µg/mL (2,5 à 3,5 µg/mL) est obtenue 1 à 2 heures après l'ingestion.

Chez l'insuffisant rénal, la concentration maximale, pour la même quantité ingérée, est de 3,6 ± 1,2 µg/mL, 3,8 ± 2,2 heures après l'ingestion.

La demi-vie plasmatique est de 4,4 à 8,2 heures chez le sujet sain et de 17 ± 5 heures chez l'insuffisant rénal.

Le volume apparent de distribution est de 0,5 à 1 L/kg. Dans le plasma, le disopyramide se lie principalement et de façon saturable à l'alpha-1-glycoprotéine acide (30 à 40 % chez l'adulte). Sa fraction libre peut varier en fonction des concentrations de disopyramide et de celles de sa protéine de liaison.

Le métabolite principal du disopyramide est le N-mono-déalkyl-disopyramide, issu d'une déalkylation hépatique de l'amine tertiaire de la chaîne latérale. Il possède une activité antiarythmique et des effets anticholinergiques.

Compte-tenu des données actuellement disponibles, le disopyramide serait principalement métabolisé au niveau du foie par le cytochrome CYP3A.

L'élimination est à la fois urinaire et fécale (respectivement 80 - 90 % et 10 - 20 %). La quantité éliminée dans les urines en 24 heures est le 1/3 de la dose ingérée et constituée pour 70 % par du disopyramide libre et pour 30 % par un métabolite (N-mono-déalkyl-disopyramide). Ces pourcentages sont inversés pour l'élimination fécale.

La demi-vie d'élimination du disopyramide est de 4,4 à 7,8 heures chez le volontaire sain mais elle peut se prolonger jusqu'à 15 heures chez les patients alités porteurs de cardiopathies.

Population pédiatrique

Dans la population pédiatrique, une clairance plasmatique plus élevée et une demi-vie plus courte que chez les adultes ont été observées. Ceci pourrait s'expliquer par une clairance métabolique plus élevée dans la population pédiatrique.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Amidon de maïs, lactose, stéarate de magnésium, talc.

Composition de l'enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172), indigotine (E132).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

40 gélules sous plaquettes thermoformées en chlorure de polyvinyle.

40 gélules en flacon (verre) fermé par une cape en polyéthylène.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL GMBH

ZIEGELHOF 24

17489 GREIFSWALD

ALLEMAGNE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 309 354 5 3 : 40 gélules sous plaquette thermoformée (PVC/Aluminium).

· 34009 324 664 1 2 : 40 gélules en flacon (verre).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

Liste I.


Notice patient

ANSM - Mis à jour le : 22/08/2024

Dénomination du médicament

RYTHMODAN 100 mg, gélule

Disopyramide

Encadré

Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

Que contient cette notice ?

1. Qu'est-ce que RYTHMODAN 100 mg, gélule et dans quel cas est-il utilisé

2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre RYTHMODAN 100 mg, gélule

3. Comment prendre RYTHMODAN 100 mg, gélule

4. Quels sont les effets indésirables éventuels

5. Comment conserver RYTHMODAN 100 mg, gélule

6. Contenu de l’emballage et autres informations

1. QU’EST-CE QUE RYTHMODAN 100 mg, gélule ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?

Classe pharmacothérapeutique : Thérapie cardiaque, antiarythmiques, Classe Ia - code ATC : C01BA03

Ce médicament est préconisé dans le traitement et la prévention de certains troubles graves du rythme cardiaque ainsi que dans la prévention des chocs cardiaques électriques chez certains patients porteurs de défibrillateurs implantables.

2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE RYTHMODAN 100 mg, gélule ?

Ne prenez jamais RYTHMODAN 100 mg, gélule :

· si vous êtes allergique au disopyramide ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.

· si vous souffrez de certains troubles de la conduction cardiaque ou du rythme,

· si vous présentez certaines anomalies électriques cardiaques,

· si vous souffrez d’insuffisance cardiaque non contrôlée,

· en association avec les médicaments suivants:

o Bêta-bloquants utilisés dans l'insuffisance cardiaque (comme bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol) à cause du risque de décompensation cardiaque.

o Certains médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (risque majoré de troubles du rythme cardiaque): les antiarythmiques de classe Ia (hydroquinidine, quinidine), les antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), le bépridil, le diphémanil, la vincamine IV (autres médicaments du système cardiovasculaire), le cisapride (médicament stimulant la motricité digestive), la mizolastine (médicament antiallergique), la moxifloxacine, l'érythromycine IV, la spiramycine IV (antibiotiques).

· si vous présentez un risque de glaucome (augmentation de la pression artérielle de l'œil),

· si vous avez des difficultés pour uriner d'origine prostatique ou autre,

· si vous présentez une fatigue musculaire.

EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L'AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.

Avertissements et précautions

Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre RYTHMODAN 100 mg, gélule.

· La prise concomitante de ce médicament est déconseillée avec certains médicaments contre les parasites et pour certaines maladies neurologiques (antiparasitaires et neuroleptiques), avec l'érythromycine (voie orale), la josamycine, la clarithromycine (antibiotiques) et la méthadone.

NE JAMAIS LAISSER A LA PORTEE DES ENFANTS.

Avant de prendre ce médicament, prévenez votre médecin :

· si vous souffrez de troubles du rythme cardiaque,

· si vous avez souffert d’une défaillance du fonctionnement du cœur (insuffisance cardiaque),

· si vous avez un taux trop élevé ou trop bas de potassium dans le sang ou un taux trop bas de magnésium dans le sang,

· si vous portez un stimulateur cardiaque,

· si vous souffrez d’insuffisance rénale ou hépatique,

· si vous avez un glaucome (une maladie de l’œil souvent causée par une pression anormalement élevée dans l’œil, qui endommage le nerf optique et peut conduire à la cécité) : dans ce cas vous ne devez pas utiliser ce médicament.

· si vous avez déjà eu un glaucome dans votre vie ou si quelqu’un dans votre famille a déjà eu un glaucome : dans ce cas votre médecin doit mesurer votre pression oculaire avant de vous prescrire ce médicament.

Pendant le traitement, votre médecin devra surveiller votre taux de sucre dans le sang (glycémie) en particulier :

· si vous avez plus de 65 ans,

· si vous souffrez de malnutrition,

· si vous êtes traité pour un diabète,

· si vous souffrez d’insuffisance rénale.

Chez le sujet âgé, il y a un risque d’altération des fonctions cognitives qui nécessitent une surveillance médicale (voir « Quels sont les effets indésirables éventuels ? »).

Enfants

Lors de l’utilisation de ce médicament chez les enfants, des examens sanguins et une surveillance adaptée doivent être effectués afin que le médecin ajuste la dose si nécessaire, en particulier chez l’enfant ayant une insuffisance hépatique.

Autres médicaments et RYTHMODAN 100 mg, gélule

Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

Ce médicament ne doit pas être utilisé avec certains médicaments (voir « Ne prenez jamais RYTHMODAN 100 mg, gélule »).

+ Bêta-bloquants utilisés dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol).

+ Certains médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes : les antiarythmiques de classe Ia (hydroquinidine, quinidine), les antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), le bépridil, le cisapride, le diphémanil, l'érythromycine IV, la mizolastine, la vincamine IV, la moxifloxacine, la spiramycine IV.

Les associations avec les médicaments suivants sont déconseillées :

· certains traitements antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine);

· certains neuroleptiques (amisulpride, chlorpromazine, cyamemazine, droperidol, fluphenazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, sertindole, sulpiride, sultopride, tiapride).

· Clarithromycine, érythromycine (voie orale), josamycine (antibiotiques).

· Méthadone.

AFIN D'EVITER D'EVENTUELLES INTERACTIONS ENTRE PLUSIEURS AUTRES MEDICAMENTS, IL FAUT SIGNALER SYSTEMATIQUEMENT TOUT AUTRE TRAITEMENT EN COURS A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHA RMACIEN en particulier avec :

Certains médicaments contre les convulsions (phénytoïne, primidone, carbamazépine, fosphénytoïne, phénobarbital) ou qui diminuent la fréquence cardiaque (notamment antiarythmiques de classe I a, bêta-bloquants, certains antiarythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium, digitaliques, pilocarpine, anticholinestérasiques), des médicaments qui diminuent le taux de potassium dans le sang (diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés, laxatifs stimulants, glucocorticoïdes, tétracosactide et amphotéricine B par voie IV), l'esmolol, la rifampicine.

Il est possible qu’un blocage de votre intestin puisse survenir à cause d’une paralysie de vos muscles intestinaux, plus particulièrement si vous êtes âgé, et quand ce médicament est pris avec d’autres médicaments qui peuvent provoquer des constipations ou dans des situations où le taux sanguin de ce médicament est augmenté (par exemple lors de problème rénaux ou hépatiques ou si vous avez pris une dose trop importante de ce médicament).

RYTHMODAN 100 mg, gélule avec des aliments et boissons

Sans objet.

Grossesse et allaitement

Grossesse

Il est préférable de ne pas utiliser ce médicament pendant la grossesse.

Si vous découvrez que vous êtes enceinte pendant le traitement, consultez votre médecin car lui seul peut juger de la nécessité de le poursuivre.

Allaitement

Ce médicament passe dans le lait maternel. L'allaitement est déconseillé en cas de traitement chronique.

Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.

Conduite de véhicules et utilisation de machines

La prise de RYTHMODAN 100 mg, gélule peut entraîner des troubles de la vue (troubles de l'accommodation, vision double), des sensations vertigineuses, des hypoglycémies (voir « QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ? »).

Demandez conseil à votre médecin et ne conduisez pas et n'utilisez pas de machines si vous avez déjà ressenti ou si vous ressentez ces effets indésirables.

Par ailleurs, malgré le traitement par RYTHMODAN 100 mg, gélule, des troubles du rythme cardiaque peuvent encore survenir (voir « QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ? »). Un avis médical est nécessaire pour la conduite ou l'utilisation de machines

RYTHMODAN 100 mg, gélule contient du lactose

Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.

3. COMMENT PRENDRE RYTHMODAN 100 mg, gélule

Posologie

La posologie est variable, adaptée à chaque patient.

Dans tous les cas se conformer strictement à l'ordonnance de votre médecin.

Mode et voie d'administration

Voie orale.

Fréquence d'administration

3 prises quotidiennes régulièrement espacées.

Durée du traitement

Dans tous les cas se conformer strictement à l'ordonnance de votre médecin.

Si vous avez pris plus de RYTHMODAN 100 mg, gélule que vous n’auriez dû :

Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.

Si vous oubliez de prendre RYTHMODAN 100 mg, gélule :

Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.

Si vous arrêtez de prendre RYTHMODAN 100 mg, gélule :

Sans objet.

4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?

Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

Informez immédiatement votre médecin si vous remarquez l'un des effets indésirable graves suivants. Vous pourriez avoir besoin d'un traitement médical d'urgence :

Très rare (peut toucher jusqu’à une personne sur 10 000) :

o Réaction anaphylactique avec angio-œdème, urticaire et parfois choc. Les signes peuvent inclure un rashcutané, des démangeaisons, des problèmes pour avaler ou respirer, un gonflement des lèvres, du visage ou de la gorge.

o Déficit en globules blancs appelés granulocytes, qui peut provoquer une forte fièvre soudaine, de graves maux de gorge et des ulcères buccaux.

Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :

o Battements de cœur rapides ou irréguliers. Comme tous les antiarythmiques, ce médicament peut entraîner l'aggravation ou l'apparition de troubles du rythme cardiaque (troubles du rythme ventriculaire). Ces accidents sont favorisés par une hypokaliémie (taux de potassium bas dans le sang) et/ou l'association à d'autres antiarythmiques et/ou une maladie cardiaque (cardiopathie) ou à des anomalies cardiaques sévères.

o Des troubles de la conduction cardiaque et des poussées aigues d'insuffisance cardiaque, peuvent survenir en cas de maladie cardiaque sévère pouvant générer des complications comme une insuffisance rénale aigue et/ou une insuffisance hépatique aigue.

Autres effets indésirables

Informez votre médecin dès que possible si vous présentez l'un des effets indésirables suivants :

Rare (peut toucher jusqu’à une personne sur 1 000) :

o Hypoglycémie (quantité insuffisante de sucre dans le sang) chez les sujets âgés et chez certains diabétiques pouvant aller jusqu'au coma dont les signes peuvent comprendre transpiration, pâleur, maux de tête, sensation de faiblesse ou somnolence.

Très rare (peut toucher jusqu’à une personne sur 10 000) :

o Ictère cholestatique (variété de jaunisse), dont les signes sont une peau ou les yeux jaunes,

o Neutropénie (quantité insuffisante de certains globules blancs dans le sang) pouvant se traduire par une fièvre inexpliquée ou des signes d'infection.

Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :

o Possibilité de troubles urinaires : difficultés pour uriner, notamment chez les hommes présentant une augmentation du volume de la prostate (hypertrophie prostatique),

o Augmentation de la tension oculaire chez les patients présentant un glaucome.

o Dans certaines situations, l'intestin peut se bloquer, en particulier chez les personnes âgées, lorsque Rythmodan est pris avec d'autres médicaments susceptibles de provoquer une constipation ou lorsque les taux sanguins de disopyramide sont élevés en raison de problèmes rénaux ou hépatiques.

Informez votre médecin ou votre pharmacien si l'un des effets indésirables suivants devient grave ou dure plus de quelques jours, ou si vous remarquez un effet indésirable non mentionné dans cette notice :

Rare (peut toucher jusqu’à une personne sur 1 000) :

o Sensation vertigineuse

Très rare (peut toucher jusqu’à une personne sur 10 000) :

o Maux de tête,

o Eruptions cutanées

Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :

o Aggravation de la myasthénie gravis (maladie qui provoque une faiblesse musculaire),

o Troubles de l'accommodation (difficulté de l'œil à s'adapter pour voir de près ou de loin), vision double,

o Difficulté à obtenir ou maintenir une érection ou une éjaculation (impuissance),

o Sécheresse de la bouche, constipation, vomissement, nausée, diarrhée, perte d’appétit, douleur au niveau de l’estomac,

o Troubles mentaux et émotionnels se manifestant par un comportement anormal (troubles psychiatriques),

o Altération des fonctions cognitives qui peut se manifester par des troubles de la mémoire, du langage, de l’écriture, du jugement, de la compréhension et du raisonnement.

Déclaration des effets secondaires

Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/

En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

5. COMMENT CONSERVER RYTHMODAN 100 mg, gélule

Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.

N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte.

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS

Ce que contient RYTHMODAN 100 mg, gélule

· La substance active est :

Disopyramide................................................................................................................. 100 mg

Pour une gélule.

· Les autres composants sont : Amidon de maïs, lactose, stéarate de magnésium, talc.

Composition de l'enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172), indigotine (E132).

Qu’est-ce que RYTHMODAN 100 mg, gélule et contenu de l’emballage extérieur

Ce médicament se présente sous forme de gélule.

Boîte de 40 gélules.

Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché

CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL GMBH

ZIEGELHOF 24

17489 GREIFSWALD

ALLEMAGNE

Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché

CHEPLAPHARM FRANCE

105 RUE ANATOLE FRANCE

92300 LEVALLOIS-PERRET

Tel : 0809 54 20 23

Fabricant

OPELLA HEALTHCARE INTERNATIONAL SAS

56, ROUTE DE CHOISY

60200 COMPIEGNE

Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen

Sans objet.

La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

Autres

Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).