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LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA 5 %, crème - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 04/04/2022

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA 5 %, crème

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Lidocaïne............................................................................................................................... 25 mg

Prilocaïne............................................................................................................................... 25 mg

Pour 1 g de crème

Excipient à effet notoire :

Chaque gramme de crème contient 19 mg d’hydroxystéarate de macrogolglycérol (huile de ricin hydrogénée polyoxyéthylénée).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Crème.

Crème molle blanche.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA 5 %, crème est indiqué pour :

· Anesthésie topique de la peau lors de :

o l’insertion d’aiguilles et les injections ; par exemple, insertion de cathéters intraveineux, prélèvements sanguins ou vaccination ;

o procédures chirurgicales superficielles, par exemple lors d’un traitement ou d’une épilation au laser ;

o chez les adultes et dans la population pédiatrique.

· Anesthésie topique de la muqueuse génitale, par exemple avant des procédures chirurgicales superficielles ou avant anesthésie par infiltration chez les adultes et les adolescents ≥ 12 ans.

· Anesthésie locale d’ulcères de jambe pour faciliter le nettoyage mécanique/débridement chez les adultes uniquement.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

Adultes et adolescents

Les détails des indications ou des procédures d’utilisation, ainsi que la dose et la durée d’application sont fournis dans les Tableaux 1 et 2.

Pour plus de renseignements sur l’utilisation appropriée du produit selon de telles procédures, veuillez-vous référer au Mode d’administration.

Tableau 1. Adultes et adolescents de 12 ans et plus

Indication/Procédure

Dose et temps d’application

Peau

Petites interventions, par ex, insertion d’une aiguille et traitement chirurgical de lésions localisées

2 g (approx. un demi-tube de 5 g) ou approximativement 1,5 g/10 cm2 pendant 1 à 5 heures1)

Interventions dermatologiques sur peau récemment rasée sur de larges parties du corps, par ex., épilation au laser (auto-application par le patient)

Dose maximale recommandée : 60 g.

Surface traitée maximale recommandée : 600 cm2 pendant 1 heure au minimum et 5 heures au maximum1).

Interventions dermatologiques sur de plus grandes surfaces et en milieu hospitalier, par ex., greffe de peau mince

Approx. 1,5-2 g/10 cm2 pendant 2 à 5 heures1)

Peau des organes génitaux chez l’homme, avant injection d'anesthésiques locaux

Peau des organes génitaux chez la femme, avant injection d'anesthésiques locaux2)

1 g/10 cm2 pendant 15 minutes



1‑2 g/10 cm2 pendant 60 minutes

Muqueuses génitales

Traitement chirurgical de lésions localisées, par ex., ablation de verrues génitales (condylomata acuminata) et avant injection d’anesthésiques locaux.

Approx. 5 à 10 g de crème pendant 5 à 10 minutes1) 3) 4)

Avant un curetage cervical

10 g de crème doivent être administrés au niveau du cul‑de‑sac vaginal latéral pendant 10 minutes.

Ulcère(s) de jambe

Adultes uniquement

Nettoyage mécanique/débridement

Approx. 1 à 2 g/10 cm2 jusqu’à un total de 10 g sur le ou les ulcère(s) de jambe3) 5).

Durée d’application : 30–60 minutes.

1) Après une période d’application plus longue, l’anesthésie diminue.

2) Sur la peau des organes génitaux chez la femme, l'application seule de LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA pendant 60 ou 90 minutes ne permet pas une anesthésie suffisante pour le traitement de verrues génitales par thermocautérisation ou diathermie.

3) Les concentrations plasmatiques n’ont pas été déterminées chez les patients traités avec des doses > 10 g (voir également rubrique 5.2).

4) Chez les adolescents pesant moins de 20 kg, la dose maximale de LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA à appliquer sur les muqueuses génitales doit être proportionnellement réduite.

5) LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA a été utilisé pour le traitement des ulcères de jambe jusqu’à 15 reprises sur une période de 1 à 2 mois sans perte d’efficacité ni augmentation du nombre ou de la sévérité des événements indésirables.

Population pédiatrique

Tableau 2. Patients pédiatriques âgés de 0 à 11 ans

Groupe d’âge

Procédure

Dosage et temps d’application

Petites interventions, par exemple insertion d’aiguilles et traitement chirurgical de lésions localisées.

Approximativement 1 g/10 cm2 pendant une heure (voir détails ci‑dessous)

Nouveau‑nés et nourrissons 0‑2 mois 1) 2) 3)

Jusqu’à 1 g et 10 cm2 pendant une heure4)

Nourrissons 3‑11 mois1) 2)

Jusqu’à 2 g et 20 cm2 pendant une heure4)

Jeunes enfants et enfants 15 ans

Jusqu’à 10 g et 100 cm2 pendant 1‑5 heures6)

Enfants 6‑11 ans

Jusqu’à 20 g et 200 cm2 pendant 1‑5 heures6)

Patients pédiatriques avec dermatite atopique

Avant curetage de molluscum

Temps d’application : 30 minutes

1) Chez les nouveau‑nés nés à terme et les nourrissons de moins de 3 mois, une unique dose devra seulement être appliquée sur une période de 24 heures. Pour les enfants âgés de 3 mois et plus, un maximum de 2 doses, séparées d’au moins 12 heures, peut être donné sur une période de 24 heures, voir rubriques 4.4 et 4.8.

2) LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA ne doit pas être utilisé chez les nourrissons de moins de 12 mois qui sont traités par des médicaments inducteurs de méthémoglobine, pour des raisons de sécurité, voir rubriques 4.4 et 4.8.

3) LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA ne doit pas être utilisé chez les prématurés de moins de 37 semaines d’âge gestationnel, pour des raisons de sécurité, voir rubrique 4.4.

4) Un temps d’application > 1 heure n’a pas été étudié.

5) Aucune augmentation cliniquement significative des taux de méthémoglobine après application de LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA pendant maximum 4 heures sur 16 cm2 n’a été observée.

6) Après une période d’application plus longue, l’anesthésie diminue.

L’efficacité et la sécurité de l’utilisation de LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA sur la peau des organes génitaux et les muqueuses génitales n’ont pas été établies chez les enfants de moins de 12 ans.

Les données pédiatriques disponibles ne démontrent pas d’efficacité adéquate pour la circoncision.

Patients âgés

Aucune réduction de dose n’est nécessaire chez les patients âgés (voir rubriques 5.1 et 5.2)

Insuffisance hépatique

Une réduction de dose unique n’est pas nécessaire chez les patients présentant une atteinte de la fonction hépatique (voir rubrique 5.2)

Insuffisance rénale

Une réduction de dose n’est pas nécessaire chez les patients présentant une fonction rénale diminuée.

Mode d’administration

Voie cutanée.

La membrane de protection du tube est perforée à l’aide du bouchon.

Un gramme de LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA correspond approximativement à 3,5 cm de longueur de crème prélevée dans un tube de 30 g. Si le dosage requiert un niveau de précision élevé pour éviter un surdosage (par exemple, à des doses proches de la limite maximale chez le nouveau‑né ou si deux applications peuvent être requises sur une durée de 24 heures), il est possible d’utiliser une seringue, sachant que 1 mL = 1 g.

Une couche épaisse de LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA doit être appliquée sur la peau, incluant la peau des organes génitaux, sous un pansement occlusif. Pour l’application sur des zones plus étendues, telles que pour la greffe de peau mince, un bandage élastique doit être appliqué au-dessus du pansement occlusif pour assurer une distribution uniforme de la crème et protéger la zone. En présence d’une dermatite atopique, la durée d’application doit être réduite.

Pour les interventions concernant les muqueuses génitales, il n’est pas nécessaire d’utiliser un pansement occlusif. L’intervention doit commencer immédiatement après le retrait de la crème.

Pour les interventions concernant les ulcères de jambe, LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA doit être appliqué en couche épaisse sous un pansement occlusif. Le nettoyage doit débuter sans délai après le retrait de la crème.

Le tube de LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA est destiné à un usage unique lorsqu’il est utilisé pour traiter les ulcères de jambe : le tube ainsi que le contenu restant doivent être jetés à chaque fois qu’un patient a été traité.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Hypersensibilité aux substances actives ou aux anesthésiques locaux de type amide ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Les patients présentant un déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase ou une méthémoglobinémie héréditaire ou idiopathique sont plus susceptibles de présenter des signes de méthémoglobinémie induite par la substance active. Chez les patients présentant un déficit en glucose‑6‑phosphate déshydrogénase, l’antidote bleu de méthylène est inefficace pour diminuer le taux de méthémoglobine et peut oxyder l’hémoglobine elle-même. Par conséquent, une thérapie par le bleu de méthylène ne peut pas être effectuée.

En raison des données insuffisantes concernant son absorption, la crème de lidocaïne/prilocaïne ne doit pas être appliquée sur des blessures ouvertes (à l’exception des ulcères de jambe).

En raison de l‘absorption potentiellement plus importante sur la peau récemment rasée, il est important de respecter la posologie, la zone et le temps d’application recommandés (voir rubrique 4.2).

La prudence s’impose lorsque la crème de lidocaïne/prilocaïne est appliquée chez des patients présentant une dermatite atopique. Un temps d’application réduit à 15- 30 minutes, peut être suffisant (voir rubrique 5.1). Des temps d’application supérieurs à 30 minutes chez des patients présentant une dermatite atopique peuvent conduire à une augmentation de l’incidence des réactions vasculaires locales, en particulier rougeur au site d’application et dans certains cas pétéchies et purpura (voir rubrique 4.8). Avant le curetage du molluscum chez les enfants atteints de dermatite atopique, il est recommandé d’appliquer la crème pendant 30 minutes.

Lors de son application à proximité des yeux, la crème de lidocaïne/prilocaïne doit être utilisée avec précaution car elle peut provoquer une irritation oculaire. La perte des réflexes de protection des yeux peut également conduire à une irritation de la cornée et à une potentielle abrasion. En cas de contact oculaire, les yeux doivent être impérativement rincés avec de l’eau ou avec une solution de chlorure de sodium et protégés jusqu’au retour de la sensibilité.

La crème de lidocaïne/prilocaïne ne doit pas être appliquée sur une membrane tympanique endommagée. Des tests effectués sur des animaux de laboratoire ont révélé que la crème de lidocaïne/prilocaïne a un effet ototoxique lors de son instillation dans l’oreille moyenne. Cependant, chez les animaux avec une membrane tympanique intacte, aucune anomalie n’a été constatée après exposition à la crème de lidocaïne/prilocaïne au niveau du canal auditif externe.

Les patients traités par des antiarythmiques de la classe III (par exemple, l’amiodarone) doivent être étroitement surveillés et une surveillance ECG doit être envisagée car les effets cardiaques peuvent être additifs.

La lidocaïne et la prilocaïne ont des propriétés bactéricides et antivirales à des concentrations supérieures à 0,5 à 2 %. C’est pourquoi, bien que les résultats d’une étude clinique suggèrent que la réponse immunitaire, évaluée par la formation locale de papules, n’est pas affectée quand la crème de lidocaïne/prilocaïne est utilisée avant la vaccination par le BCG, les résultats des injections intradermiques de vaccins vivants doivent être suivis.

Population pédiatrique

Les études n’ont pas pu démontrer l’efficacité de la crème de lidocaïne/prilocaïne lors des prélèvements capillaires au talon chez les nouveau-nés.

Chez les nouveau-nés et les nourrissons de moins de 3 mois, une augmentation transitoire dépourvue de signification clinique des taux de méthémoglobine est couramment observée, jusqu’à 12 heures après application de la dose recommandée de LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA.

Si la dose recommandée est dépassée, le patient doit être surveillé en cas de survenue d’effets indésirables systémiques secondaires à une méthémoglobinémie (voir rubriques 4.2, 4.8 et 4.9).

LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA ne doit pas être utilisé :

· chez les nouveau-nés/nourrissons de 0 à 12 mois traités par des médicaments inducteurs de méthémoglobine ;

· chez les nouveau‑nés prématurés de moins de 37 semaines d’âge gestationnel car ils risquent de développer des taux élevés de méthémoglobine.

La sécurité et l’efficacité de l’application de la crème de lidocaïne/prilocaïne sur la peau des organes génitaux et sur les muqueuses génitales n’ont pas été établies chez les enfants de moins de 12 ans.

Les données pédiatriques disponibles ne démontrent pas d’efficacité adéquate pour la circoncision.

Excipients

Hydroxystéarate de macrogolglycérol (huile de ricin hydrogénée polyoxyéthylénée)

Peut provoquer des réactions cutanées.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

De fortes doses de prilocaïne peuvent augmenter les taux de méthémoglobine, en particulier chez des patients traités par des médicaments inducteurs de méthémoglobine (par ex., sulfamides, nitrofurantoïne, phénytoïne, phénobarbital). Cette liste n’est pas exhaustive.

Avec des doses élevées de crème de lidocaïne/prilocaïne, il convient de prendre en compte le risque de toxicité systémique supplémentaire chez les patients recevant d’autres anesthésiques locaux ou des médicaments à application locale dont la structure est similaire à celle des anesthésiques locaux, car les effets toxiques sont additifs.

Des études d’interaction spécifique avec la lidocaïne/prilocaïne et des antiarythmiques de la classe III (par ex., amiodarone) n’ont pas été réalisées mais une précaution particulière est conseillée (voir également rubrique 4.4).

Les médicaments qui réduisent la clairance de la lidocaïne (par ex., la cimétidine ou les bêta-bloquants) peuvent causer des concentrations plasmatiques potentiellement toxiques lorsque la lidocaïne est administrée à fortes doses répétées sur une longue période.

Population pédiatrique

Des études d’interaction spécifiques chez les enfants n’ont pas été réalisées. Les interactions sont probablement similaires à celles de la population adulte.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Bien qu’une application topique soit uniquement associée à un faible taux d’absorption systémique, l’utilisation de la crème de lidocaïne/prilocaïne chez les femmes enceintes doit être considérée avec précaution car les données disponibles concernant l’utilisation de la crème de lidocaïne/prilocaïne chez les femmes enceintes sont insuffisantes. Cependant, des études chez l’animal n’ont pas montré d’effets nocifs directs ou indirects sur la grossesse, le développement embryonnaire/fœtal, l’accouchement ou le développement postnatal. Une toxicité de reproduction a été montrée lors d’une administration sous‑cutanée/intramusculaire de fortes doses de lidocaïne ou de prilocaïne excédant considérablement l’exposition lors d’une application topique (voir rubrique 5.3).

La lidocaïne et la prilocaïne traversent la barrière placentaire et sont susceptibles d’être absorbées par les tissus du fœtus. Il est raisonnable de présumer que la lidocaïne et la prilocaïne ont été utilisées chez un grand nombre de femmes enceintes ou en âge de procréer. Aucun trouble spécifique de la fonction reproductrice n’a été rapporté jusqu’à présent, sous forme, par exemple, d’une incidence accrue de malformations ou d’effets nocifs directs ou indirects sur le fœtus.

Allaitement

La lidocaïne et, fort probablement, la prilocaïne sont excrétées dans le lait maternel mais en des quantités si faibles qu’il n’y a généralement pas de risque que l’enfant nourri au sein soit affecté à des doses thérapeutiques. LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA peut être utilisé pendant l’allaitement en cas de nécessité clinique.

Fertilité

Des études chez l’animal n’ont montré aucune altération de la fertilité des rats mâles ou femelles (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA n’a aucune influence ou une influence négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines lorsqu’il est utilisé aux doses recommandées.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables (EI) les plus fréquemment observés sont liés au site d’administration (réactions locales transitoires au site d’application) et sont rapportés comme fréquents.

Liste des réactions indésirables sous forme de tableau

Les incidences des effets indésirables (EI) associés à un traitement par lidocaïne/prilocaïne sont présentées dans le tableau ci-dessous. Le tableau est basé sur les évènements indésirables rapportés pendant les essais cliniques et/ou l’utilisation post-commercialisation. Les effets indésirables sont listés par ordre de fréquence, selon la terminologie MedDRA par Classe de Systèmes d’Organes (SOC), au niveau des termes préférés.

Dans chaque Classe de Systèmes d’Organes, les fréquences des effets indésirables sont répertoriées comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) et très rare (< 1/10 000). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés dans un ordre de sévérité décroissante.

Tableau 3. Effets indésirables

Classe de systèmes d’organes

Fréquent

Peu fréquent

Rare

Affections hématologiques et du système lymphatique

Méthémoglobinémie1

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité1, 2, 3

Affections oculaires

Irritation de la cornée1

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Purpura1, pétéchies1 (en particulier après des durées d’application plus longues chez les enfants souffrant de dermatite atopique ou de molluscum contagiosum)

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Sensation de brûlure2, 3

Prurit au site d’application2, 3

Erythème au site d’application1, 2 ,3

Œdème au site d’application1, 2, 3

Chaleur au site d’application2, 3

Pâleur au site d’application1, 2, 3

Sensation de brûlure1

Irritation au site d’application3

Prurit au site d’application1

Paresthésie au site d’application2 telle que fourmillements

Chaleur au site d’application1

1 Peau

2 Muqueuses génitales

3 Ulcère de jambe

Population pédiatrique

La fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables sont similaires dans le groupe d’âges pédiatriques et adultes, excepté en ce qui concerne la méthémoglobinémie, qui est plus fréquemment observée, souvent en rapport avec un surdosage (voir rubrique 4.9), chez les nouveau-nés et les nourrissons de 0 à 12 mois.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

De rares cas de méthémoglobinémie cliniquement significative ont été rapportés. De fortes doses de prilocaïne peuvent causer une augmentation des taux de méthémoglobine, en particulier chez les individus sensibles (voir rubrique 4.4), avec une administration trop fréquente chez les nouveau‑nés et les nourrissons de moins de 12 mois (voir rubrique 4.2) et traités par des médicaments inducteurs de méthémoglobine (par ex., sulfamides, nitrofurantoïne, phénytoïne et phénobarbital). Il convient de tenir compte du fait que les valeurs de saturation à l’oxymètre de pouls peuvent surestimer la saturation réelle en oxygène dans le cas d’une augmentation de la fraction de méthémoglobine ; par conséquent, si une méthémoglobinémie est suspectée, il peut être plus utile de surveiller la saturation d’oxygène par co‑oxymétrie.

Une méthémoglobinémie cliniquement significative doit être traitée avec une injection intraveineuse lente de bleu de méthylène (voir également rubrique 4.4).

Si d’autres symptômes de toxicité systémique venaient à survenir, les signes devraient être similaires à ceux observés après l’administration d’anesthésiques locaux par d’autres voies d’administration. La toxicité provoquée par un anesthésique local se manifeste par des symptômes d’excitation du système nerveux et, dans les cas sévères, une dépression du système nerveux central et une dépression cardiovasculaire.

Des symptômes neurologiques graves (convulsions, dépression du système nerveux central) doivent être traités symptomatiquement par assistance respiratoire et par administration de médicaments anticonvulsivants ; les signes circulatoires sont traités suivant les recommandations de réanimation.

Étant donné que le taux d’absorption du produit par la peau intacte est lent, un patient montrant des signes de toxicité doit être maintenu sous surveillance pendant plusieurs heures après le traitement d’urgence.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : anesthésiques locaux : amides, code ATC : N01B B20

Mécanisme d’action

La crème de lidocaïne/prilocaïne produit une anesthésie de la peau par libération de lidocaïne et de prilocaïne à partir de la crème dans les couches épidermique et dermique de la peau et à proximité des récepteurs dermiques de la douleur et des terminaisons nerveuses.

La lidocaïne et la prilocaïne sont des anesthésiques locaux de type amide. Ces deux composants stabilisent les membranes neuronales en inhibant les flux ioniques nécessaires à l’initiation et à la conduction des influx, produisant ainsi une anesthésie locale. La qualité de l’anesthésie dépend du temps d’application et de la dose utilisée.

Effets pharmacodynamiques et Efficacité et sécurité clinique

Peau

La crème de lidocaïne/prilocaïne est appliquée sur la peau intacte sous un pansement occlusif. Le temps nécessaire pour réaliser une anesthésie fiable de la peau intacte est de 1 à 2 heures, en fonction du type d’intervention. L’effet anesthésique local est renforcé avec des durées d’application plus longues de 1 à 2 heures sur la plupart des parties du corps, à l’exception de la peau du visage et des parties génitales masculines. Compte tenu de la finesse de la peau du visage et d’une irrigation sanguine élevée des tissus, un effet anesthésique local maximal est obtenu après 30 à 60 minutes sur le front et les joues. De même, une anesthésie locale des parties génitales masculines est obtenue en 15 minutes. La durée de l’anesthésie après l’application de la crème de lidocaïne/prilocaïne pendant 1 à 2 heures est d’au moins 2 heures après le retrait du pansement, excepté sur le visage où ce délai est plus court. La crème de lidocaïne/prilocaïne est tout aussi efficace et a le même temps de déclenchement de l’effet anesthésiant quel que soit le niveau de pigmentation de la peau de claire à foncée (types de peau de I à VI).

Au cours des études cliniques avec application de lidocaïne/prilocaïne en crème sur la peau intacte, aucune différence de sécurité ou d’efficacité (y compris le délai avant le début de l’anesthésie) n’a été observée entre les patients gériatriques (de 65 à 96 ans) et les patients plus jeunes.

La crème de lidocaïne/prilocaïne produit une réponse vasculaire biphasique impliquant une vasoconstriction initiale suivie d’une vasodilatation au site d’application (voir rubrique 4.8). Indépendamment de la réponse vasculaire, la crème de lidocaïne/prilocaïne facilite l’insertion de l’aiguille par rapport à une crème placebo. Chez les patients atteints de dermatite atopique, une réaction vasculaire similaire mais plus courte a été observée, avec apparition d’un érythème après 30‑60 minutes, indiquant une absorption plus rapide à travers la peau (voir rubrique 4.4). La crème de lidocaïne/prilocaïne peut causer une augmentation transitoire de l’épaisseur cutanée, provoquée en partie par l’hydratation de la peau sous le pansement occlusif. L’épaisseur de la peau se réduit au cours des 15 minutes suivant l’exposition à l’air.

La profondeur de l'anesthésie cutanée augmente avec le temps d'application. Chez 90 % des patients, l'anesthésie est suffisante pour l'insertion d'un poinçon de biopsie (de 4 mm de diamètre) à une profondeur de 2 mm après 60 minutes et 3 mm après 120 minutes de traitement par lidocaïne/ prilocaïne en crème.

L’utilisation de la crème de lidocaïne/prilocaïne avant une vaccination rougeole‑oreillons‑rubéole ou avant l’administration intramusculaire d’un vaccin inactivé diphtérie‑coqueluche‑tétanos‑poliovirus ‑Haemophilus influenzae b ou un vaccin contre l’hépatite B, n’a pas affecté la moyenne des titres en anticorps, le taux de séroconversion ou la proportion de patients obtenant des titres d’anticorps protecteurs ou positifs après immunisation, par rapport aux patients traités par un placebo.

Muqueuses génitales

L’absorption sur les muqueuses génitales est plus rapide, et le délai de survenue de l’anesthésie est plus court qu’après application sur la peau.

Après une application de 5‑10 minutes de crème de lidocaïne/prilocaïne sur la muqueuse génitale de la femme, la durée moyenne de l’analgésie efficace à un stimulus au laser à argon qui produit une douleur vive avec sensation de piqûre était de 15 à 20 minutes (variations individuelles dans l’intervalle 5‑45 minutes)

Ulcères de jambe

Une anesthésie fiable dans le cas du nettoyage des ulcères de jambe est obtenue après un temps d’application de 30 minutes chez la plupart des patients. Une application d’une durée de 60 minutes peut améliorer davantage l’anesthésie. Le nettoyage doit commencer dans les 10 minutes qui suivent le retrait de la crème. Des données cliniques relatives à des temps d’attente plus longs ne sont pas disponibles. La crème de lidocaïne/prilocaïne réduit la douleur postopératoire jusqu’à 4 heures après débridement. La crème de lidocaïne/prilocaïne réduit le nombre de séances de nettoyage nécessaires pour obtenir un ulcère propre par comparaison au débridement obtenu avec une crème placebo. On n’a observé aucun effet négatif sur la guérison de l’ulcère ou sur la flore bactérienne.

Population pédiatrique

Des études cliniques impliquant plus de 2 300 patients pédiatriques de tout âge ont démontré une efficacité pour la douleur liée à l’aiguille (prélèvement sanguin veineux, cathétérisme, vaccination sous‑cutanée et intramusculaire, ponction lombaire), pour le traitement des lésions vasculaires au laser, et le curetage des molluscum contagiosum. La crème de lidocaïne/prilocaïne a diminué la douleur lors de l’insertion d’aiguilles et lors de l’injection de vaccins. L’efficacité analgésique a augmenté d’une application de 15 minutes à une application de 90 minutes sur une peau normale ; mais sur des lésions vasculaires, une application de 90 minutes n’a pas fourni de bénéfice supérieur à une application de 60 minutes. La crème de lidocaïne/prilocaïne ne montre pas de bénéfice versus placebo concernant la cryothérapie à l’azote liquide des verrues communes. Aucune efficacité suffisante pour la circoncision n’a pu être démontrée.

Onze études cliniques avec des nouveau-nés et des nourrissons ont montré que les pics de concentrations de méthémoglobine qui survenaient environ 8 heures après l’administration épicutanée de lidocaïne/prilocaïne étaient cliniquement non significatifs au dosage recommandé, et revenaient à des valeurs normales après environ 12 - 13 heures. La formation de méthémoglobine est associée à la quantité cumulée de prilocaïne absorbée par voie percutanée, et peut donc augmenter en fonction de l’allongement de la durée d’application de la crème de lidocaïne/prilocaïne.

L’utilisation d’une crème de lidocaïne/prilocaïne avant une vaccination rougeole‑oreillons‑rubéole ou avant l’administration intramusculaire d’un vaccin inactivé diphtérie‑coqueluche‑tétanos‑poliovirus ‑ Haemophilus influenzae b ou un vaccin contre l’hépatite B, n’a pas affecté la moyenne des titres en anticorps, le taux de séroconversion ou la proportion de patients obtenant des titres d’anticorps protecteurs ou positifs après immunisation, par rapport aux patients traités par un placebo.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Absorption, distribution, biotransformation et élimination

L’absorption systémique de la lidocaïne et de la prilocaïne à partir de la crème de lidocaïne/prilocaïne est fonction de la dose, de la surface d’application et du temps d’application. Des facteurs additionnels incluent l’épaisseur de la peau (qui varie selon les parties du corps) ainsi que d’autres facteurs tels que les maladies de la peau, et le rasage. Après application sur des ulcères de jambe, les caractéristiques des ulcères peuvent également affecter l’absorption. Les concentrations plasmatiques après traitement par lidocaïne/prilocaïne, crème sont de 20 à 60 % inférieures pour la prilocaïne par rapport à la lidocaïne en raison d’un volume de distribution supérieur et d’une clairance plus rapide. La voie d’élimination principale de la lidocaïne et de la prilocaïne est le métabolisme hépatique et les métabolites sont éliminés par voie rénale. Toutefois, les taux de métabolisation et d’élimination des anesthésiques locaux après une application topique de la crème de lidocaïne/prilocaïne dépendent de la vitesse d’absorption. Par conséquent, une réduction de la clairance, notamment chez les patients présentant une atteinte grave de la fonction hépatique, a des effets limités sur les concentrations plasmatiques systémiques après administration d’une dose unique de crème de lidocaïne/prilocaïne et après administrations réitérées une fois par jour de doses uniques à court terme (jusqu’à 10 jours).

Les symptômes de toxicité anesthésique locale deviennent de plus en plus marqués lorsque la concentration plasmatique augmente de 5 à 10 μg/mL de l’une ou l’autre des substances actives. Il convient de considérer que la toxicité de la lidocaïne et celle de la prilocaïne sont additives.

Peau intacte

Après l’application sur la cuisse d’adultes (60 g de crème/400 cm2 pendant 3 heures), le degré d’absorption de la lidocaïne et de la prilocaïne est d’environ 5 %. Les concentrations plasmatiques maximales (moyenne 0,12 et 0,07 μg/mL) ont été atteintes en approximativement 2 à 6 heures après l’application.

Le degré d’absorption systémique était d’environ 10 % après l’application sur le visage (10 g/100 cm2 pendant 2 heures). Les concentrations plasmatiques maximales (en moyenne 0,16 et 0,06 μg/mL) ont été atteintes après environ 1,5 à 3 heures.

Dans des études de greffe de peau mince chez les adultes, une application de 7 heures 40 minutes au niveau de la cuisse ou de l’avant‑bras jusqu’à une surface de 1 500 cm2 a conduit à des concentrations plasmatiques maximales ne dépassant pas 1,1 µg/mL de lidocaïne et 0,2 µg/mL de prilocaïne.

Muqueuses génitales

Après l’application de 10 g de lidocaïne/prilocaïne en crème pendant 10 minutes sur la muqueuse vaginale, les concentrations plasmatiques maximales de la lidocaïne et de la prilocaïne (en moyenne 0,18 µg/mL et 0,15 µg/mL, respectivement) ont été atteintes après 20 à 45 minutes.

Ulcère de jambe

Suite à une application unique de 5 à 10 g de lidocaïne/prilocaïne, crème sur des ulcères de jambe d’une surface s’étendant jusqu’à 64 cm2 pendant 30 minutes, les concentrations plasmatiques maximales de lidocaïne (intervalle de 0,05 à 0,25 µg/mL avec une valeur individuelle de 0,84 µg/mL) et de prilocaïne (0,02‑0,08 µg/mL) ont été atteintes en 1 à 2,5 heures.

Après un temps d’application de 24 heures sur les ulcères de jambe sur une zone s’étendant jusqu’à 50 à 100 cm2, les concentrations plasmatiques maximales pour la lidocaïne (0,19‑0,71 µg/mL) et pour la prilocaïne (0,06‑0,28 µg/mL) ont été généralement atteintes en 2 à 4 heures.

Des applications répétées de 2‑10 g de lidocaïne/prilocaïne, crème sur des ulcères de jambe sur une surface s’étendant jusqu'à 62 cm2 pendant 30‑60 minutes 3‑7 fois par semaine jusqu’à 15 doses sur une période d’un mois, n’ont pas montré d’accumulation plasmatique apparente de lidocaïne ni de ses métabolites monoglycinexylidide et 2,6‑xylidine ou de prilocaïne ni de son métabolite l’ortho‑toluidine. Les concentrations plasmatiques maximales observées de lidocaïne, de monoglycinexylidide et de 2,6‑xylidine étaient respectivement de 0,41 µg/mL, de 0,03 µg/mL et de 0,01 µg/mL. Les concentrations plasmatiques maximales observées de prilocaïne et d’ortho‑toluidine étaient respectivement de 0,08 µg/mL et de 0,01 µg/mL.

Après une application répétée de 10 g de lidocaïne/prilocaïne en crème sur des ulcères de jambe chroniques sur une surface comprise entre 62 et 160 cm2 pendant 60 minutes une fois par jour pendant 10 jours consécutifs, la concentration plasmatique maximale moyenne résultant de la somme des concentrations de lidocaïne et de prilocaïne était de 0,6 µg/mL. La concentration maximale ne dépend pas de l’âge du patient mais est significativement (p < 0,01) associée à la taille de la surface de l’ulcère. L’augmentation de la surface de l’ulcère de 1 cm2 entraîne une augmentation de la valeur Cmax de la somme des concentrations de lidocaïne et de prilocaïne de 7,2 ng/mL. La somme des concentrations plasmatiques maximales de lidocaïne et de prilocaïne est inférieure d’un tiers à celle associée aux réactions toxiques et aucune accumulation n’est apparemment observée sur 10 jours.

Populations spéciales

Patients âgés

Après application de lidocaïne/ prilocaïne en crème sur la peau intacte de patients gériatriques ou sur d’autres patients non gériatriques, les concentrations plasmatiques de lidocaïne et de prilocaïne sont très basses et nettement inférieures aux niveaux toxiques potentiels.

Population pédiatrique

Les concentrations plasmatiques maximales de lidocaïne et de prilocaïne après application de lidocaïne/prilocaïne en crème chez les patients pédiatriques de différents âges étaient également en dessous des niveaux potentiellement toxiques. Voir tableau 4.

Tableau 4. Concentrations plasmatiques de lidocaïne et de prilocaïne dans les groupes pédiatriques âgés de 0 mois à 8 ans

Age

Quantité de crème appliquée

Temps d’application de la crème sur la peau

Concentration plasmatique

[ng/mL]

Lidocaïne

Prilocaïne

0 - 3 mois

1 g/10 cm2

1 heure

135

107

3 - 12 mois

2 g/16 cm2

4 heures

155

131

2 - 3 ans

10 g/100 cm2

2 heures

315

215

6 - 8 ans

10 - 16 g/100-160 cm2 (1 g/ 10 cm2)

2 heures

299

110

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Dans des études chez l’animal, la toxicité observée après administrations de doses élevées de lidocaïne ou de prilocaïne, en association ou non, s’est manifestée par des effets sur le système nerveux central et sur le système cardiovasculaire. Lorsque la lidocaïne et la prilocaïne étaient administrées en association, seuls des effets additifs ont été observés, sans indication de synergie ou de toxicité inattendue. Après ingestion involontaire, les deux substances actives présentaient une faible toxicité orale aiguë avec une bonne marge de sécurité. Dans des études de toxicité sur la reproduction, des effets embryotoxiques ou fœtotoxiques ont été détectés à des doses de 25 mg/kg de lidocaïne par voie sous‑cutanée chez le lapin ; et à partir des doses de 100 mg/kg de prilocaïne par voie intramusculaire chez le rat. A des doses inférieures à la dose maternelle toxique chez le rat, la lidocaïne n’a pas d’effet sur le développement postnatal des petits. La fertilité chez les rats mâles ou femelles traités par la lidocaïne ou la prilocaïne n’a pas été altérée. La lidocaïne passe la barrière placentaire par diffusion simple. Le rapport entre la dose embryofœtale et les concentrations sériques de la mère est de 0,4 à 1,3.

Aucun des deux anesthésiques locaux n’a présenté de potentiel génotoxique lors des tests de génotoxicité in vitro ou in vivo. Etant donné l’indication et la durée d’utilisation thérapeutique de ces substances actives, aucune étude de cancérogénicité n’a été réalisée avec la lidocaïne ou la prilocaïne, seules ou en association.

Un métabolite de la lidocaïne, le 2,6‑diméthylaniline, et un métabolite de la prilocaïne, l’σ‑toluidine, ont fait preuve d’une activité génotoxique. Au cours d’études précliniques toxicologiques évaluant l’exposition chronique, ces métabolites ont montré un potentiel cancérogène. Les évaluations du risque comparant l’exposition humaine maximale calculée lors de l’utilisation intermittente de lidocaïne et de prilocaïne à l’exposition au cours des études précliniques, indiquent une grande marge de sécurité lors de l’utilisation clinique.

Des études de tolérance locale avec des mélanges de lidocaïne et de prilocaïne 1:1 (m/m) sous forme d’émulsion, de crème ou de gel ont montré que ces formulations sont bien tolérées par la peau intacte et lésée et par les muqueuses.

Lors d’une étude chez l’animal, une réaction irritative prononcée a été observée après application unique dans l’œil d’une émulsion contenant 50 mg/g de lidocaïne + prilocaïne 1:1 (m/m). La concentration en anesthésiques locaux était identique et la formulation similaire à celles de LIDOCAÏNE/PRILOCAÏNE TEVA. Cette réaction oculaire peut avoir été influencée par le pH élevé de la formulation de l’émulsion (environ 9) mais il est probable qu’elle soit due en partie au pouvoir irritant propre des anesthésiques locaux.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Hydroxystéarate de macrogolglycérol (huile de ricin hydrogénée polyoxyéthylénée), carbomère (974P), hydroxyde de sodium, eau purifiée

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

2 ans.

Après première ouverture du tube : 3 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

À conserver à une température ne dépassant pas 25 °C. Ne pas congeler.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

Tubes souples blancs en aluminium, avec revêtement intérieur en laque à base de résine époxy et fermés par un bouchon blanc en polypropylène.

Présentations de 5 g :

· 5 tubes de 5 g avec 12 pansements occlusifs – également désignée par « présentation de prémédication »

· Tube de 5 g avec 2 pansements occlusifs

· Tube de 5 g

Présentations de 30 g :

· Tube de 30 g avec spatule en bois

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Précautions à prendre avant de manipuler ou d’administrer le médicament

Les personnes qui appliquent ou enlèvent fréquemment la crème doivent veiller à ce que le contact soit évité afin de prévenir le développement d’hypersensibilité.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

TEVA B.V.

SWENSWEG 5

HAARLEM

2031GA

PAYS-BAS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 300 039 7 8 : 5 g en tube (Aluminium verni). Boîte de 1 tube.

· 34009 300 039 8 5 : 5 g en tube (Aluminium verni). Boîte de 1 tube + 2 pansements adhésifs.

· 34009 550 014 2 3 : 5 g en tube (Aluminium verni). Boîte de 5 tubes + 12 pansements adhésifs.

· 34009 550 014 3 0 : 30 g en tube (Aluminium verni). Boîte de 1 tube + 1 spatule

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II


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