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COLISTIMETHATE SODIQUE MEDAC 1 000 000 U.I., poudre pour solution injectable - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 23/06/2023

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

COLISTIMETHATE SODIQUE MEDAC 1.000.000 U.I., poudre pour solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Flacon

Colistiméthate sodique (colistine méthane sulfonate sodique).......................... 1.000.000 U.I.

(correspondant à environ 80 mg)

Pour un flacon.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Poudre pour solution injectable.

Poudre blanche à blanchâtre

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Colistiméthate sodique medac 1.000.000 UI, poudre pour solution injectable est indiqué chez les adultes et les enfants, dont les nouveau-nés, dans le traitement des infections sévères dues à des bactéries aérobies à Gram négatif sensibles, chez des patients pour qui les options thérapeutiques sont limitées (voir rubriques 4.2, 4.4, 4.8 et 5.1).

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

La dose à administrer et la durée du traitement doivent tenir compte de la sévérité de l’infection, ainsi que de la réponse clinique. Les recommandations thérapeutiques doivent être respectées.

La dose est exprimée en unités internationales (UI) de colistiméthate sodique (CMS). Un tableau de conversion d’UI de CMS en mg de CMS aussi bien qu’en mg d’activité de colistine base (ACB) est mentionné à la fin de cette rubrique.

Posologie

Les recommandations posologiques suivantes ont été établies sur la base de données pharmacocinétiques limitées chez des patients présentant un état sévère (voir rubrique 4.4) :

Adultes et adolescents

Dose d’entretien de 9 MUI/jour, répartie en 2-3 doses.

Chez des patients présentant un état sévère, une dose de charge de 9 MUI devrait être administrée.

L'intervalle de temps le plus approprié par rapport à la première dose d'entretien n'a pas été établi.

Une modélisation suggère que des doses de charge et d'entretien jusqu'à 12 MUI peuvent être nécessaires chez des patients avec une fonction rénale normale dans certains cas. L'expérience clinique avec de telles doses est toutefois extrêmement limitée, et la sécurité d’emploi n'a pas été établie.

La dose de charge est à utiliser chez des patients aux fonctions rénales normales et altérées, y compris chez ceux ayant eu une transplantation rénale.

Insuffisance rénale

Des adaptations posologiques en cas d'insuffisance rénale sont nécessaires, mais les données pharmacocinétiques disponibles chez l’insuffisant rénal sont très limitées.

Les adaptations posologiques suivantes peuvent être proposées à titre indicatif.

Des diminutions de posologie sont recommandées pour les patients avec une clairance de la créatinine < 50 mL/min :

Une administration 2 fois par jour est recommandée :

Clairance de la créatinine

(mL/min)

Dose quotidienne

< 50-30

5,5-7,5 MUI

<30-10

4,5-5,5 MUI

<10

3,5 MUI

MUI = million UI

Hémodialyse et hémo(dia)filtration continue

La colistine semble être dialysable par hémodialyse conventionnelle et hémo(dia)filtration veino-veineuse continue (HFVVC, HDFVVC). Il existe des données très limitées provenant d'études pharmacocinétiques menées sur de très petits nombres de patients transplantés rénaux. Aucune recommandation posologique ne peut être établie. Les schémas suivants pourraient être envisagés.

Hémodialyse :

Jours sans hémodialyse: 2,25 MUI /jour (2,2-2,3 MUI / jour).

Jours avec hémodialyse: 3 MUI/jour les jours d’hémodialyse, à administrer après la séance d’hémodialyse.

Une administration 2 fois par jour est recommandée.

HFVVC, HDFVVC :

Comme pour les patients avec une fonction rénale normale. Une administration 3 fois par jour est recommandée.

Insuffisance hépatique

Il n'y a pas de données chez les patients insuffisants hépatiques. La prudence est recommandée quand le colistiméthate sodique est administré chez ces patients.

Sujet âgé

Aucun ajustement posologique chez les patients âgés présentant une fonction rénale normale n’est jugé nécessaire.

Population pédiatrique

Les données à l'appui d’un schéma posologique dans la population pédiatrique sont très limitées. La maturité rénale doit être prise en considération lors de la détermination de la dose. La dose doit être basée sur la masse maigre.

Enfants ≤ 40 kg

75 000 à 150 000 UI/kg/jour répartis en 3 doses.

Pour des enfants ayant un poids supérieur à 40 kg, l'utilisation des recommandations posologiques pour les adultes doit être envisagée.

L'utilisation de doses > 150 000 UI/kg/jour a été rapportée chez des enfants atteints de mucoviscidose.

Il n'y a pas de données concernant l'utilisation d'une dose de charge, ni la quantité de cette dose, chez les enfants présentant un état sévère.

Aucune recommandation posologique n’a été établie chez des enfants présentant une insuffisance rénale.

Administration intrathécale et intraventriculaire

Basée sur des données limitées, la posologie suivante est recommandée chez les adultes :

Voie intraventriculaire

125 000 UI/jour

Les doses administrées par voie intrathécale ne doivent pas dépasser celles recommandées pour l'administration intraventriculaire.

Aucune recommandation posologique spécifique concernant l’administration par voies intrathécale et intraventriculaire ne peut être effectuée pour les enfants.

Mode d’administration

Colistiméthate sodique medac 1.000.000 UI est administré par voie intraveineuse en perfusion lente, sur 30 - 60 minutes.

Dans une solution aqueuse, le colistiméthate sodique est hydrolysé en colistine, la substance active. Pour la préparation de la dose, en particulier lorsque plusieurs flacons sont nécessaires, la reconstitution de la dose requise doit être effectuée en milieu aseptique strict (voir rubrique 6.6).

Tableau de conversion des posologies :

Dans l'Union Européenne (UE), la dose de colistiméthate sodique (CMS) doit être prescrite et administrée seulement en unités internationales (UI). L'étiquetage du produit indique le nombre d’UI par flacon.

Des confusions et des erreurs médicamenteuses ont eu lieu en raison des différentes expressions de la dose en termes d’activité. Aux Etats-Unis, et dans d’autres parties du monde, la dose exprimée est en milligrammes d’activité de colistine base (mg ACB).

Le tableau de conversion suivant est mentionné pour information et les valeurs doivent être seulement considérées comme indicatives et approximatives.

Tableau de conversion en CMS

Activité

≈ masse de CMS (mg)*

UI

≈ mg ACB

12 500

0.4

1

150 000

5

12

1 000 000

34

80

4 500 000

150

360

9 000 000

300

720

* Activité indicative de la substance active = 12 500 UI/mg

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

Hypersensibilité au colistiméthate sodique, à la colistine base, aux autres antibiotiques de la famille des polymyxines ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Une administration concomitante de colistiméthate sodique par voie intraveineuse avec un autre agent antibactérien doit être envisagée dès que possible, en tenant compte des sensibilités de(s) l'agent(s) pathogène(s) sous traitement. Comme le développement de la résistance à la colistine par voie intraveineuse a été rapporté, en particulier quand elle est utilisée en monothérapie, l’administration concomitante avec un autre antibactérien doit également être envisagée afin de prévenir l'émergence de résistance.

Les données cliniques sur l'efficacité et la sécurité d’emploi du colistiméthate sodique par voie intraveineuse sont limitées. Les doses recommandées dans toutes les sous-populations sont également basées sur des données limitées (données cliniques et pharmacocinétiques/pharmacodynamiques). En particulier, les données de sécurité d’emploi sont limitées concernant l'utilisation de doses élevées (> 6 MUI/jour), l'utilisation d'une dose de charge et dans des populations particulières (patients insuffisants rénaux et population pédiatrique). Le colistiméthate sodique ne doit être utilisé que lorsque les autres antibiotiques plus fréquemment prescrits, ne sont pas efficaces ou sont jugés inappropriés.

La surveillance de la fonction rénale doit être effectuée en début de traitement et régulièrement au cours du traitement chez tous les patients. La posologie de colistiméthate sodique doit être adaptée en fonction de la clairance de la créatinine (voir rubrique 4.2). Les patients hypovolémiques ou ceux recevant d'autres médicaments potentiellement néphrotoxiques ont un risque élevé de néphrotoxicité due à la colistine (voir rubriques 4.5 et 4.8). Une néphrotoxicité a été rapportée en lien avec les doses cumulées et la durée de traitement dans certaines études. L'avantage d’une durée de traitement prolongée doit être pesé au regard du risque potentiellement accru de toxicité rénale.

La prudence est recommandée lors de l’administration de colistiméthate sodique chez les nourrissons de moins de 1 an car la fonction rénale n’est pas complétement mature dans ce groupe d'âges. En outre, l'effet de l’immaturité de la fonction rénale et métabolique sur la transformation du colistiméthate sodique en colistine n’est pas connu.

En cas de réaction allergique, le traitement par colistiméthate sodique doit être interrompu et des mesures adaptées doivent être mises en place.

Quelques cas de syndrome de pseudo-Bartter ont été signalés chez des enfants et des adultes suite à l’administration intraveineuse de colistiméthate sodique. Une surveillance des électrolytes sériques doit être mise en place dans les cas suspects et une prise en charge appropriée doit être mise en œuvre. Cependant, la normalisation du déséquilibre électrolytique pourrait ne pas être obtenue sans l’arrêt du colistiméthate sodique.

Des concentrations sériques élevées de colistiméthate sodique, pouvant être associées à un surdosage ou à un échec dans la réduction de la posologie chez les insuffisants rénaux, ont été rapportées, ayant conduit à des effets neurotoxiques tels que paresthésie faciale, faiblesse musculaire, vertiges, troubles de l’élocution, instabilité vasomotrice, troubles visuels, confusion, psychose et apnée. Une surveillance de l’apparition de paresthésies péribuccales et de paresthésies des extrémités, qui sont des signes de surdosage, doit être effectuée (voir rubrique 4.9).

Le colistiméthate sodique est connu pour réduire la libération présynaptique de l'acétylcholine à la jonction neuro-musculaire et doit être utilisé chez les patients atteints de myasthénie avec la plus grande prudence et seulement si cette prescription est absolument nécessaire.

Un arrêt respiratoire a été rapporté après une administration intramusculaire de colistiméthate sodique. L’insuffisance rénale augmente la possibilité d’apnée et de blocage neuromusculaire après une administration de colistiméthate sodique.

Le colistiméthate sodique doit être utilisé avec une extrême prudence chez les patients présentant une porphyrie.

Des colites associées aux antibiotiques et des colites pseudomembraneuses ont été rapportées avec presque tous les antibiotiques et peuvent survenir avec le colistiméthate sodique. Leur sévérité peut varier d’une forme légère jusqu’à engager le pronostic vital. Il est important d’envisager ce diagnostic chez les patients présentant une diarrhée pendant ou après l'utilisation de colistiméthate sodique (voir rubrique 4.8). L’arrêt du traitement et l’administration d’un traitement spécifique contre Clostridium difficile doivent être envisagés. Les médicaments inhibant péristaltisme ne doivent pas être administrés.

Le passage du colistiméthate sodique administré par voie intraveineuse au travers de la barrière hémato-encéphalique n’engendre pas d’effet cliniquement pertinent. L'administration par voies intrathécale ou intraventriculaire de colistiméthate sodique dans le traitement des méningites n'a pas été systématiquement étudiée dans des essais cliniques et est uniquement documentée par des cas notifiés. Les données justifiant la posologie sont très limitées. L'effet indésirable le plus fréquemment observé avec l’administration de CMS était une méningite aseptique (voir rubrique 4.8).

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon de solution injectable reconstituée ; c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

L'utilisation concomitante de colistiméthate sodique par voie intraveineuse avec d'autres médicaments potentiellement néphrotoxiques ou neurotoxiques doit être initiée avec beaucoup de prudence.

Il faut être prudent lors de l’utilisation concomitante avec d’autres formulations à base de colistiméthate sodique étant donné que l’expérience est limitée et qu’une toxicité cumulative est possible.

Aucune étude d'interaction in vivo n'a été réalisée. Le mécanisme de transformation du colistiméthate sodique en substance active, la colistine, n’est pas caractérisé. Le mécanisme de la clairance de la colistine, y compris au niveau rénal, est également inconnu. Le colistiméthate sodique ou la colistine n'ont induit aucune activité des enzymes P 450 (CYP) testées (CYP1A2, 2B6, 2C8, 2C9, 2C19 et 3A4/5) dans les études in vitro menées sur des hépatocytes humains.

Les interactions médicamenteuses potentielles doivent être prises en compte lorsque le colistiméthate sodique est co-administré avec des médicaments connus pour inhiber ou activer le métabolisme enzymatique ou des médicaments connus pour être des substrats pour les transporteurs rénaux.

En raison des effets de la colistine sur la libération d’acétylcholine, les myorelaxants non dépolarisants doivent être utilisés avec prudence chez les patients recevant du colistiméthate sodique car leurs effets pourraient être prolongés (voir rubrique 4.4).

Un traitement concomitant de colistiméthate sodique avec les macrolides tels que l'azithromycine et la clarithromycine, ou les fluoroquinolones comme la norfloxacine et la ciprofloxacine, doit être envisagé avec prudence chez les patients présentant une myasthénie (voir rubrique 4.4).

Médicaments néphrotoxiques

L’utilisation conjointe de médicaments ayant une toxicité rénale propre augmente le risque de néphrotoxicité. Si une telle association est nécessaire, il faut renforcer la surveillance biologique rénale.

Les médicaments concernés sont représentés notamment par les produits de contraste iodés, les aminosides, les organoplatines, le méthotrexate à fortes doses, certains antiviraux (tels les « ciclovirs », le foscarnet), la pentamidine, la ciclosporine ou le tacrolimus.

Association faisant l’objet de précautions d’emploi

+ Curares

Potentialisation des curares lorsque l’antibiotique est administré par voie parentérale avant, pendant ou après l’agent curarisant. Surveiller le degré de curarisation en fin d’anesthésie.

Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR

De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Les données animales ne mettent pas en évidence d’effet malformatif ou foetotoxique. Malgré l’absence de donnée clinique, la prescription de Colistiméthate sodique medac 1.000.000 UI, poudre pour solution injectable est envisageable pendant la grossesse dans le strict respect des indications thérapeutiques (voir rubrique 4.1).

Dans le cas d’une exposition à ce médicament en cours de grossesse, une évaluation de la fonction rénale du nouveau-né est recommandée.

Allaitement

Compte tenu de l’immaturité digestive du nouveau-né et du risque de néphrotoxicité, par prudence, la poursuite de l’allaitement n’est pas recommandée pendant toute la durée du traitement maternel par Colistiméthate sodique medac 1.000.000 UI, poudre pour solution injectable. Une suspension de l’allaitement pendant le traitement de la mère est donc conseillée.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Bien que les conditions d’administration soient peu compatibles avec la conduite de véhicules et l’utilisation de machines, l’attention est attirée sur les risques de désorientation temporo-spatiale et de syndrome confusionnel attachés à l’emploi de ce médicament.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Les effets indésirables rapportés au cours des études cliniques et depuis la commercialisation sont présentés par classe-organe et par fréquence, dans le tableau ci-dessous. Les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité et leur fréquence est définie de la façon suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10000 à < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000), y compris cas isolés et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

MedDRA des classes de systèmes d’organes

Catégories de fréquence

Peu fréquent

Rare

Très rare

Fréquence indéterminée

(ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Affections du système immunitaire

Réaction allergique qui nécessite l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.4).

Affections du système nerveux

Troubles neuropsychiques, en cas de surdosage, à type de :

o paresthésies péribuccales et des extrémités,

o désorientation temporo-spatiale,

o syndrome confusionnel (voir rubrique 4.9).

Ces troubles neurologiques sont plus fréquents si le traitement dépasse 8 jours, même en l’absence d’insuffisance rénale.

Blocage neuromusculaire en cas d’association à des agents curarisants ou en cas d’insuffisance à l’élimination rénale. En cas de paralysie respiratoire, traitement symptomatique et respiration assistée si nécessaire (voir rubrique 4.9).

En cas d’administration intrathécale ou intraventriculaire, signes d’irritation méningée.

Affections du rein et des voies urinaires

Insuffisance rénale pouvant survenir dès les premiers jours de traitement et dont les facteurs favorisants sont en particulier des doses élevées et/ou une longue durée de traitement et/ou un traitement néphrotoxique associé (voir rubrique 4.4), l’insuffisance rénale étant habituellement réversible.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Syndrome de pseudo-Bartter (voir rubrique 4.4)

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Des signes à type de troubles neuro-psychiques (paresthésies péribuccales et des extrémités, désorientation temporo-spatiale, syndrome confusionnel), à type de blocage neuro-musculaire, ont été observés en cas de surdosage.

Il n’existe pas d’antidote en cas de surdosage en colistine.

En cas de paralysie respiratoire, un traitement symptomatique et une respiration assistée peuvent être nécessaires.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmaco-thérapeutique : Antibactériens à usage systémique, autres antibactériens, polymyxines, code ATC : J01XB01

Mécanisme d’action

Le colistiméthate sodique est la prodrogue de la colistine.

La colistine est un antibiotique polypeptidique cyclique appartenant à la famille des polymyxines. Les polymyxines agissent en altérant la membrane cellulaire et les effets physiologiques qui en résultent conduisent à la mort de la bactérie. Les polymyxines ont une activité élective vis-à-vis de bactéries aérobies à Gram négatif qui ont une membrane externe hydrophobe.

Résistance

Les bactéries résistantes sont caractérisées par une modification des groupes phosphates des lipopolysaccharides, qui se substituent en éthanolamine ou amino-arabinose. Les bactéries à Gram négatif naturellement résistantes, tels que Proteus mirabilis et Burkholderia cepacia, présentent une substitution complète de leur phosphate lipidique en éthanolamine ou amino-arabinose.

Une résistance croisée entre la colistine (polymyxine E) et la polymyxine B peut exister. Comme le mécanisme d'action des polymyxines est différent de celui d’autres antibiotiques, la résistance à la colistine et la polymyxine par le seul mécanisme mentionné ci-dessus ne serait pas susceptible d'engendrer une résistance à d'autres classes de médicaments.

Le taux de mutation au colistiméthate sodique est élevé, de l’ordre de 10-6 à 10-7, d’où l’importance d’une utilisation en association.

Les mécanismes de la résistance bactérienne à la colistine ne sont pas totalement élucidés. Les mécanismes les plus fréquents sont dus à des modifications des lipopolysaccharides.

Relation pharmacocinétique-pharmacodynamique PK / PD

Les polymyxines ont été présentées comme ayant un effet bactéricide concentration-dépendant sur les bactéries sensibles. Le ratio fASC/CMI est considéré comme prédictif de l'efficacité clinique.

Concentrations critiques établies par l’EUCAST

Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) critiques établies par l’European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST) sont présentées ci-dessous.

Sensible (S)

Résistant (R)a

Acinetobacter

S≤2

R>2 mg/L

Enterobacteriaceae

S≤2

R>2 mg/L

Pseudomonas spp

S≤4

R>4 mg/L

a Les concentrations critiques sont établies à la posologie de 2-3 MUI x 3.

Une dose de charge (9 MUI) peut être nécessaire.

Sensibilité

La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d’obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l’intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.

Le tableau suivant liste les pathogènes jugés pertinents par rapport aux indications thérapeutiques, en les catégorisant selon leur niveau de résistance.

Espèces habituellement sensibles

Acinetobacter baumannii

Haemophilus influenzae

Klebsiella spp

Pseudomonas aeruginosa

Espèces inconstamment sensibles (résistance acquise > 10%)

Stenotrophomonas maltophilia

Achromobacter xylosoxidans (anciennement Alcaligenes xylosoxidans)

Espèces naturellement résistantes

Burkholderia cepacia et espèces associées

Proteus spp

Providencia spp

Serratia spp

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Les informations sur la pharmacocinétique du colistiméthate sodique (CMS) et de la colistine sont limitées. Il existe des éléments indiquant que la pharmacocinétique chez les patients présentant un état sévère diffère de celle des patients avec une altération physiologique moins sévère et de celle des volontaires sains. Les données suivantes sont basées sur des études utilisant des dosages réalisés par CLHP pour déterminer les concentrations plasmatiques de CMS/colistine.

Les dosages microbiologiques de la colistine ne constituent pas une méthode fiable et reproductible de mesure. Seuls les dosages réalisés par chromatographie en phase liquide à haute performance (HPLC) permettent d’obtenir des valeurs fiables et reproductibles.

Le colistiméthate sodique est la prodrogue de la colistine. Après la perfusion de colistiméthate sodique, la pro-drogue inactive est transformée en colistine active. Il a été montré que le pic de concentrations plasmatiques de colistine peut se produire avec un retard pouvant aller jusqu'à 7 heures après l’administration de colistiméthate sodique chez les patients présentant un état sévère.

Distribution

Le volume de distribution de la colistine chez les sujets sains est faible et correspond approximativement au liquide extracellulaire (LEC). Le volume de distribution est particulièrement augmenté chez les sujets présentant un état sévère. La liaison aux protéines est modérée et diminue aux concentrations plus élevées. En l'absence d’inflammation des méninges, la pénétration dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) est minime, mais elle augmente en présence d’une inflammation des méninges.

Le CMS et la colistine suivent une pharmacocinétique linéaire dans l'intervalle de doses cliniquement pertinentes.

Élimination

On estime qu'environ 30% du colistiméthate sodique est transformé en colistine chez les sujets sains, sa clairance dépend de la clairance de la créatinine et quand la fonction rénale diminue, une plus grande partie du CMS est transformée en colistine. Chez les patients avec une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), la transformation pourrait atteindre 60 à 70%. Le CMS est éliminé principalement par les reins par filtration glomérulaire. Chez les sujets sains, 60 % à 70 % du CMS est excrété sous forme inchangée dans les urines en 24 heures.

L'élimination de la colistine active n’est pas entièrement caractérisée. La colistine subit une réabsorption tubulaire rénale importante et peut soit être éliminée par voie non-rénale ou subir un métabolisme rénal avec une accumulation rénale potentielle. La clairance de la colistine diminue en cas d'insuffisance rénale, possiblement due à une augmentation de la transformation du CMS.

La demi-vie de la colistine chez des sujets sains et chez ceux présentant une mucoviscidose est évaluée autour de 3h et 4h, respectivement, avec une clairance totale d'environ 3L/h. Chez les patients présentant un état sévère, il a été rapporté une demi-vie prolongée autour de 9-18h.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Non renseigné

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Aucun.

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments, à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

Avant ouverture : 3 ans.

Après reconstitution/dilution : L’hydrolyse de colistiméthate est significativement augmentée lorsqu’il est reconstitué et dilué en dessous de sa concentration micellaire critique d’environ 80 000 UI par mL.

Les solutions en dessous de cette concentration doivent être utilisées immédiatement.

La stabilité chimique et physique en cours d’utilisation de la solution reconstituée dans le flacon d'origine, avec une concentration ≥ 80 000 UI/mL, a été démontrée pendant 24 heures à 2-8 ° C.

D'un point de vue microbiologique, sauf si la méthode d'ouverture/reconstitution/dilution exclut le risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. Si la solution n’est pas utilisée immédiatement, les durées et conditions de conservation après la reconstitution/dilution relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur.

L'utilisation doit être immédiate pour les solutions pour perfusion, qui ont été diluées au-delà du volume du flacon d'origine et/ou à une concentration <80 000 UI/mL.

L'utilisation doit être immédiate en cas d'administration par voie intrathécale ou intraventriculaire.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution/dilution, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

Poudre en flacon (verre incolore de type I) de 10 mL avec bouchon en chlorobutyl siliconé serti par une capsule aluminium avec un capuchon amovible en polypropylène rouge de type flip-off.

Boîte de 1, 10, 30, 50 flacon(s) de poudre.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pour un usage unique seulement ; toute solution restante doit être éliminée.

Administration par voie intraveineuse - perfusion :

Reconstituer le contenu du flacon avec 3 mL de solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 %, ou sinon avec pas plus de 10 mL d’eau pour préparations injectables ou de solution de chlorure de sodium à 0.9 %. Lors de la reconstitution, mélanger doucement pour éviter la formation de mousse.

Après reconstitution, la solution doit être diluée, habituellement avec 50 mL d'une solution de chlorure de sodium à 0,9 %, pour une administration par perfusion sur 30 à 60 minutes. Lors de la reconstitution, mélanger doucement pour éviter la formation de mousse.

Administration par voies intrathécale et intraventriculaire :

Ce médicament doit être reconstitué dans des conditions aseptiques avec 8 mL de solution de chlorure de sodium à 0,9 %. Lors de la reconstitution, mélanger doucement pour éviter la formation de mousse.

La concentration de la solution reconstituée est de 125 000 UI/mL. Le volume administré ne doit pas dépasser 1 mL.

Le pH de la solution reconstituée ou diluée est compris entre 6,5 et 8,5.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

MEDAC SAS

1 RUE CROIX BARRET

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 301 480 3 7 : 1 flacon (verre type I) de poudre.

· 34009 550 553 7 2 : 10 flacons (verre type I) de poudre.

· 34009 550 553 8 9 : 30 flacons (verre type I) de poudre.

· 34009 550 553 9 6 : 50 flacons (verre type I) de poudre.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière.


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