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FLOLAN 0,5 mg, poudre et solvant pour solution pour perfusion - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 21/08/2017

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

FLOLAN 0,5 mg, poudre et solvant pour solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Epoprosténol 0,5 mg, poudre et solvant pour solution pour perfusion :

Chaque flacon contient 0,5 mg d'époprosténol sous forme d'époprosténol sodique.

1 ml de solution reconstituée à diluer contient 10 000 nanogrammes d'époprosténol (sous forme d'époprosténol sodique).

La quantité de sodium présente dans la solution reconstituée à diluer est d'environ 55,9 mg.

La quantité de sodium présente dans la poudre pour solution pour perfusion est d'environ 2,7 mg par flacon.

La quantité de sodium présente dans le solvant pour usage parentéral est d'environ 53,2 mg par flacon.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Poudre pour solution à diluer pour perfusion :

· Poudre lyophilisée de couleur blanc à blanc-cassé

Solvant pour usage parentéral :

· Solution limpide et incolore (pH 10,3 – 10,8)

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

FLOLAN est indiqué :

· Hypertension artérielle pulmonaire

FLOLAN est indiqué dans le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) (HTAP idiopathique ou familiale et HTAP associée à des connectivites) chez les patients en classe fonctionnelle III-IV (classification OMS) pour améliorer la capacité à l'effort (voir rubrique 5.1).

· Dialyse rénale

FLOLAN est indiqué pour une utilisation dans l'hémodialyse, en situation d'urgence, lorsque l'utilisation de l'héparine comporte un risque élevé de provoquer ou d'exacerber des saignements, ou lorsque l'héparine est contre-indiquée (voir rubrique 5.1).

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Voie d'administration :

Perfusion continue par voie intraveineuse uniquement.

Hypertension artérielle pulmonaire

Le traitement doit être uniquement initié et suivi par un médecin expérimenté dans le traitement de l'hypertension pulmonaire.

Recherche de dose à l’initiation du traitement :

Le traitement sera initié dans une structure hospitalière disposant d'un équipement de réanimation adapté.

L'initiation du traitement nécessite une étape d'augmentation progressive de la dose, pouvant être réalisée par voie intraveineuse périphérique ou centrale, afin de déterminer le débit de perfusion au long cours. La perfusion est débutée avec un débit de 2 nanogrammes/kg/min et augmentée par paliers de 2 nanogrammes/kg/min séparés par un intervalle minimum de 15 minutes, jusqu'à l'observation d'une réponse hémodynamique optimale et/ou l'apparition d’effets pharmacologiques limitant l'augmentation de la dose.

Dans le cas où le débit initial de perfusion de 2 nanogrammes/kg/min n’est pas toléré par le patient, une dose plus faible tolérée par le patient doit être identifiée pour débuter le traitement.

Perfusion continue au long cours :

La perfusion continue au long cours de FLOLAN doit se faire au moyen d’un cathéter veineux central. Des perfusions par voie intraveineuse périphérique peuvent être temporairement utilisées jusqu'à la mise en place d'une voie d'abord centrale. Les perfusions au long cours seront débutées avec un débit inférieur de 4 nanogrammes/kg/min au débit de perfusion maximal toléré déterminé lors de la phase de recherche de dose à l'initiation du traitement. Dans le cas où le débit de perfusion maximal toléré est inférieur à 5 nanogrammes/kg/min, la perfusion au long cours doit être débutée à un débit correspondant à la moitié du débit maximal toléré.

Ajustements posologiques :

Les débits de perfusion au long cours seront modifiés en fonction de la persistance, la récidive ou l'aggravation des symptômes d'hypertension artérielle pulmonaire ou bien de la survenue d'effets indésirables liés à des doses trop élevées de FLOLAN.

En général, des augmentations de la dose utilisée à l’initiation du traitement s'avèrent nécessaires au cours du temps. Les augmentations de dose doivent être envisagées si les symptômes d'hypertension artérielle pulmonaire persistent, ou réapparaissent après une amélioration. Le débit de perfusion doit alors être augmenté par paliers de 1 à 2 nanogrammes/kg/min, en respectant un intervalle de temps suffisant d'au moins 15 minutes pour permettre l'évaluation de la réponse clinique. Une fois le nouveau débit de perfusion ajusté, le patient devra être gardé en observation, avec surveillance pendant plusieurs heures de la pression artérielle en position debout et couchée et du rythme cardiaque afin de s'assurer de la bonne tolérance de la nouvelle dose.

Au cours de la perfusion au long cours, la survenue d'effets pharmacologiques dose-dépendants similaires à ceux observés lors de la phase de recherche de dose peut nécessiter une diminution du débit de perfusion, mais les effets indésirables peuvent parfois aussi se résorber sans ajustement posologique. La diminution du débit de perfusion doit se faire de façon progressive par paliers de 2 nanogrammes/kg/min en respectant un intervalle minimum de 15 minutes. Elle sera poursuivie jusqu'à disparition des effets indésirables qui limitent la dose. L'interruption brutale de la perfusion de FLOLAN ou les diminutions brusques et importantes du débit de perfusion doivent absolument être évitées car elles entraînent un risque d'effet rebond dont l'évolution peut être fatale (voir rubrique 4.4). Sauf dans les situations menaçant le pronostic vital à court terme (ex : perte de connaissance, collapsus, etc), le débit de perfusion de FLOLAN ne doit être ajusté que sous le contrôle d'un médecin.

Dialyse rénale

FLOLAN est destiné à la perfusion continue uniquement, soit par voie intravasculaire ou dans le circuit d’alimentation en sang de l'appareil de dialyse.

Le schéma posologique de perfusion suivant s’est avéré efficace chez l'adulte :

Avant la dialyse : 4 nanogrammes/kg/min par voie intraveineuse pendant 15 minutes

Pendant la dialyse : 4 nanogrammes/kg/min dans la ligne artérielle du dialyseur

La perfusion doit être arrêtée à la fin de la dialyse.

La dose recommandée pour la dialyse rénale ne pourra être dépassée que si la pression artérielle du patient est attentivement surveillée.

Sujets âgés

Aucune information spécifique concernant l'utilisation de FLOLAN chez les patients de plus de 65 ans dans le cadre d'une dialyse rénale ou en traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire n'est disponible. Une prudence particulière est recommandée chez les patients âgés, en raison de la fréquence plus élevée de dysfonctionnement hépatique, rénal (dans le cas de l'hypertension artérielle pulmonaire) ou cardiaque et de pathologies ou traitements médicamenteux associés.

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité de l'époprosténol chez l'enfant de moins de 18 ans n'ont pas encore été établies.

Mode d'administration

Préparation de la solution injectable de FLOLAN administrée par voie intraveineuse :

Les solutions reconstituées, préparées en temps réel, ne doivent pas être administrées au delà d'une période de 12 heures lorsqu'elles sont maintenues à température ambiante (entre 15°C et 25°C). Elles doivent être conservées à une température ne dépassant pas 25°C et à l'abri de la lumière.

La solution reconstituée de FLOLAN peut être réfrigérée entre 2°C et 8°C sans dépasser une durée de stockage de 40 heures, avant d'être utilisée à température ambiante. Dans ce cas, la solution ne doit pas être utilisée pendant plus de 8 heures lorsqu'elle est administrée à température ambiante.

La solution reconstituée doit être examinée avant l’administration. Elle ne doit pas être administrée en cas de décoloration ou de présence de particules.

Pour des informations supplémentaires sur la reconstitution et la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

L'époprosténol ne doit pas être administré par injection en bolus.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

FLOLAN est contre-indiqué chez les patients :

· ayant une hypersensibilité connue à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· ayant une insuffisance cardiaque congestive due à un dysfonctionnement sévère du ventricule gauche.

· FLOLAN ne doit pas être utilisé en traitement au long cours chez les patients ayant présenté un œdème pulmonaire pendant la phase de recherche de dose à l'initiation du traitement.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

En raison du pH élevé des solutions finales pour perfusion, il convient de rester vigilant afin d’éviter l'extravasation au cours de l'administration et le risque de lésions tissulaires consécutives.

FLOLAN est un puissant vasodilatateur pulmonaire et systémique. Les effets cardiovasculaires survenant pendant la perfusion disparaissent dans les 30 minutes suivant l'arrêt de l'administration.

FLOLAN est un puissant inhibiteur de l'agrégation plaquettaire ; par conséquent, un risque accru de complications hémorragiques doit être pris en compte, en particulier chez les patients ayant des facteurs de risque associés de saignement (voir rubrique 4.5).

La survenue d'une hypotension excessive pendant l'administration de FLOLAN nécessite une réduction de la dose ou l'arrêt de la perfusion. L'hypotension en cas de surdosage peut être importante et entraîner une perte de connaissance (voir rubrique 4.9).

La pression artérielle et le rythme cardiaque doivent être surveillés pendant l'administration de FLOLAN.

En fonction du rythme cardiaque initial du patient et de la concentration de la solution d'époprosténol, l'administration de FLOLAN peut entraîner soit une augmentation soit une diminution de la fréquence cardiaque.

Les effets de FLOLAN sur le rythme cardiaque peuvent être masqués par l'utilisation concomitante de médicaments ayant une activité cardiovasculaire.

La plus grande prudence est recommandée chez les patients ayant une coronaropathie.

Des augmentations des taux sériques de glucose ont été rapportées (voir rubrique 4.8).

Hypertension artérielle pulmonaire

L'apparition d'un œdème pulmonaire pendant la phase d'augmentation de dose à l'initiation du traitement chez un patient présentant une hypertension pulmonaire doit faire évoquer l'existence d'une maladie veino-occlusive pulmonaire sous-jacente. FLOLAN ne doit pas être utilisé en traitement au long cours chez les patients ayant présenté un œdème pulmonaire pendant la phase d'initiation du traitement (voir rubrique 4.3).

Sauf dans les situations menaçant le pronostic vital à court terme, l'arrêt ou l'interruption brutale de la perfusion d'époprosténol doivent être évités. L'interruption brusque de la perfusion d'époprosténol peut entraîner un rebond de l'hypertension artérielle pulmonaire se traduisant par des sensations vertigineuses, une asthénie, une augmentation de la dyspnée, et dont l’issue peut être fatale (voir rubrique 4.2).

FLOLAN est administré en perfusion continue à l'aide d'un cathéter veineux central à demeure, par l'intermédiaire d'une pompe pour perfusion ambulatoire. Par conséquent, il convient de s'assurer que le patient a la capacité de réaliser la reconstitution stérile du médicament, son administration et l'entretien du cathéter veineux central, ce qui impose l’accès à une assistance soutenue et continue afin de lui apporter l'éducation thérapeutique et l'aide nécessaire.

La préparation de la solution pour perfusion et l’entretien du cathéter doivent être effectués dans le respect des règles d’asepsie assurant la stérilité. Toute interruption, aussi brève soit-elle, de l’administration de FLOLAN peut entraîner une détérioration symptomatique brutale. La décision d'entreprendre un traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire par FLOLAN doit prendre en compte la bonne compréhension du patient quant à la probabilité élevée de devoir maintenir le traitement par FLOLAN pendant une longue période, voire plusieurs années ; l’aptitude du patient à accepter et prendre soin d'un cathéter intraveineux à demeure et d’une pompe pour perfusion doit donc être soigneusement évaluée.

Dialyse rénale

L'effet hypotenseur de FLOLAN peut être exacerbé pendant la dialyse rénale par l'utilisation d’un tampon à base d’acétate dans le bain de dialyse.

Au cours de la dialyse rénale avec FLOLAN, il convient de s'assurer, que le débit cardiaque augmente plus que le minimum nécessaire de sorte que l'approvisionnement en oxygène des tissus périphériques ne soit pas diminué.

FLOLAN n’est pas un anticoagulant usuel. FLOLAN a été utilisé avec succès à la place de l'héparine dans la dialyse rénale. Cependant, pour une faible proportion de dialyses, une coagulation s’est produite dans le circuit de dialyse, nécessitant l'arrêt de celle-ci. Lorsque FLOLAN est utilisé seul, des mesures telles que le temps de coagulation activé sur sang total peuvent ne pas être fiables.

Le solvant ne contient pas de conservateur ; par conséquent, un flacon ne doit être utilisé qu'une fois, puis jeté.

Ce médicament contient du sodium, ceci doit être pris en compte par les patients suivant un régime contrôlé en sodium.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Lorsque FLOLAN est administré à des patients recevant des anticoagulants concomitants, une surveillance de la coagulation selon les modalités courantes est préconisée.

Les effets vasodilatateurs de FLOLAN peuvent être augmentés par l’utilisation concomitante d’autres vasodilatateurs et réciproquement.

Comme cela a été rapporté avec d'autres analogues des prostaglandines, l'époprosténol peut réduire l'efficacité thrombolytique de l'activateur tissulaire du plasminogène (t-PA) en augmentant la clairance hépatique du t-PA.

Lorsque les anti-inflammatoires non stéroïdiens ("AINS") ou d'autres médicaments ayant un effet sur l'agrégation plaquettaire sont utilisés de façon concomitante, FLOLAN peut potentiellement augmenter le risque de saignement.

Une élévation des concentrations de digoxine peut apparaître après l’initiation d'un traitement par FLOLAN chez des patients traités par digoxine. Bien que pouvant n'être que transitoires, ces augmentations peuvent avoir un retentissement cliniquement significatif chez des patients plus sensibles à la toxicité de la digoxine.

4.6. Grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Les données sur l'utilisation de l'époprosténol chez la femme enceinte sont limitées.

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur les fonctions de reproduction (voir rubrique 5.3).

Compte tenu de l'absence d'alternative médicamenteuse, l'époprosténol peut être utilisé chez les femmes choisissant de poursuivre leur grossesse en dépit du risque d'aggravation possible de l'hypertension artérielle pulmonaire pendant la grossesse.

Allaitement

L’excrétion de l'époprosténol ou de ses métabolites dans le lait maternel n'est pas connue. Un risque pour l'enfant allaité ne peut être exclu. L'allaitement doit être interrompu pendant le traitement par FLOLAN.

Fécondité

Il n'a pas été conduit d'étude de l'effet de l'époprosténol sur la fertilité humaine. Les études de reproduction chez l'animal n'ont pas montré d'effet sur la fécondité chez les animaux traités (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

L'hypertension artérielle pulmonaire elle-même ainsi que ses traitements peuvent avoir un effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Il n’y a pas de données sur l'effet de FLOLAN utilisé dans le cadre d'une dialyse rénale sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

Les effets indésirables sont listés par classes d’organe et par fréquence. Les fréquences de survenue des effets indésirables sont définies comme suit : très fréquent 1/10 ( 10 %) ; fréquent 1/100 et < 1/10 ( 1 % et < 10 %) ; peu fréquent 1/1 000 et < 1/100 ( 0,1 % et < 1 %) ; rare 1/10 000 et < 1/1 000 ( 0,01 % et < 0,1 %) ; très rare < 1/10 000 (< 0,01 %) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Infections et infestations

Fréquent

Sepsis, septicémie (le plus souvent liés au système d'administration de FLOLAN)1

Troubles hématologiques et du système lymphatique

Fréquent

Diminution du taux de plaquettes, saignements divers (ex : pulmonaire, gastro-intestinal, épistaxis, intracrânien, post-opératoire, rétropéritonéal)

Troubles endocriniens

Très rare

Hyperthyroïdie

Troubles psychiatriques

Fréquent

Anxiété, nervosité

Très rare

Agitation

Troubles neurologiques

Très fréquent

Céphalées

Troubles cardiaques

Fréquent

Tachycardie2, bradycardie3

Troubles vasculaires

Très fréquent

Bouffées vasomotrices au niveau du visage (observées même chez des patients anesthésiés)

Fréquent

Hypotension

Très rare

Pâleur

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux

Fréquence indéterminée

Oedème pulmonaire

Troubles gastro-intestinaux

Très fréquent

Nausées, vomissements, diarrhée

Fréquent

Colique abdominale, parfois rapportée en tant que gêne abdominale

Peu fréquent

Sécheresse buccale

Troubles cutanés et sous-cutanés

Fréquent

Eruption cutanée

Peu fréquent

Sudation

Troubles musculo-squelettiques et systémiques

Très fréquent

Douleur de la mâchoire

Fréquent

Arthralgie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent

Douleur (non spécifiée)

Fréquent

Douleur au site d'injection*, douleur thoracique

Rare

Infection locale*

Très rare

Erythème au niveau du site de perfusion*, occlusion du cathéter intraveineux*, sensation de fatigue générale, oppression thoracique

Investigations

Fréquence indéterminée

Augmentation de la glycémie

* Associé au système d'administration de FLOLAN

1 Des infections sur cathéter et dues à des micro-organismes qui ne sont pas toujours considérés comme pathogènes (incluant les microcoques) ont été rapportées.

2 Des cas de tachycardie ont été rapportés en réponse à l'administration de FLOLAN à des doses inférieures ou égales à 5 nanogrammes/ kg/min.

3 Des cas de bradycardie, parfois accompagnée d'hypotension orthostatique, sont survenus chez des volontaires sains à des doses de FLOLAN supérieures à 5 nanogrammes/kg/min. Une bradycardie associée à une chute importante de la pression artérielle systolique et diastolique a été observée suite à l’administration intraveineuse d'une dose de FLOLAN équivalente à 30 nanogrammes/kg/min chez des volontaires sains conscients.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

La principale manifestation d'un surdosage en époprosténol est une hypotension.

En général, les événements observés après un surdosage de FLOLAN consistent en une amplification des effets pharmacologiques du médicament (ex : hypotension et complications de l’hypotension).

En cas de surdosage, réduire la dose ou arrêter la perfusion et instaurer des mesures appropriées si nécessaire ; par exemple, remplissage vasculaire et/ou ajustement du débit de la pompe.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : Agents antithrombotiques ; Inhibiteurs de l'agrégation plaquettaire à l'exclusion de l'héparine, code ATC : B01AC09.

Mécanisme d'action

L'époprosténol sodique, le sel monosodique de l'époprosténol, est une prostaglandine naturellement présente dans l'organisme et produite au niveau de la paroi interne des vaisseaux sanguins (intima). L'époprosténol est l'inhibiteur le plus puissant de l'agrégation plaquettaire connu à ce jour. Il est également un vasodilatateur puissant.

L'activité de l'époprosténol s'exerce principalement par la stimulation de l'adénylate cyclase, qui conduit à des augmentations de l'adénosine 3’-5’ monophosphate cyclique (AMPc) intracellulaire. Une stimulation séquentielle de l'adénylate cyclase, suivie de l'activation de la phosphodiestérase, a été observée au niveau des plaquettes, chez l’homme. Des niveaux élevés d’AMPc régulent les concentrations intracellulaires de calcium en stimulant l'élimination du calcium ; l'agrégation plaquettaire est ainsi inhibée par la réduction de calcium intracytoplasmique, qui interfère ainsi sur la morphologie, l'agrégation et la sécrétion plaquettaire.

Effets pharmacodynamiques

La perfusion de 4 nanogrammes/kg/min pendant 30 minutes n'a pas entraîné d'effet significatif sur le rythme cardiaque ou sur la pression artérielle, mais des bouffées vasomotrices au niveau du visage peuvent survenir à ces doses.

Hypertension artérielle pulmonaire

Des perfusions intraveineuses d'époprosténol d'une durée allant jusqu'à 15 minutes ont montré des augmentations dose-dépendantes de l'index cardiaque (IC) et du volume d’éjection systolique, ainsi que des diminutions dose-dépendantes de la résistance vasculaire pulmonaire (RVP), de la résistance pulmonaire totale et de la pression artérielle systémique moyenne (PASm). Les effets de l'époprosténol sur la pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPm) chez les patients atteints d’HTAP se sont révélés variables et mineurs.

L’effet de perfusions continues au long cours d'époprosténol chez des patients atteints d'HTAP idiopathique ou familiale a été étudié dans deux études prospectives en ouvert, randomisées, d'une durée de 8 et 12 semaines (respectivement n = 25 et n = 81) comparant l'époprosténol associé à un traitement conventionnel et un traitement conventionnel seul. Le traitement conventionnel différait selon les patients et incluait certains ou l'ensemble des traitements suivants : anticoagulants pour la quasi-totalité des patients, vasodilatateurs oraux, diurétiques et digoxine chez la moitié voire les deux tiers des patients et une oxygénothérapie pour environ la moitié des patients. Tous les patients étaient en classe fonctionnelle III ou IV (classification "New York Heart Association - NYHA"), à l'exception de 2 patients en classe fonctionnelle II. Etant donné leur similitude, les résultats des deux études décrites ci-après ont été regroupés. Les valeurs médianes à partir des résultats regroupés sur les tests de marche de 6 minutes effectués à l'inclusion dans les groupes "traitement conventionnel" et "époprosténol plus traitement conventionnel" étaient respectivement de 266 mètres et 301 mètres.

Des améliorations par rapport aux valeurs d'inclusion de l'index cardiaque (0,33 vs. -0,12 l/min/m2), du volume d’éjection systolique (6,01 vs. -1,32 ml/battement), de la saturation en oxygène au niveau artériel (1,62 vs. ‑0,85 %), de la pression artérielle pulmonaire moyenne (-5,39 vs. 1,45 mm Hg), de la pression dans l'oreillette droite moyenne (-2,26 vs. 0,59 mm Hg), de la résistance pulmonaire totale (-4,52 vs. 1,41 unités Wood), de la résistance vasculaire pulmonaire (-3,60 vs. 1,27 unités Wood), et de la résistance vasculaire systémique (‑4,31 vs. 0,18 unités Wood) se sont révélées statistiquement différentes entre les patients ayant reçu de l'époprosténol au long cours et ceux n'en ayant pas reçu. La pression artérielle systémique moyenne ne s'est pas révélée significativement différente entre les deux groupes (-4,33 vs. -3,05 mm Hg). Ces améliorations hémodynamiques semblent avoir persisté lorsque l'époprosténol était administré pendant au moins 36 mois dans une étude non randomisée en ouvert.

Une amélioration statistiquement significative a été observée dans la capacité à l'effort (p = 0,001), mesurée par un test de marche de 6 minutes chez des patients recevant une perfusion continue d'époprosténol intraveineux associée un traitement conventionnel (n = 52) pendant 8 ou 12 semaines comparativement à ceux recevant le traitement conventionnel seul (n = 54) (l'analyse combinée à la semaine 8 et à la semaine 12 a montré des variations par rapport aux valeurs à l'inclusion – médiane : 49 vs. -4 mètres ; moyenne : 55 vs ‑4 mètres). Des améliorations sont apparues dès la première semaine de traitement. A la fin de la période de traitement dans l'étude de 12 semaines, la survie était améliorée chez les patients en classe fonctionnelle NYHA III et IV. Huit des 40 patients (20 %) ayant reçu le traitement conventionnel seul sont décédés, alors qu'aucun décès n'a été observé chez les 41 patients recevant l'époprosténol (p = 0,003).

Des perfusions continues au long cours d'époprosténol chez des patients atteints d'une HTAP associée à une sclérodermie ont été étudiées dans une étude prospective en ouvert, randomisée, d'une durée de 12 semaines, comparant l'époprosténol associé à un traitement conventionnel (n = 56) versus un traitement conventionnel seul (n = 55). Tous les patients étaient en classe fonctionnelle NYHA III ou IV, à l'exception de 5 patients en classe fonctionnelle II. Le traitement conventionnel différait selon les patients et incluait certains ou l'ensemble des traitements suivants : anticoagulants pour la quasi-totalité des patients, oxygénothérapie et diurétiques pour deux tiers des patients, vasodilatateurs oraux pour 40 % des patients, et digoxine pour un tiers des patients. Le critère principal d'efficacité de l'étude était une amélioration du test de marche de 6 minutes. La valeur médiane à l'inclusion pour le groupe "traitement conventionnel" et le groupe "époprosténol plus traitement conventionnel" étaient respectivement de 240 mètres et 270 mètres. Après 12 semaines de traitement, une augmentation statistiquement significative de l’index cardiaque, ainsi que des diminutions statistiquement significatives de la PAPm, PADm (pression moyenne de l'oreillette droite), RVP et PASm ont été observées chez les patients ayant reçu de l’époprosténol au long cours comparativement à ceux n'en ayant pas reçu.

Sur 12 semaines, une différence statistiquement significative (p < 0,001) dans les valeurs de test de marche de 6 minutes par rapport à l’inclusion a été observée dans le groupe "époprosténol plus traitement conventionnel", comparativement au groupe "traitement conventionnel seul" (médiane : 63,5 vs. ‑36,0 mètres ; moyenne : 42,9 vs. -40,7 mètres).

Des améliorations ont été observées chez certains patients à la fin de la première semaine de traitement. Les augmentations de la capacité à l'effort ont été accompagnées d'améliorations statistiquement significatives de la dyspnée, selon l’indice de dyspnée de Borg. A la semaine 12, la classe fonctionnelle NYHA était améliorée chez 21 des 51 patients (41 %) traités par l'époprosténol alors qu'aucune amélioration n'a été observée chez les 48 patients recevant le traitement conventionnel seul. Toutefois, dans les deux groupes de traitement, la classe fonctionnelle n'a pas subi de modification pour un nombre plus élevé de patients (28/51 [55 %] avec l'époprosténol et 35/48 [73 %] avec le traitement conventionnel seul) ; une dégradation de la classe fonctionnelle a été observée chez 2/51 (4 %) patients traités par époprosténol et 13/48 (27 %) patients sous traitement conventionnel seul.

Aucune différence statistique n'a été observée en termes de survie sur la période de 12 semaines chez les patients atteints d’HTAP associée à une sclérodermie et traités par époprosténol, comparativement à ceux sous traitement conventionnel seul. A la fin de la période de traitement, le nombre de décès rapportés était de 4 sur 56 (7 %) pour les patients traités par époprosténol, versus 5 sur 55 (9 %) pour les patients sous traitement conventionnel seul.

Dialyse rénale

Les effets de l'époprosténol sur l'agrégation plaquettaire sont dose-dépendants lorsqu'il est administré entre 2 et 16 nanogrammes/kg/min par voie intraveineuse. Une inhibition significative de l'agrégation plaquettaire induite par l'adénosine diphosphate est observée à des doses égales ou supérieures à 4 nanogrammes/kg/min.

Il a été montré que les effets sur les plaquettes disparaissent dans les 2 heures suivant l'arrêt de la perfusion d'époprosténol, et que les modifications hémodynamiques reviennent à leur niveau initial dans les 10 minutes suivant l’arrêt d'une perfusion d'époprosténol de 60 minutes à une dose comprise entre 1 et 16 nanogrammes/kg/min.

Des doses circulantes plus élevées d'époprosténol (20 nanogrammes/kg/min) dispersent les agrégats circulants de plaquettes et augmentent jusqu'à deux fois le temps de saignement cutané.

L'époprosténol potentialise l'activité anticoagulante de l'héparine d'environ 50 %, réduisant potentiellement la libération du facteur neutralisant de l'héparine.

Six études contrôlées versus héparine et cinq études dans un contexte d'urgence ont exploré, en utilisant plusieurs techniques, la place de l'époprosténol dans la prise en charge générale de la dialyse rénale. Les principaux critères d'efficacité incluaient l’épuration de l’urée sanguine et de la créatinine, ainsi que l’élimination du fluide (ultrafiltration) pendant la dialyse, et la coagulation dans le circuit extra-corporel.

Au cours des principales études contrôlées et des études dans un contexte d'urgence, des cas de coagulation majeure (dialyse définitivement arrêtée ou nécessitant un remplacement de rein artificiel) sont survenus dans approximativement 9 % (n = 56) de toutes les dialyses avec époprosténol et dans moins de 1 % (n = 1) des dialyses avec héparine. La plupart des dialyses avec époprosténol (67 %) nécessitant le remplacement du rein artificiel ont été menées à terme par la suite sous époprosténol, sans coagulation. Toutefois, 9 dialyses sur 27 sous époprosténol ont échoué malgré de multiples tentatives.

Indépendamment des difficultés techniques, survenant rarement avec l'un ou l'autre traitement, aucune coagulation majeure limitant la dialyse ne s'est produite dans 93 % de toutes les dialyses avec l’époprosténol et dans 99 % de toutes les dialyses avec l’héparine.

Des coagulations mineures (suffisantes pour nécessiter une intervention, mais n'imposant ni l'arrêt permanent de la dialyse ni le changement du rein artificiel) ont été rapportées plus fréquemment au cours des dialyses avec l’époprosténol qu’avec les dialyses avec l’héparine. Aucune coagulation mineure n'a été rapportée dans le groupe des dialyses utilisant l'héparine versus 5 % (n = 32) dans le groupe des dialyses utilisant l'époprosténol.

Une coagulation visible (ne nécessitant pas d’intervention) a été rapportée dans 31 % des dialyses sous époprosténol et dans 5 % des dialyses sous héparine.

Afin d'établir que les patients dialysés rénaux à risque accru d'hémorragie saignent moins fréquemment avec l'époprosténol qu'avec l'héparine, 2 études majeures prospectives et contrôlées ont été réalisées. Chaque patient a été randomisé afin de bénéficier d'une séquence de dialyses sous héparine ou époprosténol, à savoir jusqu'à 6 dialyses par sujet dans une étude, et jusqu'à 3 dialyses par sujet dans l'autre étude.

Le risque de saignement a été défini comme suit :

· Risque très élevé - présence de saignement actif au moment où la dialyse est initiée.

· Risque élevé - sujet ayant eu, dans les 3 jours précédant la dialyse, un saignement actif se résorbant pendant la phase de pré-dialyse ou patient ayant eu une plaie chirurgicale ou traumatique dans les 3 jours précédant la dialyse.

Douze patients à risque très élevé d'hémorragie ont reçu 35 dialyses avec l’époprosténol et 11 patients ont reçu 28 dialyses avec l’héparine au cours d'études contrôlées. Seize patients ont reçu 24 dialyses avec l’époprosténol dans des études d'urgence.

Dans des études contrôlées, lorsque toutes les dialyses ont été combinées pour chaque traitement (héparine ou époprosténol), des saignements ont été observés chez un plus grand nombre de patients dans le groupe héparine que dans le groupe époprosténol, le jour précédant la dialyse (n = 13/17 vs. 8/23), le jour de la dialyse (n = 25/28 vs. 16/35) et le jour suivant la dialyse (n = 16/24 vs. 5/24).

Chez les patients pour lesquels les saignements ont perduré, l’évolution de la sévérité des saignements a été évaluée. La sévérité des saignements chez ces patients s'est révélée plus fréquemment améliorée avec l'époprosténol, le jour précédant la dialyse et le jour de la dialyse (pré-dialyse : n = 4/8 ; dialyse : n = 6/16), qu'avec l'héparine (pré-dialyse : n = 4/13 ; dialyse : n = 4/25).

Toutefois, le contraire a été observé au cours des jours suivant la dialyse avec l'époprosténol (n = 1/5) comparativement à l'héparine (n = 8/16). Une aggravation de la sévérité des saignements a été observée pendant seulement un jour de dialyse avec l'époprosténol (n = 1/16) versus 5 jours de dialyse (n = 5/25) et 2 jours de pré-dialyse (n = 2/13) avec l'héparine.

Les patients chez lesquels aucun saignement n'a clairement pu être mis en évidence juste avant leur première dialyse dans l'étude, mais qui ont saigné dans les 3 jours auparavant ont été classés à haut risque d’hémorragie. Dix-neuf patients ont reçu 51 dialyses avec l’héparine et 19 patients ont reçu 44 dialyses avec l’époprosténol au cours d'études contrôlées.

Lorsque toutes les dialyses ont été combinées, une légère majorité de patients ont saigné pendant la période de pré-dialyse (n = 12/25 vs. 8/32), pendant la dialyse (23/44 vs. 15/51) et après la dialyse (8/34 vs. 5/44) comparativement aux patients du groupe héparine pendant les mêmes périodes.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Du fait de son instabilité chimique, de son effet important et de sa courte demi-vie, il n'a pas été identifié de méthode assez précise pour mesurer la quantité d'époprosténol dans les liquides biologiques.

L'époprosténol administré par voie intraveineuse est rapidement distribué du sang aux tissus.

A une température et un pH physiologiques normaux, l'époprosténol se dégrade spontanément en 6‑oxo-prostaglandine F1 alpha, mais il subit également une dégradation enzymatique en d'autres produits.

Après administration d'époprosténol radio-marqué chez l'homme, au moins 16 métabolites ont été retrouvés, dont 10 ont été identifiés structurellement.

A la différence de beaucoup d'autres prostaglandines, l'époprosténol n'est pas métabolisé au niveau de la circulation pulmonaire.

La demi-vie de dégradation spontanée en 6-oxo-protaglandine F1 alpha chez l'homme ne devrait pas excéder 6 minutes, et est probablement de l’ordre de 2 à 3 minutes, d'après les estimations faites à partir des résultats in vitro des taux de dégradation de l'époprosténol sur sang humain total.

Suite à l'administration d'époprosténol radio-marqué chez l'homme, le taux de radioactivité retrouvé dans les urines et les fèces était respectivement de 82 % et 4 %.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée, génotoxicité, et des fonctions de reproduction et de développement embryofoetal n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme. Aucune étude animale au long cours n’a été effectuée pour déterminer le potentiel carcinogène de l'époprosténol.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Poudre pour solution pour perfusion :

Mannitol

Glycine

Chlorure de sodium

Hydroxyde de sodium (pour l'ajustement du pH)

Solvant pour usage parentéral :

Glycine

Chlorure de sodium

Hydroxyde de sodium (pour l'ajustement du pH)

Eau pour préparation injectable

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments, à l'exception de ceux mentionnés à la rubrique 4.2.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

Poudre et solvant pour solution pour perfusion 3 ans.

Durée de conservation de la solution reconstituée/de solvant pour perfusion :

Les solutions reconstituées ne doivent pas être administrées pendant plus de 12 heures lorsqu'elles sont utilisées à température ambiante (entre 15°C et 25°C). Elles doivent être conservées à une température ne dépassant pas 25°C et à l'abri de la lumière. Lorsque la pompe pour perfusion permet l'utilisation d'une poche réfrigérante, la solution peut être utilisée pendant 24 heures, à condition que la poche réfrigérante soit changée aussi souvent que nécessaire tout au long de la journée.

La solution reconstituée de FLOLAN peut être réfrigérée entre 2°C et 8°C sans dépasser 40 heures de stockage, avant qu'elle ne soit utilisée à température ambiante. Dans ce cas, la solution ne doit pas être utilisée pendant plus de 8 heures lorsqu'elle est administrée à température ambiante.

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

Poudre pour solution pour perfusion :

Conserver les flacons à une température ne dépassant pas 25°C, à l'abri de la lumière et de l'humidité. Ne pas congeler. A conserver dans leur emballage d'origine.

Solvant pour usage parentéral :

Conserver le solvant à une température ne dépassant pas 25°C, à l'abri de la lumière. Ne pas congeler. A conserver dans son emballage d'origine.

Le solvant ne contient pas de conservateur ; par conséquent, un flacon ne doit être utilisé qu'une fois, puis jeté.

La reconstitution et la dilution doivent être effectuées immédiatement avant utilisation (voir rubriques 4.2, 6.3 et 6.6).

Pour le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire, la solution d'époprosténol nouvellement préparée doit être utilisée dans un délai de 12 heures à une température de 25°C, ou bien conservée pendant une période n'excédant pas 40 heures à une température comprise entre 2 et 8°C puis utilisée dans les 8 heures à une température de 25°C. Lorsque la pompe pour perfusion permet l'utilisation d'une poche réfrigérante, la solution d'époprosténol peut être utilisée pendant 24 heures, à condition que la poche réfrigérante soit changée aussi souvent que nécessaire tout au long de la journée.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur  Retour en haut de la page

Poudre pour solution pour perfusion :

Flacons de verre transparent (type 1) avec bouchon en caoutchouc synthétique en butyle et une bague en aluminium avec capsule de protection.

Solvant pour usage parentéral :

Flacons de verre transparent (type 1) avec bouchon en caoutchouc synthétique en butyle et une bague extérieure en aluminium avec capuchon en plastique.

Taille des conditionnements :

Hypertension artérielle pulmonaire

Les quatre conditionnements suivants sont disponibles pour une utilisation dans le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire :

Un flacon de 0,5 mg de poudre et un ou deux flacon(s) de solvant et un filtre.

Un flacon de 1,5 mg de poudre et un ou deux flacon(s) de solvant et un filtre.

Un flacon de 0,5 mg de poudre.

Un flacon de 1,5 mg de poudre.

Dialyse rénale

Seul le conditionnement de 0,5 mg est adapté à une utilisation en dialyse rénale.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

La stabilité de la solution de FLOLAN dépend du pH. Seul le solvant fourni doit être utilisé pour reconstituer la solution avec la poudre lyophilisée de FLOLAN et seules les solutions pour perfusion recommandées doivent être utilisées dans les proportions indiquées pour toute dilution supplémentaire afin de maintenir le pH requis.

Reconstitution, dilution et calcul du débit de perfusion :

La préparation de la perfusion et le calcul du débit de perfusion requièrent une attention particulière. Respecter les instructions figurant ci-dessous.

La reconstitution et la dilution de FLOLAN doivent être effectuées dans des conditions d'asepsie stricte assurant la stérilité, immédiatement avant l'utilisation clinique de la solution.

Dialyse rénale

Le conditionnement adapté à une utilisation en dialyse rénale contient 0,5 mg de poudre lyophilisée de FLOLAN et 50 ml de solvant.

Reconstitution de la solution :

1. Utiliser uniquement le solvant fourni pour la reconstitution.

2. Prélever environ 10 ml du solvant dans une seringue stérile et l'injecter dans le flacon contenant 0,5 mg de poudre lyophilisée de FLOLAN puis agiter doucement jusqu'à dissolution de la poudre.

3. Prélever la solution de FLOLAN ainsi obtenue avec la seringue et la réinjecter dans le volume de solvant restant ; bien mélanger.

Cette solution correspond à la solution dite "solution concentrée" et contient 10 000 nanogrammes/ml de FLOLAN. Seule cette solution concentrée peut être utilisée pour une dilution avant utilisation.

Lorsque 0,5 mg de poudre pour perfusion intraveineuse de FLOLAN est reconstitué avec 50 ml de solvant, la solution injectable finale a un pH d'environ 10,5 et contient environ 56 mg d'ions sodium.

Dilution

La solution concentrée doit être diluée avant utilisation. Elle peut être diluée avec une solution de chlorure de sodium à 0,9 % m/v, à condition de ne pas excéder un ratio de 6 volumes de solution de chlorure de sodium 0,9 % m/v pour 1 volume de solution concentrée, par exemple 50 ml de solution concentrée diluée avec un maximum de 300 ml de solution de chlorure de sodium à 0,9 % m/v.

Les autres solvants communément utilisés pour la voie intraveineuse ne sont pas adaptés pour diluer la solution concentrée car ils ne permettent pas d’atteindre le pH requis. Les solutions de FLOLAN sont moins stables avec un pH faible.

Pour diluer la solution concentrée, la prélever avec une seringue de gros volume puis fixer le filtre fourni sur la seringue.

Transférer la solution concentrée directement dans la solution de perfusion choisie en exerçant une pression ferme sans être excessive ; le temps nécessaire à la filtration des 50 ml de solution concentrée est en général de 70 secondes. Bien mélanger.

Le filtre ne doit être utilisé qu'une seule fois, puis jeté après usage.

Lorsqu'elle est reconstituée et diluée comme indiqué ci-dessus, la solution pour perfusion de FLOLAN a un pH d'environ 10 et conserve 90 % de son efficacité initiale pendant environ 12 heures à 25°C.

Calcul du débit de perfusion :

Le débit de perfusion peut être calculé au moyen de la formule suivante :

Débit de perfusion (ml/min)

=

dose (nanogrammes/kg/min) x poids corporel (kg)

concentration de la solution (nanogrammes/ml)

Débit de perfusion (ml/h) = Débit de perfusion (ml/min) x 60

Formules de débit de perfusion - exemples

Utilisé en dialyse rénale, FLOLAN peut être administré sous forme de solution concentrée (a) ou sous forme diluée (b).

a. Utilisation de la solution concentrée, c'est-à-dire 10 000 nanogrammes/ml de FLOLAN :

Dose (nanogrammes/kg/min)

Poids corporel (kg)

30

40

50

60

70

80

90

100

1

0,18

0,24

0,30

0,36

0,42

0,48

0,54

0,60

2

0,36

0,48

0,60

0,72

0,84

0,96

1,08

1,20

3

0,54

0,72

0,90

1,08

1,26

1,44

1,62

1,80

4

0,72

0,96

1,20

1,44

1,68

1,92

2,16

2,40

5

0,90

1,20

1,50

1,80

2,10

2,40

2,70

3,00

Débits de perfusion en ml/h

b. Dilué : Une dilution communément utilisée est :

10 ml de solution concentrée + 40 ml de solution de chlorure de sodium à 0,9 % m/v.

Concentration obtenue = 2 000 nanogrammes/ml de FLOLAN :

Dose (nanogrammes/kg/min)

Poids corporel (kg)

30

40

50

60

70

80

90

100

1

0,90

1,20

1,50

1,80

2,10

2,40

2,70

3,00

2

1,80

2,40

3,00

3,60

4,20

4,80

5,40

6,00

3

2,70

3,60

4,50

5,40

6,30

7,20

8,10

9,00

4

3,60

4,80

6,00

7,20

8,40

9,60

10,80

12,00

5

4,50

6,00

7,50

9,00

10,50

12,00

13,50

15,00

Débits de perfusion en ml/h

Dans le cas où une pompe pouvant délivrer de petits volumes constants de perfusion est utilisée, des aliquots de solution concentrée peuvent être dilués dans une solution stérile de chlorure de sodium à 0,9 % m/v.

Hypertension artérielle pulmonaire

Les quatre conditionnements suivants sont disponibles pour une utilisation dans le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire :

· Un flacon contenant 0,5 mg de FLOLAN sous forme de poudre lyophilisée et stérile, fourni avec un ou deux flacon(s) de solvant de 50 ml et un filtre.

· Un flacon contenant 1,5 mg de FLOLAN sous forme de poudre lyophilisée et stérile, fourni avec un ou deux flacon(s) de solvant de 50 ml et un filtre.

· Un flacon contenant 0,5 mg de FLOLAN sous forme de poudre lyophilisée et stérile, fourni seul.

· Un flacon contenant 1,5 mg de FLOLAN sous forme de poudre lyophilisée et stérile, fourni seul.

Dans un premier temps, un conditionnement contenant du solvant pour usage parentéral doit être utilisé. Dans le cas d'un traitement au long cours par FLOLAN, la concentration finale de la solution peut être augmentée par l'ajout d'un flacon supplémentaire de 0,5 mg ou 1,5 mg de poudre lyophilisée de FLOLAN.

Seuls des flacons d'une quantité identique à ceux inclus dans le conditionnement d'initiation du traitement peuvent être utilisés pour augmenter la concentration finale de la solution.

Reconstitution

La reconstitution doit être effectuée conformément aux instructions détaillées pour la dialyse rénale.

Lorsqu'un conditionnement contenant 1,5 mg de FLOLAN est reconstitué avec 50 ml de solvant, la concentration obtenue est de 30 000 nanogrammes/ml.

Dilution

FLOLAN peut être utilisé soit sous forme de solution concentrée soit sous forme diluée dans le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire. Seul le solvant fourni peut être utilisé pour une dilution de la solution reconstituée de FLOLAN.

Une solution de chlorure de sodium à 0,9 % m/v ne doit pas être utilisée lorsque FLOLAN est utilisé dans le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire. FLOLAN ne doit pas être administré avec d'autres solutions ou d'autres médicaments à usage parentéral lorsqu'il est utilisé dans l’hypertension artérielle pulmonaire.

Pour diluer la solution concentrée, la prélever avec une seringue de gros volume puis fixer le filtre stérile fourni sur la seringue.

Transférer la solution concentrée directement dans le solvant en exerçant une pression ferme sans être excessive ; le temps nécessaire à la filtration des 50 ml de solution concentrée est en général de 70 secondes. Bien mélanger.

Le filtre ne doit être utilisé qu'une seule fois, puis jeté après usage.

Les concentrations communément utilisées dans le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire sont les suivantes :

· 5 000 nanogrammes/ml – Un flacon contenant 0,5 mg de FLOLAN reconstitué et dilué pour un volume total de 100 ml dans le solvant.

· 10 000 nanogrammes/ml – Deux flacons contenant 0,5 mg de FLOLAN reconstitué et dilué pour un volume total de 100 ml dans le solvant.

· 15 000 nanogrammes/ml –1,5 mg de FLOLAN reconstitué et dilué pour un volume total de 100 ml dans le solvant.

Calcul du débit de perfusion

Le débit de perfusion peut être calculé à partir de la formule indiquée ci-dessus pour la dialyse rénale. Des exemples de concentrations communément utilisées dans l'hypertension artérielle pulmonaire sont décrits ci-dessous.

Débits de perfusion pour une concentration de 5 000 nanogrammes/ml

Exemple de dosage en utilisant une concentration de 5 000 nanogrammes/ml

Dose

(nanogrammes/kg/min)

Poids corporel (kg)

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

2

1,0

1,2

1,4

1,7

1,9

2,2

2,4

4

1,0

1,4

1,9

2,4

2,9

3,4

3,8

4,3

4,8

6

1,4

2,2

2,9

3,6

4,3

5,0

5,8

6,5

7,2

8

1,0

1,9

2,9

3,8

4,8

5,8

6,7

7,7

8,6

9,6

10

1,2

2,4

3,6

4,8

6,0

7,2

8,4

9,6

10,8

12,0

12

1,4

2,9

4,3

5,8

7,2

8,6

10,1

11,5

13,0

14,4

14

1,7

3,4

5,0

6,7

8,4

10,1

11,8

13,4

15,1

16,8

16

1,9

3,8

5,8

7,7

9,6

11,5

13,4

15,4

17,3

19,2

Débits de perfusion en ml/h

Débits de perfusion pour une concentration de 15 000 nanogrammes/ml

Exemple de dosage en utilisant une concentration de 15 000 nanogrammes/ml

Dose

(nanogrammes/kg/min)

Poids corporel (kg)

30

40

50

60

70

80

90

100

4

1,0

1,1

1,3

1,4

1,6

6

1,0

1,2

1,4

1,7

1,9

2,2

2,4

8

1,0

1,3

1,6

1,9

2,2

2,6

2,9

3,2

10

1,2

1,6

2,0

2,4

2,8

3,2

3,6

4,0

12

1,4

1,9

2,4

2,9

3,4

3,8

4,3

4,8

14

1,7

2,2

2,8

3,4

3,9

4,5

5,0

5,6

16

1,9

2,6

3,2

3,8

4,5

5,1

5,8

6,4

Débits de perfusion en ml/h

Des débits de perfusion plus élevés et par conséquent des solutions plus concentrées peuvent être nécessaires lors d'une administration de FLOLAN au long cours.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

LABORATOIRE GLAXOSMITHKLINE

23 RUE FRANCOIS JACOB

92500 RUEIL MALMAISON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 561 400-8: poudre en flacon (verre), 1 flacon (verre) de 50 ml de solvant avec filtre.

· 562 858-8: poudre en flacon (verre), 2 flacons (verre) de 50 ml de solvant avec filtre.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière réservée aux spécialistes et/ou aux services spécialisés en pneumologie ou en cardiologie, ainsi qu’aux spécialistes et/ou aux services spécialisés de dialyse.


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