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PARACETAMOL/CODEINE TEVA 500 mg/30 mg, comprimé pelliculé - Résumé des caractéristiques du produit

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ANSM - Mis à jour le : 31/01/2023

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  Retour en haut de la page

PARACETAMOL/CODEINE TEVA 500 mg/30 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  Retour en haut de la page

Paracétamol......................................................................................................................... 500 mg

Phosphate de codéine hémihydraté......................................................................................... 30 mg

Pour un comprimé pelliculé.

Excipient à effet notoire : chaque comprimé pelliculé contient moins de 23 mg de sodium.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE  Retour en haut de la page

Comprimé pelliculé

Les comprimés pelliculés de PARACETAMOL/CODEINE TEVA sont des comprimés blancs, ovales, biconvexes, de 8,5 × 17 mm, comportant la mention « 5 3 » gravée sur une face avec une barre de cassure.

La barre de cassure permet seulement de faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en doses égales.

4. DONNEES CLINIQUES  Retour en haut de la page

4.1. Indications thérapeutiques  Retour en haut de la page

Pour le traitement symptomatique des douleurs d’intensité modérée à sévère chez les adultes et les enfants âgés de plus de 12 ans.

La codéine est indiquée chez les patients âgés de plus de 12 ans pour le traitement des douleurs aigues d’intensité modérée qui ne peuvent pas être soulagées par d’autres antalgiques comme le paracétamol ou l’ibuprofène (seul).

4.2. Posologie et mode d'administration  Retour en haut de la page

Posologie

La durée du traitement ne devra pas dépasser 3 jours et si la douleur n'est pas soulagée, il est recommandé aux patients/soignants de prendre l'avis d'un médecin.

Adultes âgés de plus de 18 ans : 1 ou 2 comprimés, à renouveler toutes les 4 heures au moins, sans dépasser 8 comprimés par période de 24 heures.

Posologie quotidienne maximale :

· La posologie quotidienne maximale de paracétamol ne doit pas dépasser 4000 mg.

· La posologie maximale par prise est de 1000 mg (2 comprimés).

Sujet âgé : Comme chez l’adulte, même si une réduction de la posologie peut être nécessaire. Voir Mises en garde.

Insuffisance rénale

En cas d’insuffisance rénale, la posologie doit être réduite :

Filtration glomérulaire

Posologie

10 - 50 mL/min

Un comprimé de PARACETAMOL/CODEINE TEVA 500 mg/30 mg toutes les 6 heures

< 10 mL/min

Un comprimé de PARACETAMOL/CODEINE TEVA 500 mg/30 mg toutes les 8 heures

Insuffisance hépatique

Le paracétamol doit être utilisé avec prudence en présence d’une insuffisance hépatique.

Alcoolisme chronique

La consommation chronique d’alcool peut abaisser le seuil de toxicité du paracétamol. Chez ces patients, l’intervalle entre deux prises sera au minimum de 8 heures. La dose de paracétamol ne devra pas dépasser 2 g par jour.

Population pédiatrique :

Adolescents de plus de 50 kg de poids corporel âgés de 16 ans et plus :

1 ou 2 comprimés, à renouveler toutes les 6 heures au moins, sans dépasser 8 comprimés par période de 24 heures.

Enfants âgés de 12 à 15 ans : 1 comprimé, à renouveler toutes les 6 heures au moins, sans dépasser 4 comprimés par période de 24 heures.

Enfants âgés de moins de 12 ans : la codéine ne doit pas être utilisée chez les enfants âgés de moins de 12 ans en raison du risque de toxicité opioïde lié au métabolisme variable et imprévisible de la codéine en morphine (voir rubriques 4.3 et 4.4).

Mode d’administration

Les comprimés pelliculés de PARACETAMOL/CODEINE TEVA sont à prendre par voie orale.

4.3. Contre-indications  Retour en haut de la page

· Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1

· Chez tous les patients âgés de moins de 18 ans après amygdalectomie et/ou adénoïdectomie dans le cadre d’un syndrome d’apnée obstructive du sommeil, en raison de l’augmentation du risque d’événement indésirable grave pouvant mettre en jeu le pronostic vital (voir rubrique 4.4).

· Chez les femmes au cours de l’allaitement (voir rubrique 4.6).

· Chez les patients connus pour être des métaboliseurs CYP2D6 ultra-rapides.

Contre-indications liées à la morphine et aux opioïdes :

· Asthme aigu

· Dépression respiratoire

· Alcoolisme aigu

· Insuffisance hépatique

· Traumatisme crânien

· Hypertension intracrânienne

· Après une chirurgie des voies biliaires

· Traitement concomitant par des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), ou dans les 14 jours suivant l’arrêt du traitement par un IMAO.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  Retour en haut de la page

Risque lié à l'utilisation concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou autres médicaments apparentés :

L'utilisation concomitante de PARACETAMOL/CODEINE TEVA et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou autres médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès.

En raison de ces risques, la prescription concomitante avec ces médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour lesquels d'autres options thérapeutiques ne sont pas envisageables. Si la décision de prescrire PARACETAMOL/CODEINE TEVA en même temps que des médicaments sédatifs est prise, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée de traitement doit être aussi courte que possible.

Les patients doivent être suivis de près pour surveiller la survenue de signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation. A cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs soignants afin qu'ils connaissent ces symptômes (voir rubrique 4.5).

La prudence est recommandée en cas d'administration concomitante de paracétamol et de flucloxacilline en raison d'un risque accru d'acidose métabolique à trou anionique élevé (AMTAE), en particulier chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère, de septicémie, de malnutrition et d'autres sources de déficit en glutathion (par exemple, alcoolisme chronique), ainsi que chez ceux qui utilisent des doses quotidiennes maximales de paracétamol. Une surveillance étroite, incluant la mesure de la 5-oxoproline urinaire, est recommandée.

Des doses supérieures à celles recommandées entraînent un risque d’atteinte hépatique sévère. Un traitement par un antidote doit être initié dès que possible (voir rubrique 4.9).

Lors d'une utilisation au long cours, une accoutumance et une dépendance physique et psychologique peuvent survenir.

L'utilisation d'antalgiques au long cours (> 3 mois), avec des prises au moins tous les deux jours, augmente le risque de développement ou d’aggravation de céphalées. Les céphalées induites par l’abus d’antalgiques (CAM - céphalées par abus médicamenteux) ne doivent pas être traitées par des doses plus élevées du médicament. Dans ce cas, l’utilisation d’antalgiques doit être arrêtée en consultation avec le médecin.

L’arrêt brutal après une utilisation au long cours, à doses élevées ou incorrecte d’antalgiques peut entraîner des céphalées, une fatigue, des douleurs musculaires, une nervosité et des symptômes neurovégétatifs. Ces symptômes de sevrage se résolvent en quelques jours. Jusqu’à ce moment, la prise de d’antalgiques doit être évitée et elle ne doit pas être réinitiée sans avis médical.

Le paracétamol/codéine est à utiliser avec précaution en cas de :

· dépendance aux opioïdes

· hypothyroïdie

· hypertrophie prostatique

· insuffisance corticosurrénale

· anémie hémolytique sévère.

Le paracétamol/codéine est à utiliser avec la plus grande précaution et à doses réduites en cas de :

· insuffisance rénale sévère

· insuffisance hépatique ou alcoolisme

· malnutrition ou déshydratation.

Métabolisme CYP2D6 :

La codéine est métabolisée en morphine par l'enzyme hépatique CYP2D6, son métabolite actif. En cas de déficit ou d’absence de cette enzyme, l’effet analgésique attendu ne sera pas obtenu. Il est estimé que jusqu’à 7 % de la population caucasienne peut présenter ce déficit. Cependant, si le patient est un métaboliseur rapide ou ultra-rapide, il y a un risque augmenté, même à dose thérapeutique, de développer des effets indésirables dus à la toxicité des opioïdes. Ces patients transforment la codéine en morphine rapidement, en conséquence leur taux de morphine dans le sérum est plus élevé qu’attendu.

Les symptômes généraux de la toxicité des opioïdes incluent une confusion, une somnolence, une respiration superficielle, un myosis, des nausées, des vomissements, une constipation et un manque d’appétit. Dans les cas graves, les patients peuvent présenter des symptômes de dépression respiratoire et circulatoire, pouvant mettre en jeu le pronostic vital et être dans de très rares cas fatals.

Les prévalences estimées des métaboliseurs ultra-rapides dans les différentes populations sont résumées ci-dessous :

Population

Prévalence en %

Africains/Ethiopiens

29 %

Afro-Américains

3,4 % à 6,5 %

Asiatiques

1,2 % à 2 %

Caucasiens

3,6 % à 6,5 %

Grecs

6,0 %

Hongrois

1,9 %

Européens du nord

1 %-2 %

Utilisation en post-opératoire chez les enfants

Des cas publiés dans la littérature ont montré que la codéine utilisée en post-opératoire chez les enfants après une amygdalectomie et/ou une adénoïdectomie dans le cadre d’un syndrome d’apnée obstructive du sommeil, entraîne des effets indésirables rares mais pouvant mettre en jeu le pronostic vital voire entrainer le décès (voir rubrique 4.3). Tous ces enfants avaient reçu de la codéine aux doses recommandées; cependant des éléments permettaient de mettre en évidence que ces enfants étaient des métaboliseurs rapides ou ultra-rapides de la codéine en morphine.

Enfants présentant une fonction respiratoire altérée

La codéine n’est pas recommandée chez les enfants pouvant présenter une fonction respiratoire altérée du fait de désordres neuromusculaires, d’affections cardiaques ou respiratoires sévères, d’infections des voies respiratoires supérieures ou pulmonaires, de traumatismes multiples ou de procédures chirurgicales longues. Ces facteurs peuvent aggraver les symptômes de la toxicité de la morphine.

Le produit doit être administré avec prudence chez les patients dont l’état peut être aggravé par les opioïdes, en particulier les patients âgés, qui pourraient être sensibles à leurs effets centraux et gastro-intestinaux, ceux sous traitement concomitant par dépresseurs du SNC, ceux avec une hypertrophie prostatique et ceux avec des maladies intestinales inflammatoires ou obstructives. La prudence est également de mise si un traitement prolongé est envisagé.

Les patients doivent être informés de ne pas dépasser la dose recommandée et de ne pas prendre en concomitance d’autres produits contenant du paracétamol.

Le rapport bénéfice-risque de la poursuite de l’utilisation doit être régulièrement évalué par le prescripteur.

Sodium

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  Retour en haut de la page

Médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés :

L'utilisation concomitante d'opioïdes avec des médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison d'un effet dépresseur additif sur le système nerveux central. La dose et la durée de l'utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique 4.4).

Les associations suivantes avec PARACETAMOL/CODEINE TEVA sont à éviter : quinidine.

Les associations suivantes avec PARACETAMOL/CODEINE TEVA peuvent nécessiter un ajustement posologique : neuroleptiques, antidépresseurs, warfarine, inducteurs enzymatiques tels que certains antiépileptiques (phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine), rifampicine et millepertuis (Hypericum perforatum), probénécide, métoclopramide, colestyramine et chloramphénicol.

La consommation simultanée d’alcool est déconseillée.

Codéine

Interactions pharmacocinétiques :

La codéine est probablement activée par sa O-déméthylation en morphine par l’enzyme CYP2D6. Cette bioactivation est inhibée par certains médicaments, par exemple, la quinidine, la terbinafine, certains antidépresseurs et les neuroleptiques, etc. Ces médicaments inversent donc l’effet de la codéine. Cette interaction a été documentée dans des études conduites chez des sujets sains et/ou dans des études pilotes conduites chez des patients.

Des études directes ont été effectuées avec la quinidine, qui est un inhibiteur très puissant du CYP2D6, et cette association est donc à éviter.

Les neuroleptiques et les antidépresseurs ont également un effet inhibiteur sur le CYP2D6, ce qui signifie que ces associations peuvent nécessiter un ajustement posologique.

Les inducteurs enzymatiques tels que la rifampicine, les barbituriques, plusieurs antiépileptiques, le millepertuis (Hypericum perforatum), etc. peuvent entraîner une réduction des concentrations plasmatiques de morphine (voir également ci-dessous les interactions avec le paracétamol).

Paracétamol

Interactions pharmacodynamiques :

L’effet anticoagulant de la warfarine et d’autres anticoagulants coumariniques peut être majoré par l’utilisation régulière de paracétamol, avec un risque hémorragique accru. Cet effet peut survenir dès la prise de doses quotidiennes de 2000 mg pendant 3 jours. La prise de doses occasionnelles n’a pas d’effet significatif sur le risque hémorragique. Une surveillance accrue de l’INR doit être réalisée pendant le traitement par l’association et après son arrêt.

Interactions pharmacocinétiques :

L’utilisation de substances inductrices d’enzymes hépatiques, telles que la carbamazépine, la phénytoïne, le phénobarbital, la rifampicine et le millepertuis (Hypericum perforatum), peut augmenter l’hépatotoxicité du paracétamol en raison de la formation accrue et plus rapide de métabolites toxiques. Des précautions doivent donc être prises en cas d’utilisation concomitante d’inducteurs enzymatiques.

Le probénécide entraîne une diminution de près de la moitié de la clairance du paracétamol en inhibant sa conjugaison à l'acide glucuronique. Une diminution de moitié de la dose de paracétamol est probablement à envisager en cas d'administration concomitante avec le probénécide.

La prise concomitante de médicaments qui accélèrent la vidange gastrique, tels que le métoclopramide ou la dompéridone, accélère l’absorption et le début d’effet du paracétamol.

L’absorption du paracétamol est réduite par la colestyramine. La colestyramine ne doit pas être administrée dans l’heure qui suit si l’on souhaite obtenir un effet antalgique maximal.

Le paracétamol peut affecter la pharmacocinétique du chloramphénicol. Une analyse des concentrations plasmatiques de chloramphénicol est donc recommandée en cas de traitement concomitant par le chloramphénicol injectable.

Il convient d'être prudent lors de l'utilisation concomitante de paracétamol et de flucloxacilline, car la prise simultanée a été associée à une acidose métabolique à trou anionique élevé, en particulier chez les patients présentant des facteurs de risque (voir rubrique 4.4).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  Retour en haut de la page

Grossesse

Codéine

PARACETAMOL/CODEINE TEVA est à utiliser avec précaution pendant la grossesse car les métabolites de la codéine traversent la barrière placentaire.

Une dépression respiratoire a été rapportée chez le nouveau-né en cas d’utilisation de codéine pendant l'accouchement.

Des symptômes de sevrage ont été rapportés chez les nouveau-nés de mères ayant régulièrement utilisé du paracétamol/codéine pendant la grossesse.

Paracétamol

Un grand nombre de grossesses n’a mis en évidence aucun effet malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le nouveau-né. Les études épidémiologiques consacrées au neurodéveloppement des enfants exposés au paracétamol in utero produisent des résultats non concluants.

Si cela s’avère nécessaire d’un point de vue clinique, le paracétamol peut être utilisé pendant la grossesse, il doit toutefois être utilisé à la dose efficace la plus faible, pendant la durée la plus courte et le moins fréquemment possible.

Allaitement

Codéine

Ce produit est contre-indiqué pendant l’allaitement en raison de la présence de codéine (voir rubrique 4.3).

A des doses thérapeutiques normales, la codéine et son métabolite actif peuvent être présents dans le lait maternel à des doses très faibles et il est peu probable qu'elle entraîne des effets indésirables chez l’enfant allaité. Cependant, si la patiente est un métaboliseur CYP2D6 ultra-rapide, une quantité importante du métabolite actif, la morphine, peut être présente dans le sang maternel ainsi que dans le lait maternel. Dans de très rares cas, ces taux élevés peuvent entraîner des symptômes de toxicité opioïde chez l'enfant qui peuvent être fatals.

Paracétamol

Le paracétamol est excrété dans le lait maternel, mais dans des quantités cliniquement non significatives.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  Retour en haut de la page

Il doit être conseillé aux patients de ne pas conduire de véhicule ni utiliser de machine s’ils éprouvent des étourdissements ou une sédation pendant le traitement.

4.8. Effets indésirables  Retour en haut de la page

La codéine peut produire les effets typiques des opioïdes, notamment : constipation, nausées, vomissements, étourdissements, sensation de tête vide, confusion, somnolence et rétention urinaire. La fréquence et la sévérité dépendent de la posologie, de la durée du traitement et de la sensibilité individuelle. Une accoutumance et une dépendance peuvent survenir, notamment en cas d'administration prolongée de doses élevées de codéine.

· L’utilisation régulière et prolongée de codéine induit un phénomène d’addiction et d’accoutumance. Des symptômes d’agitation et d’irritabilité peuvent survenir à l’arrêt du traitement.

· L’utilisation prolongée de n’importe quel antalgique pour le traitement de céphalées peut aggraver celles-ci.

La fréquence des effets indésirables est classée comme suit : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Effets indésirables

Affections hématologiques et du système lymphatique

Rare

Très rare

Thrombopénie, anémie hémolytique, agranulocytose, leucopénie.

Pancytopénie.

Affections du système immunitaire

Rare

Réactions allergiques.

Affections psychiatriques

Rare

Troubles du sommeil.

Affections du système nerveux

Fréquent

Peu fréquent

Somnolence, céphalées.

Etourdissements.

Affections oculaires

Peu fréquent

Troubles de la vision.

Affections vasculaires

Fréquent

Accès de transpiration.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Rare

Essoufflement.

Affections gastro-intestinales

Fréquent

Peu fréquent

Nausées, constipation, vomissements.

Sécheresse de la bouche.

Affections hépatobiliaires

Rare

Très rare

Hépatotoxicité, atteinte hépatique pouvant évoluer vers une insuffisance hépatique.

Pancréatite aiguë.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rare

Éruption cutanée, urticaire, érythème.

Affections du rein et des voies urinaires

Très rare

Atteinte rénale (peut survenir lors d’un traitement au long cours.)

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fréquent

Fatigue.

De très rares cas de réactions cutanées graves ont été rapportés.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

4.9. Surdosage  Retour en haut de la page

Codéine

Les effets du surdosage de codéine seront potentialisés par l’ingestion simultanée d’alcool et de médicaments psychotropes.

Symptômes

Une dépression du système nerveux central, dont une dépression respiratoire, peut se développer mais il est peu probable qu’elle soit sévère sauf si d’autres agents sédatifs ont été co-ingérés, notamment de l’alcool, ou si le surdosage est très important. Les pupilles peuvent être en tête d’épingle ; les nausées et vomissements sont fréquents. Une hypotension et une tachycardie sont possibles mais peu probables.

Conduite à tenir

La prise en charge doit comporter des mesures générales symptomatiques et de soutien, y compris la libération des voies aériennes et la surveillance des signes vitaux jusqu’à stabilisation. Envisager l’administration de charbon actif si la personne se présente dans l’heure suivant l’ingestion de plus de 350 mg (adulte) ou de plus de 5 mg/kg (enfant).

Administrer de la naloxone en présence d’un coma ou d’une dépression respiratoire. La naloxone est un antagoniste compétitif dont la demi-vie est courte, de sorte que des doses importantes et répétées peuvent être nécessaires en cas d’intoxication grave. Maintenir le patient sous observation pendant au moins 4 heures après l’ingestion ou pendant 8 heures en cas de prise d’une préparation à libération prolongée.

Paracétamol

Demandez un avis médical immédiat en cas de surdosage en raison du risque d’atteinte hépatique irréversible.

Symptômes

Les symptômes d’un surdosage de paracétamol observés dans les premières 24 heures sont la pâleur, les nausées, les vomissements, l’anorexie et les douleurs abdominales. L’atteinte hépatique peut apparaître 12 à 48 heures après l’ingestion et elle peut se manifester par une augmentation du temps de prothrombine, qui est un indicateur fiable de la détérioration de la fonction hépatique. Des anomalies du métabolisme du glucose et une acidose métabolique peuvent survenir. En cas d'intoxication sévère, l’insuffisance hépatique peut évoluer vers une encéphalopathie, une hémorragie, une hypoglycémie, un œdème cérébral et la mort. Une insuffisance rénale aiguë avec nécrose tubulaire aiguë, fortement suggérée par des douleurs inguinales, une hématurie et une protéinurie, peut se développer même en l'absence d’atteinte hépatique sévère.

Des arythmies cardiaques et une pancréatite ont été rapportées.

Il existe un risque d’atteinte hépatique chez les adultes ayant pris 10 g ou plus de paracétamol. L’ingestion aiguë ou chronique de paracétamol à une dose supérieure à la dose recommandée peut provoquer une atteinte hépatique, notamment si le patient présente des facteurs de risque.

Facteurs de risque

Si le patient :

a) reçoit un traitement au long cours par la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne, la primidone, la rifampicine, le millepertuis ou d'autres médicaments qui induisent les enzymes hépatiques ;

ou

b) a une consommation régulière d'éthanol supérieure aux quantités recommandées ;

ou

c) présente probablement une carence en glutathion, par exemple à la suite de troubles alimentaires, d’une mucoviscidose, d’une infection par le VIH, d’une sous-alimentation ou d'une cachexie.

On considère que des quantités excessives du métabolite toxique (habituellement détoxifié de manière adéquate par le glutathion lors de l’ingestion de doses normales de paracétamol) se lient de manière irréversible au tissu hépatique.

Conduite à tenir

Un traitement immédiat est essentiel dans la prise en charge d’un surdosage de paracétamol. Même en l’absence de symptômes précoces cliniquement significatifs, les patients doivent être transférés en urgence à l’hôpital et placés sous surveillance médicale. Les symptômes peuvent se limiter à des nausées ou des vomissements et ne pas refléter la gravité du surdosage ou le risque de défaillance des organes.

L’administration de charbon actif doit être envisagée si le surdosage a eu lieu au cours de l’heure précédente. Les concentrations plasmatiques de paracétamol doivent être mesurées 4 heures ou plus après l’ingestion (les valeurs mesurées plus tôt ne sont pas fiables).

Un lavage gastrique doit être pratiqué chez tout patient ayant ingéré environ 7,5 g ou plus de paracétamol dans les 4 heures précédentes. Les concentrations plasmatiques de paracétamol doivent être mesurées 4 heures ou plus après l’ingestion (les valeurs mesurées plus tôt ne sont pas fiables).

L’administration de N-acétylcystéine est possible jusqu’à 24 heures après l’ingestion du paracétamol, mais l’effet protecteur maximal n’est obtenu que jusqu’à 8 heures après l’ingestion.

Si nécessaire, le patient peut recevoir de la N-acétylcystéine par voie intraveineuse, conformément au schéma posologique établi. Si les vomissements ne posent pas de problèmes, la méthionine orale peut être une alternative valable dans les régions isolées, en dehors d’un hôpital. Des mesures générales de soutien doivent être disponibles.

La prise en charge des patients présentant un dysfonctionnement hépatique grave plus de 24 heures après l’ingestion doit être discutée avec le Centre Antipoison ou un service d'hépatologie.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  Retour en haut de la page

5.1. Propriétés pharmacodynamiques  Retour en haut de la page

Classe pharmacothérapeutique : Analgésiques, Opioïdes en association avec des analgésiques non-opioïdes, code ATC : N02AJ06.

Le paracétamol a un effet antalgique et antipyrétique. Il n’a cependant pas d'effet anti-inflammatoire. Le mécanisme de l’action antalgique du paracétamol n’est pas entièrement élucidé. La principale action du paracétamol est l’inhibition de la cyclo-oxygénase, une enzyme importante dans la synthèse des prostaglandines. La cyclo-oxygénase du système nerveux central est plus sensible au paracétamol que la cyclo-oxygénase périphérique, ce qui explique l'efficacité antipyrétique et antalgique du paracétamol. L’effet antipyrétique du paracétamol est probablement dû à une action centrale sur le centre hypothalamique thermorégulateur.

La codéine est un antalgique à faible action centrale. Elle exerce son effet grâce à son action sur les récepteurs opioïdes μ bien que son affinité pour ces récepteurs soit faible. Son effet analgésique est dû à sa conversion en morphine. La codéine, en particulier lorsqu’elle est associée à d’autres antalgiques comme le paracétamol, a montré son efficacité dans le traitement des douleurs aiguës nociceptives.

Le phosphate de codéine est utilisé dans le traitement de la toux et pour ses effets dépresseurs du SNC.

La codéine peut potentialiser l’effet d’autres antalgiques.

La codéine est beaucoup moins puissante que la morphine, elle n’est donc pas indiquée contre les douleurs sévères, y compris aux doses tolérables les plus élevées. Elle n’entraîne pas de dépression respiratoire importante, mais exerce des effets antitussifs. La codéine diffère de la morphine en ce sens que, dans des conditions normales d’utilisation clinique, elle n’est pas souvent associée à une dépendance grave et que des doses élevées produisent une excitation plutôt qu’une dépression. La codéine a une faible affinité pour les récepteurs opioïdes. L’effet antalgique de la codéine peut être dû à sa biotransformation en morphine.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques  Retour en haut de la page

Paracétamol

Absorption

Après administration orale, le paracétamol est absorbé rapidement et presque complètement. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes de 30 minutes à 2 heures après l’ingestion.

Distribution

Le paracétamol se distribue rapidement dans tous les tissus. Les concentrations sont comparables dans le sang, la salive et le plasma. Le volume de distribution du paracétamol est d'environ 1 L/kg de poids corporel. Aux doses thérapeutiques, la liaison aux protéines plasmatiques est négligeable.

Biotransformation

Chez les adultes, le paracétamol est métabolisé dans le foie par deux voies métaboliques majeures : la conjugaison à l'acide glucuronique (~60 %) et la conjugaison à l'acide sulfurique (~35 %). Cette dernière voie est rapidement saturée aux doses supérieures à la dose thérapeutique. Une voie mineure, catalysée par le cytochrome P450, entraîne la formation d'un réactif intermédiaire (la N-acétyl-p-benzoquinonéimine) qui, dans des conditions normales d’utilisation, est rapidement détoxifié par le glutathion et éliminé dans l'urine, après conjugaison avec la cystéine (~3 %) et l'acide mercaptopurique. Chez les nouveau-nés et les enfants âgés de moins de 12 ans, la sulfoconjugaison est la voie principale d'élimination et la glucuronidation est plus faible que chez les adultes. L’élimination totale chez les enfants est comparable à l’élimination chez les adultes, en raison de la capacité accrue de sulfoconjugaison.

Élimination

L’élimination du paracétamol est essentiellement urinaire. 90 % de la dose ingérée est éliminée par le rein en 24 heures, principalement sous forme glycuroconjuguée (60 à 80 %) et sulfoconjuguée (20 à 30 %). Moins de 5 % est éliminé sous forme inchangée. La demi-vie d’élimination est d'environ 2 heures.

En cas d'insuffisance rénale ou hépatique, après un surdosage ainsi que chez les nouveau-nés, la demi-vie d’élimination du paracétamol est retardée. L’effet maximal est corrélé avec les concentrations plasmatiques.

En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 10 mL/min), l'élimination du paracétamol et de ses métabolites est retardée.

Chez les patients âgés, la capacité de conjugaison n’est pas modifiée.

Phosphate de codéine

Absorption

Le phosphate de codéine est absorbé rapidement et presque complètement dans le tractus gastro-intestinal. La concentration plasmatique maximale est atteinte environ 2 heures après l’ingestion.

Distribution

La concentration plasmatique atteinte après l’administration d’une dose unique de 30 mg de phosphate de codéine est d’environ 0,25 µmol/L.

Biotransformation

Le phosphate de codéine est métabolisé dans le foie. Environ 10 % de la dose administrée est convertie en morphine, qui serait responsable de l’effet.

Élimination

La demi-vie d’élimination est de 3,5 heures. Le phosphate de codéine est principalement excrété par voie rénale sous forme de métabolites inactifs. Les deux tiers sont excrétés en 6 heures. L’effet persiste pendant 4 à 6 heures.

Linéarité/non-linéarité

Le phosphate de codéine a une cinétique log-linéaire en phase d’élimination.

La conversion de la codéine en morphine est impossible chez un peu moins de 10 % de la population, qui ne tirera donc pas de bénéfice de la codéine présente dans les comprimés.

Les patients âgés pourraient métaboliser la codéine plus lentement que les patients plus jeunes. Un ajustement posologique pourra être envisagé.

5.3. Données de sécurité préclinique  Retour en haut de la page

Aucune étude conventionnelle s’appuyant sur les normes actuellement admises pour évaluer la toxicité pour la reproduction et le développement n’est disponible.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

6.1. Liste des excipients  Retour en haut de la page

Noyau du comprimé :

Povidone K29/K32, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre, talc, croscarmellose sodique, copovidone (25,2-30,8), cellulose microcristalline.

Pelliculage du comprimé :

Hypromellose (E464), macrogol (E1521), talc (E553b), dioxyde de titane (E171).

6.2. Incompatibilités  Retour en haut de la page

Sans objet.

6.3. Durée de conservation  Retour en haut de la page

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation  Retour en haut de la page

Ce médicament ne nécessite pas de conditions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   Retour en haut de la page

Plaquettes blanches (PVC/Aluminium)

ou plaquettes blanches (PVC/Aluminium/PET/papier) avec fermeture de sécurité enfant

ou pilulier blanc (PEHD) avec bouchon à vis blanc (PP) avec sécurité enfant.

Présentations :

Plaquettes : 8, 10, 16, 20, 24, 30, 40, 50, 90 ou 100 comprimés pelliculés

Piluliers : 50, 100 ou 200 comprimés pelliculés

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  Retour en haut de la page

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

TEVA B.V.

SWENSWEG 5

2031GA HAARLEM

PAYS-BAS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  Retour en haut de la page

· 34009 301 672 9 8 : Comprimé sous plaquette blanche (PVC/Aluminium), boîte de 16

· 34009 301 673 0 4 : Comprimé sous plaquette blanche (PVC/Aluminium/PET/papier) avec fermeture de sécurité enfant, boîte de 16

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  Retour en haut de la page

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE  Retour en haut de la page

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  Retour en haut de la page

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.


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